« Ce rocher était Christ »
Les écrits bibliques de l’apôtre Paul ont la réputation d’être parfois difficiles à comprendre. Même l’apôtre Pierre était de cet avis (2 Pierre 3:16).
Souvent, nous avons du mal à saisir le sens de ses écrits pour la simple raison que Paul vivait et écrivait dans une culture et une région du monde très différentes des nôtres, et il y a de cela 2000 ans. Notre culture moderne se distingue de celle de Paul de nombreuses façons et nous omettons parfois de comprendre ces différences ou d’en tenir compte lorsque nous lisons la Bible.
D’autres écrits de Paul nous intriguent parce qu’ils se fondent sur une expérience et des connaissances intellectuelles qui sont diamétralement opposées à celles de notre monde contemporain. Paul reçut une formation rabbinique sous la tutelle du grand Gamaliel, connu et respecté en tant que « docteur de la loi, estimé de tout le peuple » (Actes 5:34 ; Actes 22:3).
Paul connaissait donc intimement les Écritures hébraïques, de nos jours communément appelées l’« Ancien Testament » et, souvent, il faisait référence à des passages ou traitait des sujets plutôt obscurs que lui-même et son auditoire comprenaient très bien à l’époque, mais qui sont aujourd’hui méconnus de la plupart des lecteurs de la Bible.
Un passage intrigant de 1 Corinthiens
Dans 1 Corinthiens 10:1-4, on trouve un exemple d’un tel passage partiellement ou presque totalement mal compris : « Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu’ils ont tous passé au travers de la mer, qu’ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, qu’ils ont tous mangé le même aliment spirituel, et qu’ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ. » (C’est nous qui mettons l’accent sur certains passages.)
Certains segments de ce passage sont faciles à comprendre et d’autres, pas.
Pour comprendre la Bible, il est toujours utile de se placer dans le contexte. Lorsque l’on comprend le contexte global dépeint par l’écrivain biblique, il est beaucoup plus facile d’en saisir les détails.
Dans ce cas, Paul écrit cette épître à l’intention de l’église de Corinthe aux environs de la période de la Pâque biblique et de la Fête des Pains sans levain, la même période de l’année au cours de laquelle les Israélites de l’Antiquité avaient quitté l’Égypte lors de l’Exode, il y a une quinzaine de siècles. Cette période est évidente à en juger par le commentaire de Paul selon lequel « Christ, notre Pâque, a été immolé », dans 1 Corinthiens 5:7-8, et par ses directives sur la façon d’observer la Fête des Pains sans levain avec la bonne attitude et la bonne perspective. Au chapitre 11, versets 20-29, il explique aussi comment les chrétiens doivent observer la cérémonie biblique de la Pâque (1 Corinthiens 11:20-29).
Il ne fait nul doute qu’en rédigeant cette épître, Paul avait bien présents à l’esprit le récit de la sortie d’Égypte des Israélites et les leçons que les chrétiens doivent en tirer. C’est pourquoi dans ce passage du chapitre 10, il mentionne, aux versets 1 et 2, la colonne de nuée (voir Exode 13:21-22 ; Exode 14:19-20 ; Exode 14:24) et la traversée miraculeuse de la mer Rouge par les Israélites (voir Exode 14:24-30) et, au verset 3, la manne que Dieu leur envoya pour les nourrir pendant 40 ans (voir Exode 16:11-35).
Les diverses métaphores du « Rocher »
Au verset 4, Paul passe à un autre élément de l’Exode pour faire valoir un argument plus général.
Il mentionne que les Israélites « buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ. » Dans Exode 17:1-6 et Nombres 20:1-11, on peut lire que Dieu abreuva les Israélites en faisant jaillir de l’eau d’un rocher que Moïse frappa. Dieu avait dit qu’Il se tiendrait sur le rocher, ce qui fait que l’eau coula directement de Lui par miracle.
Mais il convient de noter que Paul ne se concentrait pas sur le rocher physique frappé par Moïse et duquel l’eau jaillit, mais plutôt sur le « rocher spirituel qui les suivait » – ce Rocher étant Jésus-Christ.
De quoi s’agit-il ? Que signifie donc ce passage de Paul ici ?
Il convient avant tout de noter que le verbe « suivre » ne constitue pas la meilleure traduction dans le contexte. Paul emploie une forme du verbe grec akoloutheo, qui signifie « aller dans la même direction » ou « voyager ensemble ». Plusieurs formes du même verbe figurent 92 fois dans le Nouveau Testament, la grande majorité d’entre elles se rapportant aux disciples ou à des foules qui accompagnaient Jésus-Christ lors de Ses déplacements sur les routes de la Galilée et de la Judée au cours de Son ministère.
Même si le verbe akoloutheo peut signifier et signifie habituellement « suivre », une meilleure traduction dans le contexte du récit de l’Exode serait « accompagner » ou « voyager avec » — car le « Rocher spirituel » ne suivit pas les Israélites ; il les accompagna tout au long de leur parcours, de l’Égypte à la Terre promise. C’est pourquoi ce verbe est traduit par « accompagnait » dans d’autres versions de la Bible, dont celle de La Bible du Semeur.
Paul présente le rocher physique que Moïse frappa pour en faire jaillir de l’eau, comme un type ou un symbole du « Rocher spirituel » sur un plan bien supérieur qui nous abreuve spirituellement, et il identifie ce Rocher spirituel comme étant Jésus-Christ.
Le « Rocher spirituel » qui était le Dieu d’Israël
Dans quelles parties du récit de l’Exode pouvons-nous lire au sujet d’un autre « Rocher » ? Non pas dans les livres de l’Exode ou des Nombres, comme dans les exemples précédents, mais plutôt dans un livre biblique qui raconte de nouveau le récit de l’Exode, soit le Deutéronome. Ce livre est le dernier des cinq livres écrits par Moïse juste avant sa mort, alors que le peuple d’Israël se préparait à entrer dans la Terre promise.
De bien des façons, le Deutéronome récapitule le récit de l’Exode et les 40 ans d’errance des Israélites dans le désert. Vers la fin de ce livre, au chapitre 32, Moïse fait de nombreuses louanges à Dieu, l’» Éternel », qui les délivra, les guida et les protégea, malgré leur infidélité envers Lui.
Dans cette partie du livre de Deutéronome qui est directement liée au récit de l’Exode, Moïse appelle Dieu le « Rocher » du peuple d’Israël à maintes reprises. Aujourd’hui, nous pourrions dire qu’Il était son « fondement spirituel » – en l’accompagnant jusqu’à ce qu’il entre dans la Terre promise. Et lorsque Paul mentionne ce « Rocher spirituel » qui accompagna les Israélites tout au long de leur parcours, il ne fait nul doute qu’il veut parler du « Rocher » divin de Deutéronome 32. (Outre le livre des Psaumes et celui d’Ésaïe, les auteurs du Nouveau Testament citent le Deutéronome plus que tout autre livre de l’Ancien Testament, ce qui illustre sa popularité et le fait qu’ils le connaissaient très bien.)
Remarquez comment, à maintes reprises dans Deutéronome 32, Moïse appelle une fois de plus le Dieu d’Israël, l’Éternel ou Yahvé (comme on croit communément que ce nom hébreu se prononçait), « le rocher ».
Moïse commence ce chapitre en louant Dieu, le « rocher » d’Israël, aux versets 3 et 4 : « Car je proclamerai le nom de l’Éternel. Rendez gloire à notre Dieu ! Il est le rocher ; ses œuvres sont parfaites, Car toutes ses voies sont justes ; C’est un Dieu fidèle et sans iniquité, Il est juste et droit. » (Deutéronome 32:3-4)
Au verset 15, Moïse appelle le Dieu des Israélites leur « rocher », cette fois-ci, dans le contexte de la nation qui L’a abandonné : « Israël est devenu gras, et il a regimbé ; Tu es devenu gras, épais et replet ! Et il a abandonné Dieu, son créateur, Il a méprisé le rocher de son salut. » (Deutéronome 32:15)
Au verset 18, Moïse encore une fois, appelle Dieu le « rocher » du peuple d’Israël, et condamne le fait qu’il s’est rebellé contre Lui, même si Dieu avait fait de lui une nation : « Tu as abandonné le rocher qui t’a fait naître, Et tu as oublié le Dieu qui t’a engendré. » (Deutéronome 32:18)
Aux versets 30-31, Moïse compare le « Rocher » des Israélites, leur Dieu, aux faux dieux infidèles qu’adoraient les nations avoisinantes : « Comment un seul en poursuivrait-il mille, Et deux en mettraient-ils dix mille en fuite, Si leur Rocher ne les avait vendus, Si l’Éternel ne les avait livrés ? Car leur rocher n’est pas comme notre Rocher, Nos ennemis en sont juges. » (Deutéronome 32:30-31)
Ne serait-ce que dans ce chapitre, Moïse appelle le Dieu des Israélites leur « Rocher » cinq fois. En écrivant « ce rocher était Christ », Paul, qui était un érudit de la Bible, avait évidemment cette notion à l’esprit lorsqu’il mentionna les événements liés à l’Exode et à l’errance dans le désert.
La vérité surprenante au sujet du Dieu d’Israël et du Créateur de toutes choses
Dans le segment de phrase « et ce rocher était Christ », Paul éclaircit une merveilleuse vérité biblique. La plupart des gens supposent que Dieu le Père est le Dieu qui interagit directement avec les individus, les groupes et les nations de l’Ancien Testament. Or, Paul nous dit ici qu’un autre Être agissait, sous la direction du Père, et c’était Celui qui fut plus tard incarné en la personne de Jésus-Christ (voir l’article intitulé « Le plus grand sacrifice »).
Paul confirme cela quelques versets plus loin dans 1 Corinthiens 10:9, lorsqu’il écrit à propos d’un autre événement important qui eut lieu pendant le voyage des Israélites depuis l’Égypte jusqu’à la Terre promise : « Ne tentons point le Seigneur, comme le tentèrent quelques-uns d’entre eux, qui périrent par les serpents. » L’incident dont il parle ici se trouve dans Nombres 21:5-9 ; le peuple s’étant rebellé contre Dieu, « l’Éternel envoya contre le peuple des serpents brûlants ; ils mordirent le peuple, et il mourut beaucoup de gens en Israël. » (Nombres 21:6) Qui était l’Éternel ou le Dieu que les Israélites tentèrent dans ce cas-ci ? Paul explique clairement que c’était Jésus-Christ !
Comment Paul savait-il que ce Dieu qui interagit avec Moïse et les Israélites était le même Être qui allait plus tard être incarné en la personne de Jésus-Christ ? Il ne faut pas oublier qu’après sa conversion miraculeuse, Paul fut apparemment formé directement par le Christ pendant trois ans en Arabie avant de faire la connaissance des apôtres (Galates 1:11-18).
Écrivant sous l’inspiration divine, voici ce que Paul nous dit dans Colossiens 1:16 concernant Jésus : « Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. »
Ici, Paul nous dit clairement que Jésus-Christ est Celui qui créa non seulement l’Univers physique qui nous entoure, mais aussi l’univers (ou la dimension) spirituel invisible des anges. Il nous dit que tout « a été créé par lui et pour lui. »
Dans tout cela, nous constatons que, sous l’inspiration divine, Paul nous dit que Jésus-Christ est le Créateur, Celui par qui Dieu le Père créa l’Univers physique et le royaume angélique. Il nous apprend également que Jésus est le Dieu et l’Éternel qui interagit avec Moïse et les Israélites pendant leur périple depuis l’Égypte jusqu’à la Terre promise.
« Personne n’a jamais vu Dieu »
L’apôtre Jean fait plusieurs affirmations remarquables qui nous aident à comprendre le rôle de Jésus-Christ dans l’Ancien Testament. Dans Jean 1:18, il dit ceci : « Personne n’a jamais vu Dieu ; Dieu le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître. »
Au verset 14 de ce même chapitre, Jean explique qu’il fut personnellement témoin de « la Parole » incarnée en la personne de Jésus-Christ, de sorte que le « Dieu » mentionné au verset 18 ne peut faire référence à Jésus même s’Il était également Dieu (Jean 1:14 ; Jean 1:1-3). Par conséquent, le « Dieu » que personne n’a jamais vu doit désigner Dieu le Père.
Remarquez aussi que, selon Jean, Jésus-Christ « a fait connaître » le Père ou L’a « révélé » (Bible du Semeur).
Si Dieu le Père était déjà connu des Israélites comme étant Dieu dans l’Ancien Testament, pourquoi Jésus avait-il besoin de Le faire connaître ? Ce n’est pas logique. Il n’y avait aucune nécessité de révéler le Père s’Il était déjà connu lorsque Jésus est venu en chair.
Jean répète cette même affirmation dans l’une de ses épîtres : « Personne n’a jamais vu Dieu. » (1 Jean 4:12) Il écrivit apparemment cette dernière affirmation vers la fin du premier siècle. À l’époque, il était, semble-t-il, le dernier apôtre encore vivant. Il avait eu plus d’un demi-siècle pour réfléchir en profondeur au temps qu’il avait personnellement passé avec Jésus-Christ et à Ses enseignements, notamment celui voulant que personne n’ait jamais vu Dieu. Il ne fait nul doute que Jean savait de quoi il parlait.
Jésus-Christ Lui-même a fait deux affirmations explicites à cet égard. Remarquez Jean 5:37 : « Et le Père qui m’a envoyé a rendu lui-même témoignage de moi. Vous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez point vu sa face […] ».
Et pour que les choses soient bien claires, Jésus répéta que personne n’avait vu le Père dans Jean 6:46 : « C’est que nul n’a vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu ; celui-là a vu le Père. » Dans ce cas-ci, Jésus dit clairement que personne n’a vu le Père sauf Celui qui vient de Dieu – en parlant de Lui-même. Lui seul a vu le Père. Aucun être humain de L’a vu.
Personnages bibliques qui ont vu Dieu
Or, dans les livres de l’Ancien Testament, on constate qu’un certain nombre de personnes ont bel et bien vu Dieu :
- Abraham (Genèse 12:7 ; Genèse 15:1 ; Genèse 18:1) ;
- Isaac (Genèse 26:2 ; Genèse 26:24) ;
- Jacob (Genèse 28:13 ; Genèse 32:30 ; Genèse 35:9-10) ;
- Moïse (Exode 3:6 ; Exode 33:11 ; Exode 33:21-23) ;
- Moïse, Aaron et les 70 anciens d’Israël (Exode 24:9-11) ;
- Josué (Josué 6:2) ;
- Gédéon (Juges 6:14) ;
- Salomon (1 Rois 11:9).
Dans presque tous les cas, il s’agit d’une rencontre en personne. Deux cas sont décrits précisément comme étant des visions, dont l’une avec Abraham et l’autre avec Jacob. Mais outre ces visions, Abraham et Jacob ont également rencontré Dieu en personne : lorsqu’Abraham prit un repas avec Dieu et que Jacob lutta contre Dieu.
Lors de ces diverses rencontres, le « Dieu » qui leur apparut et qui parla avec eux est identifié comme étant « Dieu » (Elohim en hébreu), « l’Éternel » (YHWH ou Yahvé en hébreu), « le Dieu d’Israël », « le Dieu de vos pères », « le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob », « Dieu Tout-Puissant » (El Shaddai en hébreu), « la parole de l’Éternel », « l’Ange de l’Éternel », « JE SUIS CELUI QUI SUIS » et « JE SUIS ».
Comment alors pouvons-nous concilier le fait que « personne n’a jamais vu Dieu » et le fait que plusieurs personnes ont vu Dieu ?
Précédemment, nous avons vu plusieurs affirmations de l’apôtre Jean et de Jésus-Christ Lui-même voulant que personne n’ait jamais vu le Père. Alors, qui était l’Être que ces personnes ont vu en voyant Dieu ? La seule façon logique d’interpréter cet état de choses, c’est en comprenant que personne n’a jamais vu Dieu le Père, mais que certaines personnes ont néanmoins vu Celui qui était aussi Dieu.
Celui qu’elles ont vu dans ces nombreux passages et à d’autres moments lorsque Dieu apparut à des êtres humains, c’était la Parole qui était aussi Dieu (Jean 1:1), Celui qui fut incarné en la personne de Jésus. Cette interprétation élimine toute contradiction. On sait que « l’Écriture ne peut être anéantie […] » (Jean 10:35).
Ce que ces versets bibliques révèlent, c’est que Jésus était Celui qui, au nom du Père, interagit avec les patriarches et les prophètes ainsi qu’avec le peuple d’Israël en tant que l’Éternel ou Dieu. Celui qui devint le Père n’était pas généralement connu des Israélites à l’avènement du Christ. Ils n’avaient jamais vu le Père, seulement la Parole ou le Représentant de Dieu, Jésus‑Christ, qui vint sur terre pour révéler le Père.
Jésus était le « JE SUIS » qui parla à Moïse
Jésus Lui-même le dit clairement, et les personnes qui L’entendirent comprirent ce dont Il voulait parler. Remarquez dans Jean 8:57-58 le vif débat entre Jésus et certains Juifs qui s’opposaient à Lui. Il dit qu’Abraham a tressailli de joie de ce qu’il verrait Son jour.
« Les Juifs lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, JE SUIS. »
Jésus leur révéla alors expressément Son identité divine – le fait qu’Il existait avant Abraham et, ce qui est encore plus incroyable, qu’Il était le Dieu qui interagit avec les êtres humains de l’Ancien Testament. Qui disait-Il être au juste ?
On trouve la réponse dans Exode 3:13-14, où Dieu apparut à Moïse près du buisson ardent et promit de délivrer les Israélites de leur servitude égyptienne.
« Moïse dit à Dieu : J’irai donc vers les enfants d’Israël, et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m’envoie vers vous. Mais, s’ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je ? Dieu dit à Moïse : JE SUIS CELUI QUI SUIS. Et il ajouta : C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël : Celui qui s’appelle « JE SUIS » m’a envoyé vers vous. »
Quinze siècles plus tard, qui Jésus disait-Il être ? Pour reprendre ce que nous venons de lire dans Jean 8:58, « Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, JE SUIS. »
Et remarquez ce qui survint immédiatement après que Jésus prononça ces paroles : « Là-dessus, ils prirent des pierres pour les jeter contre lui ; mais Jésus se cacha, et il sortit du temple. » (Jean 8:59)
Les Juifs qui entendirent Jésus prononcer ces paroles en réalisèrent la signification – c’est-à-dire qu’Il Se disait être le « JE SUIS » qui avait interagi avec Moïse. Et comment réagirent-ils ? Ils prirent immédiatement des pierres pour Le lapider à mort parce qu’Il affirmait être Dieu !
L’incroyable vérité concernant l’identité de Jésus
En réunissant ces Saintes Écritures, on voit une image remarquable se dessiner : Celui qui vint sur terre et se fit chair, Jésus-Christ, était en réalité Celui qui interagit avec les êtres humains en tant que Dieu dans l’Ancien Testament.
Ce ne sont pas là toutes les Saintes Écritures sur le sujet, mais elles sont suffisamment nombreuses pour démontrer que Celui qui parla aux êtres humains de l’Ancien Testament et qui interagit avec eux en tant que Dieu au nom du Père est Celui que nous connaissons aujourd’hui comme étant Jésus-Christ.
Il ne s’agit pas d’une opinion ou d’une conjecture ; il s’agit plutôt d’affirmations émises par l’apôtre Paul, par Jean, le disciple bien-aimé de Jésus, et par Jésus-Christ Lui-même. De même, l’apôtre et évangéliste Matthieu affirma que Jésus était Emmanuel, ce qui signifie « Dieu avec nous » (Matthieu 1:23), et l’apôtre Thomas proclama Sa déité en s’exclamant : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jean 20:27-29)
Pour éviter de semer le doute, Jésus orientait toujours le culte vers Dieu le Père et Lui était entièrement soumis (Jean 4:23 ; Jean 5:19 ; Jean 5:30 ; Jean 8:28 ; Jean 10:18 ; Jean 10:29 ; Jean 10:37 ; Jean 12:49-50 ; Jean 14:10 ; Jean 14:24 ; Jean 15:10). De la même manière, nous devons toujours accorder la priorité à Dieu le Père et L’honorer par-dessus tout. Mais Jésus accepta que les gens L’adorent sans les en dissuader (Matthieu 8:2-3 ; Matthieu 9:18-19 ; Matthieu 14:33 ; Matthieu 15:25 ; Matthieu 28:9-10 ; Matthieu 28:17 ; Luc 24:51-52), et Il dit que la volonté de Dieu, c’est « que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. » (Jean 5:23)
Ne perdons jamais de vue le rôle étonnant de Jésus-Christ dans toute la Bible, sachant qu’Il peut également être le Rocher qui nous accompagne dans notre cheminement spirituel !
De nombreuses Écritures révèlent que Dieu était le Rocher d’Israël
L’apôtre Paul n’est pas le seul auteur biblique à mentionner le « Rocher » d’Israël. Plusieurs auteurs de l’Ancien Testament parlent de Dieu – ou de Yahvé, comme bon nombre croient que cette forme hébraïque de Son nom se prononçait – comme étant leur « Rocher » ou le « Rocher » d’Israël. Outre les cinq mentions du « Rocher » dans le livre du Deutéronome, au moins 24 autres versets, la plupart se trouvant dans les Psaumes, parlent de Dieu en l’associant au « Rocher » d’Israël.
Comme il est expliqué dans l’article principal ici, l’apôtre Paul avait vraisemblablement à l’esprit les cinq comparaisons qu’il fit de Dieu au « Rocher » d’Israël dans Deutéronome 32 lorsqu’il écrivit, dans 1 Corinthiens 10:4, « et ce rocher était Christ ». Or, étant expert en matière des Saintes Écritures hébraïques, communément appelées l’« Ancien Testament », il avait sans doute en tête un certain nombre de ces autres références.
Remarquez les 24 autres versets suivants où Dieu est appelé le Rocher d’Israël. Et Celui qui devint Jésus-Christ est identifié comme étant Dieu, comme Paul l’explique clairement !
« L’Éternel est mon rocher, ma forteresse, mon libérateur. » (2 Samuel 22:2)
« Car qui est Dieu, si ce n’est l’Éternel ? Et qui est un rocher, si ce n’est notre Dieu ? » (2 Samuel 22:32)
« L’Éternel est vivant, et béni soit mon rocher ! Que Dieu, le rocher de mon salut, soit exalté […] » (2 Samuel 22:47)
« Le Dieu d’Israël a parlé, Le rocher d’Israël m’a dit […] » (2 Samuel 23:3)
« Éternel, mon rocher, ma forteresse, mon libérateur ! » (Psaumes 18:2)
« Car qui est Dieu, si ce n’est l’Éternel ; Et qui est un rocher, si ce n’est notre Dieu ? » (Psaumes 18:31)
« L’Éternel est vivant, et béni soit mon rocher ! » (Psaumes 18:46)
« Éternel ! c’est à toi que je crie. Mon rocher ! » (Psaumes 28:1)
« Sois pour moi un rocher protecteur, une forteresse. » (Psaumes 31:2)
« Car tu es mon rocher, ma forteresse […] » (Psaumes 31:3)
« Je dis à Dieu, mon rocher […] » (Psaumes 42:9)
« Conduis-moi sur le rocher que je ne puis atteindre ! » (Psaumes 61:2)
« Oui, c’est lui qui est mon rocher et mon salut […] » (Psaumes 62:2)
« Oui, c’est lui qui est mon rocher et mon salut […] » (Psaumes 62:6)
« Sur Dieu reposent mon salut et ma gloire ; Le rocher de ma force […] » (Psaumes 62:7)
« Car tu es mon rocher et ma forteresse. » (Psaumes 71:3)
« Ils se souvenaient que Dieu était leur rocher, Que le Dieu Très-Haut était leur libérateur. » (Psaumes 78:35)
« Tu es mon père, Mon Dieu et le rocher de mon salut ! » (Psaumes 89:26)
« […] l’Éternel est juste. Il est mon rocher […] » (Psaumes 92:15)
« Mais l’Éternel est ma retraite, Mon Dieu est le rocher de mon refuge. » (Psaumes 94:22)
« Poussons des cris de joie vers le rocher de notre salut. » (Psaumes 95:1)
« Béni soit l’Éternel, mon rocher […] » (Psaumes 144:1)
« Y a-t-il un autre Dieu que moi ? Il n’y a pas d’autre rocher, je n’en connais point. » (Ésaïe 44:8)
« N’es-tu pas de toute éternité, Éternel, mon Dieu, mon Saint ? […] Ô mon rocher, tu l’as suscité pour infliger tes châtiments. » (Habakkuk 1:12)
Lorsque Paul écrivit « ce rocher était Christ », il n’employa pas le mot « rocher » au hasard. Il savait que Moïse, David, Ésaïe et Habakuk appelaient tous Dieu ou Yahvé – leur « Rocher » ou le « Rocher » d’Israël. Paul connaissait intimement les Écritures hébraïques et les nombreux exemples du mot « Rocher » employé pour désigner le Dieu d’Israël. Et Paul nous révèle clairement l’identité du Rocher qui interagit directement avec les Israélites : « ce rocher était Christ ».