Jésus célébrerait-Il le dimanche de Pâques ?

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Jésus célébrerait-Il le dimanche de Pâques ?

Tous les ans, au printemps, on a hâte de célébrer Pâques après Carême. Les églises élaborent souvent tout un programme d'activités destinées à illustrer la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Dans certains pays ont lieu des cérémonies religieuses en plein air où, en regardant le soleil se lever à l'Orient, on commémore supposément la résurrection du Christ.

Le matin du dimanche de Pâques, les jeunes enfants se dispersent dans les jardins, munis de paniers, à la recherche d'oeufs colorés ou de lapins en chocolat. Quel rapport les oeufs et les lapins peuvent-ils bien avoir avec la résurrection de notre Seigneur ? Disposons-nous de documents historiques ou bibliques décrivant Christ ou Ses disciples observant le dimanche de Pâques et enseignant aux parents et aux enfants à se procurer des oeufs et des lapins ce jour-là ? Notre Sauveur, ou Ses apôtres, ont-ils enseigné aux disciples à se réunir à l'aube, le matin de « Pâques », ou à n'importe quel autre moment de l'année, pour célébrer la résurrection ?

Si [le dimanche de] Pâques n'a pas été institué par notre Sauveur, ni par Ses apôtres, quelle est son origine ? Autrement dit : Si Jésus était parmi nous aujourd'hui, dans la chair, célébrerait-Il cette fête, et inciterait-Il Ses disciples et les gens à l'observer ?

Il est relativement facile de répondre à ces questions. Certaines d'entre elles requièrent, certes, quelques menues recherches, mais elles sont aisément élucidées à la lumière de l'histoire et de la Bible.

Pâques, omis des Apôtres

Aussi surprenant que cela puisse paraître, dans le Nouveau Testament, il n'est nulle part question de la fête de Pâques.

Certains traducteurs ont bien essayé de placer le mot Pâques dans la Bible, notamment dans Actes 12:4, mais les versions actuelles ont pratiquement toutes corrigé cette grossière erreur, conscientes du fait que dans l'original grec, il est question du mot grec pascha signifiant la Pâque [au singulier] et non les Pâques [pluriel] ou le dimanche de Pâques. Et la différence est énorme ! Pascha [la Pâque] est la célébration biblique instituée par Dieu quand Il délivra les Israélites de leur dure servitude en Egypte (Exode 12:1-14).

Les Apôtres originaux, depuis la fondation de l'Église du Nouveau Testament jusqu'à la fin du Ier siècle de notre ère, quand l'apôtre Jean mourut, n'ont pas laissé la moindre trace d'une célébration du dimanche de Pâques, et pas le moindre enseignement à ce sujet.

Par contre, l'Église primitive observait d'autres fêtes religieuses. L'apôtre Paul, quelque 25 ans après la crucifixion et la résurrection du Messie, précisa aux membres de l'Église à Corinthe qu'ils devaient continuer à observer la Pâque [au singulier, et non les Pâques], comme Christ l'a ordonné. En effet, Paul a déclaré :

« Car j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c'est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit: Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. C'est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur » (1 Corinthiens 11:23-27).

Paul voulait s'assurer que les membres de l'Église de Corinthe observaient la Pâque comme il faut, avec un profond respect, et étant pleinement conscients de sa profonde signification.

Les écrits de Paul et de Luc, son compagnon de voyage et l'auteur du livre des Actes mentionnent fréquemment l'observance du sabbat hebdomadaire et des fêtes bibliques énumérées dans Lévitique 23. Quant aux Pâques [pluriel], il n'en est jamais question (1 Corinthiens 5:6-8 ; 1 Corinthiens 16:8 ; Actes 2:1-4 ; Actes 13:42-44 ; Actes 17:1-3 ; Actes 18:4 ; Actes 20:6, Actes 20:16).

Ni Jésus ni les Apôtres n'ayant jamais mentionné Pâques, comment se fait-il que des millions de chrétiens observent cette fête ? Et comment expliquer l'empressement affiché par le christianisme traditionnel à adopter cette dernière ?

L'origine du dimanche de Pâques

Il est relativement facile de retracer les origines surprenantes de Pâques et d'en extirper sa teneur. Nombreux sont les ouvrages d'érudits expliquant qu'il s'agit en fait d'une célébration très ancienne, observée des siècles avant la venue du Christ, et transmise jusqu'à notre époque moderne au fil d'empires comme Babylone, la Perse, la Grèce, et Rome.

On peut lire, par exemple, dans le Vine's Complete Expository Dictionary of Old and New Testament Words, un commentaire courant dans les dictionnaires bibliques généralement objectifs : « Le terme Pâques n'a pas vraiment une origine chrétienne. Il s'agit d'une autre forme d'Astarté, l'un des titres de la déesse chaldéenne [babylonienne] aussi appelée « la reine du ciel ». La fête de Pasch [Pâque] observée par les chrétiens après les Apôtres était une continuation de la fête juive… La fête païenne des Pâques [pluriel] s'en distinguait nettement et avait été introduite dans la religion apostate occidentale, en tant que tentative visant à adapter les fêtes païennes au christianisme » (W.E. Vine, 1985, rubrique Easter [Pâques] ; c'est nous qui traduisons).

Alexander Hislop, ministre protestant écossais du XIXe siècle, écrit dans son livre « Les Deux Babylones » (traduction française de The Two Babylons, 1959), à propos du dimanche de Pâques : « Que veut dire le mot de Easter lui-même ? Ce n'est pas un nom chrétien ; il porte en lui-même son origine Chaldéenne. Pâques (en anglais Easter) n'est pas autre chose que Astarté, l'un des titres de Beltis, la reine des cieux, dont le nom, tel que le prononçaient autrefois les Ninivites, est évidemment identique à celui qui est usité aujourd'hui en Angleterre. Ce nom, tel que [l'archéologue Sir Austen Henry] Layard l'a retrouvé sur les monument assyriens, est Ishtar » (1972, Les Deux Babylones, Librairie Éditions Fischbacher, p. 151).

Les Pâques, et les pratiques qui leur sont liées, remontent à divers rituels païens. Hislop explique en outre que « les 40 jours de jeûne du carême étaient directement empruntés aux adorateurs de la déesse Babylonienne » (p. 153). Il en était de même en Égypte où « ce jeûne égyptien de 40 jours […] était expressément pratiqué en souvenir d'Adonis ou Osiris, le grand dieu médiateur » (ibid).

Une fête printanière très ancienne

Dans ces conditions, comment une période d'abstinence de 40 jours a-t-elle fini par être associée à la résurrection ? Hislop de poursuivre : « Chez les païens, ce jeûne paraît avoir été le préliminaire indispensable de la grande fête annuelle célébrée en souvenir de la mort et de la résurrection de Tammuz, par des larmes, puis par des réjouissances » (p. 154).

Tammuz était l'un des principaux dieux babyloniens, et le mari de la déesse Astarté. Le culte de Tammuz était si répandu dans l'Antiquité qu'on finit même par le pratiquer à Jérusalem. Dans Ézéchiel 8:12-18, Dieu en donne une description et le qualifie « d'abominations » – un culte, à Ses yeux, répugnant.

Les Babyloniens célébraient chaque année, au printemps, une grande fête en l'honneur de la mort et de la supposée résurrection de Tammuz, bien des siècles avant la venue du Christ (lire notre encart « Quelle « résurrection ? » en page 13). Hislop documente abondamment les origines de Pâques, montrant que cette fête païenne était déjà célébrée deux millénaires avant le Christ.

Hislop cite les écrits du Ve siècle, d'un moine catholique français de Marseille, Cassien, expliquant que Pâques était une coutume païenne plutôt qu'une fête du Nouveau Testament, précisant : « Il faut savoir que l'observation des 40 jours [du carême] n'existait pas, aussi longtemps que la pureté de cette église demeura intacte » (p. 153).

Sir James Frazer décrit en ces termes l'adoption, par l'église romaine du dimanche de Pâques : « Quand on réfléchit à la fréquence avec laquelle l'Église a trouvé habilement le moyen de répandre les semences de la nouvelle foi sur le vieux stock de paganisme, on s'aperçoit que la célébration pascale du Christ mort et ressuscité a été greffée sur une célébration similaire, celle de l'Adonis [grec pour Tammuz] mort et ressuscité … et fêtée en Syrie à la même période de l'année » (The Golden Bough, 1993, p. 345).

L'origine des oeufs et des lapins

Que dire des autres coutumes liées à Pâques ? Un auteur catholique explique comment elles ont été introduites. Il est à noter, au passage, qu'aucun lien n'est établi avec la Bible, à propos de ces rituels :

« Les oeufs sont devenus un symbole pascal populaire. Les mythes de nombreux peuples anciens sur la Création se concentrent sur un oeuf cosmogénique duquel est né l'univers. Dans l'Égypte et dans la Perse antiques, on s'échangeait, entre amis, des oeufs décorés lors de l'équinoxe du printemps, début de leur nouvel an.

« Ces oeufs étaient pour eux symboliques de fertilité, du fait de la fascination éprouvée par ces peuples d'autrefois à la vue d'une créature sortant d'un oeuf. Les chrétiens du Proche Orient adoptèrent cette tradition, et l'oeuf de Pâques devint un symbole religieux. Il représentait la tombe d'où sortit Jésus pour une nouvelle vie » (Greg Dues, Catholic Customs and Traditions, 1992, p. 101 ; c'est nous qui soulignons tout au long du présent article).

Les lapins, eux aussi, finirent par être liés à Pâques, étant des symboles puissants liés à d'anciens rites de fertilité. « On dit souvent aux jeunes enfants que le lapin pascal apporte les oeufs de Pâques. Les lapins sont au nombre des symboles de fertilité remontant à une période antérieure au christianisme, étant bien connus pour leur abondante reproduction. Le lapin pascal n'a jamais revêtu un sens religieux » (p. 102).

Les érudits bibliques qui sont objectifs admettent ouvertement que Jésus n'a jamais sanctionné cette fête célébrée longtemps avant Sa venue, et Ses disciples pas davantage. Dans les siècles qui suivirent, pour bon nombre de soi-disant chrétiens, Pâques finit par remplacer la Pâque – la cérémonie biblique que Jésus et les Apôtres ordonnaient aux chrétiens d'observer.

Cette divergence atteint son point culminant sous l'empereur Constantin, au concile de Nicée, près de trois siècles après la crucifixion et la résurrection de Jésus.

On peut lire dans The Encyclopaedia Britannica : « Un règlement définitif de la dispute [relative au choix entre Pâques ou la Pâque, et à la date à adopter] fut une raison parmi d'autres qui poussa Constantin à convoquer le concile de Nicée en 325… La décision du concile fut unanime : Pâques devait être célébré un dimanche – le même partout dans le monde – et personne ne doit dorénavant suivre l'aveuglement des Juifs » (11e édition, p. 828-829, rubrique « Easter » [Pâques]).

La décision de Constantin eut de profondes répercussions dans toute la chrétienté. Les chrétiens qui demeureraient fidèles aux instructions de Jésus et des Apôtres seraient dorénavant rejetés par la majorité (Jean 15:18-20). Tout un éventail de croyances et de pratiques fort différentes – issues d'anciennes religions païennes bien que présentées comme « chrétiennes » – allait être adopté par la majorité.

Que ferait Jésus ?

Le dimanche de Pâques (et tous les symboles païens l'accompagnant) ayant été adopté par l'Église Catholique plusieurs siècles après l'ascension du Christ, les chrétiens devraient-ils célébrer cette fête et encourager les gens à l'observer ? Jésus célébrerait-Il le dimanche de Pâques ?

Dans ce cas, Il l'aurait enseigné. Et Ses apôtres, dont les enseignements et la doctrine sont préservés pour nous dans le livre des Actes et dans les épîtres écrites par Paul, Pierre, Jacques, Jude et Jean, auraient pu, eux aussi, nous dire de le faire. Or, dans aucun de ces écrits il n'est fait la moindre allusion à Pâques ou à quelque célébration de ce genre. Par contre, nous trouvons des instructions précises de Jésus et de Paul sur la manière d'observer la Pâque et les autres fêtes purement chrétiennes.

La Bible n'approuve pas Pâques. En fait, c'est une fête qu'elle condamne. L'Écriture condamnant les pratiques païennes et le culte des faux dieux (Deutéronome 12:29-32), il et clair que ni Dieu le Père ni Son Fils Jésus-Christ n'approuvent Pâques.

En fait, Jésus est diamétralement opposé aux rituels religieux qui, supposément, L'honorent, mais qui en réalité sont profondément enracinés dans l'adoration des divinités païennes. Comme Il l'a expliqué, il existe une différence énorme entre plaire à Dieu et plaire aux hommes : « Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, ainsi qu'il est écrit: Ce peuple m'honore des lèvres, mais son coeur est éloigné de moi. C'est en vain qu'ils m'honorent, en donnant des préceptes qui sont des commandements d'hommes. Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes… Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition » (Marc 7:6-9).

Pâques est une tradition humaine, et non un commandement divin. Pire encore : c'est une tradition païenne d'hommes qui – comme beaucoup d'autres traditions et pratiques antiques – comprenait le culte de divinités païennes, pratique abominable aux yeux de l'Éternel ! Jésus et Ses apôtres ne l'approuveraient jamais, parce qu'il joint le paganisme à un symbolisme et à des rituels supposément chrétiens. Pâques puise ses racines dans des rites de fertilité très anciens qui n'ont rien à voir avec le Christ.

En fait, la plupart des éléments associés à Pâques révèlent que cette fête est un subterfuge imposé à des gens qui, même s'ils sont bien intentionnés, sont naïfs. Or, Dieu veut que nous L'adorions en esprit et en vérité (Jean 4:23-24) et non que nous nous mettions à recycler de vieilles coutumes païennes.

La chronologie des événements dont on se sert pour justifier la célébration de la résurrection de Jésus un dimanche matin – on voudrait nous faire croire qu'Il fut crucifié l'après-midi du « vendredi saint » et ressuscité à l'aurore le « dimanche de Pâques » – est, comme le révèle un examen approfondi des Écritures, totalement erronée.

À l'intention de quiconque cherche une preuve tangible qu'Il était bien le Messie et le Sauveur de l'humanité, Jésus fit de Son temps une promesse : « Une génération méchante et adultère demande un miracle; il ne lui sera donné d'autre miracle que celui du prophète Jonas. Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d'un grand poisson, de même le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre » (Matthieu 12:39-40).

Vous aurez beau essayer, vous n'arriverez jamais à intercaler trois jours et trois nuits entre le vendredi après-midi et le dimanche matin avant le lever du soleil. Il s'agit d'un intervalle d'un jour et demi tout au plus. Ou bien Jésus S'est trompé, ou bien ceux qui prétendent qu'Il fut crucifié un vendredi après-midi et ressuscita le dimanche matin ignorent de quoi ils parlent. Impossible de réconcilier les deux scénarios.

Les instructions de Jésus étaient logiques

Si Jésus de Nazareth arpentait aujourd'hui les chemins poussiéreux de la Galilée, célébrerait- Il le dimanche de Pâques ? Assurément non ! Il ne Se contredirait pas, car Il ne change pas (Hébreux 13:8). Il observerait la Pâque une fois par an conformément aux instructions qu'Il laissa à Ses disciples (1 Corinthiens 11:23-26 ; Jean 13:15-17). Et Il observerait les Jours des Pains sans levain comme Il a dit aux premiers chrétiens de le faire (1 Corinthiens 5:6-8).

Quiconque cherche à plaire à Dieu et à être un vrai disciple de Christ – le Maître par excellence – examine attentivement ses croyances et ses pratiques pour savoir si elles sont conformes à la Bible. Ce genre de croyant ne cherche pas à honorer Dieu en pratiquant d'anciens rites idolâtres, transgressant Ses instructions précises (Deutéronome 12:29-32 ; 2 Corinthiens 6:14-18 ; 2 Corinthiens 7:1). Comme nous venons de le prouver, Pâques est saturé de paganisme et d'idolâtrie.

Estampiller de « chrétienne » une pratique n'équivaut pas, et de loin à la rendre acceptable aux yeux de notre Créateur. Pâques ne représente pas un Christ ressuscité. Pâques perpétue des pratiques observées par les païens il y a plusieurs millénaires pour honorer leurs faux dieux. Si nous voulons échapper aux calamités devant s'abattre sur ce monde qui donne la priorité à ses voies plutôt qu'à celles de Dieu, nous devons nous repentir et cesser de suivre des traditions qui déshonorent le Tout-Puissant (Apocalypse 18:1-5).

Dieu veut que nous L'honorions et que nous Lui obéissions, que nous nous conformions à Ses instructions contenues dans la Bible. Ce n'est que quand nous nous soumettons à Lui que nous pouvons réellement faire honneur à notre Sauveur, au Messie, dont le retour sur terre approche à grands pas. Il ne saurait y avoir de plus noble appel. Puissiez vous avoir un coeur avide de vraie connaissance, et assoiffé de la volonté parfaite du Tout-Puissant !