Dieu fournit le pain quotidien  

Près d’un mois et demi après le départ de Ramsès, la nourriture préparée et stockée pour le voyage est épuisée. Mais au lieu d’implorer Dieu pour leurs besoins, les Israélites se plaignent à nouveau et murmurent contre Moïse et Aaron. Moïse leur rappelle que leurs plaintes ne sont pas dirigées contre lui, mais contre Dieu lui-même. Une fois de plus, Dieu fait preuve de patience et de miséricorde à l’égard de Son peuple. Il utilise le miracle suivant comme test. Dieu fournit maintenant aux Israélites leur pain physique quotidien. Ils l’appellent « manne », ce qui signifie « qu’est-ce que c’est ? », car il s’agit d’un aliment que les êtres humains n’ont jamais vu auparavant. En effet, la Bible dit qu’il s’agissait du « pain des anges » (en hébreux dans Psaume 78:25 – non pas que les anges, en tant qu’êtres spirituels, aient besoin de nourriture, mais simplement qu’ils étaient autorisés à jouir du plaisir de manger, comme nous l’avons lu précédemment à propos de leur repas chez Abraham, voir Genèse 18). Cette nouvelle disposition pour les Israélites comportait des miracles. Outre l’apparition miraculeuse de la nourriture elle-même, Dieu a donné des instructions spécifiques pour sa collecte et sa conservation. Si la manne était stockée pendant l’un des six jours de la semaine, elle se gâterait et dégagerait une odeur nauséabonde. Cependant, cette détérioration ne se produisait pas lorsque deux fois plus de manne était collectée le vendredi et stockée pour le jour du sabbat (du coucher du soleil du vendredi au coucher du soleil du samedi). La manne allait nourrir les Israélites pendant les 40 années suivantes, jusqu’à ce que Dieu leur permette d’entrer dans la Terre promise. Dieu a également ordonné qu’une certaine quantité soit mise de côté dans un récipient pour être conservée en souvenir de Ses promesses. Cette manne, conservée dans un pot d’or et finalement stockée sur le côté de l’Arche d’Alliance (Hébreux 9:4), a été miraculeusement préservée de l’altération et de la puanteur pendant des siècles ! Le pain miraculeux venu du ciel a été donné comme un type du « vrai pain du ciel », Jésus-Christ (Jean 6:32-35).

Dieu fournissait à Son peuple la nourriture dont il avait besoin. Pour leur part, les Israélites devaient obéir aux lois de Dieu, qu’Il commençait à leur révéler. Il convient de noter que cet épisode a précédé les événements du mont Sinaï, au cours desquels les Israélites ont reçu les dix commandements et sont entrés dans ce que l’on appelle aujourd’hui l’ancienne alliance. Des passages tels que Exode 15:26 et 16:28, ainsi que d’autres (par exemple, Genèse 2:3 ; 7:2 ; 26:5) prouvent que les lois et les statuts de Dieu étaient en vigueur bien avant que les Israélites n’arrivent au mont Sinaï. Ce n’est donc pas l’ancienne alliance qui a permis à ces lois d’entrer en vigueur, comme l’affirment ceux qui tentent de dire que la loi de Dieu a été supprimée lorsque l’ancienne alliance a pris fin à la mort du Christ.

Encore une fois, Dieu a fourni le miracle de la manne non seulement pour nourrir le peuple, mais aussi pour lui apprendre à observer le sabbat (voir verset 29) – à obéir à Sa loi (verset 28) – avant l’alliance au mont Sinaï. Il l’a donné comme épreuve (verset 4). Aujourd’hui encore, le sabbat reste un véritable commandement test, un commandement qui montre réellement de manière publique qui est pleinement engagé dans la voie de Dieu. En effet, dans la société actuelle, les autres nous acceptent volontiers si nous vivons selon un code qui consiste à ne pas voler, ne pas tuer, ne pas commettre d’adultère, ne pas maudire Dieu, etc. Mais respecter le sabbat ? C’est une autre histoire. Certains diront que c’est tout simplement « bizarre ».

Des adeptes du sabbat ont perdu leur emploi et ont connu toutes sortes d’autres problèmes pour observer le septième jour comme Dieu l’a ordonné. En fin de compte, leur vie s’en trouve toujours améliorée, car l’observation du sabbat entraîne une véritable bénédiction. Néanmoins, il faut parfois une foi et un courage réels pour vivre selon cette conviction. Il n’est donc pas étonnant que le sabbat soit un véritable signe d’identification du peuple de Dieu (voir Exode 31:13) – un signe visible qui montre qui est prêt à marcher dans la voie de Dieu, quels que soient les obstacles. Bien sûr, cela ne veut pas dire que tous ceux qui observent le sabbat sont vraiment engagés envers Dieu – il peut s’agir d’un faux-semblant, comme c’était le cas pour la plupart des pharisiens à l’époque de Jésus. Néanmoins, le sabbat est un signe extérieur important que Dieu a donné à Son peuple. Et dans la société d’aujourd’hui, il s’agit d’un véritable commandement test.

Passez-vous le test de Dieu ? Même ceux d’entre nous qui savent déjà qu’ils doivent observer le sabbat de Dieu doivent régulièrement vérifier qu’ils le respectent correctement (voir Ésaïe 58:13-14).

Lecture supplémentaire : « Le sabbat : Au commencement », Le repos du sabbat de Dieu  pp. 4-12.