Moïse exhorte à l’obéissance 

Moïse avertit Israël de ne pas « ajouter » ni « retrancher » aux commandements de Dieu (verset 2), mais plutôt de les « observer » et de les « mettre en pratique » (versets 2, 5-6, 14). Connaître la Parole de Dieu ne suffit pas – en fait, elle est tout à fait inutile si l’on n’agit pas en fonction d’elle et si l’on ne fait pas Sa volonté (voir Matthieu 5:19 ; Matthieu 7:24-27 ; Jacques 1:22-25). Si Israël fait cela, il sera reconnu par les autres comme une nation grande, sage, compréhensive, juste et craignant Dieu (versets 6-8). Mais comme cette reconnaissance pourrait être une source d’orgueil, Moïse les avertit de ne pas oublier Dieu et Ses merveilles (versets 9-10). Il leur rappelle que c’est Dieu qui est à l’origine de cette sage loi, qu’Il leur est apparu sur la montagne pour proclamer ses Dix Commandements (verset 10).

À cette époque, le peuple n’a pas vu de « figure » de Dieu (verset 12). Il le souligne pour dissuader le peuple de fabriquer des images de Lui. Cependant, à la suite de cette déclaration, certains croient que Dieu est informe et sans forme. Or, c’est absolument faux, car le fait que Dieu ait une forme est clairement énoncé dans Nombres 12:6-8. En fait, Dieu a créé l’homme à Son image, selon Sa ressemblance (Genèse 1:26), comme le fils d’Adam, Seth, était à l’image et à la ressemblance d’Adam (Genèse 5:3). De plus, Dieu a révélé Sa forme glorifiée à Moïse (voir Exode 33:18-23). L’apparence glorifiée du Père et du Fils est décrite dans la Bible (comparer Daniel 7:9, Daniel 7:13 ; Ézéchiel 1:26-28 ; Apocalypse 1:12-16 ; 4:2-3 ; 5:1), ce qui prouve clairement que Dieu a une forme. De plus, bien que le peuple dans son ensemble n’ait vu aucune forme ou figure lorsque Dieu lui a parlé depuis la montagne, Moïse, Aaron, Nadab, Abihu et les 70 anciens d’Israël ont clairement vu une forme peu de temps après (Exode 24:9-11). Néanmoins, personne n’a jamais vu l’apparence pleinement glorifiée du Tout-Puissant. Et non seulement aucune image ne peut vraiment capturer la gloire de Dieu, mais toute image Le limiterait dans l’esprit des gens.

Dans Deutéronome 4:13, nous lisons que Dieu « publia son alliance, qu’il vous ordonna d’observer, les dix commandements ; et il les écrivit sur deux tables de pierre ». Certains ont interprété ce passage comme signifiant que l’ancienne alliance était la même chose que les dix commandements, et que lorsque l’ancienne alliance a été abolie, les dix commandements l’ont été aussi. Cette interprétation n’est cependant pas correcte, car une alliance est un contrat ou un accord, qui est basé sur la loi, mais qui n’est pas identique à la loi. Par exemple, nous lisons dans Exode 24:8 que Dieu a conclu une alliance avec Israël « selon toutes ces paroles ». La Bible du Semeur rend cela par « sur la base de toutes ces paroles ». Dans Exode 34:27, il est à nouveau expliqué qu’une alliance est conclue sur la base de la loi, puisque nous lisons : « Écris ces paroles ; car c’est conformément à ces paroles que je traite [ou mieux, que je traiterai] alliance avec toi et avec Israël ». Là encore, la Bible du Semeur précise que « c’est dans ces termes que je conclus alliance avec toi et avec le peuple d’Israël. ». Nous avons déjà vu que les Dix Commandements étaient en vigueur bien avant la vie de Moïse, de sorte que l’Ancienne Alliance ne les a pas fait naître – et qu’elle n’était pas non plus identique à eux. Ce que l’ancienne alliance n’a pas mis en vigueur ne pouvait pas être aboli lorsque cette alliance a pris fin au moment de la mort du Christ. La raison pour laquelle les Dix Commandements sont particulièrement soulignés dans Deutéronome 4:13 est qu’ils sont le cœur et le noyau de la loi sur laquelle l’ancienne alliance était basée (comparez avec Deutéronome 5:22) – mais ils ne sont pas toute la loi sur laquelle l’alliance était basée (comparez avec Deutéronome 4:14).

Moïse recommence à exhorter les Israélites à ne pas faire d’images taillées, sous quelque forme que ce soit, pour représenter ou imaginer Dieu dans le cadre du culte (versets 15-18, 23-25). En outre, il les avertit de ne pas adorer autre chose à la place du vrai Dieu (verset 19). Auparavant, dans Exode 32, Dieu avait condamné Israël pour avoir fabriqué un veau d’or Le représentant (Exode 32:8). Plutôt que d’utiliser des images physiques, des portraits ou des représentations de Dieu dans notre adoration, nous devons adorer Dieu « en esprit et en vérité » (Jean 4:24) – et non avec des images et des pratiques idolâtres adoptées par de fausses religions. Moïse avertit les Israélites que s’ils n’obéissent pas aux commandements de Dieu, Celui-ci les dispersera parmi les nations, de sorte que seuls quelques-uns survivront (versets 26-27). L’accomplissement de cette prophétie est devant nous, car elle était destinée à la fin des temps ou « dans la suite des temps » (verset 30).

Le verset 19 donne une idée de l’étonnante destinée de l’homme : « le soleil, la lune et les étoiles, toute l’armée des cieux » sont donnés en héritage « à tous les peuples, sous le ciel tout entier ». Ainsi, bien que l’Humanité n’ait reçu que la domination de la Terre dans Genèse 2, nous devons en fin de compte hériter de l’univers entier. Il s’agit du même message incroyable véhiculé dans Romains 8:16-25 et Hébreux 2:5-11.

Deutéronome 4:29 est un merveilleux réconfort. Il nous assure que nous trouverons Dieu si nous Le cherchons de tout notre cœur et de toute notre âme (voir Jérémie 29:13). En effet, Dieu ne veut pas seulement une partie de nos affections, mais notre être tout entier consacré à Lui (comparez avec Romains 12:1-2 ; Matthieu 22:37).