CHAPITRE 3 : Le pardon des péchés
Comment nos péchés sont-ils pardonnés ? A quel moment le baptême et Jésus-Christ interviennent-ils ? La Bible dit que Dieu nous pardonne nos péchés et nos fautes. Par notre foi en le sacrifice du Christ, tous nos péchés et le sentiment de culpabilité que nous entretenons sont complètement effacés. Nous sommes alors entièrement purs aux yeux de Dieu (Actes 22:16). Dieu est parfait, et il est capable d'oublier parfaitement. C'est réconfortant de savoir que, non seulement il pardonne nos péchés, mais qu'il les oublie aussi totalement. « […] Parce que je pardonnerai leurs iniquités, et que je ne me souviendrai plus de leurs péchés » (Hébreux 8:12).
David était émerveillé par la plénitude du pardon et de la miséricorde de Dieu. Il écrivait : « Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent; autant l'orient est éloigné de l'occident, autant il éloigne de nous nos transgressions » (Psaumes 103:11-12).
Par l'intermédiaire du prophète Ésaïe, Dieu nous révèle que le pardon suit notre repentir, lorsque nous nous tournons vers lui : « Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de devant mes yeux la méchanceté de vos actions; cessez de faire le mal. Apprenez à faire le bien, recherchez la justice […] Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige » (Ésaïe 1:16-18).
Paul fit clairement comprendre que les injustes n'hériteront pas le Royaume de Dieu (1 Corinthiens 6:9). Puis il expliqua comment nous sommes purifiés et justifiés par Dieu : « Et c'est là ce que vous étiez, quelques-uns d'entre vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l'Esprit de notre Dieu » (1 Corinthiens 6:11). Jésus-Christ lave l'Eglise « par l'eau de la parole » (Ephésiens 5:26).
Ce nettoyage de la souillure, que représentent nos péchés accumulés au fil des ans, est symbolisé par le baptême. Juste avant le baptême de Paul, Ananias lui disait : « Et maintenant, pourquoi tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur » (Actes 22:16). Par l'immersion entière de notre corps dans l'eau, nous sommes symboliquement purifiés. L'eau n'est qu'un symbole. En réalité, la purification et la réconciliation avec Dieu se font par le sang de Jésus-Christ, notre Sauveur (Romains 5:8-10 ; Actes 20:28). Nos péchés ne peuvent être lavés que par son sacrifice.
Laisser sa culpabilité derrière soi
Heureusement pour nous, Dieu ne tient pas une comptabilité de nos bonnes ou mauvaises actions. Il efface l'ardoise de nos péchés, si nous les confessons, si nous nous en repentons et si nous lui demandons son pardon. « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1:9). Aucune bonne action, aucun effort physique de notre part, ne pourrait nous acquitter envers Dieu de ses dons précieux que sont le pardon de nos péchés et l'élimination de notre culpabilité.
Il est normal d'éprouver un sentiment de culpabilité lorsque nous péchons ; et la plupart du temps, la souffrance causée par nos fautes passées persiste. Toutefois, ce sentiment de culpabilité ne doit pas peser sur nous comme un fardeau déprimant, nous entraînant vers le bas. La culpabilité peut engendrer d'inutiles sentiments d'infériorité et d'amertume. Lorsque nous nous sommes repentis, Dieu nous pardonne totalement nos péchés, et nous n'avons aucune raison de nous sentir coupables, sauf si nous péchons à nouveau. Et même si cela arrive, nous devrions immédiatement nous repentir, demander à Dieu de nous pardonner et de nous débarrasser de notre culpabilité. Dans sa miséricorde infinie, Dieu nous applique le sacrifice du Christ pour couvrir et supprimer notre péché et notre culpabilité.
Étant assurés du pardon de Dieu, nous pouvons lire : « Approchons-nous donc avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d'une mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure » (Hébreux 10:22). Une conscience pure est l'un des cadeaux les plus merveilleux que Dieu fait à ses enfants.
Le roi David était un homme selon le cœur de Dieu (Actes 13:22). Il n'était pas parfait, mais il faisait tout son possible pour que le péché ne le sépare pas de Dieu. Dans Psaumes 139:23-24, David priait ainsi : « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Eprouve-moi, et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l'éternité ! » Il disait aussi : « Détourne ton regard de mes péchés, efface toutes mes iniquités. Ô Dieu ! crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé » (Psaumes 51:11-12).
Comment le péché est-il pardonné ?
Le péché est la transgression de la loi sainte de Dieu (1 Jean 3:4). La pénalité que nous encourons tous pour avoir péché est la mort (Romains 6:23). Cette relation de cause à effet est absolue et automatique. La pénalité qu'est la mort doit être payée. Par exemple, nous ne pouvons pas sauter du dixième étage d'un immeuble en faisant fi de la loi de la gravité, sans pour autant payer les conséquences de notre action. De même, lorsque nous transgressons la loi spirituelle de Dieu, la pénalité de la mort doit être payée. Le pardon ne signifie pas la suppression pure et simple de nos péchés ; mais la pénalité que nous encourons est transférée à quelqu'un qui est qualifié pour la payer à notre place. La question est de savoir : Qui est qualifié ?
Comme tous ont péché et que la pénalité de la mort pèse sur chacun, Dieu savait qu'un Sauveur serait nécessaire, afin de mourir pour les péchés du monde. Remarquez les paroles de Pierre : « Vous savez que ce n'est pas par des choses périssables, par de l'argent ou de l'or, que vous avez été rachetés […] mais par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache; prédestiné avant la fondation du monde, il fut manifesté à la fin des temps, à cause de vous » (1 Pierre 1:18-20).
L'apôtre Jean parlait de l'amour infini de Dieu à notre égard. Il parlait également du sacrifice de Jésus-Christ qui, en payant la pénalité de nos péchés, rend le pardon possible. « Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2:2). « L'amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu'il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés " (1 Jean 4:9-10). Du fait que Jésus-Christ donna un exemple parfait et qu'il vécut, en tant que Fils de Dieu, une vie sans péché dans la chair, il devint le sacrifice parfait pour les péchés de l'humanité.
Amour parfait et sacrifice
L'incroyable vérité est que « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3:16). Et le plus surprenant est que Dieu nous aimait déjà alors que nous étions encore pécheurs ; nous étions encore sous la pénalité de la mort quand il nous appela à la conversion (Romains 5:8).
Jésus-Christ a un profond et ardent désir d'aider l'humanité, afin qu'elle partage l'éternité avec lui (Matthieu 23:37). Paul nous dit d'avoir « les regards sur Jésus, qui suscite la foi et la mène à la perfection; en échange de la joie qui lui était réservée, il a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu » (Hébreux 12:2). C'était terrible de subir la flagellation et la crucifixion, une forme incroyablement brutale de torture et d'exécution. Esaïe 52:14 prophétisa que l'apparence du Christ serait « un sujet d'effroi, Tant son visage était défiguré, Tant son aspect différait de celui des fils de l'homme ».
Le passage de Psaumes 22:1-22 décrit les sentiments et les pensées d'angoisse et de douleur que Jésus affrontait, alors qu'il endurait la trahison et la mort. Cependant, il avait la vision spirituelle pour regarder au-delà de ses souffrances, et pour anticiper la joie de passer l'éternité avec ceux qui choisiraient le chemin de la vie éternelle (Hébreux 12:2).
Il accepta volontairement la malédiction, la pénalité de la mort qui nous était destinée, « étant devenu malédiction pour nous — car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois » (Galates 3:13).
Le sacrifice de Jésus-Christ fut si complet qu'aucun péché, jamais commis, n'est trop grand ou trop petit, pour que Dieu ne le pardonne (Psaumes 103:3). Paul se considérait comme le premier des pécheurs ; toutefois, Dieu l'utilisa avec puissance après sa conversion (1 Timothée 1:15). Tout au long du livre des Psaumes, le roi David loua la miséricorde de Dieu. Il voyait cette miséricorde de Dieu comme étant infinie et remplissant la terre (Psaumes 119:64).
De tels exemples font naître en nous beaucoup d'espoir. Peu importe notre vie passée ou nos fautes passées, Dieu promet le pardon total au moment de notre repentir réel et de notre baptême.
Des enseignements psychologiques, de conception humaine, peuvent nous donner l'impression que nous sommes bons et nous inciter à embellir l'image de nous-mêmes. Cependant, aucun effort humain ne peut pardonner le péché et effacer complètement la pénalité spirituelle qui en résulte. Seul le sacrifice du Christ peut nous purifier et nous pardonner de façon permanente.
Enterrer le passé
Puisque Dieu oublie nos péchés passés, nous devrions aussi le faire. Une fois nos anciens péchés ensevelis dans la tombe, comme cela est dépeint par le baptême, nous ne devrions pas les déterrer à nouveau. Si nous considérons l'implication de ce symbole, cela pourrait s'apparenter à un pillage de tombes. Dieu n'est pas un pilleur de tombes, et il ne veut pas que nous le soyons non plus.
Certains qui s'inquiètent à cause de leurs péchés passés, peuvent considérer ce « pillage de tombes » comme étant du repentir. Toutefois, Dieu veut le repentir, et non la pénitence. Dieu ne veut pas que nous lui lancions nos péchés à la face, en continuant à nous y accrocher. Il s'attend à ce que nous ayons confiance en lui et en son désir de pardonner et d'oublier entièrement.
Nous devons tirer les leçons de nos fautes ; mais après quoi, il nous faut laisser ces fautes enterrées dans le passé. Nous avons à « marcher en nouveauté de vie » (Romains 6:4). Quelqu'un qui agit ainsi devient une nouvelle personne aux yeux de Dieu, une personne complètement pardonnée, comme si elle n'avait jamais péché.
Il est important de nous regarder ainsi. Nous devons mettre l'accent sur le futur. Paul exprimait cette idée dans Philippiens 3:13-14, en disant : « Oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. »
Maintenant que nous avons vu comment le pardon est possible grâce au sacrifice parfait du Christ, nous devons comprendre comment rester dans la course. Dans le chapitre suivant, nous verrons comment rester sur le chemin de la vie éternelle.