Chapitre 2 : Que nous démontrent les fossiles ?

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Chapitre 2 : Que nous démontrent les fossiles ?

La théorie de l’évolution peut-elle être prouvée ? Tout bien considéré, elle est appelée la théorie de l’évolution tout simplement parce que ce n’est pas une loi scientifique confirmée.

Où pourrions-nous trouver les preuves en faveur de l’évolution qui expliqueraient la variété foisonnante de la vie sur Terre ?

Puisque les évolutionnistes affirment que la transition d’une espèce à une autre nouvelle espèce eut lieu au cours de minuscules changements progressifs étalés sur des millions d’années, ils reconnaissent que nous ne pouvons pas observer, aujourd’hui, le processus qui eut lieu. Notre durée de vie est tout simplement trop courte pour observer directement de tels changements. À cela, ils disent que nous devons analyser le passé – les archives fossiles qui montrent que de nombreuses formes de vie ont existé tout au long de l’Histoire de la Terre – pour trouver les transitions d’une espèce à une autre.

Le plus grand défi de Darwin

Lorsque Charles Darwin proposa sa théorie au milieu du 19e siècle, il était persuadé que la découverte des fossiles fournirait une preuve claire et convaincante de l’exactitude de ses conjectures. Sa théorie prédit que d’innombrables formes de transition devaient avoir existé, se mélangeant progressivement et presque imperceptiblement, petit à petit, à des espèces qui évolueraient progressivement vers un niveau plus élevé, vers des formes mieux adaptées.

En effet, cela aurait pu être le cas. Bien plus d’un million d’espèces existent aujourd’hui. Pour toutes celles qui ont évolué à partir d’ancêtres communs, nous devrions être en mesure de trouver des millions, voire des centaines de millions de formes intermédiaires évoluant progressivement vers d’autres espèces.

La seule découverte de fossiles d’espèces de transition entre des singes et des êtres humains aurait pu suffire à prouver la théorie de Darwin. Les lacunes étaient énormes. L’écrivain scientifique Richard Milton remarque que les chaînons manquants « concernent chaque partie du règne animal : des buccins aux baleines et des bactéries aux chameaux de Bactriane (nom d’une région d’Asie centrale). Darwin et ses successeurs envisagèrent un processus qui commence avec de simples organismes marins vivant dans les mers anciennes, progressant à travers des poissons jusqu’aux amphibiens – vivant en partie en mer et en partie sur la terre ferme – et par conséquent, en arriverait aux reptiles, aux mammifères, et éventuellement aux primates, et bien sûr, à l’humain » (Shattering the Myths of Darwinism [Pulvérisation des mythes du darwinisme], 1997, p. 253).

Cependant, Darwin lui-même se heurta au fait que les archives fossiles ne réussissaient pas à étayer ses conclusions. Il se demanda alors « Si les espèces dérivent d’autres espèces par des degrés insensibles, pourquoi ne rencontrons-nous pas d’innombrables formes de transition ? [...] Mais pourquoi ne trouvons-nous pas fréquemment dans la croûte terrestre les restes de ces innombrables formes de transition qui, d’après cette hypothèse, ont dû exister ? » (L’Origine des espèces, traduit par E. Barbier, ancienne librairie Schleicher,1921, p. 192-193).

« Le nombre des variétés intermédiaires qui ont autrefois existé a dû être considérable, écrit-il. Pourquoi donc, chaque formation géologique, dans chacune des couches qui la composent, ne regorge-t-elle pas de formes intermédiaires ? La géologie ne révèle assurément pas une série organique bien graduée, et c’est en cela, peut-être, que consiste l’objection la plus sérieuse qu’on puisse faire à ma théorie. » (p. 358, ibid.)

Darwin reconnu que les archives fossiles n’ont pas réussi à étayer ses conclusions. Mais, puisqu’il pensait que sa théorie était évidemment la bonne explication pour les nombreuses et diverses formes de vie sur Terre, lui et d’autres pensaient que ce ne serait qu’une question de temps avant que les chaînons manquants fossilisés ne soient trouvés pour combler les nombreuses lacunes. Sa réponse à l’absence de preuves fossiles pour soutenir sa théorie était que les scientifiques n’avaient pas regardé assez longtemps et n’avaient pas regardé aux bons endroits. Ils pourraient, éventuellement, découvrir les restes des fossiles en question, lesquels prouveraient son point de vue. « Je crois que l’explication se trouve dans l’extrême insuffisance des documents géologiques » écrivait-il (p. 358, ibid.).

Il était convaincu que les explorations et les découvertes ultérieures combleraient les nombreuses lacunes manquantes au sujet des espèces transitoires sur lesquelles sa théorie était fondée. Mais maintenant, un siècle et demi plus tard, après que des centaines de milliers de plantes et d’animaux fossilisés eurent été découverts et catalogués, et avec peu de régions du globe encore inexplorées, que nous révèle les archives fossiles ?

Que révèlent ces archives ?

David Raup est un fervent partisan de l’évolution et un paléontologue respecté (scientifique qui étudie les fossiles) à l’Université de Chicago et au Field Museum. Toutefois, en déclarant ce qui suit, il admet que les archives fossiles ont été mal interprétées sinon carrément déformées : « Un grand nombre de scientifiques confirmés extérieurs à la biologie évolutive et à la paléontologie ont malheureusement compris que les archives fossiles sont bien plus darwiniennes qu’elles ne le sont. Cela vient probablement de la sur-simplification inévitable des sources secondaires : des manuels de bas étage, des articles semi-populaires, et bien d’autres encore. Il y a aussi, probablement, quelques vœux pieux impliqués. Dans les années après Darwin, ses défenseurs espéraient trouver des progressions prévisibles. D’une manière générale, celles-ci n’ont pas été trouvées – mais l’optimisme a la vie dure, et quelques pures fantaisies se sont glissées dans les manuels » (Science, Vol. 213, Juillet 1981, p. 289, c’est nous qui soulignons).

Niles Eldredge, conservateur au département des invertébrés au Musée américain d’histoire naturelle et professeur adjoint à la City University de New York, est un autre fervent partisan de l’évolution. Mais il fut forcé d’admettre que les archives fossiles ne sont pas parvenues à soutenir la vision traditionnelle de l’évolution.

« Ce n’est pas étonnant que les paléontologues se soient éloignés de l’évolution depuis si longtemps. Cela n’a jamais semblé se produire. Le raclage assidu des parois des falaises produit des zigzags, des oscillations mineures et une légère accumulation très occasionnelle de changements sur des millions d’années, à un rythme trop lent pour vraiment expliquer tous les changements prodigieux qui se sont produits dans l’histoire de l’évolution.

« Lorsque nous voyons l’introduction d’une nouveauté évolutive, elle apparaît généralement à la suite d’un bang, et souvent sans aucune preuve ferme que les organismes n’aient pas évolué ailleurs ! L’évolution ne peut pas toujours se produire ailleurs. Et pourtant, c’est ainsi que le dossier fossile frappa un grand nombre de paléontologues désespérés qui cherchent à apprendre quelque chose sur l’évolution » « (Reinventing Darwin: The Great Debate at the High Table of Evolutionary Theory [Réinventer Darwin : Le grand débat à la haute table de la théorie de l’évolution], 1995, p. 95, c’est nous qui soulignons).

Après d’immenses recherches dans le monde entier de la part des géologues et des paléontologues, les « chaînons manquants » qui seraient trouvés et qui, selon Darwin, devaient renforcer sa théorie, manquent à l’appel.

Feu Stephen Jay Gould, paléontologue de l’Université de Harvard est peut-être aujourd’hui, l’auteur le plus connu du grand public sur le sujet de l’évolution. Ardent évolutionniste, il collabora avec le professeur Eldredge en proposant des alternatives à la vision traditionnelle du darwinisme. Comme Eldredge, il reconnut que les archives fossiles sont fondamentalement en conflit avec l’idée de Darwin du gradualisme.

« L’histoire de la plupart des espèces fossiles présente deux caractéristiques particulièrement incohérentes avec le gradualisme [évolution progressive d’une espèce à l’autre] :

« [1] La stagnation : la plupart des espèces ne dénotent aucun changement directionnel [évolutionnaire] durant leur vie sur terre. Elles apparaissent dans les archives fossiles sous une forme très semblable à celle du moment de leur disparition ; le changement morphologique est habituellement limité et sans direction.

[2] L’apparition soudaine : quelle que soit la région, aucune espèce ne provient de la transformation graduelle et progressive de ses ancêtres ; elle apparaît tout d’un coup et “pleinement formée” » (Le rythme désordonné de l’évolution, Histoire Naturelle, Mai 1977, p. 31, c’est nous qui soulignons).

Fossiles manquants dans les sites essentiels

Francis Hitching, membre de la Prehistoric Society et de la Society for Physical Research reconnaît aussi les inconvénients de se servir des archives fossiles pour étayer le darwinisme.

« Il existe environ 250 000 espèces différentes de fossiles de plantes et d’animaux dans les musées du monde, écrit-il. Ceci est à comparer aux quelques 1,5 million d’espèces vivantes connues sur Terre aujourd’hui. Compte tenu des taux connus de renouvellement évolutionniste, il a été estimé que le nombre d’espèces ayant vécu est au moins 100 fois plus important que celui des espèces fossilisées […] Mais ce qui est curieux, c’est qu’il y a une cohérence dans les archives fossiles : ces derniers sont absents dans tous les sites importants.

« Quand vous cherchez des liens entre les principaux groupes d’animaux, ils sont tout simplement absents ; tout au moins, pas en assez grand nombre pour établir leur statut sans le moindre doute. Ou bien ils n’existent pas du tout, ou bien ils sont si rares qu’ils soulèvent des arguments pour ce qui est de savoir si tel ou tel fossile est ou n’est pas, ou pourrait constituer un intermédiaire entre tel ou tel groupe […]

« Il devrait y avoir des étagères remplies d’intermédiaires – assurément, l’on pourrait s’attendre à ce que les fossiles se mélangent si lentement les uns aux autres qu’il serait difficile de préciser où les invertébrés ont pris fin et où les vertébrés sont apparus. Or, ce n’est pas le cas. Contrairement à cela, des groupes de poissons bien particuliers et faciles à classer sautent dans les archives fossiles, comme venus de nulle part : mystérieusement, subitement, entièrement formés, et d’une manière des plus non-darwiniennes. Et avant eux, force est de constater des lacunes exaspérantes, illogiques, là où leurs ancêtres devraient se trouver » (The Neck of the Giraffe: Darwin, Evolution and the New Biology [Le cou de la girafe : Darwin, l’Évolution et la nouvelle biologie], 1982, p. 9-10, c’est nous qui soulignons).

Reconnaissant que les archives fossiles contredisent au lieu d’appuyer le darwinisme, les professeurs Eldredge et Gould proposèrent une théorie radicalement différente qu’ils nommèrent « la théorie des équilibres ponctués ». Elle affirme que des explosions de l’évolution se sont produites dans de petites populations isolées qui sont ensuite devenues dominantes et n’ont montré aucun changement sur des millions et des millions d’années. Cela, disent-ils, est la seule façon d’expliquer le manque de preuves de l’évolution dans les archives fossiles.

Le magazine Newsweek explique : « En 1972, Gould et Niles Eldredge ont collaboré à un document destiné, à l’époque, à résoudre simplement un embarras professionnel pour les paléontologues : leur incapacité à trouver les fossiles de formes intermédiaires entre espèces, les soi-disant “chaînons manquants”. Darwin, et la plupart de ceux qui le suivirent, estimait que le travail de l’évolution était lent, progressif et continu et qu’une lignée complète d’ancêtres, projetant une imperceptible ombre les uns après les autres, pourrait en théorie être reconstruite pour tous les animaux vivants […]

« Mais un siècle de fouilles depuis n’a fait que rendre leur absence encore plus criante [...] Eldredge et Gould avaient eu l’idée d’interrompre les recherches et d’accepter les preuves des archives fossiles selon leurs propres termes. » (Enigmas of Evolution [les énigmes de l’évolution], 29 mars 1982, p. 39, c’est nous qui soulignons).

Comme le font remarquer certains observateurs, ceci est une théorie intrinsèquement indémontrable pour laquelle la preuve principale pour l’étayer est le manque de preuves dans les archives fossiles prouvant des formes intermédiaires entre espèces.

Les archives fossiles ne sont plus incomplètes

Les archives fossiles furent soigneusement étudiées et documentées. L’excuse de Darwin prétextant « une extrême imperfection des archives géologiques » n’est plus crédible.

Comment compléter les archives fossiles ? Michael Denton, docteur en médecine et généticien écrit que : « Lorsque les estimations sont faites en pourcentage du nombre de formes de vie [actuelles] trouvées sous forme de fossiles, le pourcentage se révèle étonnamment élevé, ce qui suggère que les archives fossiles ne peuvent pas être aussi mauvaises que ce qui est souvent affirmé » (Evolution: A Theory in Crisis [Évolution : Une théorie en crise], 1985, p. 189).

Il explique que « des 329 familles vivantes de vertébrés terrestres [mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens] 261 ou 79,1 % ont été trouvé sous forme de fossiles et, mis à part les oiseaux (qui n’ont pas été correctement fossilisés), le pourcentage s’élève à 87,8 % » (Denton, p. 189).

En d’autres termes, près de 88 % des variétés de mammifères, de reptiles et d’amphibiens qui peuplent la Terre ont été trouvées dans les archives fossiles. Combien de formes de transition furent donc trouvées ?

« […] Bien que chacune de ces classes [les poissons, les amphibiens, les reptiles, les mammifères et les primates] soit bien représentée dans les archives fossiles, personne encore n’a découvert une créature fossilisée qui, incontestablement, représente la transition entre une espèce et une autre espèce. Pas un seul “chaînon manquant” incontestable ne fut trouvé dans toutes les roches exposées de la croûte terrestre, malgré les recherches les plus minutieuses et approfondies » (Milton, p. 253-254, c’est nous qui soulignons).

Si la théorie de Darwin était vraie, des créatures transitoires telles que les invertébrés avec des colonnes vertébrales partiellement développées, des poissons avec des jambes rudimentaires, des reptiles avec des ailes primitives et d’innombrables créatures avec des caractéristiques anatomiques semi-évoluées devraient être la règle, dispersées à travers les strates fossiles. Mais elles sont inexistantes.

Qu’en est-il des preuves de fossiles ?

Parfois, diverses espèces de fossiles furent présentées comme la preuve certaine de l’évolution en action. Peut-être la plus célèbre est l’évolution supposée du cheval telle que la présentent de nombreux manuels de biologie. Mais cette représentation est-elle vraiment ce qu’elle semble être ?

Remarquez ce que le professeur Eldredge dit à propos de cette « preuve » classique de l’évolution : « George Gaylord Simpson étudia pendant une importante partie de sa carrière l’évolution du cheval. Sa conclusion générale fut la suivante : contrairement à ce qui avait été proclamé concernant l’évolution du cheval, celle-ci ne fut en aucun cas une affaire simple et linéaire […] L’évolution du cheval ne s’est pas produite en une seule fois, en passant de l’étape A à l’étape B, et ainsi de suite, pour culminer avec les grands chevaux à un seul doigt. L’évolution du cheval, selon Simpson, semblait beaucoup plus touffue, avec beaucoup d’espèces vivantes tout au long des époques – des espèces qui diffèrent un peu les unes des autres, qui avaient un nombre variable d’orteils, de taille de dents, et ainsi de suite.

« En d’autres termes, il est facile et trop tentant, dans l’étude de l’histoire des fossiles d’un groupe de sélectionner des exemples qui semblent meilleurs pour illustrer le changement linéaire dans le temps […] Mais prendre seulement ces espèces illustrant des étapes intermédiaires le long d’une tendance, tout en ignorant toutes les autres espèces qui ne semblent pas correspondre aussi bien, est encore autre chose. L’image est déformée. Le schéma réel d’évolution n’est pas entièrement représenté » (p. 131).

Eldredge admit, en effet, que les paléontologues sélectionnèrent et choisirent les espèces qu’ils pensaient pouvoir correspondre le mieux avec leur théorie et ignorèrent le reste. George Gaylord Simpson lui-même fut plus direct : « L’uniforme transformation continue de l’Hyracothérium [une espèce fossile qui serait l’ancêtre du cheval] en Equus [le cheval moderne], si cher aux cœurs des générations d’auteurs de manuels, n’a jamais eu lieu dans la nature » (Life of the Past [Vie du passé], 1953, p. 119).

Le professeur Raup complète au sujet du problème des paléontologues qui essaient de démontrer l’évolution des archives fossiles : « Cent-vingt années se sont écoulées depuis Darwin, et la connaissance des archives fossiles s’est beaucoup développée. Nous avons maintenant 250 000 espèces fossiles mais la situation n’a pas beaucoup changé. La séquence de l’évolution est encore étonnamment irrégulière et l’ironie veut que nous ayons même moins d’exemples de transition imputables à l’évolution qu’il n’y en avait au temps de Darwin.

« Je veux dire par là, que certains changements typiques dans les archives fossiles, telle que l’évolution du cheval en Amérique du Nord, ont dû être écartés ou modifiés à cause d’informations nouvelles et plus précises. Ce qui apparaissait comme une progression normale semblent maintenant beaucoup plus complexe et beaucoup moins graduelle. » (Conflicts between Darwin and Paleontology [Conflits entre Darwin et paléontologie], Field Museum of Natural History, Bulletin 50, Janvier 1979, p. 22-25, c’est nous qui soulignons).

Le secret bien gardé de la paléontologie

Que signifie tout cela ? En termes clairs, si l’évolution signifie le changement progressif d’un type d’organisme en un autre type, la meilleure caractéristique des archives fossiles est l’absence de preuve de l’évolution et l’abondance de preuves en faveur du contraire. La seule logique en place pour trouver la preuve de la théorie évolutionniste se trouve dans les archives fossiles. Mais, au lieu d’un changement lent et progressif au cours de l’éternité, avec de nouvelles espèces émergeant sans cesse, les fossiles montrent le contraire.

Le professeur Eldredge évoqua l’ampleur du problème lorsqu’il admit que Darwin avait « essentiellement inventé un nouveau domaine de recherche scientifique nommé la « taphonomie » –  pour expliquer pourquoi les archives fossiles sont aussi déficientes, aussi pleines de lacunes, que les prévisions de changement progressif n’ont tout simplement pas émergé. » (Reinventing Darwin [Réinventer Darwin], p. 95-96, c’est nous qui soulignons).

Le professeur Gould admet pareillement que « l’extrême rareté » des preuves en faveur de l’évolution des archives fossiles est « le secret d’affaires de la paléontologie ». Il reconnaît ensuite que « les arbres évolutionnistes qui illustrent nos manuels de classes ne contiennent que des informations sur les extrémités et les nœuds de leurs branches ; le reste est déduction, raisonnable ou non – et non la preuve des fossiles » (Gould, p. 14, c’est nous qui soulignons).

Mais les paléontologues partagent-ils ce « secret d’affaires » avec d’autres personnes ? Rarement ! « En lisant les introductions des ouvrages populaires ou même des manuels scolaires sur l’évolution […] vous pouvez à peine deviner qu’elles [les lacunes dans les fossiles] existent, tant les auteurs se faufilent à travers elles avec confiance et désinvolture. En l’absence de preuves fossiles, ils écrivent ce que l’on appelle « des contes pour adultes ». Une mutation adéquate a lieu au moment crucial, et hop ! Une nouvelle étape d’évolution a été atteinte » (Hitching, p. 12-13).

En ce qui concerne cette déformation de la preuve, Phillip Johnson écrit : « Tous ceux qui ont pris un cours de biologie au lycée au cours des quelques 60 dernières années ont été poussés à croire que les archives fossiles constituaient un rempart soutenant la thèse darwinienne classique, et non un handicap qu’il fallait expliquer […]

« Les archives fossiles offrent un modèle cohérent d’apparition subite suivie par une stagnation révélant que l’histoire de la vie est davantage celle de variations entourant un jeu de conceptions fondamentales, qu’une accumulation d’améliorations. Elles indiquent que l’extinction est surtout due à des catastrophes plutôt qu’à l’obsolescence progressive, et que l’interprétation orthodoxe des archives fossiles tient plus souvent de l’opinion préconçue darwinienne que de preuves proprement dites. Les paléontologues semblent avoir pensé qu’il était de leur devoir de nous protéger des conclusions erronées que nous aurions pu tirer si nous avions connu l’état réel des preuves » (Darwin on Trial [Le procès de Darwin], p. 58-59).

Le secret que les évolutionnistes ne veulent pas révéler est que, même selon leurs propres interprétations, les archives fossiles affichent des espèces entièrement formées, apparaissant pour un temps, puis disparaissant sans avoir changé entre-temps. D’autres espèces apparaissent à d’autres époques, avant de disparaître elles aussi, s’étant peu ou pas du tout modifiées. Les archives fossiles ne confirment pas la thèse centrale du darwinisme selon laquelle les espèces se sont progressivement modifiées, d’une forme à une autre.

Fait ou spéculation intéressante ?

Le professeur Johnson fait remarquer que « les darwinistes considèrent que l’Évolution est un fait, et non une simple théorie, parce qu’elle fournit une explication satisfaisante du modèle de rapports liant toutes les créatures vivantes un modèle tellement identifié dans leur esprit par ce qu’ils considèrent être la cause nécessaire du modèle – descendance par modification – que, pour eux, rapport biologique signifie rapport évolutionniste » (p. 63, en italiques dans l’original).

Le langage trompeur, écran de fumée de l’évolution, tourne largement autour de la classification des espèces vivantes. Les darwinistes tentent d’expliquer les connexions naturelles qu’ils observent entre le monde animal et le monde végétal en classant par catégorie la faune et la flore en fonction de leurs similitudes physiques. Force est constater que la théorie de Darwin n’est rien d’autre qu’une observation théorisée de ce qui est évident : c.-à-d. la conclusion que la plupart des animaux semblent être apparentés les uns aux autres, puisqu’ils partagent un ou plusieurs caractéristiques en commun.

Par exemple, vous pouvez avoir une classification superficielle des baleines, des pingouins et des requins dans la catégorie des animaux aquatiques. Vous pouvez aussi avoir des oiseaux, des chauves-souris et des abeilles regroupés et classés dans la catégorie des créatures volantes. Il ne s’agit pas là de classifications définitives, car il existe bien d’autres différences évidentes. Toutefois, l’approche darwinienne de procéder consiste à utiliser les évidentes similitudes d’ordre général pour montrer, non pas que les animaux se ressemblent sous bien des aspects, mais qu’ils étaient apparentés les uns aux autres par des ancêtres communs.

Le professeur Johnson l’explique de la manière suivante : « Darwin proposait une explication naturaliste des traits essentialistes du monde vivant qui était si stupéfiante dans son attrait logique qu’elle séduisit le monde scientifique, bien que des doutes aient subsisté à l’égard de certains points importants de cette théorie. Il émit la théorie que des groupes sans continuité du monde vivant étaient les descendants d’ancêtres communs disparus depuis longtemps. Des groupes relativement apparentés (comme les reptiles, les oiseaux et les mammifères) partageaient un ancêtre commun relativement récent ; tous les vertébrés partageaient un ancêtre commun bien plus ancien dans le temps ; et tous les animaux partageaient un ancêtre commun encore plus ancien. Il proposa ensuite que les ancêtres aient dû être liés à leurs descendants par de longues chaînes d’intermédiaires de transition, ayant elles aussi disparu » (p. 64).

Les évolutionnistes ont fait de la perception sélective en observant les preuves plutôt que de décider d’afficher un demi-verre d’eau à moitié vide ou à moitié plein. Ils choisirent de se concentrer sur les similitudes plutôt que sur les différences. Ce faisant, ils écartent les gens de la vérité sur le sujet : les similitudes prouvent la présence d’un Concepteur commun dans la structure et la fonction des formes de vies. Chaque espèce animale fut conçue pour exister et se développer d’une manière particulière. Darwin et ses partisans se concentrèrent sur les similitudes au sein des principales classifications d’animaux et en supposèrent que ces similitudes prouvent que tous les animaux sont apparentés les uns aux autres par l’intermédiaire d’ancêtres communs.

Cependant, nous voyons des différences majeures dans les formes de vie sur Terre. Si, comme l’évolution le suppose, toutes les formes de vie avaient des ancêtres communs et des chaînes d’intermédiaires reliant ces ancêtres, les archives fossiles devraient contenir une foule de formes intermédiaires entre les espèces. Mais comme nous l’avons déjà vu, les paléontologues eux-mêmes reconnaissent que ce n’est pas le cas.

S’agit-il de formes de vie simple ?

Puisque les archives fossiles n’étayent pas l’idée traditionnelle de l’évolution, que montrent-elles ?

Nous avons déjà vu comment plusieurs paléontologues bien connus admettent que les archives fossiles montrent l’apparition soudaine de formes de vies.

Comme Stephen Jay Gould le dit : « Quelle que soit la région, aucune espèce ne provient de la transformation graduelle et progressive de ses ancêtres ; elle apparaît tout d’un coup et “pleinement formée” » (Gould, p. 13-14).

Quand nous balayons les préjugés de l’évolution inhérente à la plupart des présentations des archives fossiles, nous constatons que celles-ci ne montrent pas une ascension progressive allant du simple au complexe. Examinons quelques-uns des premiers fossiles trouvés tels que ceux de bactéries. Ce qui est intéressant au sujet des bactéries est qu’elles ne sont pas du tout de simples organismes.

En réalité, il n’y a pas de formes de vie simple. La technologie moderne montre que même une simple cellule est extraordinairement complexe.

Michael Behe ​​est professeur agrégé de biochimie à l’Université Lehigh de Pennsylvanie. Notant l’évolution de la perception des scientifiques sur les formes les plus élémentaires de la vie, il écrit : « Nous, les humains, nous avons tendance à avoir une opinion plutôt exaltée de nous-mêmes, et cette attitude peut colorer notre perception du monde biologique. En particulier, notre attitude sur ce qui est plus élevé et plus faible dans la biologie, sur ce qui est un organisme avancé et ce qui est un organisme primitif, et cela commence avec la présomption que nous sommes à l’apogée de la nature […] Néanmoins, d’autres organismes, s’ils pouvaient parler, pourraient également revendiquer fortement leur propre supériorité. Cela comprend les bactéries, que nous pensons souvent être la plus grossière forme de vie » (Darwin’s Black Box [La boîte noire de Darwin], 1996, p. 69-70).

Lorsque, il y a un siècle et demi, Darwin écrivit son ouvrage « L’Origine des espèces », les scientifiques en savaient beaucoup moins sur la cellule (et les organismes unicellulaires) que nous aujourd’hui. Darwin pensait que les organismes unicellulaires étaient assez primitifs. En fait, à ce moment-là encore beaucoup pensaient que la vie pouvait se produire naturellement à partir d’une matière non vivante comme, par exemple, la viande en décomposition produisant spontanément des mouches.

Les années passèrent avant que le scientifique français Louis Pasteur ne démontre, par une série d’expérimentations minutieuses, l’impossibilité de cette notion. Pourtant, même Pasteur avait combattu les scientifiques de son époque afin de les convaincre que la vie provenait seulement de formes de vie préexistantes.

Donc l’idée de Darwin – selon laquelle « unicellulaire » signifie simple – ne fut pas remise en cause à l’époque. Des découvertes ultérieures montrèrent que même les organismes unicellulaires trouvés très tôt dans les archives fossiles sont beaucoup plus complexes que Darwin et d’autres n’auraient pu l’imaginer.

Une explosion de formes de vie

Les paléontologues envisagent très largement que la période cambrienne, selon eux la première et la plus ancienne des périodes, soit celle dans laquelle de nombreuses formes de vie furent préservées. Depuis que seuls les restes de vie marine ont été retrouvées dans les couches cambriennes, les paléontologues interprètent ces dépôts comme antérieurs à l’évolution des animaux terrestres.

À propos de cette période, L’Encyclopédie Encarta dit : « Au début de l’ère du Paléozoïque, la teneur en oxygène augmente régulièrement dans l’atmosphère et dans les océans […] ce qui permit au milieu marin d’accueillir de nouvelles formes de vie pouvant provenir de l’énergie de la respiration. Bien que la vie n’ait pas encore envahi la terre ferme ou l’air, les mers de la période cambrienne regorgeaient d’une grande variété d’invertébrés, y compris les éponges, les vers, les bryozoaires (“animaux mousses”), hydrozoaires, brachiopodes, mollusques (parmi eux les gastéropodes et les espèces ancestrales jusqu’au nautile), des arthropodes primitifs tels que le trilobite et quelques espèces d’échinodermes à tige.

« La seule vie végétale de l’époque était constituée d’algues marines. Parce que beaucoup de ces nouveaux organismes étaient des invertébrés marins relativement grands et complexes avec des coquilles dures et des squelettes de chitine ou de chaux, ils avaient une bien meilleure chance de préservation des fossiles que le corps mou des créatures de l’ère précambrienne précédente » (1997, Cambrian Period [Période cambrienne], en italiques dans l’original).

Notez que les invertébrés marins complexes ont été trouvés dans les dépôts fossiles de la période cambrienne. Beaucoup ne le réalisent pas, mais même les paléontologues admettent que la vie ne commence pas avec seulement quelques simples créatures. Aux niveaux les plus bas des couches géologiques, les archives fossiles se composent de créatures complexes telles que les trilobites.

C’est ce que dit le magazine Time dans un long article de couverture décrivant des créatures fossilisées trouvées dans les strates cambriennes : « Dans un élan de créativité sans précédent, la nature semble avoir esquissé la structure de tout dans le règne animal. Cette explosion de la diversité biologique est décrite par les chercheurs comme un Big Bang biologique » (Madeleine Nash, When Life Exploded [Quand la vie explosa], 4 décembre 1995, p. 68).

Contrairement aux hypothèses des premiers évolutionnistes, la vie ne commence pas avec seulement quelques espèces rudimentaires. Même ceux qui tiennent à l’interprétation traditionnelle des archives fossiles admettent qu’elle commence par de nombreuses formes de vie similaires à celles que nous trouvons à l’heure actuelle. Parallèlement, ils ne peuvent expliquer une si grande « explosion » des formes de vie dans un temps géologique si réduit, alors que la théorie évolutionniste prédit que cela aurait dû prendre beaucoup plus longtemps.

Questions sans réponse

Les partisans de l’évolution ont dû s’éloigner des revendications de Darwin et de bien d’autres. « Au cours des décennies, les théoriciens de l’évolution, à commencer par Charles Darwin, ont tenté de faire valoir que l’apparition d’animaux multicellulaires au Cambrien semblait simplement soudaine et qu’elle avait en fait été précédée d’une longue période d’évolution pour laquelle les données géologiques manquaient » (ibid.).

Encore une fois, les faits gravés dans la pierre ne correspondent pas aux hypothèses et aux prédictions de la pensée évolutionniste. Même si nous acceptons les interprétations des archives fossiles des évolutionnistes, nous voyons que la vie a commencé depuis les plus bas niveaux avec des créatures complexes, ayant des organes élaborés ainsi que d’autres caractéristiques, mais sans ancêtres connus. La vie ne démarre pas comme le dit l’évolution, avec des formes simples changeant progressivement en espèces plus complexes.

Bien que suivant la ligne de l’évolution, l’article du magazine Time admet ceci : « Bien entendu, comprendre ce qui a rendu l’explosion cambrienne possible ne répond pas à la question plus vaste de savoir ce qui l’a fait arriver si vite. Ici, les scientifiques glissent délicatement sur de la glace contenant peu de données, suggérant des scénarios basés sur l’intuition plutôt que sur des preuves solides. » (p. 73).

Les évolutionnistes sont connus pour critiquer ostensiblement les chrétiens qui ne détiennent pas la preuve scientifique des miracles cités dans la Bible. Pourtant, voici un événement géologique extrêmement important avec des implications percutantes sur la théorie de l’évolution, mais auquel les scientifiques n’apportent aucune explication. Bien sûr, ils doivent présumer que la vie est issue d’une non-vie – en violation des lois de la biogenèse. Leurs hypothèses fondamentales ne relèvent-elles pas aussi de la foi ?

Une explication raisonnable est que les formes de vie trouvées dans les strates du Cambrien furent créées par Dieu, qui n’œuvre pas par hasard, mais selon un dessein.

Les archives fossiles constituent les seules preuves objectives que nous pouvons examiner pour savoir si l’évolution est vraie. Mais, plutôt que d’étayer le darwinisme, elles montrent des organismes très complexes dans ce que les évolutionnistes interprètent comme étant la plus ancienne strate de fossiles. Il n’y a pas de formes intermédiaires entre les espèces, peu ou pas de changement dans les espèces sur toute leur durée selon les archives fossiles, mais l’apparition soudaine de nouvelles formes de vie au lieu d’un changement progressif attendu par Darwin et ses partisans.

Si nous examinons la preuve objectivement, nous nous rendons compte que l’histoire de la Création dans la Genèse 1 – décrivant l’apparition soudaine des formes de vie – est une explication crédible.