Comment savoir si j’ai le Saint-Esprit ?
Tout au long des paroles de Jésus-Christ et des écrits de Paul, nous voyons clairement que le fait d’avoir le Saint-Esprit de Dieu en nous ne se manifeste pas par des effets démonstratifs visibles, mais par la façon dont nous nous conduisons dans notre vie. Vivons-nous comme Jésus-Christ l’a fait ? Nos habitudes et nos actions donnent-elles un témoignage ou reflètent-elles Sa vie ? Les fruits de l’Esprit – l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, et la maîtrise de soi – sont-ils visibles dans notre vie par la façon dont nous traitons les autres ? Si vous pouvez répondre par l’affirmative à ces questions et si vous avez suivi les étapes décrites dans les Écritures et expliquées ci-dessous, vous avez le Saint-Esprit de Dieu !
Le processus biblique pour recevoir le Saint-Esprit
Si vous avez fréquenté des Églises chrétiennes de toutes confessions, vous avez probablement entendu parler du Saint-Esprit. Une fois que nous comprenons ce qu’il est, la question suivante est souvent celle-ci : « Ai-je le Saint-Esprit ? » Dans certaines dénominations religieuses, la seule preuve acceptable qu’une personne possède le Saint-Esprit est un signe extérieur évident, comme celui de parler en langues. Bien que nous voyions un exemple de cela dans Actes 2:4, nous lisons peu de choses sur ces signes visibles de l’extérieur dans le reste du Nouveau Testament. Alors, comment pouvons-nous savoir si nous avons le Saint-Esprit de Dieu ?
Pour le recevoir, commençons par examiner le processus décrit dans la Bible. Le livre des Actes nous en dit beaucoup sur la manière dont ceux qui cherchèrent à suivre le Christ reçurent le Saint-Esprit. Dans Actes 2:38, nous lisons ce que l’apôtre Pierre dit : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit ». Pierre donne les grandes lignes de l’engagement demandé pour suivre Jésus-Christ : 1. Se repentir, 2. Se faire baptiser, 3. Recevoir le Saint-Esprit.
À première vue, nous pourrions penser qu’une fois que nous nous repentons et sommes baptisés, nous recevons automatiquement le Saint-Esprit. Mais en lisant le livre des Actes, nous voyons que ce n’est pas le cas. Après avoir été ordonné diacre, Philippe fut envoyé dans la région de Samarie pour prêcher l’Évangile. Dans Actes 8:12, nous lisons : « Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptiser. » Après avoir entendu le message de l’évangile prêché, les gens crurent et furent baptisés par Philippe.
Mais aux versets 14-17, nous en apprenons un peu plus sur le processus permettant de recevoir le Saint-Esprit : « Les apôtres, qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean. Ceux-ci, arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux, afin qu’ils reçoivent le Saint-Esprit. Car il n’était encore descendu sur aucun d’eux ; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint-Esprit » (Actes 8:14-17). La nouvelle selon laquelle les gens répondaient au message prêché par Philippe se répandit jusqu’à Jérusalem. Les apôtres décidèrent de se rendre dans cette région et, avec l’aide de la prière et l’imposition des mains, les gens reçurent le Saint-Esprit.
Ceci est très important. Bien que Philippe, qui était diacre, puisse baptiser ceux qui s’étaient repentis, il n’avait cependant pas le pouvoir de leur imposer les mains et de prier pour qu’ils reçoivent le Saint-Esprit de Dieu. Ce rôle était réservé aux autorités ministérielles de l’Église, en l’occurrence les apôtres. Cela pose évidemment la question suivante : qui sont les vrais ministres aujourd’hui ?
Nous trouvons la réponse à cette question dans les instructions de l’apôtre Paul à Timothée. Tout d’abord, nous voyons qu’il existe deux niveaux distincts d’autorité ministérielle dans l’Église. Le premier, décrit dans 1 Timothée 3:1-7, est destiné aux « évêques », parfois appelés anciens ou ministres. Le second est pour les diacres dans 1 Timothée 3:8-13. Comme nous l’avons vu dans Actes 8, alors que les diacres jouent un rôle essentiel dans l’Église, ils n’ont pas le pouvoir d’imposer les mains à une personne dans le but de demander à Dieu de lui donner le Saint-Esprit. Qu’en est-il des anciens ? Le mot utilisé pour « l’évêque » ici est episkopos en grec et signifie celui qui supervise.
Dans 2 Timothée 1:6-7, nous voyons que Paul rappelle à Timothée : « C’est pourquoi je t’exhorte à ranimer la flamme du don de Dieu que tu as reçu par l’imposition de mes mains. Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné ; au contraire, son Esprit nous remplit de force, d’amour et de sagesse. » Si nous rapprochons ce passage des paroles d’Actes 2:38, où le Saint-Esprit est décrit comme un don, nous en concluons que Paul était celui que Dieu avait désigné pour donner le don du Saint-Esprit à Timothée.
Dans 1 Timothée 4:14, nous voyons quelques informations supplémentaires au sujet de Timothée recevant le Saint-Esprit. « Ne néglige pas le don qui est en toi, et qui t’a été donné par prophétie avec l’imposition des mains de l’assemblée des anciens. » Le mot « prophétie » peut signifier « dire l’avenir » ou « sous l’inspiration de Dieu ». Dans les deux cas, nous voyons qu’en plus de Paul, les anciens de cette époque imposèrent les mains à Timothée.
Ensuite, nous voyons qu’à travers l’exemple de l’Église primitive, les anciens avaient l’autorité biblique pour imposer les mains et demander à Dieu de donner Son Esprit aux personnes qui se faisaient baptiser.
Voici une autre chose qui doit être prise en considération en ce qui concerne les anciens. Après avoir nommé Timothée au poste de ministre, notez l’instruction que Paul lui donne aux versets 15 à 16 : « Occupe-toi de ces choses, donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous. Veille sur toi-même et sur ton enseignement ; persévère dans ces choses, car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même, et tu sauveras ceux qui t’écoutent » (1 Timothée 4:15-16). Rester fidèle à la doctrine ou aux enseignements de la Bible est clairement une exigence que Paul demandait à Timothée en tant que ministre.
L’apôtre Jean insiste également sur l’importance de la doctrine (2 Jean 1:9-11) L’implication évidente est que si un ancien n’enseigne pas les doctrines de la Bible, il n’est pas vraiment un ministre de la parole de Christ.
Preuve que l’Esprit-Saint est en nous
Avec comme points de référence, ces instructions concernant les étapes à franchir pour recevoir le Saint-Esprit, pouvons-nous également en voir la preuve dans notre vie ? La Bible ne parle pas de la démonstration du Saint-Esprit en nous en termes de signes physiques extérieurs. Elle en parle plutôt en termes de qualités de cœur. Jésus-Christ déclara : « Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ou un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. » (Matthieu 7:18-20) Christ dit que c’est donc par les fruits, bons ou mauvais, de la vie d’une personne, que nous pouvons vraiment la connaître.
Alors, quelle sorte de fruits devrions-nous porter ? Encore une fois, Jésus nous dit directement ce qu’Il attendait de Ses disciples : « Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13:34-35). À nouveau, ce sont les qualités du cœur et de l’esprit auxquelles Christ fait référence, et non aux démonstrations telles que le parler en langues ou avoir la capacité de réaliser un quelconque miracle.
Après Sa crucifixion et Sa résurrection, remarquez les instructions que Christ a données aux disciples, en particulier en ce qui concerne le Saint-Esprit : « Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Actes 1:8) Ces paroles de Jésus deviennent particulièrement puissantes lorsque nous réalisons qu’elles furent les dernières entendues par les disciples avant Son ascension au ciel. Ses dernières instructions, réfléchissez-y ! Imaginez-vous un instant dans une situation similaire. Si vous deviez quitter des êtres chers en sachant que vous ne les reverrez plus jamais, quels seraient vos derniers mots ? Telle est, en substance, la situation dans laquelle Christ se trouvait à ce moment-là. Quelles furent Ses instructions ? « Vous serez mes témoins. »
Comment pouvons-nous donc devenir les témoins de Jésus-Christ ? Bien que cela puisse impliquer dans une certaine mesure le fait de parler de Jésus-Christ aux gens, un moyen bien plus efficace consiste à refléter le Christ dans notre façon de vivre. Avez-vous déjà entendu le dicton suivant ? : « Je préfère voir l’application d’un sermon que d’en entendre un. » Il est toujours facile de parler du Christ, mais beaucoup plus difficile de vivre comme Lui. Paul avait réfléchi à cela en écrivant : « Ceux, en effet, qui vivent selon la chair s’affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’Esprit s’affectionnent aux choses de l’Esprit. » (Romains 8:5) Paul souligne que si nous sommes guidés par le Saint-Esprit de Dieu, nous penserons et vivrons différemment.
Paul poursuit en décrivant à quoi ressemble le fait de vivre différemment avec l’Esprit de Dieu : « Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi […] » (Galates 5:22-25) Il énumère ici quelques exemples du type de croissance qu’un chrétien détenant le Saint-Esprit devrait espérer avoir. Il continue au verset 25 : « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit. »