CHAPITRE 5 : Nos enfants : un héritage de Dieu dans un environnement hostile

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CHAPITRE 5 : Nos enfants

un héritage de Dieu dans un environnement hostile

La Bible nous dit que les enfants sont une bénédiction de Dieu et la plupart des couples accueillent sans hésitation la venue d’un enfant dans leur famille. La reproduction humaine est l’une des choses de la vie la plus précieuse et représente une expérience des plus mémorables. Voyons quelles étaient les intentions de Dieu à l’égard de ce magnifique évènement.

Unis par le mariage, le mari et la femme décident qu’ils aimeraient avoir un enfant. De la même manière que Dieu s’est préparé avant la fondation du monde pour former Sa famille (Matthieu 25:34 ; Éphésiens 1:4 ; 1 Pierre 1:20), ce couple se prépare pour éduquer leur enfant et déterminer comment protéger la nouvelle vie que les conjoints veulent mettre au monde. Ils sont maintenant prêts à concevoir un bébé.

Avec des mots pleins de tendresse et d’affection, les deux époux se fondent dans une étreinte amoureuse se terminant par un orgasme. Le sperme du père commence à faire son chemin vers l’ovule de la mère et une nouvelle vie commence. À ce moment de la conception, un ensemble génétique unique apparaît, renfermant tout ce que cette personne deviendra — à commencer par son sexe, sa taille, sa pointure, la couleur de ses yeux jusqu’à son hérédité et même sa prédisposition à apprendre.

La croissance et le développement après la conception sont rapides. Dans les 18 jours, un cœur tout neuf commence à battre. À environ trois semaines, les yeux, la moelle épinière et le système digestif se forment. Après un mois et demi, les ondes cérébrales sont détectables. En deux mois environ, les doigts et les orteils commencent à apparaître et vers la 18 e semaine, le fœtus bouge et donne des coups de pied.

Environ neuf mois après la conception, l’enfant est prêt à naître. Le bébé se met en position pour entrer dans le canal de naissance et le corps de la mère subit des changements qui permettront à l’enfant de quitter l’utérus. Le travail lors de l’accouchement commence et une nouvelle vie vient au monde.

Conscients de tout ce tendre amour, de la préparation, des visites chez le médecin, d’une bonne diététique, des efforts physiques qu’impliquent le processus, les parents nagent dans la joie et rayonnent de bonheur à l’arrivée d’un enfant en bonne santé. Ce joyeux événement peut être également le début d’une nouvelle génération lorsque les enfants deviendront parents, les parents des grands-parents, les grands-parents des arrière-grands-parents.

Avec toute l’attention particulière que nous portons à la naissance d’un enfant — ce qui est une chose tout à fait normal et logique — sommes-nous conscients de l’importance de Dieu? Selon la perspective divine, une nouvelle vie, débutant dès sa conception, est arrivée au monde avec le potentiel de faire partie de Sa famille éternelle (Jean 1:12).

Cet enfant aura besoin de recevoir de la part de ses parents, les instructions et la formation nécessaires pour qu’il sache vivre en harmonie avec les lois divines d’amour. Dieu sait qu’il est préférable pour cet enfant de grandir avec ses deux parents biologiques. Dieu sait aussi qu’il leur faudra du temps et des efforts pour s’acquitter de cette responsabilité cruciale.

Les parents seront-ils à la hauteur ? Le but de ce chapitre est de vous encourager et vous aider à comprendre comment vous pouvez vous acquitter de ce que Dieu attend de vous en tant que parent. Nous examinerons également l’état de la parentalité dans le monde occidental.

Victimes innocentes

En grandissant, les enfants sont fortement influencés par les choses qu’ils voient et par les conditions dans lesquelles ils vivent. Leurs valeurs sont déterminées par leurs expériences et les horizons de leurs parents. Malheureusement, les enfants ne choisissent pas leurs parents et ne décident pas du lieu de leur naissance. Ils ne savent pas si les valeurs éternelles de Dieu leur seront enseignées ou s’ils devront se débattre dans la vie en apprenant par eux-mêmes.

Malheureusement, le monde d’aujourd’hui est un environnement hostile et toxique pour les enfants — même dans les pays où il existe une plus grande prospérité économique.

Aux États-Unis, dans un rapport daté du 26 octobre 2004, le Groupe Barna constatait que la plupart des adultes reconnaissaient que « les enfants de la nation ne sont pas correctement préparés à la vie. » Un peu plus de 1000 adultes furent interrogés et « pensaient que moins d’un enfant sur cinq, âgé de moins de 13 ans, était « très bien » ou « assez bien » préparé émotionnellement, spirituellement, intellectuellement ou physiquement à la vie. » L’étude a également montré que « moins d’un adulte sur vingt pensaient que les jeunes enfants recevaient une préparation au-dessus de la moyenne dans ces cinq domaines de la vie. »

Le point de vue subjectif des adultes dans cette enquête se révèle être vrai lorsque les enfants entrent à l’école. Le psychologue Robert Evans, qui est également professeur, note dans son livre que « de plus en plus d’enfants arrivent à l’école en étant moins disposés à apprendre — non pas qu’ils soient moins intelligents, mais plutôt, moins préparés à étudier. Les enseignants de diverses écoles font face à une baisse des principes fondamentaux qui habituellement étaient acquis : la participation, l’attention, la courtoisie, le développement, la motivation, la responsabilité […]

« Les élèves sont plus difficiles à atteindre et à enseigner, leur concentration et leur persévérance plus fragiles, leur langage et leur comportement plus provocateurs » (Family Matters: How Schools Can Cope With the Crisis in Childrearing, 2004, pp. xiii-xiv).

Les enseignants remarquent que, de toute évidence, les enfants d’aujourd’hui arrivent souvent en classe en étant incapables de suivre des directives, d’écouter pendant qu’une personne parle, et de partager leurs jouets. Certains ne supportent pas de ne pas être le centre d’attention.

Beaucoup d’adultes perçoivent les enfants comme étant irrespectueux. « Sondages après sondages, les deux tiers des Américains, lorsqu’on leur demande ce qu’ils pensent des adolescents, emploient des adjectifs tels qu’impolis, irresponsables et sauvages ; pour des enfants plus jeunes, ils choisissent de les qualifier d’indisciplinés et de trop gâtés. 41 % des adultes se plaignent de leurs habitudes de travail médiocres et presque 90 % estiment qu’il est rare que la jeunesse traite les gens avec respect » (Evans, p. 5).

Lorsque les élèves quittent l’école, les problèmes sociaux existants se transforment souvent en problèmes pour la société dans son ensemble. Dans ces conditions, à la longue, les sociétés ont peu de chance, de se développer lorsque les gens n’ont pas les compétences nécessaires pour coopérer et travailler ensemble avec respect. Il est évident que le problème ne vient pas des enfants eux-mêmes. Ils ne sont pas moins intelligents ou moins capables d’apprendre que ne l’étaient les enfants il y a dix ou vingt ans. Le problème réside chez les parents qui déposent leurs enfants à la porte de l’école.

Selon Evans, la cause de la crise actuelle de l’éducation des enfants se situe « à la maison avec des parents, qui souffrent d’une perte généralisée de confiance et de compétence. Ses causes profondes sont d’ordre économique et culturel — ce sont des changements dans la façon de travailler et dans nos valeurs nationales qui portent atteinte à la mission de développement aussi bien des familles que de l’école » (p. xi, c’est nous qui soulignons).

Les choix culturels affectent les enfants

L’immoralité sexuelle et les préoccupations économiques sont peut-être les deux plus grands facteurs qui influent sur les résultats de l’éducation des enfants dans les nations occidentales. Les résultats de ces deux facteurs ont causé des dommages considérables sur les enfants.

Comme nous l’avons vu dans les chapitres précédents, la désobéissance aux instructions de Dieu concernant le comportement sexuel a conduit à la destruction de nombreux mariages. Dans le sillage des mariages détruits, les enfants souffrent aussi émotionnellement et économiquement.

Les conséquences tragiques de décisions et de mauvais choix s’abattent sur les adultes, les enfants et sur nos sociétés en général. Ce principe de cause à effet ne peut être rompu ou évité. Comme dit le proverbe : « Ainsi la malédiction sans cause n’a point d’effet. » (Proverbes 26:2) Aujourd’hui, il y a une raison aux souffrances liées aux maladies sexuellement transmissibles, aux mariages brisés et aux enfants mal élevés.

En décortiquant la montagne de données disponibles concernant les tendances sociales, nous arrivons à la conclusion inévitable que transgresser les lois de Dieu conduit à la misère et au malheur. Les couples qui vivent ensemble avant le mariage — sans doute pour essayer de voir s’ils sont « compatibles sexuellement » — ne retrouvent pas les relations sécurisantes qu’ils recherchent dans le mariage.

Dans leur rapport de recherche sur le phénomène de la cohabitation avant le mariage, appelée concubinage, David Popenoe et Barbara Dafoe Whitehead du Projet national sur le Mariage écrivent : « Le concubinage ne réduit pas la probabilité de divorce éventuel ; en fait, il peut augmenter le risque de divorce. Bien que la corrélation ait été plus forte il y a une ou deux décennies et qu’elle ait diminué chez les jeunes générations, pratiquement toutes les recherches sur le sujet ont déterminé que les risques de divorce d’un couple ayant vécu en concubinage sont nettement plus élevés que ceux d’un mariage sans cohabitation préalable » (janvier 1999, www.smartmarriages.com/cohabit.html).

La raison qui fait que vivre ensemble sape ainsi le mariage est évidente — il n’y a pas d’engagement ferme dans cette relation. Vivre ensemble déprécie la sexualité et l’institution pour laquelle elle a été uniquement et exclusivement conçue — le mariage.

Pourtant, le nombre de personnes qui vivent ainsi est astronomique. Pr Popenoe et Dr Whitehead ont estimé : « Qu’environ un quart des femmes célibataires entre 25 et 39 ans vivent actuellement avec un partenaire et qu’environ la moitié d’entre elles ont déjà vécu à un moment ou à un autre avec un partenaire sans être mariée (les données sont généralement signalées pour les femmes et non pour les hommes). Plus de la moitié des mariages en première noce est désormais précédée d’une cohabitation, alors qu’il n’y en avait pratiquement aucun au début du siècle » (Ibid.).

Mais l’ignorance ne fait pas le bonheur. L’ignorance de ces effets et des instructions divines nuit à tous !

L’importance des deux parents

Lorsque les couples divorcent, ils justifient souvent leur séparation en affirmant qu’il est préférable pour leurs enfants de les voir heureux, plutôt que de les voir se disputer. À part de rares cas d’abus ou de comportement immoral, la meilleure solution est généralement pour les couples de travailler leurs différences et de vivre conformément aux instructions de Dieu concernant le mariage et de rester ensemble pour le bien de leurs enfants.

Lorsque les mariages se dissolvent, les enfants sont privés au moins d’un de leurs parents biologiques pendant un laps de temps assez important. Et cette privation entraîne une pénalité. Dieu hait le divorce (Malachie 2:16), et les enfants le détestent également.

Les enfants ont besoin de leurs deux parents, parce que chacun d’eux l’aide à comprendre ce que sont la masculinité et la féminité. Les maris peuvent donner un exemple masculin d’un comportement honorable. Les femmes peuvent faire de même en regard de la féminité. Pourtant, aux États-Unis, « plus d’un quart des familles avec enfants sont monoparentales, majoritairement des mères. Plus de 40 % des enfants américains ne vivent pas actuellement avec leur père biologique » (Evans, p. 61).

Bien que beaucoup supposent que les pères ne sont pas utiles en tant que figures parentales (l’hypothèse étant que les mères seraient capables d’élever les enfants aussi bien, qu’il y ait un père ou non à la maison), les recherches continuent de démontrer que la présence des pères est cruciale.

« Statistiquement parlant, la présence active d’un père est un important facteur qui aide les filles à éviter d’expérimenter prématurément la sexualité, et les grossesses et leur permette de développer un sentiment d’indépendance et d’affirmation de soi […] La relation entre le rôle parental dans la petite enfance et la capacité des enfants à éprouver de la sympathie et de la compassion envers les autres une fois l’âge adulte atteint fut le sujet d’une longue étude qui dura 26 ans. Les résultats surprirent les chercheurs.

« Ils ont trouvé que le facteur le plus important de tous ceux qui ont été étudiés était l’engagement paternel dans l’attention donnée aux enfants. Non pas l’engagement maternel, mais paternel. Une fascinante étude sur les jeunes adultes révéla que, dans l’ensemble, ceux qui étaient émotionnellement proches de leur père jouissaient d’un niveau plus élevé de bonheur et de satisfaction, indépendamment de leurs sentiments envers leur mère » (Evans, p. 48).

Il est évident que le cinquième commandement nous enseigne d’honorer à la fois notre père et notre mère (Exode 20:12). Il n’a jamais été dans les intentions de Dieu que les enfants, les parents ou les tribunaux décident entre les deux. L’un des meilleurs cadeaux que les parents puissent donner à leurs enfants est d’être heureux en ménage l’un avec l’autre.

Les familles où les deux parents travaillent

Aujourd’hui, dans de nombreux pays modernes, il est devenu commun que les deux parents travaillent à l’extérieur. Les raisons de cette situation sont souvent le besoin de percevoir des revenus plus élevés et également l’idée fausse qu’une carrière à l’extérieur de la maison est plus importante que l’éducation des enfants.

Alors que les citoyens des pays européens ont, en général, choisi de travailler moins d’heures et de consacrer plus de temps à leurs familles, les Américains tendent à travailler davantage en passant de moins en moins de temps libre en famille.

Aux États-Unis, « environ 75 % des mères avec des enfants de moins de huit ans travaillent aujourd’hui à l’extérieur et celles avec de très jeunes enfants travaillent presque aussi longtemps que les autres parents […] Lorsque les mères rejoignent le monde du travail, le temps qu’elles passent pour les besoins primaires de l’enfant chute à une moyenne de douze heures par semaine à moins de six » (Evans, p. 72).

La durée moyenne du temps passé avec les préadolescents pour un parent qui travaille passe à une demi-heure par jour à peine (Evans, p. 78). « Lorsque les enfants atteignent l’adolescence, ce maigre laps de temps se réduit encore et typiquement le père et l’adolescent ne passent pas plus de trois minutes par jour seuls ensemble » (Ibid.).

Il est impossible pour les parents de former et d’avoir une bonne influence sur leurs enfants s’ils ne passent pas de temps avec eux. Le temps est un bien précieux et un ingrédient nécessaire pour une parentalité réussie.

Le dilemme de la garderie

Avec les deux parents travaillant à l’extérieur, il est d’usage que les enfants d’âge préscolaire soient déposés dans des garderies de jour. Dans certains pays tels que les États Unis, les crèches sont des endroits où les employés sont parmi les moins bien payés et les moins qualifiés de tous les secteurs. Pourtant, les parents font confiance à ces installations pour prendre soin de ces êtres les plus précieux, leurs enfants.

Les garderies de jour sont mieux gérées dans certains pays que dans d’autres. Aux États-Unis, les problèmes de ces établissements sont bien connus. Alors que des études montrent que les garderies de qualité ne semblent pas nuire aux enfants, d’autres études montrent que plus tard, il existe une corrélation entre la quantité de temps qu’un enfant passe à la garderie et son attitude agressive et sa désobéissance à l’école.

En garderie, la santé est un autre problème pour les enfants. Les parents qui ne peuvent pas et/ou ne veulent pas prendre un jour de congé déposent souvent leurs enfants malades à la garderie ce qui accroît le risque de contamination pour les autres enfants. De plus, il a été observé que lorsque les mères d’enfants en bas âge travaillent à l’extérieur, les enfants ont tendance à être moins préparés pour rentrer à l’école.

Les structures d’accueil avec un grand nombre d’enfants sont bien souvent incapables de fournir l’attention personnalisée et durable nécessaire au meilleur développement possible des enfants. Pourquoi la majorité des gens dans le monde occidental ont-ils accepté de tels changements préjudiciables aux enfants ?

Selon Dr Evans, c’est à cause de l’individualisme effréné. Nous pensons en terme « d’individu comme unité de base plutôt qu’en terme de famille elle-même » (p. 128).

« L’individualisme rampant » est une agréable façon de décrire le comportement humain plutôt que d’utiliser les mots de Paul lorsqu’il parle de l’état de la société dans les derniers jours. À cette époque, Paul écrit que « les hommes seront égoïstes […] » (2 Timothée 3:2). Plutôt que de se concentrer sur ce qui est meilleur pour nos enfants et pour la société, Paul dit que les gens se concentreront sur leurs propres besoins et désirs.

« Ce qui manque dans de trop nombreux ménages, comme le dit la journaliste Caitlin Flanagan, est la seule chose que vous ne pouvez pas acheter — la présence de quelqu’un qui se soucie profondément et principalement de ce foyer et des personnes qui y vivent : qui est prête à passer du temps à réfléchir à ce que ces personnes vont manger, quels vêtements ils auront besoin pour telle ou telle occasion » (Evans, p. 137).

Les besoins économiques sont fréquemment cités comme raison pour laquelle les enfants sont placés en crèche. La réalité, cependant, est que la plupart du temps, l’argent gagné finit par être consacré à la garderie elle-même et à la nourriture parce que personne n’est présent à la maison pour préparer les repas.

Même si de véritables avantages financiers peuvent parfois être obtenus, un nombre louable de parents ont donné aux besoins de leurs enfants la plus haute priorité et ont fait le choix d’un niveau de vie inférieur afin de privilégier un degré de relations familiales plus élevé. Alors que certaines mères restent à la maison avec leurs enfants, d’autres trouvent du travail et c’est leur mari qui prend soin des enfants à la maison tout en exerçant une activité à domicile lorsque cela est possible.

La souffrance vécue par un si grand nombre aujourd’hui est réversible. Les enfants et nous-mêmes n’avons pas à en être des victimes. Être un bon parent signifie faire passer les besoins de nos enfants avant nos propres désirs. Si vous avez des enfants, pourquoi ne pas leur donner ce qu’ils désirent au plus profond d’eux-mêmes, et ce dont ils ont besoin — un foyer positif et encourageant où les principes divins leur sont enseignés par leurs deux parents biologiques vivant ensemble en paix ?

Dans le chapitre intitulé « Élever un enfant dans la morale », nous examinons comment les parents peuvent enseigner les vérités éternelles de Dieu de manière efficace.