CHAPITRE 1 : Un monde accablé de souffrances humaines

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CHAPITRE 1 : Un monde accablé de souffrances humaines

Qui aime parler de la souffrance ? Personne ! Mais comme à un moment donné ou à un autre elle éprouve à différents degrés tous les êtres humains, comment ne pas en parler ?

Non, on n’aime pas parler de la souffrance, mais il le faut bien. La souffrance physique ou morale affecte notre monde avec une vigueur grandissante […] même les innocents en sont frappés. Quelque soit sa manifestation, physique ou psychologique, si la souffrance se prolonge, elle peut accabler le corps et l’esprit.

Elle s’abat sur le juste comme sur l’impie. Elle afflige des victimes innocentes. C’est un état de fait qui nous gêne et qui nous empêche de concilier une telle injustice avec l’existence d’un Être divin parfait qui aime Sa création.

Nous sommes parfois si contrariés par cet état de fait que nous essayons de remédier à la situation. Nous consacrons une grande partie de notre énergie à accomplir des œuvres charitables tendant à soulager une souffrance non méritée. Nous aspirons à rendre le monde plus équitable.

Ces efforts sont louables, mais les bonnes œuvres ne résolvent pas les problèmes du monde. Il semble que nos tentatives à éliminer la souffrance ne parviennent, au mieux, qu’à retarder l’inévitable, et que personne ne puisse expliquer la raison pour laquelle une si grande misère humaine subsiste.

Pourquoi la souffrance ne fait-elle pas de distinction ? Pourquoi ne touche-t-elle pas que les méchants ? Pourquoi des innocents sont-ils la proie d’actions et d’événements sur lesquels ils n’ont aucun contrôle et qui parfois sont imprévisibles ?

Penseurs et philosophes se penchent sur la question depuis des siècles, mais ils n’ont pas réussi à fournir une réponse rationnelle satisfaisante. Ceux qui souffrent, y compris certains qui lisent cette brochure, ont besoin de réponses à leurs questions.

L’optique biblique : réaliste et encourageante

La Parole divine est la source qui peut nous aider à découvrir la raison de nos souffrances. L’Écriture explique pourquoi la souffrance a toujours été notre lot, et le demeurera pour quelque temps encore. Mais le point de vue biblique est aussi encourageant, notamment si nous élargissons notre façon de penser, considérant la vie par rapport au Plan divin et selon le Dessein de l’Éternel relatif à l’humanité.

Jésus-Christ a déclaré que Sa mission comprend l’offre d’une vie abondante pour nous (Jean 10:10). Le Psaume 16 nous dit qu’il y a « d’abondantes joies » devant la face de l’Éternel, « des délices éternelles » à Sa droite (Psaumes 16:11). La Bible révèle en outre que Dieu allégera nos fardeaux, et que le monde entier sera un jour soulagé. Elle parle aussi d’une époque plus éloignée où la souffrance disparaîtra totalement. Mais telle n’est pas la condition dans laquelle l’humanité se trouve à notre époque.

Jésus comprenait que la souffrance fait partie intégrante de cette vie physique. Il rappela à Ses disciples : « Vous aurez des tribulations dans le monde » (Jean 16:33).

La souffrance ne va pas disparaître — pas encore

La souffrance atteint le riche comme le pauvre, le pieux comme l’incroyant, petits et grands. Dans cette vie, tout le monde la subit. La maladie et autres problèmes de santé frappent la plupart des êtres humains à un moment ou à un autre.

Dans les siècles précédents, les maladies courantes ont causé d’intenses souffrances. Et, en dépit de nos progrès en science médicale, qui ont considérablement augmenté la durée moyenne de la vie, nous savons que finalement nous mourrons. Notre existence n’est plus abrégée par les maladies mortelles du passé, beaucoup d’entre nous rendront leur dernier souffle à un âge plus avancé, à la suite d’un cancer ou d’une maladie cardiaque. Beaucoup aussi perdront leurs facultés mentales bien avant que leurs corps ne meurent d’usure.

Dans les pays les plus pauvres, la souffrance et la mort causées par des maladies évitables se fraient malgré tout un chemin, ajoutant le désespoir à la misère.

Bien des tourments physiques et mentaux sont issues de la barbarie. L’homme ne cesse de lutter contre son prochain, et la guerre aiguillonne sa cruauté latente. Il y a quelques décennies, les historiens Will et Ariel Durant ont écrit qu’en 3 421 ans d’histoire documentée, « seulement 268 ans n’ont pas connu de guerre » (The Lessons of History [Les Leçons de l’Histoire], 1968, p 81).

La guerre provoque non seulement des morts et des blessures invalidantes sur les champs de bataille, mais aussi le déchirement, la destruction des familles et la pauvreté. Elle engendre des animosités sans fin. Jésus a prophétisé que l’époque précédant immédiatement Son retour connaîtrait les pires souffrances de toute l’histoire, directement provoquées, le plus souvent, par des conflits armés (Matthieu 24:6 ; Matthieu 24:21-22).

Après la terreur des guerres de la première moitié du XXe siècle, et le chaos mondial qui en a résulté, l’humanité a profité d’un répit modéré. Les guerres ayant fait rage depuis ont été circonscrites plutôt que mondiales. En revanche, rien n’a changé dans la nature humaine qui permettrait un espoir pour l’avenir.

Là où la souffrance est une constante

La souffrance pèse plus lourdement sur les pays pauvres et sous développés, où les habitants luttent simplement pour se nourrir. La revue Current Events (L’Actualité) fait remarquer que la famine ne cesse jamais : « Près de 800 millions d’individus, essentiellement des enfants, souffrent des effets de la famine constante » et « 35 000 enfants meurent chaque jour, des suites de conditions pouvant être liées à un régime défectueux ».

« Vous avez toujours des pauvres avec vous », déclara un jour Jésus (Matthieu 26:11). Ceci est malheureusement vrai, non seulement dans des enclaves de pauvreté en Afrique, en Asie ou en Amérique latine, mais pratiquement partout. Ce qui rend la malnutrition plus tragique encore, c’est qu’elle pourrait souvent être évitée.

L’incompétence politique, la corruption des dirigeants, la guerre et l’explosion démographique qui dilapide les réserves de nourriture, provoquent les famines. Des méthodes agraires inefficaces et le transport mal conçu pour les denrées sont autant de facteurs contribuant aux pénuries chroniques et aux famines provoquées par l’homme, sans oublier le poids des conditions incontrôlables.

Les famines et les épidémies sont des fléaux qui empireront, même si l’on réussit à prendre des mesures de secours à court terme.

Jésus prophétisa une époque de troubles sans précédent à « la fin du monde », comprenant des famines généralisées. Il annonça « en divers lieux, des famines et des tremblements de terres » (Matthieu 24:7).

Des pestes, des épidémies diverses, accompagnent souvent les famines (Luc 21:11). Lorsque des tremblements de terre destructeurs ont lieu, notamment dans les pays pauvres, les infrastructures détruites empêchent l’acheminement de nourriture dans les régions affectées. La maladie et la famine engendrent la mortalité.

Bien que les guerres fassent les manchettes des actualités, le nombre des morts dans les conflits armés est généralement minime, comparé à celui qui résulte des épidémies. D’après certaines estimations, le sida tue dix fois plus de personnes en Afrique que les guerres éparses dans le monde.

L’homme étend volontairement la souffrance

Bien que le nombre des victimes souffrant des pénuries de nourriture et des épidémies soit énorme, la cupidité augmente encore la souffrance. L’esclavage, par exemple, supposément archaïque est toujours un cancer dans de nombreux pays.

La revue Current Events évoque les chiffres : « Il y a aujourd’hui dans le monde plus de 200 millions d’esclaves, plus qu’à n’importe quelle autre période dans l’Histoire ». La revue Time rapporte que « des dizaines de millions de personnes, sur notre globe, y compris des enfants de six ans, triment comme des esclaves, dans des conditions dangereuses et dégradantes avec souvent, des journées de travail de 18 heures, des coups et des sévices sexuels ».

Beaucoup d’autres, même s’ils ne sont pas retenus contre leur gré, vivent pratiquement dans l’esclavage, piégés par la situation économique, voués à de longues journées de travail pour une maigre pitance. De telles conditions broient l’esprit humain. Imaginez une existence sans joie, dans laquelle les êtres ignorent de simples plaisirs comme une jolie mélodie, ou l’ amusement d’un jeu de mots, le plaisir d’un vêtement neuf ou le confort d’ un toit solide.

La cupidité fait de nombreuses victimes, de maintes façons encore plus subtiles. Des publicistes lancent des produits qui peuvent ruiner notre santé, et éventuellement nous tuer. Des spectacles choquants étalent leurs publicités pour des modes de vies égoïstes et arrogants qui captent l’attention pour le plaisir charnel. Ils détruisent sournoisement les relations personnelles et ruinent les occasions de vivre longtemps heureux. Certains commerces et industries polluent l’air, le sol et l’eau avec des toxines qui menacent notre santé et notre sécurité. La liste est longue.

Le tableau va-t-il changer ?

Lorsque Jésus-Christ vint ici-bas, il y a deux millénaires, Il eut amplement l’occasion d’être témoin de la misère ; celle des lépreux exclus, des veuves dans le besoin et des personnes frappées de désordres mentaux. Il réagit avec compassion pour alléger la misère.

Sa compassion fut flagrante lorsqu’Il pleura ouvertement en S’approchant de Jérusalem pour la dernière fois (Luc 19:41-44). Il était en mesure de prévoir l’angoisse que la guerre apporterait sur la ville bien-aimée et sur sa population, en l’an 70, lorsqu’à la suite d’une rébellion juive, les armées romaines assiégeraient la cité, provoquant de désastreuses conséquences.

Il déclara qu’une partie de Sa mission était de « guérir ceux qui ont le cœur brisé » et de « proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés » (Luc 4:18). Une telle époque est encore à venir pour toute l’humanité, mais Dieu promet qu’Il mettra fin à la souffrance, en général, lors du règne millénaire du Christ, et que finalement Il la bannira (Apocalypse 21:4).

Dans les pages suivantes, nous allons découvrir quand et comment cela se produira. Toutefois, pour comprendre comment la souffrance prendra fin, nous devons savoir comment elle a débuté, et pourquoi elle se prolonge.