Commentaire biblique : Lévitique 5

Commentaire biblique

Lévitique 5

Les sacrifices de culpabilité et les règles qui les accompagnent 

Bien que le sacrifice de culpabilité soit parfois appelé offrande de péché (comparez 5:6-9), il y a une distinction générale à faire entre le péché et la culpabilité. Certains ont affirmé que le péché est contre Dieu tandis que l’offense (culpabilité) est contre les hommes. Mais la Bible indique clairement qu’il est possible de commettre une offense contre Dieu (comparez les versets 15 à 19). Quelle est donc la différence entre le péché et l’offense ? Jukes explique : « Avec notre myopie, notre incapacité à voir au-delà de la surface, nous regardons naturellement ce que l’homme fait plutôt que ce qu’il est ; et bien que nous soyons prêts à admettre qu’il fait le mal, nous pensons peut-être à peine qu’il est mauvais. Mais Dieu juge ce que nous sommes aussi bien que ce que nous faisons ; notre péché, le péché en nous, autant que nos offenses. À ses yeux, le péché en nous, notre mauvaise nature [comparez Romains 7], est aussi clairement visible que nos offenses, qui ne sont que le fruit de cette nature. Il n’a pas besoin d’attendre de voir le fruit produit. Il sait que la racine est mauvaise, et qu’il en sera de même pour les bourgeons… Ainsi, dans le sacrifice de d’expiation, aucun acte particulier n’est mentionné, mais on voit une certaine personne se tenir debout et confesser qu’elle est pécheresse : dans le sacrifice de culpabilité, certains actes sont énumérés, et la personne n’apparaît jamais. Dans le sacrifice d’expiation, je vois une personne qui a besoin d’expiation, offrant une oblation pour elle-même en tant que pécheur : dans le sacrifice d’expiation, je vois certains actes qui ont besoin d’expiation, et l’offrande offerte pour ces infractions particulières…

« Bien sûr, dans le sacrifice d’expiation, bien que l’homme soit vu plutôt que ses actes, la preuve doit être apportée qu’il est pécheur. Mais il faut remarquer que cela se fait, non pas par l’énumération de certaines fautes, mais simplement par une référence à la loi qui, bien qu’aucune transgression particulière ne soit mentionnée, est dite avoir été négligée ou enfreinte » (pp. 148-149). Bien sûr, il y aura des actes particuliers pour montrer que la personne est coupable de péché. Pourtant, le sacrifice d’expiation n’expie pas ces actes en particulier – il expie la nature pécheresse en général, qui se tient en rébellion contre Dieu (comparez Romains 8:7). « Dans l’offrande de culpabilité, en revanche, c’est exactement l’inverse. Nous n’avons rien d’autre qu’un détail après l’autre de fautes et d’offenses particulières ; la première classe étant celle des fautes commises contre Dieu, l’autre celle des fautes commises contre notre prochain » (pp. 149-150). Les offrandes de culpabilité sont donc destinées à expier des actes de péché spécifiques. Ce sont ces actes spécifiques d’offense qui nécessitent une restitution, comme le détaille cette section.

 

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