Pourquoi tant de gens abandonnent-ils le christianisme ?

Pourquoi tant de gens abandonnent-ils le christianisme ?

Beaucoup aujourd’hui abandonnent le christianisme traditionnel, confirmant ainsi une tendance qui s’accélère depuis des décennies dans le monde occidental. Les statistiques montrent que chaque génération devient moins religieuse que la précédente. Alors que la société est de plus en plus sécularisée, le christianisme traditionnel a un impact culturel beaucoup plus faible et les organisations religieuses perdent rapidement leur autorité sociale.

Cette transformation culturelle et cet abandon de la religion dans de nombreux pays occidentaux se reflètent dans le devenir des lieux de culte. Comme le Wall Street Journal l’a rapporté il y a plusieurs années, « les églises ferment par centaines, elles s’en trouvent désacralisées et réhabilitées en logements, bureaux, restaurants et autres, ou tout simplement abandonnées » (Daniel Dennett, « Why the Future of Religion Is Bleak » 26 avril 2015).

Compte tenu du grand nombre de personnes qui n’ont aucune préférence religieuse et de celles qui s’identifient comme chrétiennes non pratiquantes, quelles conséquences cela a-t-il pour la société ? Comment faire sortir les gens des ténèbres et de la confusion pour les amener à la lumière de la vérité et de la justice ?

Les personnes « sans religion » deviennent la nouvelle norme

Dans un sondage, l’association WIN/Gallup International, « a demandé à plus de 50 000 personnes dans 57 pays si elles se considéraient “religieuses”, “non religieuses” ou “athées convaincues”. À cette question, […] on obtient donc 63 % de Français qui ne s’identifient à aucune religion contre seulement 37 % de Français religieux. » (Le Monde, Lella Marchand, 7 mai 2015). Selon une enquête menée en 2018 par le Pew Research Center […], parmi ceux qui se disent chrétiens au Royaume-Uni, seulement 18 % se rendent régulièrement à l’église. Au Canada, ce n’est que 13 %. En Australie, ce chiffre s’élève à 17 %, et en Nouvelle-Zélande, seulement 15 % assistent régulièrement aux services religieux.

Les nations les moins religieuses d’Europe occidentale sont les Pays-Bas et le Royaume-Uni, suivis de l’Allemagne, la Suisse, l’Espagne et l’Autriche. La France suit avec 60 % de sa population qui se dit non religieuse ou athée. Il peut être surprenant d’apprendre que 65 % des citoyens de l’État juif d’Israël au Moyen-Orient se considèrent comme non religieux ou athées.

Le nombre de personnes qui ne se réclament d’aucune association religieuse – appelées « nones » en anglais, ou « non-religieuse » en français, en référence à une case de sélection lorsqu’elles répondent à des enquêtes sur leur appartenance religieuse – augmente dans de nombreux pays.

Alors que de nombreux Américains disent croire en Dieu, un nombre croissant d’entre eux ont perdu tout intérêt pour les organisations religieuses. Un sondage Gallup de 2021 a révélé que l’adhésion aux organisations religieuses aux États-Unis avait encore chuté à 47 % (contre 50 % en 2018 et 70 % en 1999). Il s’agit du pourcentage le plus bas rapporté par l’organisation depuis que la question fut posée pour la première fois, il y a plus de 80 ans.

La chute du nombre de membres au sein des églises correspond à la recrudescence des « non religieux ». La recherche montre que ces personnes religieusement non affiliées représentent 20 à 25 % des adultes américains, bien que certains d’entre eux croient en une « puissance supérieure » ou recherchent la « spiritualité », en plus de ceux qui sont simplement agnostiques ou athées.

Dans une autre étude du Pew Research Center de 2018, un échantillon de 1 300 de ces personnes a donné les réponses suivantes lorsqu’on leur a demandé pourquoi elles avaient choisi de ne pas s’identifier à une religion : 60 % ont remis en question les enseignements religieux ; 49 % se sont opposés aux positions prises par les églises sur les questions sociales et politiques ; 41 % n’aimaient pas les organisations religieuses ; 37 % ne croyaient pas en Dieu ; 36 % considéraient que la religion n’était pas pertinente ; et 34 % n’aimaient pas les chefs religieux.

Une étude antérieure du même centre de recherches a révélé que de nombreuses personnes non affiliées religieusement avaient été élevées dans une foi religieuse avant de l’abandonner plus tard à l’âge adulte. Environ la moitié des « non-religieux » actuels qui ont été élevés dans une religion (49 %) indiquent qu’un manque de croyance les a amenés à s’en éloigner. De nombreux interrogés parmi ce pourcentage mentionnent la « science » comme la raison pour laquelle ils ne croient pas aux enseignements religieux. D’autres font référence au « bon sens », à la « logique » ou à un « manque de preuve » ou disent simplement qu’ils « ne croient pas en Dieu » (Michael Lipka, « Why America’s 'Nones' Left Religion Behind », Pew Research Center, 24 août 2016).

Soumettre la Bible au scientisme et à la morale personnelle

Il est évident, au vu de ces faits, que les gens rejettent de plus en plus l’autorité de la Bible. Beaucoup pensent que cela se justifie par la science. Mais la vraie science, méthode d’investigation pour arriver à la vérité, est souvent confondue avec le scientisme, ce qui équivaut à la foi envers la communauté scientifique universitaire et envers celles de ses idées qui ne sont pas prouvées.

Une enquête de Pew a révélé : « L’opinion selon laquelle la science et la religion sont souvent en conflit est particulièrement courante chez les Américains qui ne sont, eux-mêmes, pas très pratiquants sur le plan religieux. Quelque 73 % des adultes qui assistent rarement ou jamais à des services religieux affirment que la science et la religion sont souvent en conflit » (Perception of Conflict Between Science and Religion, 22 octobre 2015).

Le Barna Group, une organisation de recherche sur la foi et la culture basée aux États-Unis, a mené une étude pour savoir pourquoi près de 60 % des jeunes chrétiens s’étaient éloignés de l’église après l’âge de 15 ans. De nombreuses réponses étaient liées à la science : « Les églises sont en décalage avec le monde scientifique dans lequel nous vivons (29 %) […] Le christianisme est anti-science (25 %) » (Six Reasons Young Christians Leave Church, BioLogos, 5 juin 2017).

Malgré les nombreuses opinions selon lesquelles la science et la Bible sont en désaccord, cela est catégoriquement faux. Les véritables découvertes de la science au cours des dernières décennies ont été très favorables aux Écritures plutôt qu’antagonistes à leur égard.

Le christianisme organisé est lui-même coupable de sa propre disparition, car acceptant de plus en plus les concepts évolutionnistes et ne prenant pas la Bible pour ce qu’elle dit – il dilue ou abandonne les vérités éternelles et les valeurs morales clés afin de s’adapter à la société.

Beaucoup d’églises ont longtemps ignoré l’autorité des Écritures. Elles évitent les propos embarrassants sur la repentance du péché et insistent sur la tolérance et l’acceptation. En ne s’opposant pas au laxisme moral tel que l’avortement, les relations sexuelles extraconjugales et le mariage entre personnes du même sexe, les églises sont devenues le reflet des valeurs de ce monde, perdant ainsi toute forme d’influence.

Lorsque les membres des églises ont réalisé qu’on exigeait moins d’eux, beaucoup ont décidé qu’ils n’avaient plus besoin d’elles pour les guider – alors ils les ont quittées. De telles églises ont prouvé par leurs œuvres qu’elles étaient fausses, stériles et infidèles (2 Timothée 4:4). Alors que l’Église de Dieu poursuit sa mission, en restant fermement attachée à la vérité biblique et en l’enseignant fidèlement (1 Timothée 3:15 ; comparez 2 Timothée 3:16-17 ; 2 Timothée 4:2), la société dans son ensemble continue de s’éloigner de Dieu.

Une étude réalisée en mai 2021 par l’Arizona Christian University a révélé que 43 % des Américains âgés de 18 à 36 ans sont athées ou indifférents à l’existence de Dieu. Concrètement, ils ont fait le choix de déterminer eux-mêmes ce qui est bien et ce qui est mal. Une étude Pew de juillet 2019 a révélé que 67 % des Canadiens ont déclaré qu’il n’était pas nécessaire de croire en Dieu pour faire preuve de moralité et posséder de bonnes valeurs.

Cependant, la Bible nous informe du contraire. Comme Il le révèle, notre Créateur a déjà déterminé ce qui est bon et mauvais et l’a consigné dans Ses commandements et Ses enseignements bibliques. Lorsque les gens tentent de décider par eux-mêmes ce qui est bien et ce qui est mal, ils usurpent le rôle de Dieu.

L’apôtre Paul a écrit à propos de ses compatriotes : « ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. » (Romains 10:3 ; nous avons mis en italique). Et pourtant, ces personnes croyaient réellement en Dieu. De plus, Proverbes 3:5-6 nous dit : « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse ; reconnais-Le dans toutes tes voies, et Il aplanira tes sentiers. »

La famille : la chaîne brisée de la transmission de la moralité

La désintégration de la famille en Occident est également dévastatrice pour l’enseignement générationnel de la foi chrétienne. Une enquête réalisée en 2019 par l’American Enterprise Institute a révélé que les enfants élevés par des parents divorcés ou séparés ont reçu des expériences religieuses moins solides pendant leur enfance. Seulement 28% des Américains élevés dans des foyers avec des parents divorcés ou séparés ont assisté à des services religieux.

L’exemple d’un mariage aimant et engagé – avec Dieu en son centre et où le sabbat et toutes les autres lois de Dieu sont fidèlement observées – est inestimable pour le développement spirituel des enfants. Comme le dit Malachie 2:15 : « Nul n’a fait cela, avec un reste de bon sens. Un seul l’a fait, et pourquoi ? Parce qu’il cherchait la postérité que Dieu lui avait promise. Prenez donc garde en votre esprit, et qu’aucun ne soit infidèle à la femme de sa jeunesse ! Car je hais la répudiation, dit l’Éternel, le Dieu d’Israël, et celui qui couvre de violence son vêtement, dit l’Éternel des armées. Prenez donc garde en votre esprit, et ne soyez pas infidèles ! »

La Bible donne l’instruction cruciale suivante aux parents : « Et ces commandements, que je te donne aujourd’hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. » (Deutéronome 6:6-7)

C’est un devoir pour les deux parents. Mais malheureusement, cela revient souvent à simplement l’un des parents, plus souvent la mère, seule dans des foyers brisés avec des pères absents !

En ne s’opposant pas au laxisme moral et au péché, les églises sont devenues le reflet des valeurs de ce monde, perdant ainsi toute forme d’influence.

En 1994, une enquête suisse révéla que la conviction religieuse d’un père était le principal facteur permettant de déterminer si la religion des parents serait perpétuée par leurs enfants. Si le père n’est pas pratiquant et que la mère est une participante régulière à l’église, seulement 2 % de leurs enfants deviendront des fidèles réguliers et 37 % y assisteront sporadiquement. De plus, lorsque les enfants deviendront adultes, plus de 60 % d’entre eux cesseront complètement de fréquenter l’église.

Il est essentiel qu’un père s’acquitte de sa responsabilité de donner un exemple de fidélité spirituelle afin que ses enfants désirent l’imiter. Leur montrer et leur enseigner que leur Créateur et Son mode de vie sont extrêmement importants doit être l’un de ses principaux devoirs. Éphésiens 6:4 donne ces encouragements aux pères : « élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur. »

Tragiquement, les pères et les mères négligent ou rejettent carrément leur devoir d’enseignements des voies de Dieu. Faut-il s’étonner que des jeunes qui grandissent sans ancrages bibliques finissent par se chercher eux-mêmes des repères ?

Recherche de soi et confusion

Dans la plus grande étude jamais menée sur l’implication religieuse des Américains, des chercheurs de l’Université d’État de San Diego ont constaté que les milléniaux ou génération Y (nés de 1981 à 1997, âgés de 24 à 40 ans en 2021) sont la génération la moins religieuse des six dernières décennies et peut-être de l’histoire de la nation.

L’auteur de l’étude explique que l’une des raisons est « la montée de l’individualisme dans la culture américaine », soulignant que « l’individualisme place le moi en premier, ce qui ne va pas toujours de pair avec l’engagement envers l’institution et d’autres personnes que la religion exige souvent. » (« Millennials: The Least Religious Generation », ScienceDaily.com, 27 mai 2015).

Bien sûr, nous devons définir l’individualisme. Si cela signifie ne pas suivre la foule quand la foule a tort, c’est bien. Mais si cela signifie être égocentrique, ceci est contraire à Dieu. Comme l’enseigne la Bible : « Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. » (Philippiens 2:3-4)

Malheureusement, il est très facile de décider de la moralité pour soi-même lorsque tant d’influences et d’informations ne sont qu’à un clic de souris ou à une touche sur un écran. Une étude publiée dans The Journal for the Scientific Study of Religion a révélé que plus les gens passent de temps sur Internet, moins ils sont susceptibles de s’affilier à une tradition religieuse ou de croire qu’une religion est plus acceptable qu’une autre.

Alors qu’Internet a de la valeur, la Parole de Dieu, la Bible, n’a pas de prix. Pourtant, selon une étude réalisée en 2020 par le Barna Group et l’American Bible Society, seulement 9% des adultes américains lisent la Bible quotidiennement. Plutôt que de passer du temps à chercher sur Internet pour explorer des thèses religieuses, les gens tireraient beaucoup plus de bénéfice à lire et étudier la Parole de Dieu.

Il y a tellement d’influenceurs qui cherchent à égarer les gens. Même ceux qui promeuvent et utilisent la Bible peuvent contribuer à cette confusion. Nous devons savoir ce que la Bible dit réellement.

Les idéologues et les systèmes politiques se disputent également nos loyautés. Encore une fois, nous devons d’abord nous tourner vers Dieu et Sa Parole, qui nous dit que le monde entier a été séduit par Satan le diable (Apocalypse 12:9).

La vérité de Dieu avance

Alors que les gens cherchent à déterminer par eux-mêmes ce qui est juste et essaient de construire une société idéale conçue par l’Homme, ils sont inconscients du fait que Dieu a, depuis longtemps, élaboré un plan pour établir Son gouvernement sur Terre. Aujourd’hui, dans une société remplie d’innombrables formes de faux christianisme et de pseudo-religions, l’Église de Dieu proclame fidèlement l’incroyable message de Son Royaume à venir (Matthieu 24:14 ; Matthieu 28:19-20).

Dieu appelle les gens à sortir des maux de la société humaine et de son influence corruptrice (2 Corinthiens 6:17 ; Jacques 4:4). Ils doivent se préparer à « régner sur la terre » avec Jésus-Christ dans Son futur gouvernement, lorsque « tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre. » (Apocalypse 5:10 ; Apocalypse 11:15) Dès lors, une société merveilleuse et pacifique, dépourvue de confusion religieuse et d’influences corrompues, sera accessible à tous.

Bien que beaucoup abandonnent toute forme de christianisme aujourd’hui, il est important de comprendre que Jésus-Christ a dit qu’II bâtirait Son Église et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle (Matthieu 16:18).

Le christianisme traditionnel n’a pas réussi à rester fidèle à la Parole de Dieu. Nous espérons que vous en viendrez à reconnaître que l’Église de Dieu Unie qui édite cette revue Pour l’Avenir, prêche la vérité fondée sur la Bible !