Comme le dit Jamison : « Le suicide est une mort comparable à aucune autre. Ceux qui restent doivent affronter une douleur sans commune mesure. Ils doivent faire face au traumatisme et à des « et si » interminables  [...] Ils doivent répondre à une série de questions posées par leur entourage et principalement à celles concernant la raison qui poussa à ce geste. Ils se retrouvent seuls face au silence de ceux qui sont horrifiés, embarrassés ou incapables de rédiger un mot de condoléances, un commentaire ou de les serrer dans leurs bras. L’hypothèse que « l’on aurait pu faire plus » est dite à demi-mot. »

Puisque les personnes suicidaires refusent souvent de demander de l’aide, les experts en santé mentale soulignent le besoin crucial d’une intervention de la part de la famille et des amis. Au nom des personnes dépressives, ils doivent surveiller les signes de comportement suicidaire et demander de l’aide à des professionnels de la santé mentale et aux centres de prévention du suicide, par exemple.

La bonne nouvelle est que près de huit patients sur dix souffrant de dépression verront leur état s’améliorer grâce à un traitement médical et thérapeutique, selon la Fondation Américaine pour la Prévention du Suicide.

Et si le patient est réceptif à ce que la Bible a à dire à ce sujet, cela pourrait lui être d’un grand secours de savoir vraiment ce qu’elle enseigne. Dans Jean 8:32, Jésus-Christ dit : « vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira ».

« Savoir, c’est pouvoir », dit Jamison, qui recommande aux familles et aux amis des suicidaires de se documenter sur la dépression clinique et ses effets, ainsi que sur les moyens de la traiter et sur les mesures à prendre.

Si une personne menace de se suicider, prenez des mesures pour la calmer et faites intervenir dès que possible des experts formés à la prévention du suicide.

Des associations respectées comme le Centre de prévention du suicide, SOS Amitiés et le portail internet infosuicide.org donnent les recommandations suivantes :

Prenez les menaces de suicide au sérieux.

Impliquer d’autres personnes, surtout si quelqu’un menace de se suicider. Pour la France, la ligne téléphonique du Centre de prévention du suicide est actuellement accessible au 0800 32 123, ou bien en contactant le 15 ou le 112 (numéro européen).

Si la personne a demandé une aide professionnelle, contactez son thérapeute, son psychiatre, son équipe d’intervention en cas de crise ou d’autres personnes qui connaissent déjà le cas.

Interrogez la personne sur ses pensées suicidaires. Posez la question de manière directe pour déterminer si elle passera à l’acte.

Rassurez la personne en lui disant que le problème peut être résolu. Rappelez-lui que l’aide est disponible et que les choses s’amélioreront.

Ne promettez pas de garder le secret, car vous devrez peut-être parler à son médecin pour la protéger. Ne faites pas de promesses qui mettraient sa vie en danger.

Évitez de laisser la personne seule tant que vous n’êtes pas sûr qu’elle soit entre les mains de professionnels compétents.

L’objectif est d’intervenir immédiatement pour prévenir une catastrophe imminente. Mais un objectif à long terme est également important. Avoir un but dans la vie est peut être l’antidote le plus puissant aux sentiments de désespoir et de découragement. Dieu a un but pour chacun d’entre nous, nous allons le voir dans un moment. (Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire notre brochure gratuite intitulée « Quelle est votre destinée ? »)

L’on ne saurait trop insister sur ce point : Si vous avez le sentiment que la personne est suicidaire en raison de sa façon de parler ou d’agir, faites appel à un professionnel pour gérer la situation. Agissez le plus rapidement possible.

Comprenez également que cette personne peut avoir besoin d’une hospitalisation jusqu’à ce que la crise suicidaire soit passée. Même si la personne montre une quelconque amélioration, il se peut que cette période sombre ne soit pas terminée.

Jamison conseille de tenir une réunion de planification d’urgence à laquelle participeront la personne suicidaire, les membres de sa famille ou ses amis ainsi que le thérapeute afin de décider des mesures à prendre si les pensées destructrices reviennent. Jamison conseille aux parents des lycéens ou des étudiants qui montrent des signes de dépression de discuter de ces questions ouvertement et de manière concrète. Les parents doivent encourager leurs enfants à se sentir à l’aise pour parler de leur dépression ou de leurs sentiments suicidaires et pour demander de l’aide.