La nativité : telle qu’elle s’est réellement déroulée : des vérités étonnantes insoupçonnées

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La nativité : telle qu’elle s’est réellement déroulée

des vérités étonnantes insoupçonnées

Depuis notre plus tendre enfance, on nous décrit un Noël traditionnel, la naissance – nous dit-on – de Jésus un 25 décembre dans une étable, à Bethléhem, avec les bergers et les trois mages venus d’Orient.

Est-ce réellement ainsi que les événements se sont déroulés ? On le pense généralement. Toutefois, un examen approfondi du récit biblique révèle plusieurs différences stupéfiantes. Examinons ce que déclare la Bible à propos de la naissance du Messie.

Les Évangiles de Matthieu et de Luc, décrivant le récit authentique de la nativité du Christ, sont loin de se conformer au récit populaire de Noël.

La formation notoire de Luc

Prenons d’abord le récit de Luc, l’auteur de l’Évangile portant le même nom, qui avait le souci du détail d’un médecin et d’un historien. Il tenait à s’assurer que les faits pertinents étaient exposés.

Notons sa préface : « Plusieurs ayant entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, suivant ce que nous ont transmis ceux qui ont été des témoins oculaires dès le commencement et sont devenus des ministres de la parole, il m’a aussi semblé bon, après avoir fait des recherches exactes sur toutes ces choses depuis leur origine, de te les exposer par écrit d’une manière suivie, excellent Théophile, afin que tu reconnaisses la certitude des enseignements que tu as reçus » (Luc 1:1-4).

En d’autres termes, Luc interrogea personnellement ceux qui étaient au courant des événements de la vie de Christ, ou qui en avaient été des témoins oculaires, et ces informations l’aidèrent dans la rédaction de son Évangile. Après cette introduction clé, Luc relate le récit authentique de la naissance du Messie, non sans avoir au préalable relaté l’intervention divine dans la vie de Zacharie, père de Jean-Baptiste :

Un examen approfondi du récit biblique révèle plusieurs différences stupéfiantes entre ce que déclare la Bible à propos de la naissance du Messie, et les traditions populaires.

« Du temps d’Hérode, roi de Judée, il y avait un sacrificateur, nommé Zacharie, de la classe d’Abia; sa femme était d’entre les filles d’Aaron, et s’appelait Elisabeth » (Luc 1:5). Un peu plus loin il précise que cette dernière était parente de Marie (Luc 1:36), et plus précisément sa cousine, comme l’indiquent plusieurs versions françaises de la Bible.

« Tous deux étaient justes devant Dieu, observant d’une manière irréprochable tous les commandements et toutes les ordonnances du Seigneur. Ils n’avaient point d’enfants, parce qu’Elisabeth était stérile; et ils étaient l’un et l’autre avancés en âge » (Luc 1:6-7).

La « classe » – ou fonction sacerdotale – à laquelle Zacharie appartenait et qui servait au temple à une période précise, nous aide à situer l’époque de l’année où naquit Jésus. Zacharie était « de la classe d’Abia ». Qu’est-ce que cela signifie ?

Mille ans environ, auparavant, le roi David avait organisé le sacerdoce lévitique en 24 classes, ou divisions. Comme cela est expliqué dans 1 Chroniques 24, notamment aux 1 Chroniques 24:3, 1 Chroniques 24:10 et 1 Chroniques 24:19, il y avait beaucoup de sacrificateurs aptes à servir dans le temple dans ses diverses fonctions.

Voulant que tous les sacrificateurs aient l’occasion de servir, David décida d’affecter chacun à une « classe » ou groupe, ou division. Il désigna 24 classes. Ils avaient ainsi l’occasion de servir par roulement au temple à deux occasions par an, pendant une semaine, et lors des trois saisons de fêtes (Deutéronome 16:16) lors desquelles tous les sacrificateurs étaient de service.

La question est donc de savoir si l’on connaît la période de l’année où la « classe d’Abia » était de service. La réponse est affirmative. Il suffit de combiner les informations contenues dans 1 Chroniques 24 et d’étudier les traditions du judaïsme relatives à l’emploi du temps des diverses classes sacerdotales pendant l’année.

La semaine de service de Zacharie au temple, décrite par Luc, se situe vers la Pentecôte, qui tombe généralement entre la fin mai et la mi-juin dans notre calendrier actuel. Bien que ces jours saints annuels (ou fêtes divines) tombent à une date précise dans le calendrier sacré de Dieu, ils tombent à des dates différentes (pouvant varier de plusieurs semaines) dans le calendrier romain en vigueur de nos jours.

Nous pouvons donc déterminer la période où Zacharie fut de service au temple. The Companion Bible la fait correspondre à la semaine du 13 au 19 juin pour l’année en question. (1974, Appendix 179, p. 200).

Une apparition angélique inattendue

Luc poursuit son récit : « Or, pendant qu’il s’acquittait de ses fonctions devant Dieu, selon le tour de sa classe, il fut appelé par le sort, d’après la règle du sacerdoce, à entrer dans le temple du Seigneur pour offrir le parfum » (Luc 1:8-9).

Ce qui se produisit ensuite en aurait effrayé plus d’un. « Alors un ange du Seigneur apparut à Zacharie… Zacharie fut troublé en le voyant, et la frayeur s’empara de lui. Mais l’ange lui dit: Ne crains point, Zacharie; car ta prière a été exaucée. Ta femme Elisabeth t’enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean » (Luc 1:11-13).

L’ange explique ensuite à Zacharie la mission de son futur fils, Jean-Baptiste : « il sera rempli de l’Esprit-Saint dès le sein de sa mère… il marchera devant Dieu [Christ, le Messie devant apparaître] avec l’esprit et la puissance d’Elie… afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé » (Luc 1:15-17).

Lors de cette apparition, bien qu’étant un homme juste, Zacharie réagit de façon typiquement humaine et douta de ce que lui avait dit l’ange Gabriel. Ayant manqué de foi, il fut frappé de mutisme ; il serait muet jusqu’à la naissance de son fils Jean (Luc 1:18-20).

Le moment où Élisabeth et Marie devinrent enceintes

« Lorsque ses jours de service furent écoulés, il s’en alla chez lui.

Quelque temps après, Elisabeth, sa femme, devint enceinte. Elle se cacha pendant cinq mois » (Luc 1:23-24). Le service de Zacharie au temple étant mi-juin, si Élisabeth devint enceinte dans les deux semaines qui suivirent, cinq mois plus tard, cela correspondrait à la minovembre ou à fin novembre.

Il est ensuite question de la naissance du Messie : « Au sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, auprès d’une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph. Le nom de la vierge était Marie. L’ange entra chez elle, et dit: Je te salue, toi à qui une grâce a été faite; le Seigneur est avec toi » (Luc 1:26-28)

Ce récit indique que Marie était une jeune femme de foi. Gabriel lui dit : « Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut... Il régnera sur la maison de Jacob [Israël] éternellement, et son règne n’aura point de fin » (Luc 1:31-33).

Marie demanda alors comment elle deviendrait enceinte. Il lui fut répondu : « Le Saint- Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très- Haut te couvrira de son ombre » (verset 35).

Puis Gabriel d’ajouter : « Voici, Elisabeth, ta parente [cousine], a conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse, et celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois. Car rien n’est impossible à Dieu » (Luc 1:36-37).

Marie et Élisabeth

Quelque temps s’est écoulé. Élisabeth est maintenant enceinte de six mois. C’est probablement fin décembre ou un peu plus tard. « Dans ce même temps, Marie se leva, et s’en alla en hâte vers les montagnes, dans une ville de Juda. Elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Elisabeth. Dès qu’Elisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant tressaillit dans son sein » (Luc 1:39-41).

A ce stade, Élisabeth est enceinte de six mois de Jean-Baptiste. Nous pouvons déduire, à partir de ce que nous venons de lire, que Marie est alors aussi enceinte de Jésus. Les propos d’Élisabeth révèlent qu’elle sait Marie enceinte : « Comment m’est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne auprès de moi? Car voici, aussitôt que la voix de ta salutation a frappé mon oreille, l’enfant a tressailli d’allégresse dans mon sein » (Luc 1:43-44).

On peut ensuite lire au verset 56 : « Marie demeura avec Elisabeth environ trois mois. Puis elle retourna chez elle ». C’était fin mars. Marie était restée avec Élisabeth jusqu’à la naissance de Jean-Baptiste. « Le temps où Elisabeth devait accoucher arriva, et elle enfanta un fils » (Luc 1:57).

Marie était probablement enceinte de trois mois à la naissance de Jean-Baptiste. Jean naquit probablement fin mars ou début avril. Quand Christ naquit-Il ? Six mois plus tard. Fin septembre ou début octobre. En automne, et non en plein coeur de l’hiver comme on le suppose souvent à tort.

La preuve du recensement romain

Existe-t-il une autre preuve que Jésus naquit en automne plutôt qu’en hiver ? Assurément oui !

Poursuivons le récit de Luc. « En ce temps-là parut un édit de César Auguste, ordonnant un recensement de toute la terre » (Luc 2:1). « Toute la terre », dans ce contexte, s’applique à toutes les régions soumises à Rome. « Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinus était gouverneur de Syrie. Tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville » (Luc 2:2-3).

Qu’est-ce qui caractérisait les Romains, en matière d’ordre et d’efficacité ? Ils bâtissaient des ponts, des routes et des édifices qui, dans certains cas, servent encore aujourd’hui, 2000 ans plus tard. Leurs routes étaient des merveilles d’ingénierie. Ils construisaient des aqueducs et des égouts. De nos jours encore, l’urbanisme de nos cités s’inspire souvent de ce que firent les Romains. Nos structures militaires et gouvernementales s’inspirent en grande partie de Rome. Les Romains étaient des maîtres dans l’art de l’organisation et de la structure.

Auraient-ils organisé un recensement en plein hiver ? C’est fort peu probable. Cela aurait été totalement illogique. En hiver, les températures descendant en dessous de zéro autour de Jérusalem, les routes auraient été boueuses, et battues de pluies glaciales et même de neige. Il aurait été très difficile de voyager, surtout pour une femme sur le point d’accoucher.

Un auteur fait remarquer : «qu’il est fort peu probable que ce recensement ait eu lieu en cette saison [en hiver], car cette période n’aurait pas été choisie par les autorités pour l’enregistrement du public, lequel obligeait la population à voyager de partout pour se rendre dans ses terres natales, des orages et des pluies rendant ces voyages dangereux et désagréables en hiver. Sauf lors d’années plus favorables, il n’est pas rare qu’il neige à Jérusalem en hiver, et j’y ai vu la neige s’y accumuler au point d’empêcher les gens de trouver leur chemin hors des portes » (Cunningham Geikie, Christmas at Bethlehem, Edward Deems, editor, Holy- Days and Holidays, 1968, p. 405).

Aucun dignitaire romain n’aurait ordonné un recensement en hiver. Pour une société agraire comme celle de Judée au Ier siècle, un recensement en automne, était plus logique, après que les moissons aient été rentrées.

Pourquoi n’y avait-il plus de place à Bethléhem ?

Nous reprenons le fil de notre récit, dans Luc, à la recherche d’une autre preuve relative à l’époque de la naissance de Jésus.

« Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth … parce qu’il était de la maison et de la famille de David, afin de se

faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Pendant qu’ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva » (Luc 2:4-6).

On ignore combien de temps dura leur voyage, et la durée de leur séjour pour le recensement. Mais ce qui est notoire, c’est que la naissance humaine la plus importante de tous les temps eut lieu dans ces conditions.

« Et elle enfanta son fils premier-né. Elle l’emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie » (Luc 2:7).

Pourquoi n’y avait-il pas de place pour eux à Bethléhem ? Une meilleure connaissance de la culture de l’époque est révélatrice.

Si nous avons évalué correctement la chronologie de la naissance du Christ, compte tenu du fait que Jean-Baptiste fut conçu peu après le premier service de la classe d’Abia vers la Pentecôte, naissant neuf mois plus tard, et que six mois plus tard Jésus naquit, notre calcul nous amène à la fin du mois de septembre ou au début octobre – période de l’année où quelque chose d’autre avait lieu attirant beaucoup de monde à Bethléhem. Car c’est effectivement ce qui se passait.

Fin septembre et début octobre marque la saison des fêtes automnales du calendrier sacré de Dieu. C’est l’une des trois saisons dans l’année où les familles se rendaient à Jérusalem pour y célébrer certains Jours Saints (voir Deutéronome 16:16). Même au siècle présent, à Jérusalem, bien des Juifs obéissant toujours à ce commandement, il est difficile de trouver un hôtel où se loger à cette époque !

La population de la ville sainte décuplait à cette période de l’année. Cela affectait les villes et villages environnants comme Bethléhem, à quelques kilomètres au sud de Jérusalem. Avec cet afflux de voyageurs, toutes les maisons étaient occupées. Joseph et Marie trouvèrent une place dans un bâtiment servant habituellement de grange. Ce n’étaient certes pas un hôtel confortable, mais ils étaient reconnaissants d’avoir trouvé un abri.

Les bergers et leurs troupeaux

Poursuivant le récit de Luc, nous découvrons une autre preuve que Jésus ne naquit pas en hiver. Le verset 8 déclare ce qui suit : « Il y avait, dans cette même contrée, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux ». Cette précision indique, elle aussi, que la nativité n’eut pas lieu en hiver.

Les bergers avaient coutume de garder leurs troupeaux en plein air d’avril à octobre, et de les ramener chez eux pour les mettre à l’abri pendant les mois froids et pluvieux de l’hiver.

The Interpreter’s One-Volume Commentary (1971) déclare que ce passage s’oppose à l’idée que la naissance [du Christ] aurait eu lieu un 25 décembre, car les conditions atmosphériques auraient été telles que les bergers n’auraient pas pu faire paître leurs troupeaux dans les champs la nuit.

Le Adam Clarke’s Commentary explique que « puisque ces bergers n’avaient pas encore ramené leurs troupeaux chez eux, nous pouvons en conclure que ce n’était pas encore le mois d’octobre et, de ce fait, que notre Seigneur ne naquit pas un 25 décembre, date à laquelle aucun troupeau ne se serait trouvé dans les champs. Il n’aurait pas non plus pu naître plus tard que le mois de septembre, car les troupeaux paissaient encore dans les champs la nuit. En fonction de cela, une nativité en décembre est à exclure. La présence, de nuit, de troupeaux dans les champs représente un indice chronologique éclairant considérablement ce point tant débattu ».

Une fois encore, nous trouvons dans le récit de Luc une preuve supplémentaire en faveur d’une nativité fin septembre.

Les bergers viennent voir Jésus

Poursuivons notre récit : « Mais l’ange leur dit: Ne craignez point; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie: c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez: vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche… Ils y allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche. Après l’avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant » (Luc 2:10-17). Les mages, comme nous le verrons plus loin, n’arrivèrent que bien plus tard.

« Le huitième jour, auquel l’enfant devait être circoncis, étant arrivé, on lui donna le nom de Jésus, nom qu’avait indiqué l’ange avant qu’il fût conçu dans le sein de sa mère. Et, quand les jours de leur purification furent accomplis, selon la loi de Moïse, Joseph et Marie le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur, suivant ce qui est écrit dans la loi du Seigneur: Tout mâle premierné sera consacré au Seigneur, et pour offrir en sacrifice deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, comme cela est prescrit dans la loi du Seigneur » (Luc 2:21-24 ; à comparer avec Exode 13:2).

Il était question du « rachat de tout premier- né ». Le livre du Lévitique indique que cette cérémonie avait lieu 40 jours après la naissance d’un fils (Lévitique 12:2-3, Lévitique 12:6). Par conséquent, si Christ naquit fin septembre, cette cérémonie eut lieu mi-novembre.

Les mages et Hérode

Poursuivons maintenant notre récit dans Matthieu 2:1-3 : « Jésus étant né à Bethléhem en Judée, au temps du roi Hérode, voici des mages d’Orient arrivèrent à Jérusalem, et dirent: Où est le roi des Juifs qui vient de naître? Car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l’adorer. Le roi Hérode, ayant appris cela, fut troublé, et tout Jérusalem avec lui ».

N’avez-vous jamais trouvé curieux que – bien que deux des rédacteurs des Évangiles décrivent les circonstances entourant la naissance du Christ (les deux autres n’y font même pas allusion) – ni l’un ni l’autre n’en précise la date ? Cela ne vous dérange-t-il pas que dans la Bible il ne soit jamais question de « Noël » ? Et qu’aucun des rédacteurs de la Bible n’ait parlé de commémorer cette naissance ?

Pourquoi cette nouvelle mit elle Hérode dans tous ses états ? Plusieurs récits historiques révèlent que le monarque avait une crainte obsessionnelle d’être renversé. La nouvelle d’un nouveau roi des Juifs constituait pour lui une sérieuse menace.

Il est clair qu’Hérode connaissait les traditions et les prophéties relatives au Messie. « Il assembla tous les principaux sacrificateurs et les scribes du peuple, et il s’informa auprès d’eux où devait naître le Christ. Ils lui dirent: A Bethléhem en Judée » (Matthieu 2:4-5).

Hérode prit bien soin de ne pas révéler ses intentions meurtrières. « Alors Hérode fit appeler en secret les mages, et s’enquit soigneusement auprès d’eux depuis combien de temps l’étoile brillait. Puis il les envoya à Bethléhem, en disant: Allez, et prenez des informations exactes sur le petit enfant; quand vous l’aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que j’aille aussi moi-même l’adorer » (Matthieu 2:7-8).

Incidemment, Hérode parle ici de Jésus non pas comme s’il s’agissait d’un bébé, mais d’un « petit enfant ». Il savait qu’il avait fallu aux mages un certain temps pour venir à Bethléhem. Il se peut en effet qu’ils soient venus d’aussi loin que Parthe ou des environs de Babylone, où les Israélites et les Juifs avaient été exilés plusieurs siècles auparavant. Hérode savait, à partir du moment où l’étoile était apparue, qu’il ne cherchait pas un nouveau-né, mais un jeune enfant.

Et pour écarter toute menace à sa position, Hérode « envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléhem et dans tout son territoire, selon la date dont il s’était soigneusement enquis auprès des mages » (Matthieu 2:16). Hérode, prenant toutes les précautions nécessaires pour conserver son trône, ordonna qu’on mît à mort tous les enfants de deux ans et au-dessous.

Ce n’est guère une scène de nativité

Les mages furent guidés miraculeusement par une étoile qui les conduisit à l’enfant Jésus (Matthieu 2:9-10). « Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère » (Matthieu 2:11).

A ce stade, les scènes populaires de la « nativité » ne ressemblent plus en rien à la réalité. Pas la moindre mention d’une crèche; Jésus se trouvait alors dans une maison, et n’était plus un nouveau-né mais un petit enfant. Il est clair que les mages vinrent rendre visite à Jésus longtemps après la venue des bergers. Peut-être un an plus tard, ou davantage.

La scène typique de la nativité comprend trois mages. La Bible ne mentionne nulle part le nombre de ces mages. Il est simplement mentionné qu’ils offrirent à Jésus trois sortes de présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.

Pourquoi ces trois types de présents ? Leur symbolisme, quand on le comprend, est frappant. L’or était un présent pour les monarques. Dans ce cas, un présent destiné au Roi des Juifs et tout compte fait au « Roi des rois et Seigneur des seigneurs » devant régner bientôt sur toute la terre (Apocalypse 19:16).

L’encens était étroitement lié au sacerdoce et aux sacrifices du temple, préfigurant le fait que Christ servirait comme notre Souverain sacrificateur et S’offrirait comme sacrifice parfait pour payer la rançon des péchés de l’humanité entière (Hébreux 4:14-15 ; Hébreux 9:11-14 ; 1 Pierre 1:18-19).

La myrrhe revêtait un symbolisme plus grave. Quand une personne décédait, on mettait de cette substance odoriférante sur le corps pour minimiser la forte odeur de la mort. Le corps de Jésus allait être enveloppé de bandes avec de la myrrhe et des aromates (Jean 19:39-40).

Nous devrions plutôt célébrer les fêtes divines

Matthieu et Luc révèlent la version authentique de la naissance de Jésus- Christ et le moment où elle eut lieu. Jean- Baptiste naquit au printemps. Son cousin Jésus naquit six mois plus tard, probablement fin septembre ou début octobre. Les bergers lui rendirent aussitôt visite ; les mages – dont on ignore le nombre – arrivèrent bien plus tard.

Hélas, le récit authentique de ces événements a été remplacé par des traditions humaines. Il est bien triste de constater que les gens ignorent les déclarations précises de la Bible et inventent toutes sortes d’histoires. Jésus Lui-même condamna les dirigeants religieux de Son temps qui annulaient la parole de Dieu par leur tradition (Marc 7:13).

Un important principe biblique se trouve dans Deutéronome 12. Il nous explique que nous devrions célébrer les Jours Saints annuels et les Fêtes que Dieu a révélées dans Sa Parole (la Bible) – et non des fêtes traditionnelles empruntées au paganisme :

« Tu n’agiras pas ainsi à l’égard de l’Eternel, ton Dieu; car elles [les nations païennes] servaient leurs dieux … Vous observerez et vous mettrez en pratique toutes les choses que je vous ordonne; vous n’y ajouterez rien, et vous n’en retrancherez rien » (Deutéronome 12:31-32).

N’avez-vous jamais trouvé curieux que, bien que deux des rédacteurs des Évangiles décrivent les circonstances entourant la naissance du Christ (les deux autres n’y font même pas allusion), ni l’un ni l’autre n’en précise la date ? Cela ne vous dérange-t-il pas que dans la Bible il ne soit jamais question de « Noël » ? Et qu’aucun des rédacteurs de la Bible n’ait parlé de commémorer cette naissance ?

En revanche, des ordres précis nous sont donnés sur la manière de commémorer le sacrifice et la mort de Jésus-Christ à notre place (1 Corinthiens 11:23-26). Il nous est aussi ordonné d’observer d’autres fêtes bibliques, les mêmes que Jésus et l’Église du Nouveau Testament célébraient. N’est-il pas grand temps que vous consultiez la Bible pour savoir ce que Dieu déclare à leur sujet ?