La Bible utilise une clé comme symbole de l’autorité. Dans Ésaïe 22:22, nous voyons le prêtre Éliakim recevoir « sur son épaule la clé de la maison de David ». Un serviteur de confiance portait la clé de la maison du roi sur un crochet à son épaule. Par conséquent, il avait le pouvoir d’ouvrir ou de fermer la maison du roi.

Apocalypse 3:7 utilise un symbolisme similaire, parlant clairement de la possession par Jésus de la clé de David. Dans l’ancien Israël, le roi humain était en fait l’intendant de Dieu, le véritable Roi du pays. De même, le Christ divin est l’intendant du Royaume de Son Père. Avec cette autorité, seul Jésus peut autoriser ou interdire à quelqu’un l’entrée du Royaume – mais aucun homme n’a détenu ou ne détient cette autorité.

Il est important de savoir que le « roc » de Matthieu 16:18 est Jésus, et non Pierre. Pierre fut l’un des principaux apôtres de l’Église primitive du Nouveau Testament pendant de nombreuses années, mais il ne fut pas sa pierre angulaire principale : c’était et c’est encore Jésus-Christ (Éphésiens 2:20). Les Écritures appellent Jésus « ce rocher » dans 1 Corinthiens 10:4. C’est sur ce rocher – Jésus-Christ – que notre foi repose (Matthieu 7:24-25).

En ce qui concerne Matthieu 16:18, les mots « te » et « tu » dans la version Louis Segond sont des formes du pronom personnel à la deuxième personne. Ainsi, Jésus-Christ faisait spécifiquement référence à Pierre dans ce passage. Il était souvent le porte-parole des autres et avait un rôle de premier plan au sein de l’Église primitive. Cependant nous devons également noter que tous les autres disciples étaient en présence de Jésus à ce moment-là (voir Matthieu 16:13).

Dans Matthieu 18:18, le même ordre est donné, mais cette fois-ci à tous les apôtres. Ici, notez que le pronom personnel pluriel « vous » est utilisé, indiquant que Christ s’adresse à plus d’une personne, c’est-à-dire à tous – à tous Ses fidèles apôtres. Ainsi, non seulement l’autorité fut donnée à Pierre (Matthieu 16:19), mais une grande autorité fut également donnée à tous ces hommes. Une fois convertis, ils diffusèrent le véritable Évangile dans le monde entier.

Bien sûr, il est erroné de penser que n’importe quel homme pourrait permettre à quiconque de rentrer dans le Royaume de Dieu, Dieu ne le permettrait pas. De même, aucun homme ne pourrait interdire à qui que ce soit l’accès au Royaume si Dieu ne l’y a invité.

Le grec, dans Matthieu 16:19 (ainsi que Matthieu 18:18 et Jean 20:23) n’est pas toujours clairement traduit dans certaines versions. La version Louis Segond, en français, met ces actions au futur « Je te donnerai les clés du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. » Dieu n’est pas obligé de lier une décision impie. En d’autres termes, Christ conduit les dirigeants de l’Église à prendre des décisions qu’Il avait déjà prises au ciel, et non l’inverse.

En outre, dans Jean 20:23, nous lisons : « À qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. » Cela ne signifie pas que les hommes ont le pouvoir de pardonner les péchés. Seuls, Dieu et Son fils, Jésus-Christ, ont ce pouvoir (Marc 2:7 ; Marc 2:10). Cependant, ce verset déclare que Christ a donné aux apôtres et à tous Ses ministres le pouvoir de dire aux gens que leurs péchés sont pardonnés par Dieu. Veuillez noter le pronom « vous » dans ce verset, qui indique que Christ parle à tous les apôtres. Aujourd’hui, lorsque les ministres baptisent et imposent les mains à des personnes (Actes 2:38 et Actes 8:17), ils peuvent dire au pécheur repentant que, par le pouvoir de Dieu et de Jésus-Christ, ses péchés sont pardonnés. L’homme ne peut pas pardonner les péchés, mais Dieu le peut.

Autrefois, quand on venait chercher l’aide ou le conseil du roi, la tâche du serviteur consistait à ouvrir la porte de la maison du roi pour aider à atteindre le roi. Les serviteurs de Christ, le ministère, ont la même responsabilité consistant à aider ceux que Dieu appelle à venir vers leur Roi, Jésus-Christ.

Christ montra que les enseignants religieux de Son époque qui avaient accès à la connaissance des voies divines, avaient failli à ce devoir. « Malheur à vous, docteurs de la loi ! Parce que vous avez enlevé la clef de la science ; vous n’êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché d’entrer ceux qui le voulaient. » (Luc 11:52) De temps en temps, le ministère a le triste devoir d’informer certains qu’en raison de leurs choix et de leurs actions, les portes du Royaume leur seront fermées à moins qu’ils ne se repentent. Voir 1 Corinthiens 5 ou 2 Thessaloniciens 3:14.

Par conséquent, les déclarations de Christ dans Matthieu 16:19 ainsi que dans Matthieu 18:18 montrent que Ses apôtres avaient le pouvoir de Le représenter, d’enseigner comme Il leur avait enseigné et d’être des instruments pour aider les gens à vivre selon la voie du Royaume de Dieu. Christ donne toujours Son autorité à Ses vrais ministres aujourd’hui pour faire le même travail. Malheureusement, nombreux sont ceux qui réclament faussement cette autorité et en abusent.

Pour plus de compréhension, veuillez lire notre brochure « L’Église que Jésus a fondée ».