CHAPITRE 8 : Le Dernier Grand Jour
la vie éternelle offerte à tous
Il est écrit qu'« il n'y a sous le ciel aucun autre nom » que celui de Jésus-Christ par lequel les êtres humains puissent être sauvés (Actes 4:12).
Ce passage soulève des questions embarrassantes pour tous ceux qui croient que Dieu essaie désespérément de sauver le monde entier à notre époque. S'il n'y a qu'un seul jour de salut — le présent — il va sans dire que la mission de Christ de sauver l'humanité est un fiasco. En effet, depuis des siècles, des milliards de gens ont vécu et sont morts sans même avoir entendu parler de Jésus-Christ. Et chaque jour, des milliers d'individus meurent sans avoir entendu parler de Christ.
Malgré le zèle de nombreux missionnaires depuis des siècles, beaucoup plus d'« âmes » ont été « perdues » que « sauvées. » Si Dieu est omnipotent, pourquoi des millions de personnes n'ont-elles pas entendu l'Évangile du salut ? Selon la représentation traditionnelle du conflit entre Dieu et Satan pour le destin de l'humanité, Dieu serait le perdant.
Or, quel est le sort final réservé à ces millions de personnes ignorant qui est le Christ et n'ayant jamais eu la moindre idée de la vérité et du plan divin ? Le Créateur a-t-il prévu une solution pour eux dans Son plan ? Sont-ils perdus à tout jamais sans aucun espoir de salut ?
Point n'est besoin de douter de la puissance salvatrice de Dieu. Examinons plutôt plusieurs suppositions courantes pour comprendre la solution merveilleuse de notre Créateur.
La solution au dilemme
Comme l'a expliqué Paul, Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2:4). Pierre, pour sa part, a précisé que Dieu « ne [veut] pas qu'aucun périsse, mais [veut] que tous arrivent à la repentance » (2 Pierre 3:9). Voilà donc l'ultime objectif de Dieu dans Ses rapports avec l'humanité : Il veut que le maximum d'êtres humains se repentent, parviennent à la connaissance de la vérité et soient sauvés !
Jésus, étant monté à Jérusalem (Jean 7:1-14) pour célébrer la Fête des Tabernacles, dit un jour à la foule : « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture » (Jean 7:37-38).
Ces paroles de notre Seigneur semblent avoir été prononcées le septième jour de la Fête des Tabernacles. L'avis des érudits diffère en ce domaine ; certains situent cette scène le septième jour de la Fête, d'autres le lendemain. Il est possible que les événements décrits dans le 7e chapitre de Jean se soient produits le 7e jour de la Fête, et que ceux décrits dans les 8e et 9e chapitres aient eu lieu le 8e jour.
Il se peut également que Christ ait prononcé l'enseignement préservé dans Jean 7:38-39 à la fin du septième jour et au début du huitième (les jours saints de Dieu débutant au coucher du soleil pour se terminer au coucher du soleil suivant), puisqu'en fin de chapitre, les gens s'en retournent chez eux. Le thème de l'enseignement de Jésus est repris au chapitre 8 (le matin, au temple — Jean 8:2) et comprend l'offre de salut à toute l'humanité.
Dans Lévitique 23:39, il est précisé que ce jour est célébré immédiatement après la fête des Tabernacles, et qu'il s' agit d'une fête à part, revêtant un sens distinct. Du fait des paroles du Christ ce jour-là, sur le thème du salut devant être offert à toute l'humanité, nous appelons cette fête Le Dernier Grand Jour ; la Bible l'appelle simplement le huitième jour.
Un symbolisme dans l'enseignement de Christ
De quoi parlait notre Seigneur quand Il fit allusion à de l'eau vive ? A l'époque, selon la tradition, pendant la Fête des Tabernacles, les sacrificateurs apportaient des récipients d'or remplis d'eau du ruisseau de Siloé qui coulait de la colline du temple pour la déverser sur l'autel. Des célébrations joyeuses accompagnées de trompettes retentissantes marquaient cette cérémonie lors de laquelle le peuple chantait les paroles d’Ésaïe : « Vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du salut » (Ésaïe 12:3).
Jésus Se plaça à un endroit où tout le monde pouvait L'entendre, et expliqua quelle leçon on pouvait tirer de cette eau. Il expliqua que quiconque a soif peut venir à Lui et être — à tout jamais — [spirituellement] « désaltéré ». Dans Son analogie, Christ compare l'eau au Saint-Esprit de Dieu, que peuvent recevoir ceux qui croient en Lui (Jean 7:39). Il déclara que la vraie soif spirituelle et la vraie faim spirituelle ne peuvent être assouvies que par Lui — « le pain de vie » (Jean 6:48) et la source d'eau vive.
Or, quand Christ doit-Il définitivement, et spirituellement, étancher la soif de l'humanité ? Moins de six mois après Sa déclaration, Ses propres compatriotes incitèrent les Romains à Le crucifier. Moins de quarante ans plus tard, le temple — avec toutes ses cérémonies, y compris celles décrites ci-dessus — était détruit par les légions romaines.
L'humanité a toujours faim et soif (sans même le savoir) du message que Christ apporta. La promesse divine « Je répandrai mon Esprit sur toute chair » (Joël 2:28) n'a pas encore été pleinement accomplie. Des milliards de gens sont morts sans l'assouvissement de leurs besoins spirituels les plus profonds. Quand seront-ils renouvelés ; désaltérés par la puissance régénératrice du Saint-Esprit ?
Une résurrection physique pour une occasion de salut
Si nous voulons élucider ces questions, nous devons commencer par examiner une question posée à Christ par Ses disciples peu avant Son ascension : « Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d'Israël ? » (Actes 1:6). Quand les disciples parlaient de ce rétablissement, ils le concevaient dans le contexte d'un certain nombre de prophéties liées au rétablissement de la nation d'Israël.
Il en est notamment question dans Ézéchiel 37:3-6. Ce passage décrit la vision d'Ézéchiel d'une vallée remplie d'ossements. Dieu demande à Son serviteur : « Fils de l'homme, ces os pourront-ils revivre ? » Ce à quoi ce dernier répond : « Seigneur Éternel, tu le sais. » Ensuite, Dieu S'adresse figurativement aux dits ossements : « Voici, je vais faire entrer en vous un esprit, et vous vivrez; je vous donnerai des nerfs, je ferai croître sur vous de la chair, je vous couvrirai de peau, je mettrai en vous un esprit, et vous vivrez. Et vous saurez que je suis l’Éternel. »
Dans cette vision, une résurrection physique a lieu. Il y est fait allusion à la situation désespérée dans laquelle ces défunts se trouvent : « ils disent: Nos os sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus ! » (Ézéchiel 37:11).
Leur Créateur leur offre l'espoir d'une résurrection et du don du Saint-Esprit dans le contexte d'une nation rétablie. Dans cette vision dramatique, l'ancien Israël sert de modèle à d'autres peuples que Dieu ressuscitera à une autre vie physique. Dieu dit : « Voici, j'ouvrirai vos sépulcres, je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple […] Je mettrai mon Esprit en vous, et vous vivrez » (Ézéchiel 37:12 ; Ézéchiel 37:14). A cette époque encore à venir, Dieu offrira librement l'eau vive spirituelle qui donne la vie — le Saint-Esprit.
Dieu promet : « Je traiterai avec eux une alliance de paix, et il y aura une alliance éternelle avec eux; je les établirai, je les multiplierai, et je placerai mon sanctuaire au milieu d'eux pour toujours. Ma demeure sera parmi eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple » (Ézéchiel 37:26-27).
L'Apôtre Paul fait lui aussi allusion à cet événement futur : « Je dis donc: Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Loin de là ! Car moi aussi je suis Israélite, de la postérité d'Abraham, de la tribu de Benjamin. Dieu n'a point rejeté son peuple, qu'il a connu d'avance » (Romains 11:1-2). De plus Paul dit « tout Israël sera sauvé » (Romains 11:26).
Non seulement Israël mais aussi tous ceux qui n'ont jamais eu l'occasion de boire l'eau vive de la parole de Dieu et du Saint-Esprit pourront enfin le faire (Romains 9:22-26). Dieu leur donnera l'occasion de recevoir la vie éternelle.
Le Jugement du Grand Trône Blanc
Dans Apocalypse 20:5, Jean écrit « Les autres morts ne revinrent point à la vie jusqu'à ce que les mille ans soient accomplis. » Il fait une distinction entre la première résurrection qui a lieu au retour de Christ (Apocalypse 20:4 ; Apocalypse 20:6) et la seconde résurrection qui a lieu à la fin du règne millénaire de Christ. Ceux qui font partie de la première résurrection, rappelons-le, reçoivent la vie éternelle. En revanche Dieu ressuscite à une autre vie physique ceux qui ont part à la deuxième résurrection.
Jean décrit aussi cette deuxième résurrection à une autre vie physique dont Ézéchiel a parlé : « Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s'enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux. Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres. La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux; et chacun fut jugé selon ses œuvres » (Apocalypse 20:11-13).
Les morts qui se tiennent devant leur Créateur sont ceux qui sont morts sans connaître le vrai Dieu. Comme dans la vision d'Ézéchiel des ossements desséchés qui reviennent à la vie, ces personnes sortent de leurs sépulcres afin de faire connaissance avec leur Créateur. Les livres dont il est question ici (en grec biblia, d'où nous tirons le mot Bible) sont les Saintes Écritures — la seule source de connaissance permettant d'accéder à la vie éternelle.
En fin de compte, tous les êtres humains ayant vécu auront eu l'occasion de prendre connaissance du plan de salut divin.
La deuxième résurrection, à une seconde vie physique, n'équivaut pas à une seconde chance d'être sauvés. Pour ces personnes-là, il s'agit de leur première occasion de connaître leur Créateur. Ces individus seront « jugés selon leurs œuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres » (Apocalypse 20:12). Ce jugement impliquera une période de temps pendant laquelle ils auront l'occasion d'entendre et de comprendre la voie divine, de croître en pratiquant de plus en plus le mode de vie divin, et d'avoir leurs noms inscrits dans le livre de vie (Apocalypse 20:15). À cette époque-là, des milliards d'individus auront accès à la vie éternelle.
Cette dernière fête de l'année révèle la miséricorde infinie du jugement divin. Jésus-Christ parla de la vérité merveilleuse dépeinte par ce jour quand Il compara trois villes incrédules de Son temps à trois villes de l'antiquité : « Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu'elles se seraient repenties, en prenant le sac et la cendre. C'est pourquoi je vous le dis: au jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous. Et toi, Capernaüm, seras-tu élevée jusqu'au ciel ? Non. Tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts; car, si les miracles qui ont été faits au milieu de toi avaient été faits dans Sodome, elle subsisterait encore aujourd'hui. C'est pourquoi je vous le dis: au jour du jugement, le pays de Sodome sera traité moins rigoureusement que toi » (Matthieu 11:21-24).
Les habitants des villes anciennes de Tyr, de Sidon et de Sodome — villes qui avaient suscité la colère divine du fait de leurs dépravations — seront traitées avec miséricorde au jour du jugement. Contrairement à Chorazin, à Bethsaïda et à Capernaüm, ces villes n'eurent que peu ou pas d'occasion de connaître Dieu. L'Éternel va ressusciter ces gens-là pour les juger, après le règne de mille ans de Christ, quand ceux qui ont vécu il y a longtemps se réconcilieront eux aussi à Dieu.
En ce temps-là, tous connaîtront Dieu. Du plus humble au plus célèbre, tous sauront Qui Il est (Hébreux 8:11). Les citoyens de ces villes, et de quantités d'autres, auront un jour l’occasion d'être sauvés.
Cette période finale de jugement complète le plan de salut divin pour l'humanité. Ce sera une époque caractérisée par l'amour, l'infinie miséricorde, et le jugement insondable de Dieu. Tous auront l'occasion de se désaltérer à l'eau vive du Saint-Esprit qui assouvit les soifs les plus intenses qui soient. Cette période de juste jugement verra la résurrection d'êtres humains depuis longtemps oubliés par l'humanité, mais dont Dieu Se souvient.
Quel sera le sort final des millions de défunts n'ayant jamais eu la possibilité de connaître Dieu et Son dessein ? La Bible indique qu'ils ont un avenir. Que tout n'est pas perdu. Dieu va les ressusciter à une autre vie physique et leur donner l'occasion d'être sauvés — d'hériter eux aussi la vie éternelle. Voilà la vérité époustouflante dépeinte par le Dernier Grand Jour, le dernière des fêtes annuelles de Dieu.
Dieu mènera à bien Son plan de conduire à la gloire beaucoup de fils (Hébreux 2:10). Il accomplira pleinement Sa promesse : « je répandrai mon Esprit sur toute chair » (Joël 2:28). Les eaux désaltérantes du Saint-Esprit seront universellement disponibles à cette époque dépeinte par « le grand jour de la fête. »
Que le plan dévoilé par ces fêtes est merveilleux ! Que la compréhension qu'ils nous donnent est fascinante et encourageante !