Que commémore réellement la fête de Pâques ?
Alors que j’étais jeune garçon et que j’assistais avec ma famille aux assemblées d’une église traditionnelle, j’étais toujours surpris de voir certaines personnes faire de même le dimanche de Pâques, alors qu’elles ne fréquentaient l’église à aucun autre moment de l’année, même pas à Noël.
Mal à l’aise et quelque peu craintives, quelques-unes d’entre elles nous ont dit qu’elles espéraient que Dieu allait leur pardonner leurs péchés et leurs absences parce qu’elles avaient fait un effort particulier pour venir à l’église le dimanche de Pâques, ce qui, à leurs yeux, représentait l’époque la plus sacrée de l’année. D’autres estimaient qu’une mesure spéciale de sanctification, de purification et de sainteté leur était acquise du fait qu’elles assistaient à l’assemblée pascale.
Mais ces personnes avaient tort, car elles ne comprenaient pas que leur pratique religieuse était basée sur une idée fausse. Aucune d’entre elles ne connaissait les origines de Pâques ni ne s’était interrogée à ce sujet. Elles auraient eu un choc en apprenant la vérité !
Origine et symboles préchrétiens de Pâques
Bon nombre de gens sont étonnés de voir que la Bible ne mentionne pas Pâques (avec un « s », Easter en anglais) comme faisant partie du culte chrétien. Ni Jésus ni les apôtres n’ont prescrit son observance. Le mot Easter n’apparaît qu’une fois dans la Bible en anglais, dans Actes 12:4 (version du roi Jacques [King James Version]) où il a été mal traduit du mot grec pascha — qui se rapporte à « la » Pâque (sans « s ») (Passover en anglais) et non à Pâques (Easter). Cette erreur a été corrigée dans de plus récentes traductions vers l’anglais du Nouveau Testament.
Fait généralement méconnu, le jour de Pâques ne tire pas son origine de la résurrection de Jésus-Christ. Les encyclopédies et dictionnaires attribuent l’origine du mot « Eostre », le nom de la déesse anglosaxonne du printemps, à Eostur, mot scandinave désignant le printemps, ou à Ishtar, l’ancienne déesse du printemps des pays du Proche-Orient, également connue sous le nom d’Astarté en français, ou sous celui d’Ashtoreth dans la Bible en hébreu.
Bon nombre de gens sont étonnés de voir que la Bible ne mentionne pas Pâques comme faisant partie du culte chrétien. Ni Jésus ni les apôtres n’ont prescrit son observance.
Tous ces noms sont reliés au printemps et aux fêtes printanières de la fertilité qui représentaient le rajeunissement, la reproduction et les qualités du soleil, enrichissantes pour la vie. Aujourd’hui, les coutumes et les symboles associés à l’observance de Pâques remontent directement aux origines préchrétiennes de cette fête.
La 15e édition de la New Encyclopaedia Britannica, dans son article sur Easter (Pâques), décrit ces coutumes et symboles comme ayant été « transmis des anciens symboles et cérémonies des fêtes printanières païennes de l’Europe et du Moyen- Orient. » L’un de ces symboles, le lapin de Pâques, est appelé le substitut moderne du « lièvre, symbole de fertilité dans l’Égypte ancienne. »
Une autre source révèle l’origine de deux coutumes pascales : « Le jambon est également populaire à Pâques, en Europe et aux États-Unis, parce que le porc était considéré comme un symbole de chance dans la culture européenne préchrétienne. » (The Encyclopedia of Religion, 1987, « Easter »)
« Dans la religion populaire traditionnelle, l’oeuf est un puissant symbole de fertilité, de pureté et de renaissance. On l’utilise dans les rituels de magie pour promouvoir la fertilité et restaurer la virilité ; pour prédire l’avenir ; pour attirer le beau temps ; pour encourager la pousse des récoltes et protéger le bétail et les enfants contre les malheurs, en particulier le mauvais oeil, si redouté.
« Partout dans le monde, il représente la vie et la création, la fertilité et la résurrection… Plus tard, [les coutumes concernant les oeufs] ont été associées à Pâques. L’église [catholique] ne s’y est pas opposée, même si de nombreuses coutumes relatives aux oeufs étaient d’origine préchrétienne, parce que l’oeuf représentait un nouveau symbole puissant de la Résurrection et de la transformation de la mort à la vie. » (Article portant sur l’oeuf [Egg])
Les anciennes célébrations païennes de la résurrection à l’origine de Pâques
La célébration de la résurrection d’une déesse décédée dans le cadre d’un festival printanier est bien antérieure à l’èrechrétienne. Les principales célébrations de ce genre étaient celles qui avaient lieu en l’honneur de Tammuz, le « dieu des prés et des troupeaux… et de la végétation » de Babylone. Il était le mari et le frère d’Ishtar (Asherah), déesse de la fertilité.
« Les épopées babyloniennes préservent la saga du décès annuel de Tammuz à l’automne, lorsque la végétation flétrit ; sa descente aux enfers ; sa délivrance par Ishtar qui le pleure, et son retour au monde fertilisé, au printemps. » (Harper’s Bible Dictionary, 1961, « Tammuz »)
Les Babyloniens enseignaient que Tammuz fut mystiquement ressuscité au printemps, par l’angoisse et les pleurs d’Ishtar, qui était l’équivalent de la déesse Astarté mentionnée dans la Bible, dans Juges 2:13. Cette ancienne coutume du deuil pour implorer le retour d’un dieu décédé est mentionnée dans Ézéchiel 8:14, où nous lisons que les femmes « pleurent pour Tammuz ». Sa résurrection présumée marquait la fin de l’hiver et le début du printemps, synonyme d’une vie et d’une végétation nouvelles.
Ishtar, c’est-à-dire la femme de Tammuz, était également adorée en tant que « Reine des cieux » (Harper’s Bible Dictionary, « Asherah »). La Bible nous montre que l’idolâtrie et l’adoration du soleil liées à Ishtar et à Tammuz sont devenues si répandues et influentes qu’elles étaient pratiquées même par des personnes qui avaient déjà connu le véritable Dieu, mais qui s’étaient laissé séduire par l’idolâtrie (Ézéchiel 8:12-18 ; Jérémie 7:18 ; Jérémie 44:17-23).
Adoré dans d’autres régions sous le nom d’Adonis, Tammuz était honoré lors d’une célébration annuelle par les membres d’un culte qui « pleuraient sa mort et se réjouissaient de sa résurrection. Ce culte s’est infiltré dans les moeurs des paysans chrétiens qui pleuraient la mort d’Adonis et participaient aux festivités obscènes. » (Harper’s Bible Dictionary, « Tammuz »)
Introduction de changements subtils
Mais comment des coutumes et des pratiques aussi étranges sont-elles devenues associées aux véritables événements consignés dans la Bible tels que la Pâque et la résurrection de Jésus-Christ ?
Depuis le début, le gouvernement romain considérait l’Église primitive chrétienne comme une division de la religion juive, parce que les premiers chrétiens observaient scrupuleusement les mêmes lois et célébrations religieuses que les juifs. Plus tard, lorsque la persécution contre les juifs s’est intensifiée à la suite de la rébellion de ces derniers contre la domination romaine, de nombreux groupes d’individus professant être chrétiens se sont dissociés de tout semblant de pratiques religieuses juives.
Au cours du règne de l’empereur Hadrien (117-135 apr. J.-C.), les juifs furent durement persécutés et les pratiques du judaïsme furent interdites. Ces mesures oppressives incitèrent apparemment de nombreux chrétiens de l’Église primitive de Rome à abandonner l’observance du sabbat et des fêtes bibliques pour se tourner vers le dimanche, jour de vénération du soleil historiquement observé par les Romains. Ainsi, le premier jour de la semaine (le dimanche) prit la place du septième jour, soit le sabbat (du coucher du soleil le vendredi au coucher du soleil le samedi) et « certaines des anciennes fêtes païennes devinrent des fêtes religieuses sous un autre nom et une autre forme de culte. » (Jesse Lyman Hurlbut, The Story of the Christian Church, 1954, pp. 43, 45, 77, 79)
Autrement dit, le sabbat et les fêtes divines, décrits au chapitre 23 du livre du Lévitique et observés tant par les juifs que par l’Église primitive (Actes 13:14, Actes 13:42, Actes 13:44 ; Actes 16:13 ; Actes 17:2 ; Actes 18:4, Actes 18:21 ; Actes 20:6, Actes 20:16 ; Actes 27:9), furent supplantés par des traditions et des pratiques non bibliques. Au fil du temps, la vérité et la pureté de l’Église primitive furent corrompues.
Controverse liée au culte
Au tout début, cette transformation s’accompagna d’une confusion quant au moment opportun et au thème principal de l’observance des fêtes chrétiennes. « À Rome, Pâques était célébré le dimanche après la pleine lune suivant l’équinoxe de printemps et commémorait la résurrection. » (The Oxford Illustrated History of Christianity, 1990, p. 36)
Mais attention. Notez que ce que Jésus avait institué pour commémorer annuellement Sa mort fut subtilement transformé en une célébration de Sa résurrection. Même si la résurrection du Christ constitue en soi une partie importante du plan divin (voir 1 Corinthiens 15 et 1 Pierre 1:3), ni la Bible, ni Jésus, ni Ses apôtres n’ordonnent aux disciples de Jésus de tenir une assemblée ou une cérémonie particulière pour célébrer Sa résurrection.
Par contre, en ce qui a trait à une assemblée spéciale instituée, Jésus souligna ce que Sa mort devait accomplir en nous demandant de partager les symboles de la signification de la Pâque selon la Nouvelle Alliance (Matthieu 26:26-28 ; Marc 14:22-24 ; Luc 22:17-20). Il était l’Agneau de Dieu qui allait s’offrir en tant que véritable sacrifice pascal pour la rémission des péchés du monde (Jean 1:29), et Sa mort accomplit ce que le sacrifice des agneaux pascals préfigurait.
L’édition de 1967 de la New Catholic Encyclopedia, dans son article intitulé « Easter and its cycle » (Pâques et son cycle), ajoute ceci : « Au début, les deux observances [celle de la Pâque et celle de Pâques] étaient permises, mais petit à petit, il semblait incongru que les chrétiens célèbrent Pâques le jour d’une fête juive et l’unité s’imposa dans la célébration de la principale fête chrétienne. »
Ainsi, la cérémonie de la Pâque, observée par Jésus-Christ et ordonnée par Lui pour Ses disciples (1 Corinthiens 11:23-26 ; Luc 22:19 ; Jean 13:15) fut supplantée par celle de Pâques, fête que ni Lui ni l’Église primitive du Nouveau Testament n’approuvaient.
Date incohérente et incorrecte
La date de Pâques, à la suite de la fusion des célébrations de la fertilité et de la résurrection de l’Antiquité avec celles de la mort et de la résurrection de Jésus, a fait l’objet d’un ardent débat au cours du deuxièmesiècle après Jésus-Christ, en particulier au sein d’un groupe de l’Asie Mineure connu sous le nom de Quartodéciman (nom tiré du mot latin signifiant 14). Ceux-ci insistaient pour observer la Pâque le 14 du mois de Nisan du calendrier hébreu.
« Cependant, au milieu du deuxième siècle, certains chrétiens païens commencèrent à célébrer Pâques le dimanche suivant le 14 Nisan, le vendredi précédent étant observé comme le jour de la crucifixion du Christ, indépendamment de la date à laquelle il tombait. La controverse qui en a résulté quant au bon moment pour observer la fête de Pâques atteignit un point culminant en 197 après J.-C., lorsque Victor de Rome excommunia les chrétiens qui insistaient pour célébrer Pâques [en réalité la Pâque] le 14 Nisan.
« Ce différend se poursuivit jusqu’au début du quatrième siècle, lorsque l’empereur Constantin obligea les Quartodécimans à se conformer aux pratiques d’observance de Pâques le dimanche suivant le 14 Nisan, comme partout ailleurs dans son empire, plutôt que le jour même [de la véritable pâque].
« Actuellement célébré le premier dimanche après la première pleine lune suivant l’équinoxe de printemps [comme fixé par le Concile de Nicée 325 après J.-C.], Pâques tombe à une date différente pour la chrétienté orthodoxe orientale qui, contrairement à la chrétienté occidentale, refusa d’accepter la réforme du calendrier grégorien en 1582. » (Harper’s Bible Dictionary, 1985, « Easter »)
Somme toute, nous pouvons constater que l’observance de Pâques dans le monde est un curieux mélange de pratiques mythologiques anciennes et de dates arbitraires, ce qui obscurcit et discrédite la preuve du messianisme et de la résurrection de Jésus- Christ. La Pâque qu’Il observa et commanda d’observer a été rejetée et remplacée par une célébration très différente : celle de Pâques.
Ceci explique en partie comment on en est venu à commémorer la crucifixion de Jésus un vendredi, et la date ou l’anniversaire de Sa résurrection le dimanche suivant. Toutefois, un autre problème se pose : les détails que nous fournit la Bible contredisent en réalité ces observances du vendredi et du dimanche !
Le signe que Jésus était bel et bien le Messie
Dans Matthieu 12:38, nous lisons que certains des scribes et des pharisiens ont demandé à Jésus un signe prouvant qu’Il était effectivement le Messie. Mais Jésus leur a répondu que le seul signe qu’Il allait leur donner était celui du prophète Jonas : « Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. » (Matthieu 12:40)
Somme toute, nous pouvons constater que l’observance de Pâques dans le monde est un curieux mélange de pratiques mythologiques anciennes et de dates arbitraires, ce qui obscurcit et discrédite la preuve du messianisme et de la résurrection de Jésus-Christ.
Bon nombre de gens justifient leur croyance dans une crucifixion qui aurait eu lieu un vendredi et dans une résurrection qui aurait eu lieu un dimanche en avançant que cette période ne doit pas nécessairement couvrir 72 heures. À leur avis, une partie de journée peut compter comme une journée entière. Ainsi, comme Jésus est décédé aux alentours de 15 heures (Matthieu 27:46), ils estiment que le reste du vendredi constitue le premier jour, le samedi, le deuxième jour et une partie du dimanche, le troisième jour.
Ce dont ils oublient de tenir compte, c’est que seulement deux nuits — et non trois — sont prises en compte dans cette explication, et que Jésus était déjà ressuscité avant la portion diurne du dimanche (Jean 20:1).
Il y a évidemment quelque chose qui cloche dans cette hypothèse couramment acceptée !
Dans Jonas 1:17, passage auquel Jésus fit référence, on lit précisément que : « L’Éternel fit venir un grand poisson pour engloutir Jonas, et Jonas fut dans le ventre du poisson trois jours et trois nuits. » Rien ne porte à croire que ces jours et ces nuits étaient fractionnés. Et rien ne semble indiquer que Jésus voulait simplement dire deux nuits et un jour, plus certaines portions de deux jours, lorsqu’Il décrit la durée de Son séjour dans le tombeau. De telles rationalisations sapent l’intégrité des propres paroles de Jésus.
Le signe du Christ a-t-il été accompli ?
Si Jésus est resté dans Son sépulcre seulement de la fin de l’après-midi du vendredi jusqu’à très tôt le dimanche matin, alors, le seul signe qu’Il avait donné pour prouver qu’Il était bel et bien le Messie prophétisé ne s’est pas accompli. La revendication de son messianisme repose sur l’accomplissement de Ses paroles. Cette question est aussi grave que cela ! Ou bien Il était sérieux en disant cela, ou bien Il ne l’était pas !
Examinons attentivement les détails de ces jours fatidiques. Les évangélistes racontent tous ces événements, mais chacun d’eux en présente différents aspects devant être correctement synchronisés et harmonisés pour produire une suite logique et une compréhension sans équivoque des événements (voir le tableau ci-contre). La Bible ne se contredit pas (Psaume 119:160), et nous verrons qu’aucun des Évangiles ne contredit les autres Évangiles.
Par exemple, Jean 19:31 préserve un point crucial qui facilite notre compréhension des autres comptes rendus. En effet, le jour de la préparation où Jésus a été crucifié est décrit comme étant le jour précédant le sabbat. Mais Jean explique que ce sabbat qui approchait « était un grand jour ». Ce terme ne se rapporte pas au sabbat hebdomadaire (du vendredi soir au samedi soir), mais bien au premier jour de la Fête des pains sans levain, qui constitue l’un des « grands » jours — ou jours saints — (Exode 12:16 ; Lévitique 23:6-7) pouvant tomber n’importe quel jour de la semaine.
Certains essaient de contourner le problème en affirmant que ce grand jour tombait cette année-là le septième jour de la semaine, ce qui rendait le sabbat « double », et que le jour de préparation était le vendredi. Mais l’Évangile selon Luc nous montre que ce n’était pas le cas. Remarquez l’ordre des événements décrits au chapitre 23. Le moment de la mort de Jésus ainsi que son enterrement hâtif, en raison du sabbat quiapprochait, font l’objet des Luc 23:46 à Luc 23:53. On lit ensuite au Luc 23:54 que : « C’était le jour de la préparation, et le sabbat allait commencer. »
Description de deux sabbats distincts
Bon nombre de gens ont présumé que ce passage traite du sabbat hebdomadaire, mais il n’en est pas ainsi. Au contraire, il s’agit d’un sabbat qui survint un jeudi, car le verset 56 nous montre que les femmes, après avoir assisté à l’ensevelissement du corps du Christ, « et, s’en étant retournées, …. préparèrent des aromates et des parfums » pour sa préparation finale.
Dans cette séquence des événements, un tel travail n’aurait pu être fait que le vendredi, car autrement, cela aurait été considéré comme une violation du sabbat et aurait été interdit. L’Évangile selon Marc corrobore ce fait en ces termes : « Lorsque le sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé, achetèrent des aromates [qui n’auraient pas été achetées un jour de sabbat], afin d’aller embaumer Jésus. » (Marc 16:1, c’est nous qui mettons l’accent sur ce passage).
Ceci prouve sans équivoque que le sabbat mentionné ici et dans les autres comptes rendus était le premier jour saint de la Fête des pains sans levain, qui, cette année-là, tombait un jeudi. Les femmes durent attendre la fin de ce premier sabbat pour acheter et préparer les épices en question, le vendredi, afin d’en oindre le corps de Jésus. Puis, après ces activités, « elles se reposèrent le jour du sabbat, selon la loi », ce qui aurait été le sabbat hebdomadaire ordinaire du septième jour de la semaine (Luc 23:56).
Le signe du Messie s’accomplit !
Après cette période de repos, les femmes se rendirent au tombeau de Jésus tôt le premier jour de la semaine (le dimanche), alors qu’il faisait encore noir (Jean 20:1), et elles constatèrent qu’Il était déjà ressuscité (Matthieu 28:1-6 ; Marc 16:2-6 ; Luc 24:1-3 ; Jean 20:1). Ainsi, si nous laissons les Saintes Écritures s’interpréter d’elles-mêmes, une harmonisation correcte des quatre Évangiles confirme la validité des paroles de Jésus.
On trouvera une preuve de l’exactitude de cette succession et explication des événements dans Matthieu 28:1. La plupart des traductions le rendent ainsi : « Après le sabbat », comme si le mot sabbat était au singulier. Cela est incorrect. Dans ce contexte, le mot sabbat est sabbaton dans le texte grec, soit un mot pluriel.
Certaines versions bibliques, y compris la version en parallèle grec-anglais du Nouveau Testament d’Alfred Marshall et la traduction de Ferrar Fenton, traduisent ce passage correctement en disant « after the Sabbaths » (après les sabbats), ce qui démontre encore une fois qu’il y avait plus d’un sabbat cette semaine-là. La formulation de Marc 16:1-2 confond également certaines personnes du fait qu’elle semble laisser entendre que les épices furent achetées après le sabbat hebdomadaire plutôt que la veille, soit le vendredi. Cependant, Luc 23:56 explique clairement que les femmes achetèrent les épices avant et non après le sabbat hebdomadaire, « puis elles se reposèrent le jour du sabbat, selon la loi. » Marc ne fait pas mention du sabbat hebdomadaire dans son compte rendu, contrairement à Luc dont l’Évangile a été rédigé plus tard.
Certains butent également sur le passage cité dans Marc 16:9, ne tenant pas compte du fait que le texte d’origine grecque n’inclut aucune ponctuation à cet endroit. Ainsi, pour être en harmonie avec les autres Évangiles, une meilleure traduction serait : « Étant ressuscité, Jésus apparut, le matin du premier jour de la semaine, d’abord à Marie de Magdala… » Ce verset ne dit pas que Jésus est ressuscité tôt le dimanche matin, mais bien qu’Il est apparu à Marie-Madeleine le dimanche matin, après être ressuscité à un autre moment antérieur.
Trois jours et trois nuits dans le tombeau
Il ne fait aucun doute que le signe de Jonas et des trois jours et trois nuits, que Jésus avait donné comme preuve de Son authenticité et de Son messianisme, s’est bel et bien accompli. Jésus est ressuscité tard le samedi après-midi après le coucher du soleil — et non le dimanche matin au lever du soleil — ce qui donne précisément trois jours et trois nuits après Son ensevelissement qui a eu lieu au coucher du soleil le mercredi. Il était déjà ressuscité avant que les femmes ne viennent à Son sépulcre, alors qu’il faisait encore noir, le dimanche matin.
Nous devrions être reconnaissants du fait que Dieu a préservé la preuve véritable et irréfutable de la résurrection de Jésus afin que nous ayons la certitude et l’assurance qu’Il est effectivement le Messie prophétisé et le Sauveur du monde, qui a racheté l’humanité par Son sacrifice et Sa mort, et qu’Il est ressuscité des morts et vit au ciel en tant que Consolateur, Souverain Sacrificateur et Intercesseur de la race humaine !