Espoir et aide pour les cœurs brisés

Espoir et aide pour les cœurs brisés

« Je suis stressé. Je déteste ma vie, je la déteste vraiment. Il n’y a pas de joie, pas de bonheur, pas d’espoir, pas de paix, juste de la misère. Je voudrais bien que Dieu me fasse savoir quels sont Ses plans pour moi. Je me pose des questions parce que j’en ai assez de tout cela. Je ne suis pas un de ceux qui abandonnent, mais la vie a trouvé moyen de m’abattre au plus profond de mon être. Si c’est ça la vie, eh bien, je n’en veux plus ! Sommes-nous nés pour mourir malheureux ? »

Ceci est, en gros, le contenu d’un courriel reçu par le service éditorial de notre revue en anglais appelée Beyond Today. La personne demandait désespérément de l’aide. Malheureusement, nous recevons souvent de tels appels à l’aide de la part de personnes souhaitant mettre fin à leurs jours. Envahies par des sentiments dépressifs, désespérés et souffrant intérieurement, elles cherchent des réponses et de l’espoir.

Il est certain que même si vous ne souffrez pas ainsi personnellement, vous connaissez sans doute certaines personnes concernées par ce mal – que ce soit parmi votre famille, vos amis, à votre travail ou dans votre église.

Examinons l’ampleur de ce problème et ce qui peut être fait pour y remédier. Heureusement, la Parole de Dieu fournit des conseils et de l’aide pour faire face à l’anxiété, à la dépression et aux pensées suicidaires – une aide et un encouragement bien nécessaires pour les personnes au cœur brisé.

Les dépressions et les suicides augmentent

Selon l’Organisation mondiale de la santé, près de 800 000 personnes se suicident chaque année. Pour chaque suicide, beaucoup plus de personnes font une tentative. C’est la troisième cause de décès chez les jeunes de 15 à 19 ans.

En France, la ligne téléphonique du Centre de prévention du suicide est actuellement accessible au 0800 32 123, ou bien en contactant le 15. Près de 20 000 appels sont traités annuellement. Environ 10 000 personnes par an mettent fin à leurs jours, et 80 000 tentatives sont dénombrées (Ladepeche.fr, le 10 septembre 2018). La France présente un taux de suicide de 17,7 (pour 100 000 d’habitants), avec la Belgique à 20,7 et la Suisse à 17,2 – les taux les plus élevés d’Europe se situant avec les pays de l’Est, jusqu’à 31,9 pour la Lituanie (Atlas sociologique mondial, Classement des États d’Europe par taux de suicide pour 100 000 habitants, 2016).

L’Afrique n’est pas épargnée par ce phénomène. Parmis les pays francophones, la Côte d’Ivoire (23), le Cameroun (17,5) le Togo (16,6) et le Bénin (15,7) se trouvent parmi le top 10 des pays africains ayant un taux de suicide le plus élevé (CoupsFrancs, « La Côte d’Ivoire et le Cameroun dans le top 5 des pays où on se suicide », 18 Septembre 2019, et « FranceInfo : Afrique : Le continent africain face au suicide », 19 Septembre 2019). Un rapport de l’OMS révèle, à cet effet, que le suicide fait deux fois plus de morts que le paludisme chaque année.

Pour le continent américain et canadien les chiffres sont respectivement de 15,3% et de 12,5%, avec, au Québec, un taux légèrement plus élevé de 13,2 (2016). En 2018, plus de 48 000 Américains sont morts par suicide et plus de 1,4 million d’adultes ont tenté de se suicider, selon un rapport des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies. Le même rapport note que le suicide est la 10ème cause de décès aux États-Unis.

Il est choquant de constater que le suicide chez les enfants augmente à un rythme alarmant. C’est la première cause de mortalité pour les 25/34 ans, avec près de 868 morts. Chez les jeunes de moins de 24 ans, le suicide est la deuxième cause de mortalité après les accidents de la route (près de 497 suicides, INSERM 2012). En 2017, près de 3% des adolescents déclaraient avoir fait au cours de leur vie une tentative de suicide ayant nécessité une hospitalisation (Phare.pads.fr : informations sur le suicide). Vos propres enfants et leurs amis peuvent être confrontés à ce problème !

Maintenant, avec la pandémie mondiale de COVID-19, les taux de dépression et de suicide augmentent. Le 3 avril 2020, un article du site web Scientific American publiait un article : «  La pandémie de COVID-19 est susceptible d’entraîner une augmentation des suicides. Les répercussions psychosociales de cette crise pourraient aggraver encore cette tragédie. »

Que se cache-t-il derrière tout cela ?

Le suicide peut être le résultat de revers financiers, d’un échec sentimental, d’une absence d’enfant ou de la découverte d’une maladie en phase terminale, mais la majorité des décès par suicide remonte à une raison majeure – une dépression profonde et paralysante.

La dépression est un état mental abattu, grave et durable, un sentiment de désespoir, et non pas un simple découragement, un sentiment de tristesse ou d’avoir le « blues ». En France, on estime que près d’une personne sur cinq a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie. L’OMS (Organisation mondiale pour la Santé) estime que les troubles dépressifs représentent le premier facteur de morbidité et d’incapacité sur le plan mondial (communiqué de mars 2017). Ainsi, on compte plus de 300 millions de personnes dans le monde souffrant de dépression soit une augmentation de plus de 18 % de 2005 à 2015 (Comprendre la dépression : le 30 juillet 2020). Les pires formes de dépression clinique font des ravages chez leurs victimes, les rendant incapables de faire face à chaque nouveau jour.

La dépression toucha certainement les serviteurs de Dieu, dans la Bible. Pourtant, ils ont continué à faire confiance à Dieu qui les a aidés. Il nous aidera également !

Ces chiffres reflètent la situation avant la récente pandémie de coronavirus. Rodrigo Pérez Ortega écrivit sur le site web du magazine Science, le 22 avril 2020, que « de nouvelles enquêtes menées auprès des médecins et des infirmières en Chine, en Italie et aux États-Unis suggèrent qu’avec la propagation de la COVID-19, ils font maintenant face à une pléthore de problèmes de santé mentale, y compris des taux plus élevés de stress, d’anxiété, de dépression et d’insomnie. »

Malheureusement, les attitudes à l’égard de la dépression poussent de nombreuses personnes qui en souffrent à ne jamais chercher d’aide. Selon l’Association Nationale de la Santé mentale, près de la moitié des américains pensent que la dépression serait une sorte de faiblesse personnelle, un signe d’échec. Ce sentiment se retrouve dans d’autres pays. « La dépression est une maladie, et non le reflet d’une faiblesse de caractère. Elle reste, aujourd’hui encore, insuffisamment comprise et mal diagnostiquée » explique la nouvelle campagne de la fondation FondaMental (France).

Malgré des années de spots publicitaires intensifs télévisés au sujet des remèdes contre la dépression, quatre personnes sur cinq souffrant de dépression ne cherchent pas de traitement. La raison principale ? Elles sont trop gênées pour chercher de l’aide.

Pour les hommes, la crainte de ce que pensent les gens au sujet de leur virilité les empêchent de chercher de l’aide. Les émotions sont considérées comme une caractéristique féminine, bien qu’elles soient communes à tous.

La dépression fait des victimes dans toutes les couches sociales, touchent des personnes de toutes les religions et de tous quotients intellectuels. La renommée et la fortune ne sont pas des antidotes à l’envie de se suicider. Les suicides des personnes riches et célèbres sont nombreux. De nombreuses stars d’Hollywood se sont donné la mort. La dépression profonde frappe partout, et cause de nombreux décès.

Un problème ancestral

Si les pressions de la vie moderne ont accéléré leur fréquence, l’anxiété, la dépression et le suicide faisaient également des ravages dans les temps anciens. L’envie irrésistible de s’ôter la vie a affligé les peuples de nombreuses nations, cultures, religions et systèmes de gouvernement tout au long de l’Histoire.

Kay Redfield Jamison, psychologue clinicienne américaine souligne ce qui suit : « Personne ne sait qui fut le premier à se trancher la gorge avec un bout de pierre aiguisé, à avaler une poignée de baies empoisonnées, ou à laisser tomber intentionnellement sa lance sur le sol au cours d’une bataille. Nous ne savons pas non plus qui fut la première personne à sauter du haut d’une grande falaise de manière impulsive ou réfléchie, à se mettre en marche, sans nourriture, au milieu d’une tempête de glace ou à prendre la mer sans intention de revenir » (Night Falls Fast : Understanding Suicide, 2000, p. 11 « La tentation du néant : comprendre le suicide pour mieux le prévenir – C’est nous qui traduisons).

La Bible donne des exemples de personnes souffrant de dépression au point de vouloir mettre fin à leur vie. Elle montre que la dépression grave et les problèmes émotionnels qui y sont liés peuvent toucher tout le monde, ceux qui ne suivent pas Dieu aussi bien que ceux qui Lui obéissent.

L’exemple le plus célèbre de la Bible concernant la souffrance, la dépression et le désir de mourir est probablement celui du patriarche Job. Dieu permit à Satan d’affliger cet homme avec la perte de sa famille et de pratiquement tout ce qu’il possédait, puis d’attaquer son corps avec des furoncles douloureux.

Job, qui ne savait pas ce qui se passait, était dévasté. Il se lamentait : « Périsse le jour où je suis né, et la nuit qui dit : Un enfant mâle est conçu ! Ce jour ! Qu’il se change en ténèbres, que Dieu n’en ait point souci dans le ciel, Et que la lumière ne rayonne plus sur lui ! [...] Pourquoi donne-t-il la lumière à celui qui souffre, et la vie à ceux qui ont de l’amertume dans l’âme, Qui espèrent en vain la mort, Et qui la convoitent plus qu’un trésor, Qui seraient transportés de joie Et saisis d’allégresse, s’ils trouvaient le tombeau ? (Job 3:3-4 ; Job 3:20-22, nous soulignons)

Dans sa misère, Job aspirait à la mort. La souffrance sans espoir et à long terme pousse beaucoup de gens au désespoir et au désir de mettre fin à tout cela.

D’autres furent confrontés à ce même désespoir.

Considérez l’histoire d’Anne dans 1 Samuel 1. Elle était l’une des deux épouses du même homme, Elkana. L’autre femme, Peninna, avait des enfants et se moquait avec arrogance d’Anne qui ne pouvait pas concevoir.

Voici ce que nous apprend la Bible concernant Elkana : « Chaque année, cet homme montait de sa ville à Silo, pour adorer l’Éternel des armées et pour lui offrir des sacrifices […] Le jour où Elkana offrait son sacrifice, il donnait des portions à Peninna, sa femme, et à tous les fils et les filles qu’il avait d’elle. Mais il donnait à Anne une portion double ; car il aimait Anne, que l’Éternel avait rendue stérile. Sa rivale lui prodiguait des mortifications, pour la porter à s’irriter de ce que l’Éternel l’avait rendue stérile. Et toutes les années il en était ainsi. Chaque fois qu’Anne montait à la maison de l’Éternel, Peninna la mortifiait de la même manière. Alors elle pleurait et ne mangeait point. » (1 Samuel 1:3-7)

Une année, alors qu’ils étaient allés se prosterner au tabernacle, « l’amertume dans l’âme, elle pria l’Éternel et versa des pleurs. » (1 Samuel 1:10) Anne était en effet très déprimée. Nous savons que cette histoire eut un joyeux dénouement avec la naissance de son fils Samuel. Mais ce n’est pas toujours le cas.

D’autres exemples bibliques de dépression

Plus loin dans le même livre, nous voyons le triste règne de Saül, le premier roi d’Israël. Tout avait bien commencé, il était assez grand, beau et de bonne famille. Il semblait tout avoir pour lui. Mais une série de mauvaises décisions ayant l’orgueil pour racine ainsi qu’une mauvaise attitude firent leur effet et, peu après, Saul sombra dans la dépression.

Cela nous est raconté dans 1 Samuel 16 : « L’Esprit de l’Éternel se retira de Saül, qui fut agité par un mauvais esprit (en anglais : un esprit de détresse) venant de l’Éternel. Les serviteurs de Saül lui dirent: Voici, un mauvais esprit venant de Dieu t’agite. Que notre seigneur parle ! Tes serviteurs sont devant toi. Ils chercheront un homme qui sache jouer de la harpe; et, quand le mauvais esprit venant de Dieu sera sur toi, il jouera de sa main, et tu seras soulagé.

« Saül répondit à ses serviteurs : Trouvez-moi donc un homme qui joue bien, et amenez-le-moi.  (David, qui sera plus tard roi, fut choisi.) [...] Et lorsque le mauvais esprit venant de Dieu était sur Saül, David prenait la harpe et jouait de sa main; Saül respirait alors plus à l’aise et se trouvait soulagé, et le mauvais esprit se retirait de lui. » (1 Samuel 16:14-17 ; 1 Samuel 16:23)

La désobéissance de Saül envers Dieu l’amena à être rejeté par Lui. Lorsque l’Esprit de Dieu le quitta, Saül fut laissé dans un terrible état spirituel, mental et émotionnel. Le Saint-Esprit de Dieu aide les gens à garder un esprit sain (2 Timothée 1:7). Sans lui, notre esprit est incomplet. Dès le début, Saul était un homme qui montrait certaines faiblesses de caractère, comme le fait d’avoir besoin de l’approbation des hommes. Être dépourvu de l’Esprit de Dieu a bien sûr aggravé les choses.

Même certains des prophètes de Dieu traversèrent des périodes très difficiles, au point de vouloir mourir. Elie est peut-être le plus connu. Il transmit les jugements et les avertissements de Dieu à plusieurs rois Israélites, dont le despotique Achab et sa femme Jézabel.

L’exemple de Paul montre que l’anxiété et la dépression ne viennent pas tant de ce qui nous arrive que de notre façon de voir les choses et de notre attitude face aux problèmes.

Un temps fort dans la vie d’Élie fut lorsque Dieu l’utilisa pour renverser les 450 prophètes idolâtres de Baal sur le Mont Carmel. Cela prouva, non seulement la puissance de Dieu, mais aussi l’absence totale de pouvoir des centaines de prophètes païens. Il semble qu’Elie aurait dû être au sommet du monde, mais il sombra rapidement dans la dépression après les menaces de Jézabel : « Achab rapporta à Jézabel tout ce qu’avait fait Elie, et comment il avait tué par l’épée tous les prophètes. Jézabel envoya un messager à Elie, pour lui dire: Que les dieux me traitent dans toute leur rigueur, si demain, à cette heure, je ne fais de ta vie ce que tu as fait de la vie de chacun d’eux ! Elie, voyant cela, se leva et s’en alla, pour sauver sa vie. Il arriva à Beer-Schéba, qui appartient à Juda, et il y laissa son serviteur. Pour lui, il alla dans le désert où, après une journée de marche, il s’assit sous un genêt, et demanda la mort, en disant: C’est assez ! Maintenant, Éternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères ! » (1 Rois 19:1-4)

Élie était physiquement et mentalement épuisé, mais il avait également besoin d’apprendre une leçon sur la puissance et la présence de Dieu, comme nous le verrons plus loin dans le récit.

La Bible donne d’autres exemples. Le prophète Jonas ressentit de la frustration, du ressentiment et du découragement suite à la décision de Dieu de ne pas détruire Ninive, capitale des Assyriens qui était des ennemis mortels d’Israël, lorsque ceux-ci se repentirent en réponse à sa prédication. « Au lever du soleil, Dieu fit souffler un vent chaud d’orient, et le soleil frappa la tête de Jonas, au point qu’il tomba en défaillance. Il demanda la mort, et dit : La mort m’est préférable à la vie. » (Jonas 4:8)

S’accrocher aux promesses de Dieu

Mais il existe aussi des exemples bibliques d’une approche différente. L’apôtre Paul connut de nombreux épisodes de grande souffrance, mais il avait une merveilleuse façon d’aider les gens à se concentrer sur l’avenir. Il montra aux gens comment trouver la force dans les épreuves en se tournant vers Dieu le Père et Jésus-Christ.

Voici ce qu’il écrivit : « Frères, je ne pense pas l’avoir saisi; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. » (Philippiens 3:13-14)

Bien que ce ne soit pas facile pour nous lorsque nous sommes gravement déprimés, Paul montre l’importance de toujours rester centré sur le Christ et sur l’objectif du Royaume de Dieu. Ses épîtres sont remplies d’encouragements édifiants.

Voici un autre exemple : « J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous. Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. » (Romains 8:18-19)

Notre destinée est celle de devenir des enfants glorifiés – des fils et des filles spirituels – dans la famille de Dieu, dans Son Royaume. L’apôtre Paul se cramponnait à cet encouragement. Les écrits de Paul furent un grand réconfort, une source d’encouragement et d’inspiration auprès d’innombrables personnes au cours des siècles. Ils peuvent l’être aussi pour vous. L’exemple de Paul montre que l’anxiété et la dépression ne viennent pas tant de ce qui nous arrive que de notre façon de voir les choses et de notre attitude face aux problèmes.

Cela est facile à dire, mais peut être difficile à croire si c’est vous qui êtes gravement déprimé ! Si vous avez tout perdu à cause du confinement suite au COVID-19 – soit financièrement, soit parce que des proches ont succombé au virus – la pression peut être insupportable.

Il est clair que la dépression peut aussi affecter les croyants. Nous venons de lire comment elle affecta Job, Anne, Élisée, Jonas et d’autres. Ce n’est pas nécessairement le résultat d’un défaut de caractère ou d’un péché. Beaucoup de serviteurs de Dieu traversèrent des périodes difficiles dans leur vie et exprimèrent même parfois leur désir de mourir.

Cependant, voici un point très important : Bien qu’ils aient pu souhaiter que Dieu mette fin à leur vie, ils persévérèrent en s’efforçant de rester fidèles. Comme pour tous les serviteurs de Dieu dans les Écritures, nous devons aussi apprendre à tenir bon – à endurer même quand cela semble impossible. Nous le faisons en faisant confiance à Dieu qui nous aidera.

C’est dans les enseignements de la Bible que nous trouvons espoir et encouragement. Ce que nous présentons ici, dans la revue Pour l’Avenir, met en lumière et explique cette espérance.

Pour ceux qui souffrent maintenant, et ceux qui ont perdu un être cher à cause de cette tragédie, sachez qu’il existe une lumière au bout du tunnel. Le jour vient où la mort, la douleur et les larmes ne seront plus.

Voici une lettre que nous avons reçue d’un lecteur en Irlande : « J’ai quitté [un groupe religieux particulier], trouvant tant de contradictions dans leur enseignement biblique. Je cherchais et je suis tombé sur votre programme télévisé. J’habite Dublin, en Irlande, et vous n’avez pas d’église près de chez moi. Je vis seul. Mes deux meilleurs amis sont morts cette année. Il y a deux ans, ma nièce s’est suicidée. Je me sens si seul. Je trouve du réconfort dans votre enseignement. Merci beaucoup pour votre aide. »

Je souligne ceci pour montrer ce que nous pouvons tous faire ensemble en tant que peuple de Dieu – comme l’apôtre Paul et les autres disciples du Christ – pour apporter la compréhension, l’aide et le réconfort à partir des enseignements de notre Père qui est aux cieux par l’intermédiaire du Christ. Nous pouvons offrir de l’aide à d’autres personnes qui sont dans un état d’esprit désespéré et accablé. Un avenir merveilleux nous attend !

Maintenant, si nous sommes nous-mêmes déprimés, nous devons nous assurer de chercher de l’aide, sans nous laisser abattre par l’embarras. Nous devons prier Dieu et parler à quelqu’un, un ami ou un conseiller, qui peut nous aider ou nous indiquer vers qui nous tourner pour obtenir cette aide. Bien sûr, la plus grande des aides est celle de Dieu.

(Pour des conseils spécifiques sur les mesures immédiates à prendre si vous sentez qu’une personne envisage de se suicider, lisez l’article ci-dessous « Il est suicidaire, que puis-je faire ? » Si vous êtes vous-même suicidaire, demandez de l’aide dès maintenant. Lisez l'article ci-dessous entitulé « Où puis-je obtenir de l’aide ? »)

Le suicide est-il mal ?

Le sixième commandement nous dit : « Tu ne tueras pas ». Dieu seul donne la vie, et c’est à Lui seul de la reprendre. Alors que nous souffrons avec ceux qui souffrent et sont découragés, aucune Écriture biblique ne cautionne le suicide.

Cela dit, nous ne devons pas nous empresser de juger et de condamner les personnes qui s’ôtent la vie, comme le font beaucoup. Bien qu’il soit une erreur, le suicide est souvent une affaire complexe. Nous devrions éviter la tendance qui consiste à simplifier à l’excès ce type de mort tragique. Les personnes qui se suicident sont souvent aux prises avec de graves problèmes tels que ceux décrits plus haut. Mais s’ôter la vie n’est pas la bonne façon de faire face à un problème. Comme cela est souvent dit, le suicide est une solution permanente à un problème temporaire.

La réalité est qu’une grave dépression, souvent accompagnée d’autres problèmes et déceptions, peut pousser une personne au suicide. L’agonie mentale qui accompagne la dépression clinique, ou période de découragement prolongée, peut rendre le suicide attrayant parce que la personne qui en souffre s’attend à ce que sa souffrance prenne fin avec la mort.

L’espoir de la résurrection

Mais ce n’est pas la réponse, car ce n’est pas la fin de l’histoire. Ceux qui meurent vivront à nouveau. Ceux qui appartiennent à Dieu le Père, qui ont l’Esprit Saint en eux à leur mort, seront ressuscités à la vie éternelle au retour de Jésus (Romains 8:11).

Mais ce n’est pas tout ! Dieu désire ardemment que tous les gens qui vécurent, ou qui vivront, soient dans Sa famille s’ils le désirent (2 Pierre 3:9).

Lors de Son retour, ceux qui meurent en Christ seront à la résurrection qui est appelée « la première résurrection » dans Apocalypse 20:5-6. Mais il y a une autre catégorie : ceux qui sont morts sans avoir été vraiment convertis au préalable. Certains d’entre eux croyaient être chrétiens mais ils ne l’étaient pas vraiment, ils n’avaient pas la compréhension adéquate et ne prirent jamais d’engagement spirituel total envers Dieu. Eux et tous ceux qui vécurent et sont morts sans véritable possibilité d’être sauvés seront plus tard ressuscités pour vivre à nouveau parmi « les autres morts » (Apocalypse 20:5), avec la possibilité de vivre une vie pieuse et de se voir offrir le salut.

La Bible révèle que tous ceux qui sont morts sans être vraiment convertis au mode de vie du Christ (y compris les suicidés) auront encore leur chance de salut. Ce sera après que Jésus-Christ soit revenu sur terre pour diriger le monde (pour en savoir davantage sur cette vérité biblique, lisez le chapitre intitulé « Ceux qui sont morts sans connaître Jésus-Christ », dans notre brochure gratuite « Qu’arrive-t-il après la mort ? ».

Mais le suicide n’est pas une échappatoire ou une solution rapide à ses problèmes. Une fois ressuscités, ceux qui se sont ôtés la vie auront probablement encore des problèmes psychologiques à résoudre. Ils devront apprendre à gérer leurs difficultés, en ayant en plus de cela, la réalisation du terrible malheur et de la souffrance qu’ils ont infligée aux autres par leur suicide.

Heureusement, le désir de Dieu est qu’ils se tournent vers Lui et qu’ils soient sauvés. Mais les actions prises dans cette vie auront toujours des conséquences dans le sens où elles devront être acceptées. Cela pourrait être assez difficile, et personne ne devrait donc penser au suicide comme une sorte de ticket gagnant pour une belle vie dans l’avenir, sans devoir faire face à ses problèmes. Ce n’est pas le cas.

Guérir, aujourd’hui et dans un merveilleux avenir 

Jésus-Christ dit qu’Il était venu pour guérir les cœurs brisés et libérer ceux qui souffrent de l’oppression, ce qui inclut le poids écrasant de la dépression.

Nous lisons ceci à propos de Jésus dans Luc 4:16-21 : « Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture et on lui remit le livre du prophète Ésaïe. L’ayant déroulé, il trouva l’endroit où il était écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; [Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé,] pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur. Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur, et s’assit. Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui. Alors il commença à leur dire : Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie. »

Il accomplit cela par Ses miracles et Ses enseignements au cours de Son ministère lors de Sa première venue. Il continue cette œuvre à travers Son peuple aujourd’hui –  en demeurant même avec eux par le Saint-Esprit qui leur donne une puissance spirituelle. Mais ce travail n’est pas encore terminé. Il ne sera finalement accompli qu’après la seconde venue de Jésus – en particulier après la résurrection de tous ceux qui n’ont jamais vraiment eu l’occasion de recevoir le salut de Dieu au cours de ce présent âge.

Le fait de savoir cela devrait être très réconfortant pour les proches d’une personne décédée par suicide.

Nous trouvons également cette promesse dans le Psaume 147 : « Louez l’Éternel ! Car il est beau de célébrer notre Dieu, Car il est doux, il est bienséant de le louer. L’Éternel rebâtit Jérusalem, Il rassemble les exilés d’Israël ; Il guérit ceux qui ont le cœur brisé, Et il panse leurs blessures. » (Psaumes 147:1 ; Psaumes 147:3)

Dieu le Père et Jésus Christ n’ont oublié personne. Les cœurs brisés, y compris ceux qui ont envisagé le suicide ou même qui l’ont commis, seront finalement guéris. Voici comment se termine l’histoire : « Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, […] Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus; il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. » (Apocalypse 21:1 ; Apocalypse 21:4)

Nous avons hâte de voir cette époque de guérison et de restauration magnifiques. Pour ceux qui souffrent maintenant, qu’ils soient dépressifs, tiraillés par des idées de suicide, ou bien faisant face à la perte d’un être cher à cause de cette horrible tragédie ou de n’importe quelle autre, sachez qu’il existe une lumière au bout du tunnel. Le jour le plus splendide va venir, un jour où la mort ne sera plus, où nous ne connaîtrons plus aucun chagrin, sans larmes ni douleur.

Mais nous n’avons pas besoin d’attendre jusque-là pour obtenir l’aide de Dieu. Il bénira énormément nos vies aujourd’hui si nous Lui répondons comme il se doit. Jésus dit qu’Il était venu pour nous apporter une vie abondante (Jean 10:10). Il dit également qu’il n’est personne qui, ayant laissé derrière sa vie d’autrefois « ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci [toutes sortes de bénédictions], et, dans le siècle à venir, la vie éternelle. » (Marc 10:29-30)

Pourtant, Il ne dit pas que tout serait facile. En effet, nous avons vu comment un certain nombre de serviteurs de Dieu dans les Écritures luttèrent contre la dépression. Beaucoup furent persécutés, et certains même martyrisés. La clé de la persévérance est de continuer à se tourner vers Dieu et vers les autres pour obtenir de l’aide et des encouragements, tout en se concentrant sur le merveilleux avenir qui s’annonce.

Votre situation actuelle n’est pas votre destination finale. C’est tellement vrai ! Nous devons garder les yeux sur le plan de Dieu pour nous. N’oubliez jamais, vous n’êtes pas seul. Dieu vous aidera –  Il met sur notre chemin d’autres personnes qui nous aideront aussi. Recevez cette aide, et soyez une lumière pour les autres qui sont dans les ténèbres. Sachez que l’aube ultime est à venir.

Oui, Jésus-Christ fut envoyé pour guérir les cœurs brisés, pour aider les dépressifs, pour sauver les suicidaires. Puissions-nous tous continuer à prier : « Que Ton règne vienne » !


Où puis-je obtenir de l’aide ?

Suicide :

La plupart des pays disposent de lignes d’assistance téléphonique et de groupes de soutien pour les personnes souffrant de dépression grave ou envisageant de se suicider.

En France, le soutien est accessible par un simple appel téléphonique au service d’urgence au 15 (le 112 pour l’Europe) ou SOS Amitié (09.72.39.40.50). L’organisation bénévole Suicide Écoute, offre une écoute téléphonique en permanence 24h/24, 7j/7, et fournit un soutien émotionel et confidentiel. Il vous suffit de composer le 01 45 39 40 00.

En Belgique, composez le 0800 32 132 pour obtenir le Centre de prévention du suicide.

Au Canada, vous pouvez cherchez de l’aide auprès de l’Association québécoise de prévention du suicide, au 1 866 277 3553.

Pour d’autres pays, l’Association Internationale pour la Prévention du Suicide (I.A.S.P) a un site web offrant de nombreuses informations ainsi que les numéros de téléphones pour divers centres d’intervention en cas de crises partout dans le monde.Vous pouvez consulter ce site en ligne à https://www.iasp.info/resources/.

Dépression :

Parfois, une dépression grave devient paralysante et peut mettre la vie en danger.

SOS Dépression offre une écoute psychologique ponctuelle et une éventuelle orientation par des professionnels, anonyme et sans jugement, 7j/7 et 24h/24. Tél : 08 92 70 12 38 (0.33 cts/min). Vous pouvez également vous renseigner sur le site web de l’Association France Dépression : http://www.france-depression.org

Il est très important de demander l’avis d’un médecin compétent, et spécialisé dans la dépression. N’oubliez pas qu’un pourcentage très élevé des personnes qui consultent un professionnel pour une dépression deviennent capable de la surmonter ou de la gérer avec succès.


« Il est suicidaire, que puis-je faire ? »

Lorsque le suicide emporte un membre de la famille ou un ami, la réaction courante est de se demander ce que nous aurions pu faire. Les membres de la famille souffrent le martyre, en revivant encore et encore les évènements des derniers jours et semaines avec leur proche, se demandant ce qu’ils auraient pu faire différemment.

Comme le dit Kay Redfield Jamison dans son étude réputée sur le suicide intitulée « La tentation du néant » : « Le suicide est une mort comparable à aucune autre, ceux qui restent doivent affronter une douleur sans commune mesure. Ils doivent faire face au traumatisme et à des « et si seulement » interminables [...] Ils doivent répondre à une série de questions posées par d’autres personnes [...] et principalement celles du pourquoi ? Ils sont seuls face au silence des autres qui sont horrifiés, embarrassés ou incapables de rédiger un mot de condoléances, un commentaire ou de les serrer dans leurs bras. Ils ne peuvent s’empêcher de présumer qu’« ils auraient pu faire plus » (p. 292).

Comme les personnes ayant des pensées suicidaires refusent souvent de demander de l’aide, les experts en santé mentale soulignent le besoin crucial d’une intervention de la part de la famille et des amis. Ils doivent surveiller les signes de comportement suicidaire et demander de l’aide, par exemple aux professionnels de santé mentale et aux centres de prévention du suicide, au nom des personnes tourmentées.

La bonne nouvelle, c’est que près de huit patients sur dix souffrant de dépression verront leur état s’améliorer grâce au traitement, selon la Fondation américaine pour la prévention du suicide. De plus, si le patient est réceptif à l’idée d’apprendre ce que la Bible a à dire, il ou elle découvrira une source de soutien en comprenant ce qu’elle enseigne vraiment.

Si une personne menace de se suicider, prenez des mesures pour la calmer et faites intervenir dès que possible des experts en prévention du suicide. Des groupes réputés telles que la Clinique Mayo, et La Fondation américaine pour la prévention du suicide propose les recommandations suivantes :

  • Prenez les menaces de suicide au sérieux.
  • Chercher l’aide d’autrui, surtout si quelqu’un menace de se suicider de façon imminente. Appeler les secours d’urgence.
  • Si la personne a demandé une aide professionnelle, contactez son thérapeute, son psychiatre, son équipe d’intervention en cas de crise ou d’autres personnes qui connaissent déjà le cas.
  • Interrogez la personne sur ses pensées suicidaires. Soyez direct, demandez si la personne a élaboré un plan de suicide.
  • Essayez de rassurer la personne qu’il est possible d’améliorer le problème, et que les choses vont s’arranger.
  • Ne promettez pas la confidentialité, car vous devrez peut-être parler au médecin de la personne pour la protéger. Ne faites pas de promesses qui mettraient la vie de la personne en danger.
  • Évitez de laisser la personne seule tant que vous n’êtes pas sûr qu’elle soit entre les mains de professionnels compétents. L’objectif est d’intervenir immédiatement, c’est-à-dire de prévenir une catastrophe imminente. Mais un objectif à long terme est également important. Avoir un but dans la vie est peut-être l’antidote le plus puissant aux sentiments de désespoir et de découragement

Bien que ce ne soit pas facile à faire en cas de dépression grave, souvenez-vous que l’apôtre Paul montre l’importance de rester centré sur le Christ et sur notre destination finale, sur l’objectif du Royaume de Dieu.

On ne saurait trop insister sur ce point : Si vous pensez que la personne est suicidaire en raison de sa façon de parler ou d’agir, vous avez besoin d’une aide professionnelle pour gérer la situation. Obtenez cette aide le plus rapidement possible.

Les parents de lycéens ou d’étudiants qui présentent des signes de dépression doivent en discuter ouvertement et de manière concrète. Les parents doivent encourager leurs enfants à se sentir à l’aise pour parler de leur dépression ou de leurs sentiments suicidaires et pour demander de l’aide.

L’application de ces recommandations de bon sens peut faire une grande différence dans la vie d’une personne que vous aimez. N’ignorez pas le problème en espérant simplement qu’il disparaîtra !