Trouvera-t-Il la foi ?

Trouvera-t-Il la foi ?

Dans Luc 18:8, Jésus posa une question surprenante à Ses disciples : « Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

La foi en Dieu diminue de jour en jour et d’année en année. Les statisticiens et les chercheurs ont produit de nombreux rapports qui montrent le déclin de la foi dans les pays occidentaux, notamment aux États-Unis.   

Lorsqu’une crise éclate dans le monde, que ce soit une guerre, une attaque terroriste ou une pandémie, on remarque souvent un éphémère retour à la foi. Les gens prient Dieu davantage pendant une brève période. Selon une enquête récente du Pew Research Center, un nombre accru de personnes prient davantage que d’habitude pendant la pandémie actuelle.  

Or, on a observé qu’une fois la grande crise résolue et devenue chose du passé, les gens ont tendance à reprendre leurs habitudes et les églises se vident de nouveau. Quel est donc leur raisonnement et cela est-il important ?

Pourquoi devrions-nous nous soucier de ce que la société croit en général ? Si nous agissons correctement, en quoi le rejet sociétal de Dieu peut-il nous nuire ? Bien entendu, nous déplorons ce que nous voyons, et il existe aussi le risque que nous nous laissions influencer par des idées fausses, si nous ne faisons pas attention, mais il y a plus que cela.

Il a été prouvé que la foi dans le Dieu de la Bible a une énorme incidence positive sur la société. Les athées ou ceux qui n’ont aucune affiliation religieuse ne peuvent en dire autant. Comme l’ont démontré des décennies de recherche, les cultures fondées sur les principes judéo-chrétiens ont tendance à engendrer le modèle le plus stable, le plus honnête et le plus prospère pour une société ou un pays (Is Religion an Essential Driver of Economic Growth?,  « La religion est-elle essentielle à la croissance économique ? », Forbes Magazine, Jerry Bowyer, le 29 mai 2013).

Si une nation s’éloigne de cette base religieuse, à quoi peut-on s’attendre ? À un bouleversement économique. À des manquements sur le plan de la gouvernance et de la justice. Au mécontentement. À des épidémies de drogue. À des crimes violents. À des ruptures familiales. Ce sont là les « fruits » que récoltent les pays qui s’éloignent de Dieu et de Ses préceptes. Nous en sommes témoins en ce moment, tout autour de nous.

Dans Luc 17:5, « les apôtres dirent au Seigneur : Augmente-nous la foi. » Il ne fait nul doute qu’en étant témoins des œuvres de Jésus et en entendant les normes élevées de Ses enseignements, ils comprirent qu’ils avaient besoin de consolider leur foi !

Chose surprenante, alors que notre ère tire à sa fin, les gens ont tendance à faire preuve de moins de foi. Ils ne se tournent pas vers la religion comme auparavant. La technologie pourrait avoir un rôle à jouer à cet égard. Il existe peut-être trop de distractions qui font concurrence à la foi en Dieu. C’est lorsque nous devons faire face à une situation qui change notre vie, comme la pandémie de COVID-19 et l’instabilité financière qui s’ensuit – ce qui peut signifier la perte de nos moyens de subsistance pour de nombreuses personnes et la mort pour certains –, que nous nous tournons davantage vers Dieu pour trouver réponse à nos questions les plus importantes.

La société a besoin d’avoir davantage foi en Dieu, mais, malheureusement, elle se dirige exactement dans la direction opposée. Nous devons résister à cette tentation et prier pour que Dieu augmente notre foi, afin de ne pas succomber à l’esprit de ce monde.

Voici les principales raisons pour lesquelles la foi en Dieu a diminué.

1. De nos jours, nous disposons d’un nombre accru de solutions pour résoudre nos problèmes antérieurement insolubles.

La médecine a fait des progrès pour prendre en charge nos problèmes de santé sans cesse croissants. Un plus grand nombre de personnes peuvent accéder à davantage de soins médicaux. Lors des récentes épidémies, les médecins et les scientifiques ont trouvé et prodigué des traitements assez rapidement pour atténuer la gravité des problèmes.

Or, semble-t-il, les progrès de la médecine ne sont pas les seuls à résoudre nos problèmes. Nombreux sont ceux qui croient qu’avec le temps, les scientifiques parviendront à résoudre tous les problèmes de l’humanité. Au lieu d’avoir foi dans les préceptes divins ou dans les mises en garde de Jésus-Christ, ils préfèrent se fier uniquement à la science.

Bien entendu, nous devrions tenir compte du fait qu’en présence de nouvelles maladies, les solutions peuvent tarder à émerger. Certaines maladies peuvent être si graves et si soudaines que la société s’en trouve accablée et dépassée avant que le traitement requis ne soit accessible. Et certains problèmes de santé ne seront jamais résolus de cette façon. La science médicale n’était évidemment pas prête à affronter le nouveau coronavirus. Et elle n’est certainement pas prête à faire face à toute éventualité. Mais Dieu L’est.

2. Nous disposons de plus de richesses et de divers systèmes de soutien social, de sorte que les gens ne sont pas complètement démunis.

Plus de la moitié de la population des États-Unis touche des prestations d’assistance sociale ainsi que diverses formes d’aide gouvernementale. Dans d’autres pays, le pourcentage des prestataires est encore plus élevé. Et, à la suite des récentes dépenses de relance, l’aide gouvernementale a grimpé en flèche.

Encore une fois, les gouvernements de la planète étaient terriblement mal préparés sur le plan matériel à l’arrivée de la COVID-19, ce qui a accru la souffrance et les difficultés. Et on ne connaît pas encore le bilan éventuel des politiques gouvernementales en lien avec la pandémie, mais les conséquences pourraient être désastreuses. L’Homme ne peut pas prédire l’avenir avec efficacité, mais Dieu peut le faire sans problème !

3. Nous sommes mieux renseignés de nos jours et plus en mesure de trouver des solutions.

Depuis l’arrivée de la technologie moderne, il existe toujours une nouvelle façon de faire ou de comprendre les choses, ce qui est censé améliorer nos conditions de vie. Bien entendu, cela devient l’objectif : améliorer nos conditions de vie plutôt que de mener une vie en harmonie avec notre créateur.  

Or, lorsqu’on examine les choses de plus près, on se rend compte que la situation ne s’est pas améliorée. Malgré la technologie et d’autres solutions, de plus grandes richesses dans certains pays, une aide gouvernementale plus importante et des connaissances plus grandes, les gens ne sont pas vraiment plus heureux. Et bon nombre de personnes estiment que « peu de gens » bénéficient de toutes ces avancées. En réalité, pour la majorité des gens, les avantages sont peu nombreux et, en fin de compte, ils ne se font pas sentir sur des plans qui ont une véritable importance.

Une foi mal placée

Encore une fois, Jésus posa la question de savoir s’Il pourra trouver la foi sur terre à Son retour. En fait, la foi est répandue, mais elle est très mal placée. Les gens ont tendance à faire uniquement confiance à la science ou aux êtres humains. Jésus voulait parler d’une foi véritable et bien placée, en Dieu. À l’échelle mondiale, la réponse à Sa question serait « non », dans l’ensemble.

Selon une prophétie des temps de la fin, les êtres humains n’auront pas foi en Dieu au cours de la période qui précédera immédiatement le retour de Jésus-Christ. Ils refuseront de suivre les préceptes de Jésus, même en présence d’événements cataclysmiques qui feront des millions de morts. Dans Apocalypse 9:20-21, nous lisons ceci :

« Les autres hommes qui ne furent pas tués par ces fléaux ne se repentirent pas des œuvres de leurs mains, ils ne cessèrent pas d’adorer les démons, et les idoles d’or, d’argent, d’airain, de pierre et de bois, qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher [ils se tournaient vers des forces erronées et des objets concrets pour obtenir de l’aide] ; et ils ne se repentirent pas de leurs meurtres, ni de leurs enchantements, ni de leur débauche, ni de leurs vols. »

Lorsque le Fils de l’Homme viendra, trouvera-t-Il la foi — le bon type de foi — sur la terre ? Très peu. Malgré la douleur et la souffrance qui précéderont le retour de Jésus, les êtres humains ne se tourneront pas avec foi vers leur Créateur. L’humanité dans son ensemble ne se repentira pas.

Serez-vous l’exception ?

Toutefois, il y aura en effet une exception à cette règle. Il s’agit du peuple de Dieu, constitué de Ses serviteurs fidèles qui se soumettent à Jésus-Christ afin d’être prêts, lors de Son retour,  à guider l’humanité, et enseigner un mode de vie véritablement chrétien partout dans le monde.

Tenons compte de l’avertissement que nous avons reçu. Ne faites pas partie de ceux qui abandonnent la foi en Dieu ! Comme l’écrivit l’apôtre Paul, « mais l’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l’hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience […] » (1 Timothée 4:1-2).

Nous devons demeurer fidèles à Dieu ! Nous ne devons pas laisser le monde endurcir notre conscience. À Son retour, Jésus-Christ doit trouver la foi en nous.  

Après avoir écrit au sujet de personnes séduites par leurs désirs destructeurs, Paul ajoute ceci : « Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses, et recherche la justice, la piété, la foi, l’amour, la patience, la douceur. Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as fait une belle confession en présence d’un grand nombre de témoins. » (1 Timothée 6:11-12)

Nous sommes appelés à faire preuve d’une foi bien placée – d’une confiance sincère dans le Dieu Créateur révélé dans la Bible. Cherchez-Le fidèlement et cherchez à Lui obéir dans un monde de plus en plus dépourvu de foi et d’espoir.

Ne vous laissez pas séduire par l’esprit de ce monde. Ce risque augmentera quand la crise actuelle sera passée et que tout retournera à un semblant de normalité. Tournez-vous vers Dieu maintenant, en période de crise, et ne lâchez pas prise lorsque la situation se sera calmée. Restez proche de Dieu même lorsque les choses seront plus faciles. Et ne faites pas trop confiance à la capacité du monde qui vous entoure à résoudre ses problèmes, car il n’y parviendra pas. Tournez-vous vers Dieu pour ce faire – jusqu’à la toute fin.

Jésus trouvera-t-Il une telle foi à Son retour ? Je prie pour qu’Il la trouve en vous !


Se tourner vers Dieu en période de cataclysme

Certains reconnaissent la crise actuelle comme une période de réflexion et de renouveau spirituels. Voici un extrait d’un article remarquable qui est paru le 26 mars 2020 dans le Wall Street Journal et qui s’intitule « A Coronavirus Great Awakening? » (Un grand éveil suscité par le coronavirus ?). L’auteur, Robert Nicholson, directeur d’un organisme à but non lucratif qui défend les droits des chrétiens au Moyen-Orient, nous rappelle que, dans des circonstances comme celles que nous vivons actuellement, nous devrions nous tourner vers Dieu et chercher à connaître Sa volonté. 

« Une plaie de proportions bibliques pourrait-elle s’avérer le meilleur espoir d’un renouveau religieux  […] ? À l’approche du 75e anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre mondiale, nous avons des raisons de le croire […]. En regardant par une fenêtre de l’Université de Cambridge, les ruines [laissées par la guerre], l’historien britannique Herbert Butterfield choisit de donner un sens à tout cela en se plongeant dans la Bible hébraïque.

« “Le pouvoir de ce que l’Ancien Testament nous enseigne sur l’Histoire […] réside précisément dans cet aspect des vérités qui furent révélées par la réflexion suite à des catastrophes et des cataclysmes”, écrit Butterfield dans Christianity and History (1949). “À moins d’avoir vécu dans une autre ère ayant été témoin d’un cataclysme colossal (ou devant y faire face), il est presque impossible d’apprécier les développements sublimes de la réflexion sur le passé, présente dans l’Ancien Testament.”

« Les Américains [de l’époque], châtiés par les horreurs de la guerre, se tournèrent vers la religion à la recherche de sens et de vérité […] Aujourd’hui, la planète doit faire face à une autre période de cataclysme. Quoique moins dévastatrice que la Deuxième Guerre mondiale, la pandémie a transformé la vie quotidienne et asphyxié l’économie mondiale d’une manière qui évoque l’Apocalypse.

« L’expérience est nouvelle et déconcertante. La vie avait été d’une facilité trompeuse jusqu’ici. En revanche, celle de nos ancêtres était à coup sûr brève et pénible […] Nous avons réduit la nature à « un monstre conquis et enchaîné », au dire de Joseph Conrad, et nous avons pris en main notre destin. Dieu n’avait plus Sa raison d’être.  

« Qui nous sauvera maintenant que le monstre s’est échappé ? […]

« Butterfield poursuit ainsi : […] “Au vingtième siècle, nous, sommes particulièrement gâtés […] tous nos ancêtres […] révèlent dans leur philosophie et leur façon de penser une prise de conscience terrible de la précarité de la vie humaine et de la nature de l’existence humaine dans notre univers risqué […]”

« La pandémie a humilié notre pays et réouvert des millions d’yeux à la nature risquée de notre univers.

« “Parfois, la gravité de la souffrance amène les êtres humains à comprendre leur destin d’une manière plus approfondie, écrit Butterfield. Parfois, ajoute-t-il, il faut un cataclysme pour que l’Homme puisse s’échapper du filet qu’il a tissé à grand-peine autour de lui.” 

« Pour les sociétés fondées sur la tradition biblique, les cataclysmes ne marquent pas nécessairement la fin. Elles constituent un appel au repentir et au renouveau […] Du chaos peut naître la lumière.

« “Les Hébreux de l’Antiquité […] transformèrent leur tragédie, leur désarroi en l’un des plus rares moments de créativité de l’histoire de l’humanité, de dire Butterfield. Il semblerait que l’un des faits les plus limpides et les plus concrets de l’Histoire soit celui que les hommes munis de ressources spirituelles peuvent non seulement discerner la valeur à retirer d’une catastrophe, mais aussi la transformer en une grande période de créativité.”

 « Se pourrait-il qu’un virus aberrant mène à une grande période de créativité dans l’histoire de l’humanité […] ? Ébranlés par la réalité d’un univers risqué, redécouvrirons-nous le Dieu qui proclama Sa souveraineté sur chaque catastrophe ? »