Le chant de Moïse, l'eau amère rendue douce

Après avoir vu l’Éternel mettre miraculeusement fin à l’armée égyptienne, les Israélites étaient dans un état d’exaltation. Moïse compose un cantique que la foule entonne en remerciement de la délivrance de Dieu. Miriam, la sœur aînée de Moïse et prophétesse, entraîne les femmes à danser avec des timbales, une sorte de tambourin. Si seulement le chapitre se terminait par cet heureux événement. Mais il est temps de passer à autre chose et trois jours s’écoulent sans qu’une source d’eau ne soit trouvée. Les réserves sont épuisées et beaucoup ont très soif.

Dans le climat aride de la région, les hommes et les animaux avaient besoin de beaucoup d’eau chaque jour. L’eau pouvait être stockée dans des peaux d’animaux qui « transpiraient ». Lorsque le vent sec passait sur la peau, il avait un effet refroidissant sur l’eau stockée. Mais avec des millions de personnes et d’animaux, il était essentiel de disposer d’une grande quantité d’eau. Les gens crient-ils à Dieu pour leurs besoins – Celui qui les a sauvés et qui a répondu à tous leurs besoins jusqu’à présent ?

Malheureusement, quelques jours seulement se sont écoulés depuis l’événement merveilleux de la mer Rouge et nous voyons les Israélites se plaindre à nouveau devant Moïse. À leur arrivée dans une oasis appelée « Mara », ainsi nommée à cause de l’eau amère, Dieu utilise à nouveau un miracle pour donner une leçon aux Israélites. Alors que Dieu, dans Sa miséricorde, purifie miraculeusement les eaux amères malgré les plaintes des Israélites, Il conclut également une alliance avec eux. Tant qu’ils Lui feraient confiance et Lui obéiraient, Il serait aussi leur guérisseur. Les maladies qu’ils avaient vues s’abattre sur les Égyptiens en raison de leur ignorance, de leur mépris et de leur désobéissance aux lois justes de Dieu ne toucheraient pas les Israélites.

Une partie de la promesse de Dieu à Israël, selon laquelle ils échapperaient à la maladie, impliquait qu’ils obéissent aux nombreuses lois qu’Il leur avait données en matière de santé physique. De nombreux principes de santé que Dieu a donnés par l’intermédiaire de Moïse sont disséminés dans le Pentateuque. Ils concernent l’hygiène publique, l’approvisionnement en eau, l’évacuation des eaux usées, le régime alimentaire et la lutte contre les maladies infectieuses. Le fait que Dieu ait donné tant d’instructions détaillées dans ces domaines peut signifier qu’Israël ne vivait pas selon le code de santé de Dieu en Égypte. Les médecins S.I. McMillen et David E. Stern ont écrit dans leur livre, None Of These Diseases : The Bible’s Health Secrets for the 21st Century [Aucune de ces maladies : les secrets de santé de la Bible pour le 21e siècle] (2000, pp. 9-11), que les pratiques médicales et sanitaires égyptiennes étaient abominables. Il y a là une leçon à tirer pour nous. Dieu veut que nous soyons en bonne santé et Il est aussi notre guérisseur. Cependant, si nous ne vivons pas conformément à ce que nous considérons aujourd’hui comme des principes de santé sains, nous ne faisons pas ce qui est en notre pouvoir pour rester en bonne santé et nous risquons de souffrir de maladies. Dieu attend de nous que nous vivions avec sagesse et que nous fassions ce que nous pouvons pour rester en bonne santé.

Lorsque les Israélites sont arrivés à une autre oasis, appelée Elim, nous constatons que chaque tribu disposait d’un puits. Nous lisons également qu’il y avait là 70 palmiers, ce qui, curieusement, correspondit plus tard au nombre des anciens d’Israël (Nombres 11:24-25).