CHAPITRE 3 : La fin d’un âge

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CHAPITRE 3 : La fin d’un âge

Certains pensent que, dans la Bible, le sujet de la fin du monde est principalement limité au Nouveau Testament. Toutefois, dès la Genèse, le premier livre de la Bible, les Saintes Écritures voient plus loin que notre présente époque mauvaise et parlent de l’établissement du Royaume de Dieu. L’Ancien Testament évoque très souvent les évènements de la fin de cet âge et du « monde futur » qui suivra.

Dans le jardin d’Éden, Dieu révéla qu’une époque viendrait où le règne terrestre de Satan et de son influence se terminerait. Dieu dit à Satan : « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité (Jésus-Christ) : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. » (Genèse 3:15)

Bien qu’il fût destiné à nuire au Sauveur (étant l’instigateur de Sa crucifixion), le diable était dans l’incapacité d’empêcher Jésus de revenir à la vie et il ne peut éviter que Celui-ci triomphe de lui de manière définitive.

Paul faisait référence à cette prophétie lorsqu’il écrivit aux membres de l’Église de Rome : « Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds […] » (Romains 16:20) Il est réconfortant de savoir que Satan sera finalement vaincu et emprisonné lors du second avènement du Christ (Apocalypse 20:1-3). Ainsi, dès les débuts de l’humanité, Dieu révélait qu’il y aurait une fin à ce monde dirigé par Satan le diable, une échéance aboutissant à sa défaite et à celle des forces du mal.

Selon les paroles de Daniel, la fin de cet âge sera le théâtre d’incomparables souffrances humaines ; « ce sera une époque de détresse, telle qu’il n’y en a point eu de semblable depuis que les nations existent jusqu’à cette époque. »

Les hommes justes, comme Énoch, mentionnés dans l’Ancien Testament, savaient que Dieu interviendrait pour mener à bien Son jugement sur la terre. « C’est aussi pour eux qu’Énoch, le septième (la septième génération) depuis Adam, a prophétisé en ces termes : Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades, pour exercer un jugement contre tous, et pour faire rendre compte à tous les impies parmi eux de tous les actes d’impiété qu’ils ont commis et de toutes les paroles injurieuses qu’ont proférées contre lui des pécheurs impies. » (Jude 1:14-15)

Après le déluge, d’autres hommes fidèles, tels Abraham, Isaac et Jacob, voyaient au-delà de ces temps actuels et entrapercevaient l’époque où le Royaume de Dieu serait établi. « C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu’il devait recevoir en héritage, et qu’il partit sans savoir où il allait. C’est par la foi qu’il vint s’établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur. » (Hébreux 11:8-10)

Les patriarches savaient que Dieu établirait un jour Son Royaume. Ils ont vécu et sont morts en étant confiants que Dieu accomplirait Ses promesses et qu’ils seraient dans Son Royaume. « C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises ; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. Ceux qui parlent ainsi montrent qu’ils cherchent une patrie. S’ils avaient eu en vue celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d’y retourner. Mais maintenant, ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité. » (Hébreux 11:13-16)

Pour eux, cet avenir n’était pas une éventualité ni le fruit de leur imagination. Les patriarches étaient directement inspirés par Dieu. Pierre explique ceci dans sa deuxième épître, chapitre 1, verset 21 : « car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. » Nous trouvons de nombreuses prophéties concernant les évènements du temps de la fin dans le livre des Psaumes. Le chapitre 2 révèle que certains pays s’opposeront au règne du Christ : « Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples ? […] Je publierai le décret ; l’Éternel m’a dit : Tu es mon fils ! Je t’ai engendré aujourd’hui. Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession ; tu les briseras avec une verge de fer, tu les briseras comme le vase d’un potier. » (Psaumes 2:1 ; Psaumes 2:7-9)

(Voici plusieurs autres versets du livre des Psaumes mentionnant les évènements du temps de la fin : Psaumes 9:5-15 ; Psaumes 10:3-18 ; Psaumes 11:1-7 ; Psaumes 12:3-5 ; Psaumes 21:8-12 ; Psaumes 46:8-10 ; Psaumes 47:1-4 ; Psaumes 75:7-8 ; Psaumes 76:7-9 ; Psaumes 96:10-13 ; Psaumes 97:1-6 ; Psaumes 98:1-3 ; Psaumes 99:1-5 et Psaumes 110:1-6).

Le temps de la fin : un thème pour les prophètes

Bien que les prophéties concernant le temps de la fin ne soient présentes dans les premiers livres de l’Ancien Testament que de manière occasionnelle, elles sont le thème majeur des prophètes qui écrivirent plusieurs siècles plus tard. Pierre explique que les prophètes « voulaient sonder l’époque et les circonstances marquées par l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d’avance les souffrances de Christ (l’époque de Sa première venue) et la gloire dont elles seraient suivies (Son deuxième avènement) » (1 Pierre 1:11). Le livre d’Ésaïe est un excellent exemple de la façon dont Dieu parle fréquemment des conditions du temps de la fin et du futur Royaume que Jésus-Christ établira à Son retour. On parle souvent de cette période comme étant celle du « jour du Seigneur », « du temps de la fin », « des derniers jours », ou « ce jour-là », tout simplement. Voici quelques exemples qui montrent ce thème récurrent dans Ésaïe : « Il arrivera, dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l’Éternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par-dessus les collines, et que toutes les nations y afflueront. Des peuples s’y rendront en foule, et diront : venez, et montons à la montagne de l’Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l’Éternel. Il sera le juge des nations, l’arbitre d’un grand nombre de peuples. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes : une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre. » (Ésaïe 2:2-4)

« Entre dans les cavernes des rochers, et cache-toi dans la poussière, pour éviter la terreur de l’Éternel et l’éclat de sa majesté. L’homme au regard hautain sera abaissé, et l’orgueilleux sera humilié : l’Éternel seul sera élevé ce jour-là. Car il y a un jour pour l’Éternel des armées contre tout homme orgueilleux et hautain, contre quiconque s’élève, afin qu’il soit abaissé […] On entrera dans les cavernes des rochers et dans les profondeurs de la poussière, pour éviter la terreur de l’Éternel et l’éclat de sa majesté, quand il se lèvera pour effrayer la terre. » (Ésaïe 2:10-12 ; Ésaïe 2:19).

« En ce temps-là, le germe de l’Éternel (Jésus-Christ) aura de la magnificence et de la gloire, et le fruit du pays aura de l’éclat et de la beauté pour les réchappés d’Israël. Et les restes de Sion, les restes de Jérusalem, seront appelés saints, quiconque à Jérusalem sera inscrit parmi les vivants. » (Ésaïe 4:2-3)

« Puis un rameau (Jésus-Christ) sortira du tronc d’Isaï (le père du roi David), et un rejeton naîtra de ses racines. L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui […] Il frappera la terre de sa parole comme d’une verge, et du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant […] En ce jour, le rejeton d’Isaï sera là comme une bannière pour les peuples ; les nations se tourneront vers lui, et la gloire sera sa demeure. » (Ésaïe 11:1-4 ; Ésaïe 11:10)

« Voici, le jour de l’Éternel arrive, jour cruel, jour de colère et d’ardente fureur, qui réduira la terre en solitude, et en exterminera les pécheurs. Car les étoiles des cieux et leurs astres ne feront plus briller leur lumière, le soleil s’obscurcira dès son lever, et la lune ne fera plus luire sa clarté. Je punirai le monde pour sa malice […] C’est pourquoi j’ébranlerai les cieux, et la terre sera secouée sur sa base, par la colère de l’Éternel des armées, au jour de son ardente fureur. » (Ésaïe 13:9-13)

Des dizaines d’autres prophéties telles que celles-ci apparaissent dans le livre d’Ésaïe et presque autant dans les livres de Jérémie, Ézéchiel et Daniel. Ces hommes prophétisèrent sur les jours terribles qui précéderont la venue du Messie en tant que Roi des rois.

D’autres prophètes parlent explicitement du temps de la fin

La quasi-totalité des 12 livres connus sous le nom de prophètes mineurs parlent du temps de la fin. Joël et Zacharie en sont des exemples.

Dieu inspira Joël pour décrire la grande destruction qui aura lieu lors du jour du Seigneur : « Sonnez de la trompette en Sion ! Faites-la retentir sur ma montagne sainte ! Que tous les habitants du pays tremblent ! Car le jour de l’Éternel vient, car il est proche, jour de ténèbres et d’obscurité […] L’Éternel fait entendre sa voix devant son armée ; car son camp est immense, et l’exécuteur de sa parole est puissant ; car le jour de l’Éternel est grand, il est terrible : qui pourra le soutenir ? » (Joël 2:1-2 ; Joël 2:11)

Zacharie ajoute : « Voici, le jour de l’Éternel arrive, et tes dépouilles seront partagées au milieu de toi. Je rassemblerai toutes les nations pour qu’elles attaquent Jérusalem […] L’Éternel paraîtra, et il combattra ces nations, comme il combat au jour de la bataille. Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers, qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l’orient […] L’Éternel sera roi de toute la terre ; en ce jour-là, l’Éternel sera le seul Éternel, et son nom sera le seul nom. » (Zacharie 14:1-4 ; Zacharie 14:9)

Le temps de la fin et le Royaume de Dieu occupent une place si importante dans les livres des prophètes que Pierre dit aux juifs qu’ils devraient croire au Christ en raison de ces témoignages. Pierre les exhorta en disant : « Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ, que le ciel doit recevoir jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes d’autrefois. » (Actes 3:19-21)

Le temps de la fin dans le Nouveau Testament

La plus longue prophétie de Jésus sur le temps de la fin se trouve dans Matthieu 24, Marc 13 et Luc 21. Elle est communément appelée la prophétie du mont des Oliviers. Pendant la semaine précédant Sa crucifixion, Jésus et Ses disciples quittèrent l’enceinte du temple et montèrent sur le mont des Oliviers pour apprécier la vue magnifique de la ville et de son temple étincelant de pierres blanches et d’ornements d’or.

« Il s’assit sur la montagne des Oliviers, en face du temple. Et Pierre, Jacques, Jean et André lui posèrent cette question en particulier : Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et à quel signe connaîtra-t-on que toutes ces choses vont s’accomplir ? » (Marc 13:3-4)

Puis, Christ leur révéla quelles seront les conditions qui existeront sur terre, menant à Son retour. Il parla d’une époque de plus en plus troublée et agitée. Il les alerta sur la capacité qu’aura l’humanité en ces temps-là, d’annihiler toute vie humaine de la surface de la terre. « Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais. Et, si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. » (Matthieu 24:21-22)

Aussi puissant que put l’être l’Empire romain à cette époque, ses légions étaient très loin de posséder les armes capables d’anéantir l’humanité de la face de la terre. Cette condition ne deviendra bien réelle qu’à partir du XXe siècle avec le développement et le déploiement des armes de destruction massive — nucléaires, chimiques et biologiques — avec un arsenal mondial ayant la capacité de tuer chaque homme, femme et enfant à plusieurs reprises.

Les signes d’une fin prochaine

Jésus décrit brièvement les conditions qui indiqueront que le temps de la fin approche. Il avertit Ses disciples : « Prenez garde que personne ne vous séduise. Car plusieurs viendront sous mon nom, disant : C’est moi qui suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens. » (Matthieu 24:4-5)

Le prophète Zacharie décrit comment Jésus reviendra sur le mont des Oliviers (ci-dessus au loin) qui domine Jérusalem (au premier plan), du côté Est de la ville.

Premièrement, Jésus prophétisa qu’il ne serait pas rare que Son nom soit utilisé par certains pour rallier davantage d’adeptes. Ceci suggère que de nombreuses églises, confessions et organisations d’apparence chrétiennes existeront au temps de la fin. Celles-ci tromperont beaucoup de gens en leur faisant croire que leurs dirigeants représentent le Christ. Pourtant, l’Église qui Le suit sincèrement devra obéir fidèlement à la Parole et aux commandements de Dieu. Jésus donna cet avertissement : « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur, n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 7:21) Ensuite, Il décrit les conditions politiques, militaires et environnementales présentes avant Sa seconde venue. « Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres : gardez-vous d’être troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin. Une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre. Tout cela ne sera que le commencement des douleurs. » (Matthieu 24:6-8)

Une analogie avec les douleurs de l’enfantement

Beaucoup supposent que les récits constants de guerres, de violences, de révoltes, de famines, d’épidémies, de tremblements de terre et de catastrophes naturelles à la Une des journaux sont les signes certains que nous vivons maintenant au temps de la fin. Certes, Jésus-Christ et bien d’autres prophètes bibliques ont clairement indiqué que de telles tragédies feront trembler la terre alors que le temps de la fin approchera. Mais Jésus-Christ Lui-même expliqua que ces facteurs en eux-mêmes ne révèlent pas que nous sommes arrivés au temps de la fin, car de nombreuses catastrophes semblables devront se produire avant Son retour. Jésus dit que ces tragédies prépareront le terrain pour le plus grand chaos et désarroi du temps de la fin. Aussi horribles et mortelles qu’elles soient, ces catastrophes ne seront que « le commencement des douleurs. » Le pire est encore à venir. La version New Revised Standard de la Bible en anglais traduit ainsi les mots du Christ dans Matthieu 24:8 : « tout cela n’est que le commencement des douleurs de l’enfantement. » Jésus utilisa l’analogie d’une femme en travail. Le Bible Knowledge Commentary explique : « Jésus dit que ces choses-là seront le début des douleurs de l’enfantement. De même que les douleurs de l’enfantement d’une femme enceinte indiquent la naissance proche de son enfant, ces conflits et ces catastrophes universels signifieront que la fin de cette ère est proche. » (1997, commentaire sur Matthieu 24:8)

Donc, le Christ parlait non pas des catastrophes qui se produisent occasionnellement telles que les guerres, les épidémies, les famines et les tremblements de terre, mais bien d’une époque unique pendant laquelle de tels évènements s’aggraveront progressivement. Tout comme les contractions d’une femme deviennent de plus en plus fortes et de plus en plus rapprochées avant la naissance de son enfant, la fréquence et l’intensité de ces évènements augmenteront nettement avant le retour de Christ. Pour savoir si ces évènements sont les signes du temps de la fin décrits par Jésus-Christ, nous devrions examiner trois questions importantes. La première : pourraient-ils tout simplement faire partie des nombreuses catastrophes qui ont éprouvé les peuples tout au long de l’Histoire ? Deuxièmement : les signes mentionnés par Jésus sont-ils déjà tous présents ? Troisièmement : existe-t-il des preuves solides de l’augmentation et de l’intensification inexorables des évènements et des conditions prophétiques ? Beaucoup de gens bien intentionnés ont fait l’erreur de mal interpréter les évènements dramatiques mondiaux en disant qu’il s’agissait de signes certains du temps de la fin. Toutefois, ces mêmes personnes ont dû par la suite reconnaître que ces évènements n’ont pas eu lieu comme prévu, et ont tout simplement été, peu à peu, oubliés par l’Histoire. S’ils avaient été un peu plus attentifs, ces gens auraient pu voir que toutes les choses dont Jésus parla n’étaient pas encore en place à ce moment-là. Avec le recul, nous pouvons le comprendre. Aujourd’hui, plus que jamais dans l’Histoire, nous pouvons voir que la plupart des éléments précurseurs cités par Jésus-Christ sont présents dans notre monde. Pourtant, quelques signes essentiels du « temps de la fin » sont toujours absents. Certains éléments cruciaux manquent au puzzle.

D’autres signes désignent cette époque

Jésus prophétisa d’autres signes caractéristiques de cette époque de plus en plus menaçante. Il évoqua la résurgence d’une persécution impitoyable contre le peuple de Dieu — mais à l’échelle mondiale : « Alors on vous livrera aux tourments, et l’on vous fera mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom. Alors aussi plusieurs succomberont, et ils se trahiront, se haïront les uns les autres. Plusieurs faux prophètes s’élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. Et, parce que l’iniquité se sera accrue, l’amour du plus grand nombre se refroidira. Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. » (Matthieu 24:9-13) Les conditions se détériorant, les gens effrayés deviendront de plus en plus craintifs et se trahiront les uns les autres. Dans un climat croissant d’anarchie et d’hostilité, les gens ne se soutiendront plus et abandonneront Dieu et Ses lois. Le diable, après avoir été jeté sur la terre et conscient que son temps est court (Apocalypse 12:12-17), tentera de perturber les plans de Dieu. Satan suggérera à ses adeptes de prendre le contrôle de la ville sainte de Dieu, Jérusalem. « C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établi en lieu saint — que celui qui lit fasse attention ! — alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes […] Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais. Et, si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. » (Matthieu 24:15-16 ; Matthieu 24:21-22 ; à comparer avec Apocalypse 11:2)

Par le passé, Jérusalem est déjà tombée entre les mains de forces extérieures, y compris celles des Romains, des Arabes et des Turcs. Jésus prophétisa que des forces étrangères allaient reprendre le contrôle pendant une période de crise mondiale sans précédent. À cette même période, une guerre se déclenchera et, si Dieu n’intervenait pas, elle finirait par détruire toute vie humaine de la planète.

Signes religieux et célestes

Jésus énuméra d’autres signes indiquant le temps de la fin. Il révéla que des chefs religieux utiliseront la puissance trompeuse de Satan pour accomplir des miracles et pour convaincre le monde de leur obéir. « Si quelqu’un vous dit alors : Le Christ est ici, ou : Il est là, ne le croyez pas. Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus. » (Matthieu 24:23-24)

Pour contrer cette tromperie, alors que le temps de la fin s’approchera, le Christ prédit que Son Évangile sera fidèlement prêché à toutes les nations : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. » (Matthieu 24:14)

Plus tard, au cours de la dernière période de trois ans et demi, Il donnera des pouvoirs miraculeux à deux de Ses serviteurs qui seront les témoins puissants de la vérité. « Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, revêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours [trois ans et demi] […] Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu’il ne tombe point de pluie pendant les jours de leur prophétie ; et ils ont le pouvoir de changer les eaux en sang, et de frapper la terre de toute espèce de plaie, chaque fois qu’ils le voudront. » (Apocalypse 11:3 ; Apocalypse 11:6)

D’autres évènements dramatiques marqueront ces derniers jours. « Aussitôt après ces jours de détresse, le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. » (Matthieu 24:29)

Après ces évènements extraordinaires, Jésus dit qu’Il reviendra sur terre avec puissance et majesté. « Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire. » (Matthieu 24:30)

« Une comparaison tirée du figuier »

Avant de conclure, Jésus donna une autre analogie pour nous aider à comprendre que ces catastrophes — guerres, famines, épidémies ou tremblements de terre — n’indiqueront pas toutes l’imminence de Son retour. Il compare notre observation des évènements critiques précurseurs du temps de la fin au fait de constater le bourgeonnement du figuier permettant de savoir que l’été est proche.

Il dit : « Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous savez que l’été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche, à la porte. » (Matthieu 24:32-33) Notez que toutes ces choses doivent être présentes pour que l’analogie soit valable.

S’adressant à ceux qui verront « toutes ces choses » se développer, Jésus continue : « Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. » (Matthieu 24:34-36)

Deux guerres mondiales dévastatrices causèrent d’innombrables douleurs et la mort de dizaines de millions de personnes. Pourtant, elles se sont finalement terminées et le monde retrouva une trêve précaire et une paix relative.

Tout comme dans la nature, un semblant de printemps peut se produire. Parfois, le temps se réchauffe et la nature paraît accueillir le printemps. Quelques arbres peuvent être en fleurs, puis un gel soudain fait beaucoup de dégâts. De même, par le passé, un grand nombre d’évènements mondiaux troublants ont pu être considérés comme de « faux printemps ».

Par exemple, pour la première fois dans l’Histoire, le XXe siècle fut témoin de l’émergence des guerres mondiales. Ces deux guerres mondiales dévastatrices causèrent d’innombrables douleurs et la mort de dizaines de millions de personnes. Pourtant, elles se sont finalement terminées et le monde retrouva une trêve précaire et une paix relative. La seule apparition de guerres terriblement destructrices n’est pas une preuve de la proximité du temps de la fin.

De même, l’Histoire connut périodiquement des fluctuations concernant la morale, allant d’une dégradation abjecte de celle-ci à des revirements sévères et vice-versa. De tels évènements se produisirent à l’époque de l’apôtre Paul, dans l’Empire romain, au temps de l’Empire islamique, pendant la Renaissance et également de nos jours. Paul décrit la dégradation morale des valeurs spirituelles qui seront d’usage dans les derniers jours : « Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. » (2 Timothée 3:1-5)

De nouveau, la clé pour déterminer le déclin et la dégradation de la morale, y compris la morale moderne, se trouve dans les paroles des apôtres et des prophètes. Elle détermine si, en somme, ces tendances augmentent ou diminuent régulièrement. Si elles s’intensifient et sont accompagnées par d’autres signes du temps de la fin, prédits par Jésus-Christ et les prophètes, alors les évènements finaux sont imminents.