Commentaire biblique
Genèse 41
Preuves historiques de la famine et de Joseph
Lorsque Joseph a 30 ans, après deux autres années d’emprisonnement, Dieu fait franchir une nouvelle étape importante au plan qu’Il est en train d’élaborer. Il donne à Pharaon un rêve prophétique que personne n’est en mesure d’expliquer. Finalement, l’échanson se souvient des événements étonnants liés à son rêve de prison et à l’interprétation de Joseph. Joseph est convoqué par Pharaon et lui raconte la signification de son rêve : sept années d’abondance devaient être suivies de sept années de famine.
Il existerait une confirmation historique de cette période d’abondance succédant à une longue période de grande pénurie alimentaire. Ce qui suit est tiré d’un livre intitulé The Signature of God (La signature de Dieu) par Grant Jeffrey, 1996, pages 42-43 :
Une inscription fascinante confirmant le récit biblique des « sept années de grande abondance » suivies des « sept années de famine » (Gen. 41:29, 30) a été découverte au cours du XIXe siècle dans le sud de l’Arabie saoudite. Cette inscription a été trouvée sur une tablette de marbre dans une forteresse en ruine sur le bord de mer de l’Hadramaout, dans l’actuel Yémen démocratique. Un examen de l’écriture suggère qu’elle a été rédigée [à l’âge patriarcal]... Cette inscription a été rendue en arabe par le professeur Schultens et a ensuite été traduite en anglais par le révérend Charles Forster. Voici sa traduction de cette ancienne inscription :
Nous avons vécu à l’aise dans ce château pendant une longue période de temps ;
Nous n’avions de désir que pour la région, le seigneur de la vigne.
Des centaines de chameaux nous revenaient chaque jour au soir,
leur œil était agréable à contempler dans leur lieu de repos.
Et nos moutons étaient deux fois plus nombreux que nos chameaux,
qui ressemblaient à des biches blanches, et aussi les lentes biches qui se déplaçaient.
Nous demeurâmes dans ce château sept années de bonne vie
- Comme il est difficile pour la mémoire de le décrire !
Puis vinrent des années stériles et brûlées :
Lorsqu’une mauvaise année s’est écoulée, une autre lui succède,
une autre lui succédait.
Et nous sommes devenus comme si nous n’avions jamais vu un seul instant le bien.
Ils moururent et il ne resta plus ni pied ni sabot.
Il en est ainsi pour celui qui ne rend pas grâce à Dieu :
Ses pas ne manquent pas d’être effacés de sa demeure.
Bien que remarquable, cela ne devrait pas nous surprendre outre mesure. Après tout, la Bible est la Parole de Dieu - et elle est vraie malgré les arguments des sceptiques. Ce qui suit est également tiré de La signature de Dieu, pages 44-45 :
Comme le rapporte le livre de la Genèse, la famine de sept ans fut si grave en Égypte que Joseph, en tant qu’administrateur en chef, dut faire preuve d’une grande prudence en vendant de la nourriture provenant des précieuses réserves de céréales pour satisfaire la faim de tous les habitants des pays environnants. Joseph ne pouvait pas vendre à tout le monde les réserves de céréales de l’Égypte contre de l’or et de l’argent, car il risquait de les épuiser. Lorsque la famine était à son comble, le grain avait beaucoup plus de valeur que l’or ou l’argent.
Au cours du siècle dernier, des explorateurs ont découvert au Moyen-Orient un certain nombre d’autres inscriptions anciennes fascinantes qui confirmaient les faits consignés dans les Écritures sacrées... Le plus grand trésor de tous était une fascinante tablette de pierre gravée [trouvée dans la tombe d’une riche noble yéménite de l’âge patriarcal] portant sa dernière inscription qui confirmait le récit biblique de la gestion minutieuse par Joseph des réserves de nourriture restantes pendant les sept années de famine en Égypte.
Inscription yéménite sur une famine à l’époque de Joseph
En ton nom, ô Dieu, le Dieu de Hamyar,
Moi, Tajah, la fille de Dzu Shefar, j’ai envoyé mon intendant à Joseph,
Et comme il tardait à revenir vers moi, j’ai envoyé ma servante
Avec une mesure d’argent, pour me rapporter une mesure de farine :
Et comme je n’ai pas pu m’en procurer, je l’ai envoyée avec une mesure d’or :
Et comme je n’ai pas pu m’en procurer, je l’ai envoyée avec une mesure de perles :
Ne pouvant m’en procurer, j’ai ordonné qu’on les broie :
Et n’en tirant aucun profit, je suis enfermée ici.
Si quelqu’un en entend parler, qu’il me prenne en pitié ;
Et si une femme se pare d’un ornement
De mes ornements, qu’elle ne meure pas autrement que de ma mort.
(rapporté dans le Voyage en Arabie de Niebuhr, PL. LIX.
Traduction du révérend Charles Forster).
Il convient de noter ici que la traduction ci-dessus semble tout à fait crédible, puisque le Frison Carsten Niebuhr était un pionnier respecté dans l’exploration archéologique du Moyen-Orient et dans la traduction des inscriptions qui s’y trouvent, ayant traduit avec précision de nombreuses inscriptions de l’ancienne Persépolis.