Commentaire biblique
Juges 2
Lorsque la contrainte est levée (Juges 2)
Les efforts timides des tribus israélites pour traiter les habitants de Canaan selon les instructions de Dieu ont eu pour conséquence le refus de Dieu de chasser les Cananéens restants. Au lieu de cela, ces Cananéens allaient être une source continuelle de misère et de frustration pour Israël. Pourtant, lorsque Dieu a dit à Israël qu’Il ne chasserait pas ce qu’Israël était prêt à accepter, tout ce qu’Israël a pu faire a été de pleurer et de faire des sacrifices. Ils étaient incapables de se repentir. Ils étaient incapables de se lever d’une seule voix, de confesser leur péché et de se consacrer à l’accomplissement rapide du commandement de Dieu s’Il leur accordait Son pardon.
Cette situation lamentable était le résultat d’éléments manquants dans le caractère et le gouvernement d’Israël – des éléments qui sont vitaux pour toute entreprise. Le premier élément est une direction forte, intrépide et visionnaire. Sans dirigeants prêts à diriger, prêts à définir une vision et intrépides dans sa poursuite, les personnes impliquées dans l’entreprise boiteront, errant d’un côté à un autre, sans jamais accomplir de grandes choses. Pour Israël, la génération qui est allée vers la Terre promise sous Josué était une génération qui avait de tels leaders. Des hommes comme Josué et Caleb, ainsi que les anciens d’Israël, bien qu’ils aient commis des erreurs occasionnelles, n’ont pas eu peur de diriger. La vision leur était clairement exposée et ils la poursuivaient sans crainte, malgré des erreurs occasionnelles.
Mais après la mort de Josué et de sa génération, les dirigeants qui ont rempli leurs fonctions n’étaient pas taillés dans la même étoffe. Ces hommes, et le peuple qu’ils dirigeaient, « ne connaissait point l’Éternel, ni ce qu’il avait fait en faveur d’Israël. » (verset 10) Certes, ils connaissaient Dieu. Ils avaient célébré Ses fêtes, observé Ses sabbats, fait des sacrifices dans Son tabernacle, et ils avaient certainement entendu les récits de l’Exode sous Moïse et de la conquête commencée sous Josué. Ces hommes, cependant, ne « connaissaient » pas le l’Éternel ni Ses œuvres au sens où ils en auraient fait personnellement l’expérience.
Il s’agit là des deuxième et troisième éléments nécessaires à un bon caractère – une connaissance personnelle de Dieu et un souvenir précis de Ses œuvres. La deuxième génération connaissait Dieu, mais elle ne Le connaissait pas personnellement ; elle s’était relâchée dans sa condition spirituelle. Ils connaissaient l’Exode, mais n’en retenaient pas les leçons. Ils connaissaient la conquête, mais ils avaient en grande partie grandi pendant l’une de ces périodes tranquilles au cours desquelles Dieu voulait qu’Israël demeure dans le pays déjà conquis et se fortifie en vue de la prochaine période de conquête.
La connaissance personnelle de Dieu, le souvenir de Ses œuvres et une direction forte, visionnaire et intrépide agissent comme des freins internes et externes au désir de la nature charnelle de se laisser aller, de faire des compromis et de se contenter de faire avec. Lorsque l’un de ces trois éléments fait défaut, le peuple est libéré de toute contrainte et finit par vivre confortablement dans le péché. La deuxième génération d’Israël n’avait pas ces qualités et, par conséquent, elle n’a pas poursuivi avec vigueur l’héritage que Dieu lui avait donné, mais a préféré se contenter de ce qu’elle avait, de faire des compromis et vivre avec une certaine dose de péché.
En n’étudiant pas l’Ancien Testament, les gens peuvent tomber dans les mêmes erreurs sans se rendre compte de leur situation. En effet, l’ancien Israël est censé être un exemple pour nous (voir 1 Corinthiens 10:1-9). En tant que chrétiens, nous ne pouvons pas nous permettre de commettre les mêmes erreurs. Chacun d’entre nous doit apprendre à connaître Dieu personnellement, à en faire l’expérience réelle et quotidienne. Chacun de nous doit développer une mémoire aiguisée de ce que Dieu a fait pour Israël, pour l’Église et pour nous dans notre vie privée. Les leaders doivent diriger. Ne soyez pas timides ou craintifs. Un joug léger est imposé à chacun d’entre nous. Travaillons donc d’autant plus dur pour que la moisson soit abondante.