Jour J et l’intervention divine
Soixante-quinze ans se sont écoulés depuis le jour J, le 6 juin 1944, lorsque les forces alliées occidentales, au cours de la Seconde Guerre mondiale, lancèrent le plus grand débarquement de l’Histoire avec près de 7 000 navires de toutes sortes et plus de 11 000 avions. Ils traversèrent la Manche et acheminèrent plus de 150 000 troupes (et bien davantage au cours des jours suivants) sur les plages de Normandie pour libérer la France et le reste de l’Europe de la tyrannie nazie.
Le dirigeant allemand Adolf Hitler avait préparé un vaste réseau défensif d’artillerie, de dépôts d’armes, de mines et autres obstacles meurtriers qui s’étendaient de la côte ouest de la France jusqu’à la Norvège. Ce « mur de l’Atlantique » devait être franchi pour que les Alliés puissent avancer et vaincre ce régime génocidaire diabolique qui, avec ses partenaires de l’Axe, entendait poursuivre le carnage de plusieurs millions de gens dans leur soif de conquête.
Le célèbre correspondant de guerre Ernie Pyle, arrivé en Normandie le lendemain du Jour J, déclara que les Alliés avaient remporté la victoire alors que les allemands « avaient tous les avantages et nous, tous les inconvénients ». Pourtant, comme il l’écrivit, le total des pertes alliées fut remarquablement bas, et ne fut, en fait, « qu’une fraction de ce que nos commandants étaient prêts à accepter. » Pyle conclut : « Maintenant que c’est terminé, il me semble que c’est un véritable miracle si nous sommes parvenus à nous emparer de la plage. »
La météo et divers autres surprises – hasard ou main de Dieu ?
Les Alliés avaient essayé de planifier chaque éventualité, mais ils n’avaient aucun contrôle sur les conditions météorologiques. Ils espéraient que le beau temps assurerait la traversée maritime de 185 kms vers l’Europe. Ce qu’ils n’avaient pas pris en compte, c’était que le mauvais temps leur donnerait un succès inespéré.
Le jour J était initialement prévu pour le 5 juin et n’aurait pu être reporté qu’au 6 ou au 7 pendant les marées basses et la pleine lune, facilitant la visibilité (avec une météo dégagée), en particulier pour nettoyer ou éviter les mines dans les vagues. Sinon, ce jour aurait dû être différé à une date ultérieure.
Avec les terribles conditions météorologiques du 5 juin, il semblait que l’opération n’aurait pas lieu ce jour-là, mais les météorologues signalèrent l’approche d’une embellie qui allait permettre la traversée de 17 heures, bien qu’il n’y ait encore aucune trace de cette accalmie. Eisenhower prit l’angoissante décision de faire partir les navires le 5, face à des vents les plus violents des 20 dernières années. En fait, les conditions météorologiques ne furent que légèrement meilleures le 6, ce qui fut cependant suffisant pour que le débarquement réussisse malgré certaines pertes liées aux conditions météorologiques.
Ce qui a vraiment favorisé la victoire de ce jour, c’est que les Allemands crurent que les Alliés ne traverseraient jamais la Manche par un temps aussi horrible et par conséquent, ils furent complètement pris au dépourvu. Ils auraient dû rester en alerte au mois de mai, à marée basse et à la pleine lune, mais ils n’en virent pas le besoin. La moitié des commandants de division allemands et un quart des commandants de régiment participaient à des exercices de guerre en Bretagne, où la Résistance française avait mis en place un plan d’action de guérilla pour encercler et isoler la Bretagne afin d’empêcher leur retour vers la Normandie. Le maréchal Erwin Rommel, responsable des défenses de la Normandie, décida de parcourir 800 kms pour se rendre en Allemagne pour fêter l’anniversaire de sa femme. Il revint au moment du débarquement mais cela lui prit toute la journée, c’était trop tard.
En outre, Adolf Hitler et d’autres dirigeants sous son autorité, étaient convaincus par les stratagèmes alliés ainsi que par leurs propres théories, que le débarquement allié se ferait plus à l’Est. Et le moment venu, ils crurent qu’il s’agissait d’une diversion, et que le véritable débarquement aurait lieu ailleurs.
Entre-temps, la plupart des avions de la Luftwaffe (forces aériennes allemandes) basés en Normandie avaient été relocalisés en Allemagne pour se défendre contre les bombardements croissants des Alliés. Cette situation ajoutée au mauvais temps fit que les avions allemands ne patrouillaient pas dans la Manche. De plus, ce fut la seule nuit où les sous-marins allemands n’étaient pas présents dans la région. Les Alliés n’ont donc rencontré pratiquement aucune force ennemie pendant la traversée.
Confusion parmi les troupes allemandes
L’une des premières étapes clés du débarquement était que des parachutistes devaient arriver en planeurs à 160 km/h sans feux de guidage, en atterrissant secrètement près des deux ponts vitaux et les sécuriser – pour éviter que les Allemands ne les détruisent, ce qui aurait empêché les Alliés de les utiliser. Le mauvais temps s’est également révélé utile, dissimulant les planeurs dans les nuages bas pendant qu’ils volaient à l’aide de chronomètres jusqu’à ce qu’ils tombent à 200 pieds, le temps que les pilotes puissent avoir la visibilité suffisante.
Les premiers parachutistes à atterrir furent stupéfaits, déclara plus tard le chef du peloton britannique John Howard : « Lorsque nous avons repris nos esprits, nous avons réalisé que personne ne nous tirait dessus. Il n’y avait pas de tir ennemi. Tout semblait vraiment incroyable ». Les 22 parachutistes traversèrent le pont, les gardes terrifiés plongèrent dans les buissons et la garnison fut prise en 10 minutes. Mais deux chars allemands arrivaient et quatre autres étaient en route. Les parachutistes n’avaient qu’un seul canon antichar et, « par chance », ils réussirent à toucher le char en plein centre, faisant exploser toutes les munitions qu’il contenait – le char en flammes bloquait maintenant l’avance allemande et permit aux parachutistes égarés de se réorienter. Les Allemands ne furent alors plus en mesure de contre-attaquer à cet endroit, ou dans une plus large zone.
« Les espoirs, les prières de tous les peuples épris de liberté vous accompagnent. […] Implorons la bénédiction du Tout-Puissant sur cette grande et noble entreprise. » – Général Dwight Eisenhower
Les Allemands n’avaient plus que deux divisions de panzer (chars) près du débarquement en Normandie. Tôt dans la matinée, le maréchal Gerd Von Rundstedt leur donna l’ordre de lancer une offensive. Toutefois, il devait obtenir l’approbation, car ces forces étaient placées sous le haut commandement allemand. L’approbation ne parvint pas à temps, car Hitler qui devait donner l’ordre ne se réveilla qu’à midi cette journée-là. Lorsque son approbation fut enfin donnée, à 16 heures, la météo s’était déjà éclaircit et les avions des Alliés régnaient sur le ciel de Normandie, détruisant tout ce qui bougeait au sol.
Beaucoup de choses remarquables se sont produites lors du jour J. Le débarquement à Utah Beach était en fait une erreur de lieu, mais cela s’est retourné en faveur des Alliés, la plage y étant moins défendue. Bien sûr, d’autres combats furent bien pires. La prise des plages de Normandie fut horrible, avec des milliers de morts et de blessés. Pourtant, le nombre des victimes auraient pu être plusieurs fois supérieur.
La Résistance française, avait mis en place divers plans élaborés à l’avance du débarquement. Le plus important de ces plans « était le plan Vert qui avait pour objectif de procéder à un certain nombre de sabotages sur le réseau ferré pour éviter que les Allemands n’acheminent des renforts vers la Normandie. » (Rfi, Les voix du monde : D-Day : « 80% des renseignements ont été fournis par la Résistance, François Damien Bourgery, 6 juin 2014) Or, en dépit du fait que les Alliés n’avaient partager ni l’endroit, ni la date du jour J avec la Résistance, « celle-ci va réussir bien au-delà de leurs attentes ». Les experts sont d’avis que beaucoup de vies humaines ont été épargnées grâce à leurs succès surprenants, à l’avance du Jour J.
La victoire permit la libération de l’Europe au cours de l’année suivante.
La météo qui au premier abord semblait sur le point de contrecarrer la cause alliée, a en fait, beaucoup aidé. Les chefs nazis furent déconcertés à bien des égards. Eisenhower et beaucoup d’autres virent cela comme une aide claire de Dieu Tout-puissant. En fait, les journaux de l’époque déclarèrent miraculeux les événements du jour J, de Dunkerque, d’El Alamein, de la bataille d’Angleterre et de plusieurs autres, en particulier à la suite du nombre de prières adressées à Dieu pour la délivrance.
Les leaders alliés et beaucoup d’autres se tournent vers Dieu
Le général Eisenhower déclara aux troupes qui s’embarquaient pour la Normandie : « Les yeux du monde sont fixés sur vous. Les espoirs, les prières de tous les peuples épris de liberté vous accompagnent. La fortune de la bataille a tourné ! Les hommes libres du monde marchent ensemble vers la Victoire ! […] Implorons la bénédiction du Tout-Puissant sur cette grande et noble entreprise. »
Le maréchal britannique Bernard Montgomery avait dit aux troupes : « Prions ensemble pour que le Seigneur tout-puissant dans la bataille accompagne nos armées, et que Sa Providence nous aide particulièrement dans la lutte. »
« Une telle marche historique des événements peut rarement avoir eu lieu dans un laps de temps aussi court […] Disons-nous les uns aux autres : « C’était l’œuvre du Seigneur, et elle est merveilleuse à nos yeux. » – Général Bernard Montgomery
Lorsque les forces alliées approchaient de la Normandie, le président américain Franklin Roosevelt lança cet appel sur les ondes radio :
« Et donc, en cette heure poignante, je vous demande de vous joindre à moi dans la prière ». Il continua en priant : « Dieu Tout Puissant : en ce jour, nos fils, fierté de notre nation, ont entamé une tâche considérable, un combat pour préserver notre République, notre religion, et notre civilisation, et pour libérer une humanité souffrante. […] Ils auront besoin de Ta bénédiction.
« […] Ils ne se battent pas par désir de conquête. Ils se battent pour mettre fin aux conquêtes. Ils se battent pour libérer. […] Ils désirent la fin du combat, pour retrouver leur foyer. Certains ne rentreront jamais. […] Père, et reçois-les, Tes serviteurs héroïques, dans Ton royaume.
« Et pour nous dans nos foyers […] aide-nous, Dieu tout puissant, à trouver en nous une foi renouvelée en Toi en cette heure de grand sacrifice.
« Beaucoup m’ont enjoint de proclamer un jour spécial de prière pour la nation. Mais parce que la route est longue et que le désir est grand, je demande à notre peuple une période de prière prolongée. Chaque jour au réveil et au coucher, que les versets de tes prières soient sur nos lèvres, invoquant Ton aide pour soutenir nos efforts. […]
« Ô Dieu, donne-nous la foi. Donne-nous la foi en Toi ; […] Avec Ta bénédiction, nous vaincrons les forces maléfiques de notre ennemi. […] Qu’il en soit ainsi, Dieu Tout Puissant. Amen. »
Tandis que la nouvelle du débarquement se répandait, des veillées de prières étaient rapidement organisées dans tout le pays. Beaucoup d’entreprises arrêtèrent le travail afin de prier.
« Ce fut l’œuvre du Seigneur, et elle est merveilleuse à nos yeux »
Dans un discours à la radio mondiale prononcé le jour J, le roi George VI de Grande-Bretagne déclara : « […] le défi ne consiste pas à se battre pour survivre, mais à se battre pour remporter la victoire finale pour la bonne cause […] Pour que nous puissions être dignement assortis à ce nouvel appel du destin, je désire solennellement appeler mon peuple à la prière et au dévouement.
« Nous ne demanderons pas que Dieu fasse notre volonté, mais que nous puissions être en mesure de faire la volonté de Dieu ; et nous osons croire que Dieu a utilisé notre nation et notre empire comme un instrument pour accomplir son grand dessein.
« J’espère que tout au long de la crise actuelle de libération de l’Europe, une prière sincère, continue et de la part de beaucoup, sera offerte. […] alors s’il plaît à Dieu, […] les prédictions d’un ancien psaume pourront être accompli : « Le Seigneur donnera la force à Son peuple ; le Seigneur donnera à Son peuple la bénédiction de la paix. »
Dieu a-t-Il répondu à ce grand élan de prières ? Beaucoup, à juste titre, en sont convaincus.
Après le triomphe des Alliés en France en 1944, le général Montgomery se sentit obligé de dire : « Une telle marche historique des événements peut rarement avoir eu lieu dans un laps de temps aussi court […] Disons-nous les uns aux autres : « C’était l’œuvre du Seigneur, et elle est merveilleuse à nos yeux. »
Un Dieu qui intervient et répond à la prière d’une nation
La Bible révèle que Dieu se soucie de ce qui se passe dans les affaires des nations et intervient dans l’élaboration de Son grand dessein. « A lui appartiennent la sagesse et la force. C’est lui qui change les temps et les circonstances, qui renverse et qui établit les rois […] » (Daniel 2:20-21) – parfois pour punir les nations et les dirigeants pécheurs (comparez Genèse 15:16 et Ésaïe 10:12) – et également pour protéger Son serviteur de l’anéantissement.
Il a choisi le peuple d’Israël pour accomplir un destin très spécial. En prophétisant sur les Israélites des derniers jours, Dieu promit de faire de la descendance de Joseph, par l’intermédiaire de ses fils, Éphraïm et Manassé, les nations les plus bénies du monde et de les fortifier contre leurs ennemis (Genèse 49:22-24).
D’autres versets montrent que Dieu disciplinait également les Israélites en leur infligeant des pertes face aux ennemis lorsqu’ils désobéissaient. Mais Il promit que si Son peuple s’humiliait dans la prière, Il les pardonnerait et guérirait leur pays (2 Chroniques 7:14).
Tout cela joue un rôle énorme dans ce qui s’est passé pendant le Jour J et dans les divers autres cas d’intervention divine pendant la Seconde Guerre mondiale ainsi que dans d’autres conflits. Car, aussi incroyable que cela puisse paraître, les prophéties concernant l’Israël de la fin des temps s’adressent aux descendants modernes des douze tribus d’Israël ; en fait, les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Australie, le Canada, mais aussi la France, et diverses autres nations, y compris la nation moderne d’Israël. Ces nations sont en grande partie composées des descendants de Jacob, de son fils Joseph et de ses frères.
Bien que ces vérités ne soient pas largement connues, nombreux sont ceux qui, au cours des derniers siècles, ont remarqué que les promesses de grandes bénédictions faites à Jacob semblent s’être accomplies sur certains aspects, à l’égard des nations qui croyaient au Dieu de la Bible.
Des chefs reconnurent la main de Dieu à l’œuvre
Observez ce que Winston Churchill, Premier ministre britannique à l’époque du jour J, déclara dans ses mémoires de la Première Guerre mondiale au sujet d’une rencontre avec les Écritures, juste après sa prise de fonction dans la Marine royale : « Le soir en me couchant, j’ai vu une grande Bible posée sur une table dans ma chambre. Je pensais au péril de la Grande-Bretagne, pacifiste, irréfléchie, peu préparée […] Je pensais à la puissante Allemagne […] vague après vague, virile et vaillante […] des guerres soudaines et réussies par lesquelles son pouvoir fut établi. J’ouvris le livre au hasard et au neuvième chapitre du Deutéronome, je lus : « Écoute, Israël ! Tu vas aujourd’hui […] te rendre maître de nations plus grandes et plus puissantes que toi, […] d’un peuple grand et de haute taille, […] que tu connais, et dont tu as entendu dire : Qui pourra tenir contre les enfants d’Anak ?
« […] c’est à cause de la méchanceté de ces nations que l’Éternel, ton Dieu, les chasse devant toi, et c’est pour confirmer la parole que l’Éternel a jurée à tes pères, à Abraham, à Isaac et à Jacob. » Cela me parut être un message très rassurant. » (The World Crisis, édition de Mentor, 1968, p. 58-59). En effet, ce fut le cas.
« J’ai le sentiment que Dieu nous a […] amenés à notre position actuelle de pouvoir et de force pour un grand but. Il ne nous est pas permis d’en connaître pleinement l’objectif. » – Président Harry Truman
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le même Churchill, alors Premier ministre, donna un message en 1942 : « J’ai parfois un sentiment d’interférence. Je tiens à souligner cela. J’ai parfois le sentiment qu’une certaine main directrice interfère. J’ai le sentiment que nous avons un Gardien parce que nous avons une grande cause et que nous aurons ce Gardien aussi longtemps que nous servirons cette cause fidèlement. »
Harry Truman, Président des États-Unis à la fin de la Seconde Guerre mondiale, remarqua plus tard en 1951 : « Je ne pense pas que quiconque puisse étudier l’histoire de cette nation sans être convaincu que la Divine Providence y a joué un grand rôle. J’ai le sentiment que Dieu nous a créés et nous a amenés à notre position actuelle de pouvoir et de force pour un grand but. Il ne nous est pas permis d’en connaître pleinement l’objectif. »
Continuerons-nous à regarder vers Dieu ?
Bien que ces hommes n’aient pas saisi l’image d’ensemble de ce que Dieu était en train d’élaborer, eux, ainsi que de nombreuses autres personnes à l’époque, réalisèrent tout de même qui les avait sauvés et guidés à travers ces épreuves. Est-ce notre cas ?
Il est déchirant de savoir qu’il ne faudra pas longtemps pour que le monde plonge dans la pire période de troubles de son histoire – bien pire que la Seconde Guerre mondiale. Cette fois, ces mêmes nations ne réussiront pas à repousser la tyrannie qui enveloppera le monde mais, s’étant éloignées de Dieu, elles connaîtront une défaite et une destruction dévastatrices.
Mais, heureusement, une grande délivrance surviendra enfin, de la part de ce même Dieu. Le Père enverra Jésus-Christ pour qu’Il revienne sur Terre avec un prodigieux pouvoir. Descendant avec les armées du ciel, Jésus reviendra pour écraser les armées du mal, déployées contre Lui. En renversant la tyrannie des hommes méchants et de Satan, Il gouvernera le monde entier, mettant ainsi fin à la guerre et guidant l’humanité sur la voie de la paix.
Alors que nous avons récemment commémoré le 75e anniversaire du Jour J, soyons reconnaissants de la grande intervention divine à cette époque ainsi qu’à d’autres moment de l’Histoire. En nous humiliant par la prière, continuons de mettre notre confiance en Lui, dès maintenant ainsi que pour la future délivrance qu’Il apportera en fin de compte.