Pour l'Avenir : Préface
janvier–février 2021
L’économiste Angus Deaton, lauréat du prix Nobel, et sa collègue Anne Case ont créé l’expression « morts de désespoir », pour décrire les taux croissants de suicide, d’overdose de drogue et de maladie du foie associées à l'abus d’alcool. Bien que leurs recherches se soient concentrées sur les États-Unis, les problèmes sous-jacents sont visibles dans le monde entier. Dans un article de la revue « Alternatives Economiques », daté du 27 février 2020 et intitulé « OPIACÉS Overdoses : la France connaît aussi ses “morts de désespoir” », l’auteur Christian Chavagneux affirme : « Ce phénomène touche désormais l’Europe et plus particulièrement la France ». L’auteur indique ensuite une étude montrant que la consommation d’opiacés « doux » (tramadol, codéine) a augmenté de 31 % entre 2008-2016, tandis que celle de l’oxycodone, un opiacé « fort », a bondi de 257 %. Malgré une augmentation remarquable de la richesse au cours des 100 dernières années, paradoxalement, la dépression et le désespoir ont également augmenté dans de nombreux pays.
Dans ce numéro, nous abordons ce que la Bible appelle « le cœur brisé ». Que pouvez-vous faire si vous vous sentez déprimé ou si vous êtes confronté à des circonstances de vie qui vous semble insurmontables ? De plus, nous partageons l’histoire puissante d’une communauté qui a survécu un traumatisme inimaginable grâce au pouvoir du pardon. Le sujet est vaste et comporte de nombreux aspects à explorer, et même avec peu d’articles, nous espérons que cette perspective sera encourageante. Les personnes et les familles désespérées peuvent trouver l’aide et l’espoir dont elles ont tant besoin.