Communiqué de M. Victor Kubik, président de l’Église de Dieu Unie
21 janvier 2021
Le livre de Jérémie : Bien plus profond qu’on pourrait le penser !
La semaine dernière, en conduisant d’Indianapolis à Cincinnati, j’écoutais le récit du livre de Jérémie dans une traduction anglaise moderne. J’ai déjà lu le livre de Jérémie à de nombreuses reprises, mais à mesure que les mois et les années passent et que notre société devient de plus en plus pécheresse et défiante envers Dieu, le message de Jérémie a un impact plus profond sur moi. Jérémie est le livre le plus long de la Bible, en termes de la quantité de mots. Il contient 33 002 mots, et le livre de la Genèse le suit avec 32 046 mots.
En écoutant le récit, je réfléchissais à notre œuvre et à notre mission qui est de prêcher à une société sans Dieu. Notre société est imprégnée d’immoralité, d’idolâtrie et d’autres péchés et devient plus inconsciente et hostile à ce que nous disons.
Jérémie était un homme émotif qui était souvent traumatisé par l’œuvre de Dieu. Il fut tourmenté intérieurement lorsqu’il vit son pays se désagréger. Il était un patriote aussi bien qu’un prophète. Il aimait Juda. Il aimait Dieu. Il savait aussi très bien que Dieu l’avait chargé de prêcher un message d’avertissement destiné directement aux dirigeants politiques, aux prédicateurs, aux professeurs et aux gens ordinaires. Ce n’était pas un message agréable à entendre ou populaire. Les chefs du gouvernement essayèrent même de le tuer. Il dut s’éloigner de ses compatriotes d’Anathoth qui voulaient également le tuer (Jérémie 11:21).
Mais le message de Jérémie n’était pas seulement une vision du sort morose de Juda. C’était un message dans lequel Dieu donnait de l’espoir et de l’amour à ce peuple qui avait appris de douloureuses leçons et qui devait retourner vers son Dieu.
On nous demande parfois ce qu’est notre « message d’avertissement ». La Bible le déclare clairement : « Car le Seigneur, l’Éternel, ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes. » (Amos 3:7) Ce message prophétique que nous proclamons avec force aujourd’hui nous vient des prophètes bibliques, des apôtres et même de Jésus Lui-même.
Notre message d’avertissement est bien plus qu’une description graphique de l’avenir avec de terribles événements prophétisés. Notre message d’avertissement se concentre sur les conséquences du péché, sur le résultat collectif de la transgression ou de l’ignorance de ce que Dieu nous commande à tous de faire. Pierre nous explique le résultat et le but de la prophétie biblique : « Je cherche à éveiller par des avertissements votre saine intelligence, afin que vous vous souveniez des choses annoncées d’avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur, enseigné par vos apôtres. » (2 Pierre 3:1-2). Pierre poursuit avec une description qui s’accorde facilement avec les événements de notre époque : « Sachez avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, et marchant selon leur propre convoitise. » (2 Pierre 3:3)
Alors, quel est donc notre devoir, de nos jours ? « Puisque tout cela est en voie de dissolution, combien votre conduite et votre piété doivent être saintes. » (2 Pierre 3:11) Que devrions-nous faire ?
Notre message d’avertissement est centré sur ce qui pour le moment remplit les cœurs et les esprits des hommes. Il met en garde contre le péché. Il annonce les conséquences des actes lorsque la repentance est méprisée et le péché encouragé.
Nous posons donc ici la question suivante : quelle est la volonté de Dieu dans tout cela ? C’est ce que nous dit Pierre : Dieu « use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. » (2 Pierre 3:9, nous soulignons)
Quelle est la signification de tout cela ?
Citant directement Jésus, l’apôtre Jean déclara : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3:16) Dans l’Église, nous sommes des prémices (Jacques 1:18), les premiers à être appelés enfants de Dieu. En tant que tels, nous devons proclamer et démontrer la voie de vie de Dieu aujourd’hui, afin que nos futurs frères et sœurs spirituels — littéralement des milliards de personnes — puissent avoir accès à cet avertissement et aux témoignages tangibles afin de connaître les terribles conséquences de l’ignorance du dessein ambitieux et intentionnel divin décrit par Paul qui contient « tout le conseil de Dieu » (Actes 20:27).
Dans ce contexte, nous nous acquittons de notre appel en suivant cet ordre : « Crie à plein gosier, ne te retiens pas » Dans le cadre de la puissance que Dieu nous donne, Il nous fait une demande : « annonce à mon peuple ses iniquités, à la maison de Jacob ses péchés ! » (Ésaïe 58:1-2). Cela représente une responsabilité considérable et immense, que Dieu décrit comme l’accomplissement du rôle de « sentinelle » spirituelle (Ézéchiel 33:7). Si nous n’accomplissons pas ce but à la convenance de Dieu, Il nous tiendra pour responsables (Ézéchiel 33:7-9).
Lorsque nous prêchons « Que ton règne vienne », nous parlons ouvertement des terribles choses qui sont prophétisées. Notre tâche est redoutable et exige que nous ayons le courage de faire entendre une voix qui déclare sans crainte ce qui va se passer et, surtout pourquoi cela ces choses auront lieu.
Toutefois, en lançant ce message d’avertissement, en voyant le monde s’effondrer autour de nous et des millions de personnes effondrées par l’angoisse, nous devrions aussi pleurer. Le prophète Ézéchiel a enregistré cette remarquable prophétie : L'Éternel lui dit : « Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et mets une marque sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations qui s’y commettent ». (Ézéchiel 9:4)
Nous ne sommes pas une « organisation de prédictions ». Il existe de nombreuses organisations religieuses qui ont choisi pour mission de se concentrer uniquement sur la prophétie.
Nous sommes bénis par Dieu de pouvoir discerner l’accomplissement des événements prophétiques. Mais il n’est pas important de « savoir » avec suffisance ce qui peut ou ne peut pas arriver. Ce qui est important, c’est notre précieuse compréhension des raisons pour lesquelles ces choses se produisent et comment nous pouvons partager l’attitude de Dieu face aux événements prophétiques à venir : « Dis-leur : je suis vivant ! dit le Seigneur, l’Éternel, ce que je désire, ce n’est pas que le méchant meure, c’est qu’il change de conduite et qu’il vive. Revenez, revenez de votre mauvaise voie ; et pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël ? » (Ézéchiel 33:11)
Vers la fin de Son ministère terrestre, Jésus Lui-même reflétait passionnément cette attitude : « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! Voici, votre maison vous sera laissée déserte ! » (Matthieu 23:37-38)
Oui, il est bouleversant de voir le monde s’écrouler. Il n’est pas nécessaire d’aller plus loin que les nouvelles de cette semaine pour ressentir le fardeau de notre époque sur nos vies.
Une fois de plus, en voyant l’échauffement d’événements prophétiques potentiels, souvenons-nous de ce que déclara l’apôtre Pierre : « Puisque tout cela est en voie de dissolution, combien votre conduite et votre piété doivent être saintes ? » (2 Pierre 3:11)
Soupirons-nous et gémissons-nous en constatant le mauvais chemin que ce monde a choisi ? Lisons Paul qui nous donne la norme de conduite attendue de nous : « Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous de sentiments de compassion[c], de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. Mais par-dessus toutes ces choses, revêtez-vous de l’amour, qui est le lien de la perfection. » (Colossiens 3:12-14)
Oui, Dieu a chargé Son Église de faire retentir un message d’avertissement. En effet, nous devons crier à plein gosier, et ne pas nous retenir. Mais ce faisant, il nous faut comprendre que ce message doit être en harmonie avec la sainteté de notre conduite et de notre piété qui inclut le fait de soupirer et de gémir sur les abominations vaines qui se manifestent au cours des derniers jours de cet ère maléfique actuelle.
Je vous encourage à lire le livre de Jérémie pour bien comprendre vous-même le message qu’il a prêché.
Au service du Christ,
Victor Kubik