Commentaire biblique
Nombres 18
La responsabilité et la part des lévites
La congrégation semble maintenant avoir une révérence et un respect sains pour les choses saintes de Dieu. Le peuple doit généralement se tenir à distance du tabernacle. Mais comme nous l’avons vu dans la lecture du chapitre précédent, ils sont apparemment très préoccupés par le fait qu’ils pourraient être anéantis à cause d’une erreur aléatoire ou d’un oubli lorsqu’ils doivent s’approcher du tabernacle, par exemple lorsqu’ils apportent des offrandes. Et en effet, Dieu révèle que si des erreurs se produisent au tabernacle, quelqu’un sera appelé à en rendre compte. Mais Dieu fait savoir que la responsabilité d’assurer le bon entretien et le service approprié du tabernacle appartient aux sacrificateurs et aux autres lévites, et qu’ils seront tenus individuellement responsables si quelque chose ne va pas.
L’idée est exprimée de la manière suivante : « Toi et tes fils, et la maison de ton père avec toi, [c’est-à-dire tous les Lévites], vous porterez la peine des iniquités commises dans le sanctuaire; toi et tes fils avec toi, [c’est-à-dire seulement les sacrificateurs], vous porterez la peine des iniquités commises dans l’exercice de votre sacerdoce. » (verset 1). Le mot « iniquité » peut nous déconcerter quelque peu. Le mot traduit par « iniquité » (hébreu ‘avon) signifie « perversité » et dérive d’une racine qui signifie « être courbé ou tordu ». Bien qu’il puisse signifier une méchanceté délibérée, il peut aussi simplement signifier que quelque chose est incorrect ou n’est pas comme il devrait être pour une raison ou une autre. Et si un aspect est déréglé dans le service du sacerdoce ou du tabernacle à cause d’un relâchement, d’une incompétence, d’une négligence ou de toute autre chose de la part d’un individu qui est censé veiller sur cet aspect, cet individu sera tenu pour coupable.
En lisant ces passages, nous devrions chercher à comprendre l’importance qu’ils ont pour nous aujourd’hui. Le leadership aujourd’hui, comme dans l’ancien Israël, comporte une grande responsabilité et une obligation de rendre des comptes. Il faut s’efforcer de diriger d’une manière juste, en faisant preuve d’une sagesse mûre et en suivant toutes les lois et tous les principes de Dieu. Les membres de l’Église de Dieu sont invités à ne pas prendre trop de responsabilités. De même que le sacerdoce lévitique n’était pas destiné à tous les Israélites, le fait d’être ordonné ministre de Jésus-Christ ou d’être désigné par le ministère pour enseigner n’est pas destiné à tous les Israélites spirituels, c’est-à-dire aux vrais chrétiens. L’apôtre Jacques a écrit aux autres chrétiens : « Mes frères, qu’il n’y ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se mettent à enseigner, [ce qui était autrefois la responsabilité des sacrificateurs et des lévites], car vous savez que nous [les enseignants, comme Jacques l’était] serons jugés plus sévèrement » (Jacques 3:1). Les dirigeants d’aujourd’hui « porteront l’iniquité » s’ils abusent de leurs fonctions.
Aaron et ses fils, ainsi que leurs familles, recevaient toutes les offrandes du tabernacle pour leur subsistance. Aaron et ses fils devaient donc vivre par la foi. N’ayant ni travail ni revenu, ils dépendaient entièrement de Dieu. La famille d’Aaron n’avait pas d’héritage dans le pays et se tournait vers Dieu pour qu’Il soit leur héritage. « c’est moi qui suis ta part et ta possession, au milieu des enfants d’Israël », dit Dieu (verset 20). Les lévites ne disposaient que de petites parcelles de terre pour élever quelques animaux afin de subvenir à leurs besoins quotidiens. C’est donc aux lévites que revenait la dîme reçue en héritage de tout Israël (verset 21). Les lévites, à leur tour, payaient la dîme de leurs revenus au sacrificateur Aaron (versets 26-28). Aujourd’hui, comme l’explique le livre des Hébreux, Dieu a ordonné que les dîmes et les offrandes soient remises à des destinataires différents, ceux qui représentent le sacerdoce de Melchisédek (voir Hébreux 7).
Lecture complémentaire « Verser la dîme à notre époque ! Mais pourquoi ? »