Votre mariage peut être heureux
Voici comment
Le jour de leur mariage, on eut dit que Jean et Laure formaient le couple le plus heureux que le monde ait connu. La cérémonie en plein air était d'une rare beauté ; l'azur d'un bleu pur, limpide avec, ça et là, quelques rares nuées d'ouate effilochée… un temps superbe. Les oiseaux piaillaient à gorge déployée, et l'on eut dit que le fin gazon vert tendre déployé sous les pieds de notre Juliette et de son Roméo était un doux tapis déroulé pour des époux de sang royal. Le mariage se déroula sans le moindre accroc, et tous les invités débordaient d'enthousiasme. Jean et Laure partirent pour leur voyage de noces, pouvant à peine contenir leur joie de pouvoir passer ensemble le restant de leur existence.
Ils eurent rarement une parole déplacée l'un pour l'autre, et l'on eut cru une telle possibilité bien impensable. Ils eurent leur premier enfant dans les deux années qui suivirent, cet enfant, ils le choyèrent ; ils l'adoraient. Deux autres bambins parurent, leur nid s'agrandit, et tout ne fut qu'optimisme.
La tendance actuelle accuse une légère amélioration. Un nombre accru de personnes se rendent compte de l'importance énorme de cette institution, au niveau du bonheur des couples, de celui des enfants, et du bienêtre de la société en général.
Les enfants grandirent, finirent le lycée, et s'éloignèrent pour poursuivre leurs études. Les oiseaux partis du nid, Jean et Laure se sentirent seuls et désemparés. Puis surgit l'orage, qui déchira leur union. Laure prit conscience, chez Jean, de défauts qu'elle n'avait jamais encore décelés. Ces défauts, elle se mit à les énumérer, souvent, avec un certain franc parler. Jean, pour sa part, s'offusqua de ces attaques. « Quelle rouspéteuse ! », pensa-t-il. Il dénota chez elle une apparente indifférence pour tous les efforts qu'il avait fournis pour être un gagne-pain et donner aux siens un bon niveau de vie.
Cette crise ne se limitait décidément pas au retour d'âge. Ils se mirent à avoir l'un pour l'autre des pensées dures et des mots peu tendres et leurs rapports devinrent de plus en plus distants. Leur mariage étaitil voué à l'échec ? Allait-il perdurer, comme ils se l'étaient jadis promis, « jusqu'à ce que la mort nous sépare » ?
L'état des mariages
De nombreux ouvrages ont été écrits sur la vie conjugale, et il est souvent question de l'institution du mariage et des mesures à prendre en cas de naufrage.
David Popenoe, professeur de sociologie à Rutgers University, et codirecteur du National Marriage Project, explique dans son avant-propos d'un ouvrage utile sur le mariage, à quel point les rapports conjugaux ont souffert ces dernières années.
« Dans les années 50, les possibilités qu'un mariage se solde par un divorce étaient inférieures à 20%. À présent, elles sont de 50 %. En dépit de ces chiffres, la tendance actuelle accuse une légère amélioration. Un nombre accru de personnes se rendent compte de l'importance énorme de cette institution, au niveau du bonheur des couples, de celui des enfants, et du bien-être de la société en général (Seven Secrets of a Happy Marriage, 2002, p. v-vi).
Quelle époque ! Avec toutes ces technologies nouvelles, et la rapidité accrue des communications et des transports, nos vies sont débordées et les familles en pâtissent dangereusement. Nous nous sommes réinventés, nous disant dorénavant que si nous sommes plus occupés, c'est que nous devons mieux nous en sortir, et être plus heureux. Mais à quel prix en matière de bien-être et au niveau de l'harmonie et du bonheur pour le couple!
« L'idée selon laquelle le mariage a changé est parmi les explications les plus convaincantes à propos de l'augmentation rapide du taux de divorces. Il y a cent ans, on se mariait en fonction des connaissances, de dépendance et de survie économiques, et du fait d'alliances religieuses et légales incontournables. À présent, le mariage fait beaucoup plus appel à la quête d'intimité et à la recherche d'un « compagnon ».
« Si jadis on cherchait un conjoint capable d'être un co-ouvrier digne de confiance pour naviguer sur les eaux tortueuses de la vie, à présent on recherche son ou sa meilleur(e) ami(e), l'âme soeur, l'être capable de nous aider à nous épanouir au niveau du coeur. Autrefois, on divorçait seulement quand le conjoint ne voulait plus accomplir son devoir ; à présent, on divorce quand on a cessé de s'aimer. Il va sans dire que les émotions des gens ne sont pas les aspects les plus fiables ou les plus stables de la nature humaine et, de ce fait, le mariage moderne est plus fragile » (ibid.)
Des facteurs nocifs
Le Dr Popenoe identifie un facteur clef de la vie conjugale quand il déclare que « les émotions des gens ne sont pas les aspects les plus fiables ou les plus stables de la nature humaine ». Celles-ci agrémentent considérablement notre existence, incitant notamment les gens à agir plutôt qu'à se retrancher dans l'indifférence.
Néanmoins, une réaction émotionnelle inappropriée dans une situation donnée peut blesser non seulement l'autre personne mais aussi celle qui a réagi négativement. Par exemple, qu'elle lui demande ou non son avis, le mari peut avoir l'impression de faire plaisir à sa femme en disant ce qu'il pense de sa robe ou de sa coiffure. L'épouse peut réagir négativement, plongeant le mari dans la consternation ; il pensait bien faire.
Parallèlement, une épouse peut se dire qu'elle aide son mari en lui rappelant son devoir dans certaines tâches à accomplir, bien qu'il s'en acquitte. Le mari, à son tour, peut avoir une réaction qu'elle trouve blessante ; elle aussi pensait bien faire.
Comme le fait remarquer le Dr Popenoe, « les émotions des gens ne sont pas les aspects les plus fiables et les plus stables de la nature humaine ».
Des améliorations
Jacques et Karen, après 20 ans de mariage, pensaient se connaître. Parfois, quand ils parlaient de quelque chose, Karen complétait la phrase que Jacques avait commencée. À des intervalles aussi réguliers, Jacques, à son tour, « remplissait les blancs » finissant la phrase, confirmant l'idée que Karen voulait exprimer.
Quand ils faisaient « match nul », ils le reconnaissaient, pensant être du même avis. Si, par contre, ils avaient l'impression d'être mal compris, ou lésés, leurs réactions n'étaient pas tendres. En fait, il arrivait que ces incidents s'enveniment. Toute réaction négative provoquant à son tour une contreréaction encore plus musclée. En fin de compte, ils acceptaient de jouer le jeu et de cesser de se disputer, histoire de laisser les choses rentrer dans l'ordre. Et si l'un d'eux avait une réaction négative, ils se séparaient pour réfléchir.
Cela les obligeait à faire des sacrifices, mais leurs rapports se mirent à s'améliorer et il s'avéra que leur amour latent avait refait surface.
Michel et Monique passèrent les quinze premières années de leur mariage proches l'un de l'autre, se parlant souvent, comme deux amoureux. Ils parlaient de tout et de rien, ne manquant pas la moindre occasion de s'exprimer. Mais peu à peu, des silences s'installèrent, d'abord occasionnels, puis fréquents. Finis les rires, les réactions naturelles et le sentiment d'une si exquise intimité. Monique fut la première à le remarquer, ou tout au moins ce fut elle qui s'en plaignit la première. Michel avait dénoté ce changement dans leurs rapports, mais l'avait attribué à une certaine familiarité d'acclimatation. Pour finir, quand ils se mirent à en parler, ils s'aperçurent que la télé et le travail s'étaient substitués à leurs dialogues.
Une idée leur vint. Ils allaient se remettre à se fréquenter comme lorsqu'ils étaient encore célibataires. Ils allèrent dîner plusieurs fois au restaurant, et se redécouvrirent. Ils délaissèrent la télé, ne la regardant plus qu'occasionnellement, quand une émission les intéressait tous les deux. Et quand les avis différaient, ils s'expliquaient.
Ils décidèrent en outre d'aimer, certes, leur travail, mais surtout de s'aimer, eux. Leurs rapports s'en ressentirent agréablement et la flamme qui s'était presque éteinte fut ravivée. Ils se remirent à se parler, avec avidité, confortablement, et avec une satisfaction et un zèle renouvelés.
Pierre et Sylvie s'estimaient bien mariés ; il y avait 12 ans qu'ils étaient ensemble, mais il y avait un domaine de leur vie sur lequel ils ne s'accordaient pas : les finances. Sylvie, comme beaucoup de femmes, aspirait à une certaine sécurité financière. Pierre, lui, estimait: lorsqu'on est jeune et en bonne santé, l'argent est fait pour être dépensé. Et, comme il avait coutume de dire, « on ne l'emportera pas au paradis ! »
L'argent, ou son absence, finit par altérer leurs rapports. Ils cherchèrent une solution à leur dilemme et se mirent à lire plusieurs ouvrages sur la gestion financière. Ils ne tardèrent pas à se rendre compte que les valeurs morales sont plus importantes que l'argent et les biens matériels.
Voici ce qu'ils décidèrent :
1) Les valeurs familiales priment sur tout le reste, prenons de meilleurs repas à la maison (dépensons moins d'argent au restaurant), et pensons surtout à ce qui est préférable pour la famille.
2) Détruisons nos cartes de crédit, toutes sauf une, que nous n'utiliserons qu'en cas d'urgence. (Ils décidèrent de commencer à faire des économies pour pouvoir s'acheter ce dont ils avaient réellement besoin, plutôt que ce qu'ils voulaient. Ce qui les aida à apprécier davantage leurs achats).
3) Ne basons plus nos vies sur les biens matériels et cessons de comparer nos biens à ceux de nos voisins.
Leurs rapports ne tardèrent pas à s'améliorer, et leur union à s'épanouir. Ils notèrent en outre à quel point leur exemple comptait pour leurs enfants.
Des conseils pour affermir votre union
Ces exemples vous rappellent sans doute des situations familières. Il est rare qu'un mariage, n'importe lequel, n'ait pas ses nuages. Néanmoins, il y a toujours des améliorations à apporter. Voici quelques conseils de nature à redonner du piquant à votre vie conjugale et à raviver la flamme de votre amour.
Il est rare qu'un mariage, n'importe lequel, n'ait pas ses nuages. Néanmoins, il y a toujours des améliorations à apporter. Voici quelques conseils de nature à redonner du piquant à votre union et à raffermir votre amour.
Demandez-vous ce qui vous attirait chez votre conjoint. Tâchez de vous souvenir de votre première rencontre et du moment où vous vous êtes rendu compte qu'il ou elle était la personne qu'il vous fallait. De ce qui vous plaisait en elle ou lui, à ces « qualités » que vous recherchiez dans un futur conjoint. Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis, et la vie est bien plus trépidante maintenant. Il est facile de se laisser submerger par le travail, de se laisser distraire par ses passe-temps, les loisirs, et une foule d'autres activités. Vous rappeler ce qui vous attirait en elle ou lui vous aidera à apprécier ses qualités. C'est un bon point de départ pour renforcer votre relation.
Ravivez la flamme de votre grand amour. Faites renaître l'exaltation de vos premiers moments à deux, cette attirance et cette fascination intenses que vous aviez l'un pour l'autre, ce qui vous intéressait, et ce que vous attendiez du mariage.
Le moment est venu de sortir ensemble et de tenir des propos identiques à ceux que vous teniez avant d'être mariés. Le moment est venu de raviver l'amour que vous aviez quand vous dîniez aux chandelles, écoutiez de la musique, passiez de merveilleux moments ensemble et aviez d'inoubliables conversations.
Remémorez-vous votre foyer à ses débuts, les joies de cet heureux temps. Remontez le temps et revivez la naissance si émouvante de votre premier enfant. Vous n'aviez encore jamais traversé une aussi profonde expérience.
Et quand votre deuxième enfant fit son apparition, et les suivants le cas échéant, quelle addition à votre famille ! Parlez des joies ineffables que tous vous ont procurées.
Parlez de la croissance des membres de votre famille, et de ce qu'ils sont devenus. Ils ont grandis, et sont tous différents les uns des autres. Leurs personnalités diffèrent, et vous n'imaginiez pas à quel point leurs dons, leurs talents et leurs aspirations pouvaient se diversifier.
Vous avez oeuvré de manière à les aider à développer leur potentialité. Parlez donc d'eux, et exprimez votre reconnaissance pour leurs bonnes qualités.
Tout dialogue est à double sens
C'est l'évidence même. Tout dialogue entre deux personnes va dans les deux sens. Si, dans le couple, le mari pense que dialoguer revient, pour lui, à parler pendant que sa femme écoute en silence, il faut s'attendre à des problèmes. Et si la femme estime que son mari doit se fier à son intuition à elle, elle a besoin de savoir malgré tout ce qu'il pense. Maris et femmes devraient mesurer l'importance du dialogue, et bien se dire que la parole est une bénédiction au même titre que l'audition.
Luttez à armes égales en traitant des questions plutôt que des individus. Se disputer ne mène à rien, surtout quand on s'attaque à la personnalité et au caractère de l'autre. Les chicaneries, les remarques désobligeantes continuelles, le mépris et l'intimidation n'ont pas leur place dans un bon mariage. Quand je dis « luttez à armes égales », je veux parler des questions qu'on doit soulever ensemble, et non d'une guerre visant les personnalités. Si le mari et la femme ne sont pas d'accord sur telle ou telle question, il importe qu'ils se concentrent sur le sujet, et non sur l'idée qu'ils se font du caractère ou de la personnalité de l'autre. De plus, n'arrive-t-il pas qu'on se méprenne sur les intentions de l'autre sexe ?
Combien de fois avons-nous eu l'impression d'être mal compris ? Songez-y la prochaine fois que vous n'êtes pas d'accord sur quelque chose qui a de l'importance. Nous devrions renoncer aux attaques sur la personnalité et le caractère. Si vous n'êtes pas d'accord, faites une pause, et prenez le temps de discuter sur ce qui vous divise.
N'oubliez pas de « dédommager ». Et dans quelle mesure, direz-vous ? On vous dira parfois qu'il est bon de se disputer, tant est douce la réconciliation qui s'ensuit. Ceux qui pratiquent ce petit jeu jouent en fait à la roulette russe car, plus on critique son conjoint, plus les cicatrices prennent du temps à se refermer.
Les mots ont un pouvoir. Les attaques verbales blessent énormément. Si vous n'êtes pas de cet avis, réfléchissez-y : Comment se fait-il que l'on se souvienne des propos malveillants et des critiques acerbes tenus jadis par d'autres et dirigés contre soi ?
Ne critiquez jamais le caractère de l'autre, et ne vous attaquez pas à sa personnalité. Adoptez une approche pacifiste et cherchez à encourager. Faites-vous des compliments, car vous n'êtes plus deux, mais une seule chair (Genèse 2:24), et personne ne hait jamais sa propre chair (Éphésiens 5:29).
Ne manquez pas de lire notre encart en p. 4, intitulé « Deux expressions de nature à transformer un mariage à la dérive ».
Ayez un esprit de sacrifice et de service
L'état lamentable de tant de mariages actuels est souvent dû à l'égoïsme de l'un des époux, ou des deux, à la soif d'obtenir une gratification immédiate. De nombreux programmes de télévision, de nombreux films, morceaux de musique et publications diverses sont immoraux et exercent une influence désastreuse sur notre société – y compris l'institution du mariage.
Les mariages heureux se fondent sur l'altruisme et non sur l'égoïsme. Quand les époux se sacrifient réciproquement, et se mettent au service de leur partenaire, leur union s'améliore du jour au lendemain. Savoir donner et se donner améliore la vie conjugale quasi instantanément. Ne soyez pas séduits par les notions amorales et hédonistes de ce monde. Peu importe si la plupart des gens vivent de cette façon. Même si des millions de gens agissent en insensés, c'est toujours de la stupidité.
Prenez note des qualités de votre conjoint(e), et dites-lui que vous les appréciez. Votre épouse est-elle bonne ménagère ? Est-elle bonne avec les finances ? Son aide est-elle précieuse au niveau de votre travail et autres engagements ? Est-elle hospitalière ? Aide-t-elle beaucoup les gens ?
Quelles que soient ses qualités, dites-lui que vous les appréciez. Et dites-vous bien qu'elle possède des aptitudes de nature à solidifier votre mariage.
Quelles qualités votre mari a-t-il ? Est-il un travailleur courageux ? Pourvoit-il aux besoins de sa famille ? Est-il bon père ? Aide-t-il à la maison ? Quelles que soient ses qualités – et il en a ! – dites-lui que vous les appréciez. Ne soyez pas vague ; ne vous contentez pas de vous dire entre vous que vous appréciez vos qualités réciproques. Précisez lesquelles, et faites-le souvent, très souvent.
Que vos objectifs conjugaux vous transcendent.
La Bible parle du mariage dans de nombreux passages. L'un des passages clefs sur la manière de vivre heureux en ménage se trouve dans Éphésiens 5:22- 23. L'apôtre Paul y donne des directives spirituelles, aux maris comme aux femmes, les exhortant à se respecter les uns les autres. À la fin de ce chapitre, il explique que le mariage humain est un type de l'union éventuelle entre Christ et Son Église.
Sans doute de nombreux couples ne connaissent-ils pas l'objet du mariage, ce qu'il préfigure, et son dessein. Le mariage humain préfigure les noces de l'Église avec Christ à Son retour (Apocalypse 19:7-9). Fort de ce savoir, mari et femme sont plus motivés pour suivre les directives conjugales de Paul dans Éphésiens 5.
Cherchez ce qui manque à votre mariage, et comblez-en les lacunes. Ne nous arrive-t-il pas souvent de nous attendre à recevoir certaines choses de notre conjoint(e) ? Surprenez votre partenaire en lui procurant quelque chose dont il ou elle a besoin. Trop souvent, certains besoins ne sont pas comblés, palliez-les avec désintéressement. Vous serez agréablement surpris à quel point cela intensifiera l'amour et le respect de votre partenaire à votre égard.
Prenez la défense de votre partenaire
Maris et femmes, vous est-il arrivé de vous trouver dans une situation où une personne a dit quelque chose de désobligeant à votre époux ou épouse ? En pareil cas, quelle est votre réaction ?
Il importe que vous défendiez votre partenaire, en compagnie d'autres personnes, surtout en son absence. On en prendra note, et votre exemple risque fort d'être suivi.
N'oubliez pas « ces petits riens »
C'est une chose que de faire de grandes choses pour les autres, comme acheter un cadeau à votre mari ou votre femme, aller dans un restaurant chic ou l'emmener voir un spectacle coûteux. Mais que dire de ces « petits riens » dans la vie, comme l'art d'écouter, grâce auquel on apprend ce qui ferait plaisir à sa tendre moitié ?
Peut-être votre femme souhaiterait-elle que vous nettoyiez vos souliers avant d'entrer. Votre mari souhaite peut-être que vous cessiez de lui rappeler qu'il doit s'occuper de telle ou telle chose (notamment quand c'est précisément ce qu'il fait). Songez aux petits riens qui peuvent être améliorés dans votre mariage, et faites votre possible pour passer aux actes.
Pourquoi ne pas en dresser une liste afin de ne pas les oublier. Asseyez-vous pour discuter justement de « ces petits riens » que vous souhaiteriez voir faire par l'autre. Parlez-en calmement, vous rappelant que, un jour, vous vous êtes tous les deux engagés à vous consacrer au bonheur l'un de l'autre. Les petits riens, en fait, ne sont pas toujours des peccadilles.
Un mariage parfait ?
Ce que tout conjoint doit bien comprendre, c'est qu'aucun mariage n'est parfait. En fait, il est impossible de connaître la perfection conjugale ici-bas tant que l'on ne comprend pas la nature humaine, et ce qui est nécessaire pour « perfectionner » toute union. Dieu ayant créé le mariage, tous les couples ont besoin de Lui pour vivre heureux en ménage, et les conjoints ont besoin de Ses instructions pour « parfaire » leur union.
La nature humaine est le plus grand obstacle naturel au bonheur conjugal. Cette nature, maris et femmes l'ont. C'est ce que nous sommes. Nous l'avons acquise de Satan - le dirigeant invisible de ce monde. Elle ne vient pas de Dieu. Et elle ne disparaît pas de notre vivant. Elle est égoïste, et le devient souvent plus encore, semblant s'imbiber de l'égoïsme du monde alentour.
À leur naissance, les êtres humains sont neutres, mais à mesure qu'ils grandissent, ils acquièrent de plus en plus les caractéristiques du monde dominé par Satan, un monde édifié essentiellement sur l'égoïsme. Cela provoque inévitablement des conflits, les intérêts personnels des gens s'opposant, notamment en présence d'une relation aussi étroite que celle du mariage.
Il importe d'être conscients de la nature humaine et de sa capacité à miner notre bonheur. Cette « nature » en nous, d'après la Bible, nous pouvons la vaincre en faisant le bien ou en agissant pieusement envers autrui (Romains 12:21), ce que fit Jésus-Christ. On devient heureux en pratiquant l'altruisme. Rares sont ceux qui comprennent qu'il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir (Actes 20:35) et si l'application de ce principe est vitale, elle l'est notamment dans la vie conjugale.
Pour finir, tous les couples (et tous les candidats au mariage) doivent comprendre que l'euphorie émotionnelle de l'amour éprouvé par l'homme et la femme pendant la cérémonie du mariage s'estompe au fil du temps. Quand on a au moins une petite idée de la manière d'améliorer toute union, le « oui » prononcé de part et d'autre à l'origine peut, assurément, vaincre les « non » qui ne manquent pas de surgir dans toute union par la suite.
Votre mariage peut être heureux, bien plus heureux. Il peut être ravivé. Prenez dès à présent la décision de vous mettre réciproquement au service l'un de l'autre à tous les niveaux ; le bonheur, cela se travaille. Puisse l'Éternel vous bénir. Puissiez-vous avoir un mariage qui dure et qui soit immensément heureux.