CHAPITRE 15 : Les promesses à Abraham
Dieu fit des promesses physiques et spirituelles à Abraham. Les promesses physiques impliquaient la grandeur physique pour ses descendants : « L’Éternel dit à Abram : Va-t’en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. » (Genèse 12:1-2) Elles incluaient l’assurance d’une terre ou d’un territoire ainsi que d’autres bénédictions (Genèse 12:7 ; Genèse 13:14-17 ; Genèse 15:18).
Ces promesses physiques furent formellement transmises aux descendants d’Abraham : d’abord à Isaac (Genèse 26:1-4), ensuite à Jacob (Genèse 28:3-4 ; Genèse 28:13-14), que Dieu appela Israël, lui promettant « qu’une nation et une multitude de nations » naîtront de lui (Genèse 35:9-12) puis à Joseph, et finalement aux deux fils de Joseph, Éphraïm et Manassé (Genèse 48:15-19). Mais, à cause de l’esclavage d’Israël et plus tard, de leur désobéissance, leur accomplissement fut retardé.
Avant d’hériter la terre promise, les premiers descendants d’Abraham furent esclaves en Égypte (Exode 1:7-11). Israël gémit à cause de son asservissement, et Dieu entendit. Dans sa fidélité, Dieu décida de délivrer Israël de l’esclavage afin d’honorer Ses promesses faites à Abraham, Isaac et Jacob. Les descendants d’Abraham seraient physiquement bénis en devenant une grande nation sur la terre (Exode 2:23-25 ; Exode 6:7-8 ; Exode 13:5 ; Deutéronome 9:4-6).
Nous trouvons donc ensuite les promesses de bénédictions physiques offertes à Israël après sa sortie d’Égypte. Mais ce n’est qu’en obéissant à Dieu et en gardant l’alliance que les Israélites recevraient ces bénédictions. S’ils n’obéissaient pas aux termes de l’alliance, les bénédictions seraient retirées et des malédictions infligées à la place (Exode 19:5-6 ; Lévitique 26:3-39 ; Deutéronome 28:1-68).
À cause des péchés flagrants d’Israël et de Juda, la nation d’Israël fut séparée en deux royaumes et les bénédictions nationales furent retirées. Il n’y eut que de brèves périodes de grandeur sous quelques rois justes. Mais, à cause de Sa fidélité, Dieu bénirait en fin de compte les descendants d’Abraham en leur accordant la grandeur promise. La punition pour les péchés de toute la nation d’Israël fut la captivité. Beaucoup de Juifs du royaume méridional de Juda furent déportés à Babylone et revinrent plus tard sur la terre de Judée. Cependant, les Israélites du royaume du nord d’Israël, déportés en Assyrie, ne se réinstallèrent pas dans leur ancienne patrie. Ils devinrent ce que nous connaissons maintenant sous le nom des « 10 tribus perdues d’Israël ». Au fils du temps, ces peuples ont migré vers le nord-ouest de l’Europe.
Les descendants d’Éphraïm et de Manassé reçurent la bénédiction d’accéder à la grandeur nationale. Éphraïm est devenu le groupe de nations promis (La Grande Bretagne, les nations du Commonwealth comme le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande) et Manassé une grande nation (Les États-Unis d’Amérique). C’est à travers eux que les prophéties de la Bible concernant Israël sont en cours d’accomplissement (Genèse 48:16 ; Genèse 49:22-26).
Cependant, les tribus d’Israël existent également aujourd’hui dans d’autres pays émergents de l’Europe du nord-ouest. Le peuple juif d’aujourd’hui est composé des descendants de l’ancien royaume de Juda — autrement dit, les Juifs sont Israélites, mais tous les Israélites ne sont pas Juifs.
Dieu voulait qu’Israël soit un pays qui Lui obéisse et serve ainsi de modèle aux autres peuples afin qu’ils soient les témoins de cette obéissance et cherchent à l’imiter (Deutéronome 4:5-8). Il donna au peuple Ses lois et Son alliance mais ils n’eurent pas un cœur droit pour continuer dans l’obéissance (Deutéronome 5:29), ils ne donnèrent pas l’exemple, ce qui entraîna une sanction nationale. Un jugement sévère encore à venir surviendra lors du « temps d’angoisse pour Jacob » (Jérémie 30:7), lorsque peu de temps avant le retour du Christ, les nombreuses prophéties des temps de la fin concernant les descendants modernes d’Israël s’accompliront. (Voir le chapitre intitulé « Le retour de Jésus-Christ et Son règne à venir ») La leçon principale à tirer est qu’Israël, un peuple à qui tant fut donné, ne pourra véritablement réussir que lorsqu’il recevra ce dont il a le plus besoin — les moyens d’atteindre une véritable transformation spirituelle de son caractère.
Parmi les promesses faites à Abraham était celle du salut pour tous les hommes, qui deviendraient la postérité d’Abraham (ses descendants). Par l’intermédiaire d’Abraham, toutes les familles de la terre devaient avoir accès aux bénédictions de Dieu (Genèse 12:3). Dieu confirma les promesses à Abraham parce que celui-ci obéit aux commandements divins Genèse 22:18).
Paul comprit que le salut n’était pas destiné uniquement aux Juifs ou aux Israélites, mais à toute l’humanité. Il lui fut montré que la descendance en question se référait à Jésus-Christ et que tous devaient devenir un en Lui (Galates 3:8 ; Galates 3:14-16).
Le sacrificateur Zacharie, à la naissance de son fils Jean-Baptiste, prophétisa que Dieu se souviendrait du serment qu’il avait fait à Abraham (Luc 1:70-73). Paul relate que Jésus-Christ vint pour confirmer les promesses faites aux pères (Romains 15:8). Avec la Nouvelle Alliance, introduite par la mort et la résurrection de Jésus-Christ, est venue la promesse du salut par le Saint-Esprit.
Le Saint-Esprit est la clé pour de « meilleures promesses » sous la « nouvelle » et « plus excellente » alliance (Hébreux 8:6). C’est grâce à cet Esprit Saint que l’obéissance est rendue possible, de sorte qu’Israël, unie par ce lien spirituel à toutes les autres nations, soit en mesure de devenir la nation modèle que Dieu voulait.
Les apôtres avaient reçu l’instruction d’attendre à Jérusalem la venue de cette meilleure promesse (Actes 1:4 ; Actes 1:8). Ils attendirent de recevoir le sceau du Saint-Esprit « qui avait été promis », et qui représentait la garantie de leur héritage (Éphésiens 1:13-14). C’est par l’Esprit de Dieu qu’il nous est possible de savoir que nous sommes enfants de Dieu (Romains 8:9 ; Romains 8:14-17), et ainsi la descendance (spirituelle) d’Abraham et les héritiers du salut selon la promesse (Galates 3:28-29).
Cette promesse n’est basée ni sur la race ni sur l’origine nationale, mais sur l’appel de Dieu et sur le repentir individuel. Ainsi, par la foi, tous peuvent être appelés « l’Israël de Dieu » (Galates 6:16). (Voir le chapitre intitulé « L’Église »)
Quand Jésus-Christ établit Sa Nouvelle Alliance avec Israël et Juda à Son retour (Jérémie 31:31) — l’Alliance où l’Église de Dieu est maintenant une préfiguration — alors la nation physique d’Israël pourra enfin servir de nation modèle tel que Dieu l’avait toujours voulu (Zacharie 8:23 ; Jérémie 31:1 ; Romains 11:12). Celle ci aura été transformée en l’Israël spirituel qui guidera le monde entier dans la même relation salvatrice avec Dieu.