Le christianisme : un culte pour Jésus
(Deuxième partie)
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Le christianisme : un culte pour Jésus : (Deuxième partie)
Du vivant de Jésus, les leaders religieux respectés des Juifs contestaient Ses allégations à propos de Son identité et craignaient les conséquences d’un nombre d’adeptes croissant. Ils conclurent que, si un homme était suffisamment fanatique et offensant pour prétendre être Dieu et agir comme Dieu, c’est qu’Il était possédé par des démons et qu’il fallait Le neutraliser immédiatement (Matthieu 12:22-28). On pourrait même dire qu’ils Le considéraient comme un leader de culte, pour situer leur vision du monde dans le contexte contemporain.
Jésus était-Il donc une personne névrosée si désillusionnée à propos de Son identité qu’Il amenait les autres à accepter Ses croyances non orthodoxes à propos de Sa divinité ? Comment pouvons-nous avoir la certitude que Ses allégations n’étaient pas comparables à celles d’un leader de culte ? Dans la première partie de cet article, nous avons examiné comment Jésus démontra la véracité de Ses allégations de divinité incarnée en ressuscitant des morts, cet événement ayant été corroboré par l’Histoire. Dans cette deuxième partie, nous nous pencherons sur la personnalité et les œuvres de Jésus, et nous verrons si Sa vie correspond à notre compréhension moderne d’un leader de culte.
Un fou ou pire encore
Nous devons d’abord mettre les cartes sur table. Il ne fait nul doute que Jésus enseignait qu’Il était le Fils de Dieu incarné et qu’Il le croyait. Il affirmait ouvertement être Dieu et Il enseignait à Ses adeptes à croire en Son identité pour qu’ils puissent se faire pardonner et recevoir la vie éternelle (Jean 3:16). De telles allégations constituaient un délit criminel en vertu de la foi hébraïque et l’Auteur était passible de la peine de mort. Il n’y avait que deux possibilités : ou bien Il était un leader dérangé de Sa foi ou alors Il était véritablement Celui qu’Il affirmait être.
Comme C.S. Lewis l’exprimait si bien sans son ouvrage intitulé Mere Christianity (Les fondements du christianisme), « [N’ayons pas l’audace de dire] “je suis prêt à accepter Jésus comme un grand maître moral, mais [pas] à accepter Son allégation de divinité.” Voilà une chose qu’il ne faut pas dire. Un simple homme qui tiendrait le genre de propos que Jésus tenait ne serait pas un grand maître de moralité […] Cet homme était, et est, le Fils de Dieu ; sinon, Il était un fou ou pire encore […] n’inventons pas des absurdités condescendantes voulant qu’Il ait été un grand maître humain. Il ne nous a pas laissé cette option. Ce n’était pas Son intention. » (C.S. Lewis, Mere Christianity, p. 52, 40 et 41)
La persona d’un leader de culte
Un leader de culte peut souvent sembler inoffensif, mais le temps révèle ce qui se trouve sous la surface d’une personne trompeuse. En général, un leader de culte fait montre d’instabilité mentale et de narcissisme. Sa fixation sur le culte et l’obéissance aveugle isole souvent ses adeptes de la société et dissimule au monde extérieur les types de violence qu’il leur inflige. Cependant, lorsque nous examinons le cas de Jésus, nous ne trouvons rien à propos de Son tempérament, de Son caractère ou de Ses actes qui semble correspondre à cette persona typique d’un leader de culte.
Par exemple, au lieu de protéger l’intégrité de Son image de soi, Jésus permit aux pharisiens (une secte du judaïsme) de Le critiquer ouvertement et publiquement sans chercher à riposter malgré leurs insultes. Il traita ceux qui L’aimaient et qui L’adoraient à Ses pieds sans le moindre égotisme et sans la moindre partialité, ce qui ne correspond pas à la nature d’un leader de culte.
Au lieu de couper Ses adeptes du monde, Il leur ordonna d’aimer et de servir tous les êtres humains. Il donna l’exemple et Se montra bienveillant à l’égard de chacun, notamment les personnes « inférieures » de Sa société et celles qui avaient commis un crime contre Lui. Même jusqu’à Sa mort, lorsque Ses ennemis L’accusèrent d’être un blasphémateur aux intentions frauduleuses, Il paya le prix ultime pour Celui qu’Il affirmait être et offrit de pardonner à ceux qui Le crucifièrent injustement. En revanche, un leader de culte aurait peut-être emmené ailleurs ses adeptes pour leur enlever la vie et pour se suicider, de peur que la vérité soit divulguée.
L’expression de Son caractère était sans précédent. « Son désintéressement était exempt d’indifférence et d’insociabilité, Sa dignité était dépourvue d’orgueil et de présomption […] Son abnégation, de morosité […], Sa tempérance, d’austérité, et Il intégrait la dévotion envers Dieu en s’intéressant infatigablement au bien-être de l’humanité. » (Schaff, PC, 63 ; cité dans Evidence for Christianity, p. 422) Même lorsqu’Il parut devant un tribunal romain, Il ne put être reconnu coupable de quoi que ce soit. Il fut condamné par les Juifs uniquement parce qu’Il affirmait être Dieu. Il était parfait, et c’était un trait de caractère que même le plus grand escroc n’aurait pu parvenir à afficher.
Miracles, prophéties et existence
Outre Sa perfection qui était une expression manifeste de Sa divinité, examinons d’autres façons dont Jésus démontra Son identité : en accomplissant des prophéties et en faisant des miracles. Plusieurs siècles, voire plusieurs millénaires avant l’avènement de Jésus dans le monde, au moins 300 prophéties furent écrites pour annoncer qui allait être le « Messie ». D’une manière ou d’une autre, Jésus réalisa la totalité de ces prophéties.
Personne n’aurait pu planifier ces prophéties au préalable dans le but de manipuler les adeptes d’un nouveau culte. Par exemple, « si l’on calculait l’improbabilité que quiconque réalise, par pur hasard, la totalité des prophéties messianiques de l’Ancien Testament, ce serait aussi astronomique que de gagner à la loterie tous les jours pendant tout un siècle. » (Peter Kreeft, Christianity for Modern Pagans, p. 264) Personne n’avait « le pouvoir de manipuler le temps, les lieux, les événements et les circonstances [qui] entouraient Sa naissance ou les événements post-mortem » comme le fit Jésus (Louise Lapides, The Case for Christ, p. 248). Or, nous constatons qu’une foule d’Écritures Saintes décrivent dans le moindre détail les événements qui survinrent au cours de la vie de Jésus, lesquels sont corroborés par les récits bibliques et historiques. « Le Talmud juif mentionne peut-être Jésus en termes méprisants, mais il ne prétend jamais que l’accomplissement des prophéties fut truqué. Pas une seule fois. » (Louise Lapides, The Case for Christ, p. 248)
Lorsque Jésus affirmait être Dieu, Il étayait Ses allégations en réalisant des guérisons extraordinaires et en maîtrisant les forces de la nature. Des événements comme la guérison d’une personne aveugle depuis sa naissance ou de lépreux, l’apaisement de la mer, la transformation d’eau en vin et la résurrection de morts ne peuvent être facilement expliqués d’un point de vue naturaliste. Le monde occidental pourrait rejeter toute notion de crédibilité d’un événement miraculeux, mais nous ne pouvons soupeser équitablement les éléments de preuve présentés par Jésus si nous acceptons de les examiner uniquement sous l’influence partiale d’une perspective antisurnaturaliste.
« Selon Bernard Ramm, “Si les miracles peuvent être perçus par les sens, ils peuvent alors servir d’éléments de preuve dans un témoignage. S’ils sont déclarés adéquatement, le témoignage enregistré constitue une preuve aussi valide que le fait d’avoir été témoin des événements en personne.” » (Ramm, PCE, p. 140, cité dans Evidence for Christianity, p. 419) Pas même les plus grands critiques de Jésus n’ont pu nier les événements surnaturels dont ils avaient été témoins. Au contraire, ils conclurent que Son pouvoir provenait de démons, alors qu’en réalité, il était plus plausible que Son pouvoir, Ses capacités et Son amour provenaient du fait qu’Il était Dieu.
Qui dites-vous que je suis ?
Il y a de nombreuses pistes à suivre pour enquêter sur la divinité de Jésus, mais peut-être que Son plus grand miracle, c’est-à-dire Sa perfection, dit tout. On pourrait écrire d’innombrables ouvrages sur la nature et les enseignements de Jésus et, de fait, un grand nombre d’ouvrages ont été écrits à ce sujet au cours des deux derniers millénaires. Et c’est peut-être l’argument. Contrairement à celle d’un leader de culte, Sa nature divine était et est si manifeste pour quiconque en vient à Le connaître.
De même, Jésus étaya Sa divinité non seulement en ressuscitant des morts, mais aussi en accomplissant les prophéties et en faisant des miracles. Ces événements furent publics, ce qui Lui donne énormément plus de crédibilité qu’un leader de culte, car cela Le laissa « ouvert aux regards critiques et à l’examen de quiconque, y compris les sceptiques. » (Evidence for Christianity, p. 419) Et nous savons que si quelqu’un ne pouvait accepter Sa divinité, il ne pouvait justifier Ses actes que par une puissance spirituelle démoniaque.
Lorsque nous examinons la vie de Jésus pour savoir s’Il était un leader de culte, tenons compte des preuves qu’Il fournit pour confirmer Sa divinité et posons-nous la question qu’Il posa à Ses propres disciples : « Qui dites-vous que je suis ? » (Matthieu 16:15)
Dans un prochain article, nous nous pencherons sur l’histoire et la perpétuation du christianisme pour voir si la foi en Jésus résultait d’un dessein authentique ou d’une supercherie cultuelle.