CHAPITRE 6 : La Bible et la prophétie
Dans quel autre livre bien connu pouvons-nous trouver non seulement ce que l’avenir nous réserve, mais aussi le récit de l’accomplissement d’évènements prophétisés lorsqu’ils se produisirent nombre de siècles plus tard ? Il ne saurait y avoir de preuve plus convaincante de l’inspiration et de la véracité de la Bible que celle qui résulte de l’accomplissement de faits prophétisés.
Le Dr. Gleason Archer, érudit et éminent spécialiste de l’Ancien Testament, a écrit ceci : « La Bible est un livre qui n’a pas son pareil dans le monde entier. C’est le seul livre qui se fait passer comme étant la révélation écrite du seul Dieu véritable […] en offrant la preuve de son autorité divine par de nombreuses preuves infaillibles. D’autres documents religieux, tel que le Coran des Musulmans, vont prétendre qu’ils sont la parole même de Dieu, mais, à l’instar de la Bible, ils ne renferment pas dans leurs pages des preuves d’authenticité […] telles que des prophéties qui se sont accomplies. » (A Survey of Old Testament Introduction, 1975, p. 15)
Contrairement à tous les autres livres, la Bible fournit elle-même le test qui permet de prouver son inspiration divine. Ce test est basé sur la prophétie.
Notez ce qu’énonce le Dr. Norman Geisler, auteur ou co-auteur de quelque 60 livres : « Une des preuves majeures de l’inspiration divine de la Bible […] réside dans le caractère prédictif de ses prophéties. Contrairement à tout autre livre, la Bible fournit une multitude de prédictions spécifiques — certaines formulées des siècles à l’avance — qui ont soit déjà vu leur accomplissement ou alors pointent en direction d’une époque précise, à l’avenir, quand elles s’accompliront. » (Baker Encyclopedia of Christian Apologetics, 1999, p. 609)
À quel point est-il difficile de prédire l’avenir ? Nombre de devins séculiers ont tenté de le faire. « The People’s Almanac (L’Almanach du Peuple) […] entreprit une étude au sujet des prédictions faites par 25 d’entre les meilleurs devins. Le résultat : D’entre les 72 prédictions qu’ils firent au total, 62 (92 %) furent totalement erronées […] Le 8 % approximatif qui semblait être confirmé pouvait facilement être le fruit du hasard ou résulter d’une connaissance générale des circonstances. » (Ibid., p. 615)
Bien que l’accomplissement de beaucoup de prophéties bibliques soit encore à venir, nombre d’entre elles se sont déjà accomplies, comme en témoignent les récits historiques. Si nous pouvons établir la preuve de l’accomplissement d’une prophétie — particulièrement dans des détails de moindre importance — il sera difficile de l’ignorer.
Comme il en est des faits historiques relatés par de nombreux auteurs bibliques, de même en est-il des prophéties divines par lesquelles Dieu nous offre quantité d’occasions de réfuter la Bible, s’il était possible de la mettre en défaut. Ésaïe, Daniel et d’autres ont fait pas mal de prédictions, dont certaines très détaillées, et Dieu nous invite à Le mettre à l’épreuve à travers celles-ci.
Parlant par l’entremise d’Ésaïe, Dieu met les incrédules au défi de prouver Son La Bible et la prophétie existence : « Souvenez-vous de ce qui s’est passé dès les temps anciens; car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre, je suis Dieu, et nul n’est semblable à moi. J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d’avance ce qui n’est pas encore accompli; je dis: Mes arrêts subsisteront […] » (Ésaïe 46:9-10)
Le défi de Dieu à l’endroit des sceptiques
Les anciens Israélites avaient fréquemment recours à de faux prophètes et à de vains oracles pour se faire une idée de ce que l’avenir leur réservait. La confiance qu’ils plaçaient en de telles sources n’était rien d’autre qu’une vaine idolâtrie.
Dieu lui-même dit que la prophétie constitue une preuve du Dieu véritable : « Qu’ils les produisent, et qu’ils nous déclarent ce qui doit arriver. Quelles sont les prédictions que jadis vous avez faites ? Dites-le, pour que nous y prenions garde, et que nous en reconnaissions l’accomplissement; ou bien, annoncez-nous l’avenir. Dites ce qui arrivera plus tard, pour que nous sachions si vous êtes des dieux; faites seulement quelque chose de bien ou de mal, pour que nous le voyions et le regardions ensemble. » (Ésaïe 41:22-23)
Les meilleurs et les plus brillants esprits sont perplexes face aux évènements qui se produisent dans le monde, et à court d’idées quant à la façon de solutionner des problèmes qui ont défié l’humanité pendant des générations. Dieu, cependant, connaît les solutions, et il nous dit exactement comment nos problèmes insolubles vont être éliminés. Il sait comment se terminera la saga humaine.
Dieu a fait enregistrer des prophéties dans la Bible et indiqué de quelle façon elles s’accompliraient, afin de prouver que les Écritures sont inspirées et dignes de confiance. S’Il est en mesure de prédire les évènements des siècles à l’avance, et s’Il est ensuite capable de faire en sorte qu’ils se produisent, cela n’est-il pas pour nous une preuve irréfutable de son existence et du fait que la Bible est véritablement pour nous Sa parole ? Si Dieu est capable d’accomplir certaines de Ses prophéties, il devient évident qu’Il a le pouvoir de veiller à ce que toutes les prophéties de la Bible s’accomplissent.
Considérons à quel point il est difficile de prédire l’avenir. Parmi ceux qui ont l’habitude de faire des pronostics, y en a-t-il qui ont prévu l’effondrement rapide de l’Union Soviétique ? Y a-t-il un voyant qui aurait pressenti que le mur de Berlin s’effondrerait si rapidement ? Ces évènements spectaculaires ont pris tout le monde par surprise.
D’un autre côté, pendant la guerre du golfe Persique de 1991, certains prophètes autoproclamés voulaient voir en cet événement un signe avant-coureur d’Harmaguédon. Certes, l’Harmaguédon prophétisé aura lieu, mais l’évènement en question n’en était pas la manifestation. Certains aspects du véritable Harmaguédon, tel que la Bible les décrit, n’étaient pas présents durant la guerre du golfe Persique. Ceux qui avaient une solide compréhension de la prophétie biblique comprenaient que cette crise n’incluait pas certains éléments qui étaient requis pour qu’elle corresponde à la crise finale de la fin de l’âge.
Une telle crise majeure va se produire. Nous ne pouvons pas prédire en détail de quelle façon exactement elle va se développer. L’histoire abonde en évènements tragiques qui ont pris par surprise même les chefs d’états les plus perspicaces. Des millions de personnes seront dans la consternation lorsqu’aura été préparé le terrain pour le véritable Harmaguédon.
La probabilité qu’il y ait des changements radicaux dans les évènements mondiaux ne cesse d’augmenter à mesure que le monde se fait prendre de plus en plus dans l’engrenage de la révolution technologique. Les évènements surprendront l’humanité plus que jamais. La majeure partie de ce monde contemple l’avenir avec crainte et appréhension — et à juste titre, d’autant plus que les guerres, le terrorisme, l’iniquité et l’immoralité ne cessent de se répandre. Personne ne peut connaître tous les détours et les virages qu’il nous faudra emprunter dans les années à venir.
Combien de choses peut-on savoir ?
Combien de choses un chrétien peut-il savoir à propos de l’avenir ? Les gens ont parfois fait des prédictions effrontées dans le passé, particulièrement en période de crise ou à d’autres époques de tension. Le livre de Daniel prophétise concernant des évènements qui se sont accomplis il y a bien des siècles, alors que certains attendent encore de l’être. Dieu donna cet ordre à Daniel : « Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu’au temps de la fin. Plusieurs alors le liront, et la connaissance augmentera. » (Daniel 12:4)
Ce verset indique que certaines prophéties majeures seront bien mieux comprises lorsque l’on s’approchera de la fin.
La parole de Dieu nous dit qu’un grand nombre de prophéties verront leur accomplissement ultime au moment du retour de Jésus-Christ sur terre, à la résurrection des morts, lors de l’établissement d’un règne de paix de mille ans (voir 1 Thessaloniciens 4:16-17 ; Apocalypse 5:10). Le peuple de Dieu ne comprendra les évènements majeurs qui précèderont cette époque que peu avant qu’ils ne se produisent, ou durant leur accomplissement (Daniel 12:9-10 ; Amos 3:7).
La compréhension de certains évènements prophétiques majeurs est cruciale, si l’on veut comprendre où nous nous situons chronologiquement dans le plan de Dieu. La Bible est le seul guide fiable en la matière. Elle a prédit beaucoup de ces choses qui font maintenant partie de l’Histoire. De même, elle peut nous aider à comprendre ce qui va encore se produire.
Le but de ce chapitre est d’examiner certaines prophéties qui ont déjà été accomplies. Cela peut nous aider à voir encore plus clairement que la Bible est véritablement la parole de Dieu, une source de connaissance digne de foi qui peut nous aider à comprendre des points qui auront beaucoup d’importance pour notre avenir. Comme nous allons le voir, c’est à juste titre qu’on a dit de la prophétie biblique qu’elle est « l’histoire écrite à l’avance. »
Prophéties-clés
Les prophéties de Daniel fournissent des éléments importants sur lesquels nous pouvons nous appuyer pour établir l’exactitude des prophéties bibliques. Beaucoup de ses prophéties sont si détaillées et spécifiques qu’en autant qu’elles passent le test de la vérification, même les esprits les plus biaisés auront bien de la difficulté pour les réfuter.
De fait, certains sceptiques n’ont pas contesté le contenu de la prophétie si précise de Daniel. Au lieu de cela, plutôt que de reconnaître l’inspiration évidente de ses écrits, ils ont simplement qualifié son livre de frauduleux. Ils prétendent qu’il n’a pas été écrit par Daniel au VIe siècle, comme en témoignent les évènements dont il est question dans le livre, mais qu’il aurait été rédigé par un auteur inconnu vivant aux environs de l’année 50 avant J.-C., donc bien après le déroulement de la plupart des évènements qui y sont mentionnés. Selon les critiques, ce serait là, la raison de l’étonnante exactitude prophétique de ce livre.
Peut-être que l’incident le plus célèbre dont il est question dans le livre de Daniel est cette allusion à Daniel dans la fosse aux lions (chapitre 6). Le témoignage de Daniel représente un défi pour les critiques. Mais examinons tout d’abord leur façon de procéder. Ils contestent le fait que Daniel pourrait être l’auteur du livre sous prétexte que, dans les premiers chapitres, il se serait référé à lui-même à la 3e personne, comme s’il avait écrit à propos de quelqu’un d’autre. Cependant, comme le fait remarquer The Expositor’s Bible Commentary, dans les temps anciens, c’était là « pratique courante parmi les auteurs de mémoires historiques. » (Gleason Archer Jr., 1985, Vol 7, p. 4)
En rapportant certaines de ses propres expériences, Daniel s’exprimait toutefois à la première personne (Daniel 7:15 ; Daniel 8:15 ; Daniel 9:2 ; Daniel 10:2).
L’identité des critiques de Daniel mérite aussi d’être mentionnée. La première personne à remettre en question l’authenticité de Daniel en tant qu’auteur du livre qui porte son nom fut l’érudit et écrivain grec Porphyre, qui vécut de 233 à 304 après J.-C. Les historiens le tiennent pour un néo-platonicien, ce qui signifie qu’il souscrivait aux enseignements du philosophe grec Platon plutôt qu’à ceux de la Bible. « Porphyre est bien connu pour être un violent adversaire du Christianisme et un défenseur du paganisme. » (Encyclopaedia Britannica, « Porphyre », 11th edition, Vol. 22, p. 104)
Puisque Porphyre était un ennemi du Christianisme, son objectivité est sujette à caution. Son opinion n’était pas basée sur des faits et sa façon de voir les choses était en contradiction avec le témoignage de Jésus-Christ, qui faisait référence à Daniel comme étant l’auteur du livre (Matthieu 24:15).
Un des premiers érudits bibliques, Jérôme (340 à 420 après J.-C.), réfuta les assertions de Porphyre. Par la suite, pendant de nombreux siècles, personne ne prit à nouveau au sérieux les remarques de Porphyre. « Il fut plus ou moins laissé de côté par l’intelligentsia chrétienne qui le considérait comme un détracteur païen qui avait permis à un penchant naturaliste de fausser son jugement. Mais durant le Siècle des Lumières, au XVIIIe siècle, toute référence des Écritures à des évènements surnaturels en vint à être considérée comme suspecte. » (Expositor’s, p. 13)
Certains érudits contemporains de tendance libérale ont recyclé ces vieux arguments séculiers.
L’historien de l’Ancien Testament Eugène Merrill dit que leurs croyances sont fondées sur des preuves de piètre qualité : « La rhétorique de Daniel, ainsi que son langage, cadre à merveille dans le contexte du VIe siècle (avant J.-C.) […] Ce n’est qu’en se basant sur des preuves des plus subjectives, ainsi que des raisonnements circulaires, que l’homme et ses écrits se sont vu refuser leur historicité. » (Kingdom of Priests, 1996, p. 484)
Prophétie phénoménale et son accomplissement
La précision de la prophétie de Daniel à propos d’évènements situés à une époque lointaine est remarquable. Par exemple, dans la prophétie des « 70 semaines », relatée dans Daniel 9:24-27, « Daniel fait la prédiction que l’année précise de l’apparition du Christ et du début de Son ministère serait en l’an 27 de notre ère. » (Expositor’s, p. 9)
Une deuxième prophétie remarquable faite par Daniel, est son interprétation du songe de Nebucadnetsar dans le chapitre 2. Dans la seconde année de son règne, le roi babylonien fit un rêve troublant qu’aucun de ses conseillers ne fut en mesure d’expliquer. Dans la culture babylonienne on attachait une importance considérable aux rêves, et Nebucadnetsar était convaincu que celui-ci était d’une grande importance (Daniel 2:1-3).
Son rêve nous donne une « révélation du plan de Dieu à travers les âges menant au triomphe final de Christ » et « présente la liste préétablie des puissances mondiales qui doivent dominer le Moyen-Orient jusqu’à la victoire finale du Messie dans les derniers jours. » (Expositor’s, pp. 39, 46)
Sans connaissance préalable de son contenu, Daniel explique à Nebucadnetsar les détails de son rêve : « Ô roi, tu regardais, et tu voyais une grande statue; cette statue était immense et d’une splendeur extraordinaire; elle était debout devant toi, et son aspect était terrible. La tête de cette statue était d’or pur; sa poitrine et ses bras étaient d’argent; son ventre et ses cuisses étaient d’airain; ses jambes, de fer, ses pieds, en partie de fer et en partie d’argile. » (Daniel 2:31-33)
Daniel dit à Nebucadnetsar que son empire babylonien était représenté par la tête en or (Daniel 2:37-38). Les composantes d’argent, de bronze et de fer de cette apparition, ou statue, représentaient trois puissants empires qui allaient succéder à la puissante Babylone (Daniel 2:39-40).
Cette interprétation donnait un aperçu étonnant de ce que l’histoire allait nous apporter.
Le songe de Nebucadnetsar eut lieu et fut interprété par Daniel aux alentours de 600 avant J.-C. Cette statue représentait, sous forme symbolique, la succession des grands empires qui allaient dominer le Moyen-Orient pendant des siècles.
« L’argent de la statue correspondait à l’empire Médo-Perse, lequel débuta avec Cyrus le Grand, qui s’empara de Babylone en 539 […] Cet empire d’argent régna en maître sur le Proche et le Moyen Orient pendant environ deux siècles. » (Expositor’s, p. 47)
« Le bronze de la statue correspondait à l’empire Gréco-Macédonien établi par Alexandre le Grand […] Cet empire de bronze resta en place entre 260 et 300 ans, jusqu’à ce qu’il fut renversé par le quatrième empire. » (Ibid.)
« Le fer évoque la dureté et la cruauté et décrit l’empire Romain dont l’expansion connut son apogée sous le règne de Trajan. » (Ibid.)
Trajan régna durant les années 98 à 117 de notre ère, quant à l’empire Romain lui-même, il régna pendant de nombreux siècles.
Le quatrième empire fut décrit comme ayant 10 orteils. Les pieds et les orteils étaient composés en partie de fer et en partie d’argile, comme l’explique le verset 41. « Le verset 41 traite d’une phase ultérieure ou d’une extension de ce quatrième empire, symbolisé par les pieds et les 10 orteils — constitués de fer et de terre cuite — une base bien fragile pour cet immense monument. Le texte laisse entendre clairement que cette dernière phase sera une sorte de fédération plutôt qu’un puissant royaume indépendant. » (Ibid.)
Un autre songe ajoute d’importants détails
Des aspects additionnels à propos de ces successions d’empires furent révélés à Daniel au cours d’un songe ultérieur. Cette fois les quatre empires étaient représentés par quatre bêtes — un lion (l’Empire Babylonien), un ours (l’Empire Perse), un léopard (l’Empire Gréco-Macédonien), et un quatrième animal décrit comme étant « terrible » et différent des trois autres (Daniel 7:1-7).
Notez ce que dit le verset 7 à propos de cette quatrième créature : « Après cela, je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, il y avait un quatrième animal, terrible, épouvantable et extraordinairement fort; il avait de grandes dents de fer, il mangeait, brisait, et il foulait aux pieds ce qui restait; il était différent de tous les animaux précédents, et il avait dix cornes. »
Que signifie cette description ? C’est une référence à la grande puissance de Rome qui écrasait tous ceux qui lui résistaient. « Ainsi la puissance supérieure du colosse de Rome […] est soulignée dans le symbolisme associé à cette terrible quatrième bête. » (Expositor’s, p. 87)
L’accomplissement ultime de cette partie de la prophétie est encore à venir. Comme l’explique l’Expositor, cette bête se manifestera finalement dans le cadre d’une « résurrection de l’Empire Romain à l’époque de la fin. » (Ibid., p. 25) Cela est en accord avec Daniel 2:44, qui indique d’une façon évidente que le second avènement de Christ se produira à une époque où les vestiges du quatrième animal (ou royaume) seront encore présents : « Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un Royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple […] il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement […] »
La plus grande partie de ces évènements prophétiques, dont les détails sont donnés dans ces deux songes, a déjà connu son dénouement. Leur accomplissement dans les moindres détails confirme l’inspiration divine de la Bible. La probabilité qu’une personne ait pu prévoir tout cela d’elle-même défie toute crédibilité. Comme le dit Daniel, « Mais il y a dans les cieux un Dieu qui révèle les secrets, et qui a fait connaître au roi Nebucadnetsar ce qui arrivera dans la suite des temps. » (Daniel 2:28)
À cet égard, la présente Union Européenne devrait, à nos yeux, éveiller un intérêt tout particulier. Lorsqu’elle vit le jour, en 1957, avec le traité de Rome, peu de gens pouvaient se faire une idée de la grande puissance politique et économique qu’elle exercerait de nos jours. Encore moins nombreux sont ceux qui perçoivent où mène cet effort en vue d’une intégration politique européenne — à la résurrection de l’Empire Romain prophétisé pour les derniers jours.
La prophétie la plus détaillée de la Bible
Daniel 11 renferme une autre prophétie extraordinaire. Son contexte chronologique est donné dans Daniel 10:1 qui parle de « la troisième année de Cyrus, roi de Perse » ; il s’agit de 536 à 535 avant J.-C.
Un « homme », sans nul doute un ange (Daniel 9:21), vint dire à Daniel ce qui allait se produire dans « la suite des temps » (Daniel 10:14).
La prophétie qui suit est la plus détaillée de toute la Bible. Révélée plus de 500 ans avant la naissance du Christ, cette prophétie couvre des évènements allant de l’époque de Daniel jusqu’au second avènement du Christ. Les premières étapes de la prophétie corroborent ce que dit la Bible, parce qu’elles décrivent des évènements qui se sont déjà produits, comme cela peut être vérifié en étudiant l’histoire des empires perse et grec. Aucun homme n’aurait pu prévoir une telle finesse de détails historiques.
Certains éléments dans ce qui suit sont complexes, nécessitant une attention soutenue. Mais si nous comparons les mots prophétiques avec les données historiques leur sens devient clair.
Les 35 premiers versets de Daniel 11 font le récit, des années à l’avance, des intrigues qui ont secoué deux entités politiques — le « roi du Midi » et le « roi du Septentrion ». Les manuels d’histoire réfèrent souvent à Ptolémée quand il est question du « roi du Midi ». C’est à partir d’Alexandrie que la dynastie des Ptolémée étendait son hégémonie sur l’Égypte. Quant au roi du Septentrion, il gouvernait à partir d’Antioche, en Syrie, sous le nom de Séleucus ou d’Antiochus.
Ayant ceci en mémoire, examinons à présent quelques-uns des détails de cette prophétie. Vous pourrez trouver plus d’information à propos de l’accomplissement historique de l’essentiel de cette prophétie en consultant d’autres sources, tel que The Expositor’s Bible Commentary mentionné ci-après, ou d’autres ouvrages de référence fiables.
Au lieu de reproduire ici l’ensemble des versets qui seront cités, nous recommandons que vous lisiez dans votre Bible ceux qui seront mentionnés, tout en gardant à l’esprit que tous ces détails furent prédits bien avant qu’ils ne se produisent.
Daniel 11:2 : Les « trois autres rois » sont : Cambyse, le fils aîné de Cyrus ; pseudo-Smerdis, un imposteur, qui se faisait passer pour le plus jeune des fils de Cyrus, lequel avait été secrètement mis à mort ; et Darius le Perse. « Le roi Perse qui avait envahi la Grèce était […] Xerxès, qui a régné de 485 à 464 avant J.-C. » (Expositor’s, p. 128)
Daniel 11:3-4 : « Le verset 3 nous introduit à […] l’avènement d’Alexandre le Grand. » (Ibid.) La formulation du verset 4 « indique clairement que ce vaillant roi allait avoir un règne de durée relativement courte […] En sept ou huit ans, il entreprendra la conquête militaire la plus éblouissante de toute l’histoire humaine. Mais après cela il ne vivra que quatre années additionnelles ; et […] succombera à une fièvre en 323. » (Ibid.)
Le royaume d’Alexandre fut divisé « en quatre empires plus petits et plus faibles » (Expositor’s, p. 129). Le fils d’Alexandre avait été victime d’un meurtre, en 310, alors qu’il n’était encore qu’un enfant ; de plus, un frère illégitime s’était fait assassiner en 317. « Ainsi, il n’y avait pas de descendants ni de parenté qui puisse succéder à Alexandre lui-même. » (Ibid.) On comprend alors pourquoi son royaume ne fut pas divisé parmi sa postérité (Daniel 11:4).
Les généraux d’Alexandre se firent la guerre pour s’approprier le contrôle de l’empire. Les luttes pour la domination ne laissèrent finalement subsister que quatre chefs, qui allaient régner sur les quatre divisions de son empire. Cette division en quatre parties avait aussi été prédite dans la prophétie de Daniel 7, où il est question d’un léopard à quatre têtes, de même que dans la prophétie de Daniel 8, où on parle de la corne d’un bélier qui se fend en quatre cornes distinctes. Les quatre successeurs furent Cassandre, qui régna sur la Grèce et en Occident, Lysimaque, qui régna sur la Thrace et sur l’Asie mineure, Ptolémée, qui régna sur l’Égypte, et Séleucus, qui régna sur la Syrie. De ces quatre, deux — Ptolémée et Séleucus — étendirent leur domination et leur territoire. Ils furent respectivement rois d’Égypte et de Syrie.
Les intrigues qui suivirent concernent ces deux rois. Les références qui seront faites à leur sujet mentionneront le roi du Midi (Ptolémée) et le roi du Septentrion (Séleucus) en raison de leur emplacement par rapport à Jérusalem.
Daniel 11:5 : « Le roi du Midi allait être Ptolémée I. » (Expositor’s, p. 130) L’expression biblique « un de ses chefs » fait référence à Séleucus. Il avait initialement été au service de Ptolémée. Suite à l’intrigue associée à la mort d’Alexandre, Séleucus finit par s’approprier le contrôle de la Syrie et devint ainsi le roi du Septentrion. Séleucus devint en fin de compte plus puissant que Ptolémée, et il obtint la maîtrise de la majeure partie de ce qui avait constitué l’empire d’Alexandre. La dynastie des Séleucides allait subsister jusqu’en 64 avant J.-C.
Un conflit après l’autre
Daniel 11:6 : Un état de tension et d’hostilité existait entre le roi du Midi et le roi du Septentrion. Ptolémée I mourut en 283 avant J.-C. En 252 les deux puissances voulurent ratifier un traité au terme duquel Bérénice, la fille de Ptolémée II, devait épouser Antiochus II, le roi du Septentrion. Laodice, la première épouse d’Antiochus II, fut répudiée. En 246 avant J.-C. Antiochus II fut empoisonné — l’opinion générale attribuant ce meurtre aux machinations de Laodice. Elle affirmait qu’Antiochus, sur son lit de mort, aurait nommé son fils en tant qu’héritier. Bérénice, voulant préserver le trône pour son propre fils, encore jeune, demanda l’aide de l’Égypte, mais Laodice les fit tous deux assassiner.
La prophétie qui dit : « elle (Bérénice) sera livrée […] » réfère au coup monté de Laodice pour obtenir l’exécution de Bérénice. L’expression : « […] avec ceux qui l’auront amenée, avec son père, et avec celui qui aura été son soutien dans ce temps-là » fait allusion à la mort d’autres personnes de l’entourage de Bérénice. Bérénice, son père Ptolémée II et son mari Antiochus II furent tous écartés du pouvoir lorsqu’ils furent assassinés en 246 avant J.-C. Certains nobles qui avaient apporté leur soutien à Bérénice alors qu’elle était reine furent aussi éliminés.
Daniel 11:7-9 : Il y eut des représailles. On assista à une série d’actions militaires connues sous le nom de « guerre de Laodice ». Ptolémée III, fils de Ptolémée II, chercha à venger la mort de sa sœur. Il livra bataille au roi du Septentrion, qui se trouvait à présent être Séleucus II, le fils de Laodice, et il s’empara de Séleucie, le port et la forteresse d’Antioche, capitale de la Syrie. Le verset 8 décrit la reprise par Ptolémée « des idoles perdues depuis longtemps et des trésors sacrés » (Expositor’s, p. 131), qui avaient été volés à l’Égypte par Cambyse en 526 av. J.-C.
La paix fut conclue entre Ptolémée III et Séleucus II en 241 av. J.-C. Ptolémée III mourut en 221, survivant à Séleucus II d’environ six ans.
Daniel 11:10-12 : les fils de Séleucus II attaquèrent le roi du Midi après la mort de leur père. Un de ces fils, Séleucus III, ne régna que durant trois ans. Son activité militaire fut relativement mineure. Il mourut empoisonné. Un autre fils, Antiochus III (le Grand), « s’avancera, se répandra comme un torrent, débordera […] »
Il s’avança jusqu’en Terre Sainte, qui était sous le contrôle de l’Égypte.
Ptolémée IV, roi du Midi, riposta (Daniel 11:11) et battit la plus grande armée de Séleucus III à la bataille de Raphia, en 217 av. J.-C.
Après sa victoire, Ptolémée se livra à une vie de débauche au cours de laquelle il massacra des dizaines de milliers de Juifs en Égypte (Daniel 11:12). Cela eut pour conséquence d’affaiblir son royaume.
Daniel 11:13-16 : l’expression « au bout de quelque temps » fait référence à un incident lorsque, 15 ans après sa défaite, Antiochus III affronta Ptolémée V, celui-ci n’étant qu’un jeune garçon (Ptolémée IV était mort en 204). Les provinces égyptiennes étaient dans l’agitation en raison du train de vie déplorable mené par Ptolémée IV. Beaucoup de gens — y compris des Juifs sympathisants du roi du Septentrion — se joignirent à Antiochus pour attaquer le roi du Midi. La rébellion fut finalement écrasée par le général égyptien Scopas (Daniel 11:14).
Quand les troupes d’Antiochus se retirèrent au cours de l’hiver 201-200, Scopas regagna une partie du terrain qu’il avait perdu. Le roi du Septentrion réagit alors en déclenchant une nouvelle invasion. Il remporta une victoire décisive dans le nord d’Israël à l’occasion de la bataille de Panium et s’empara de la ville de Sidon (« une ville fortifiée »), où Scopas capitula. Antiochus se rendit maître de toute la Terre Sainte, « le plus beau des pays » (Daniel 11:16).
Daniel 11:17 : « Il (le roi du Septentrion) se proposera d’arriver avec toutes les forces de son royaume, et de conclure la paix avec le roi du Midi; il lui donnera sa fille pour femme, dans l’intention d’amener sa ruine; mais cela n’aura pas lieu, et ne lui réussira pas. »
Après avoir battu Scopas, Antiochus voulut prendre le contrôle de l’Égypte elle-même. Il donna sa fille Cléopâtre en mariage à Ptolémée V (il ne s’agit pas de la future reine du même nom, qui sera beaucoup plus célèbre). Il s’imagina qu’elle trahirait les intérêts de son mari pour servir ceux de son père. Mais Cléopâtre déjoua les plans d’Antiochus en prenant le parti de son mari.
Daniel 11:18-19 : Ensuite Antiochus attaqua les îles et les villes côtières du sud de l’Asie Mineure et de la région Égéenne — tout d’abord des régions contrôlées par l’Égypte, puis d’autres régions plus à l’ouest, en réponse à des Grecs qui imploraient son aide en raison de l’emprise croissante que les Romains exerçaient sur leur région. Il offrit aussi l’asile à l’ennemi de Rome, Hannibal de Carthage, qui lui vint en aide lorsqu’il débarqua en Grèce. Rome riposta en attaquant Antiochus et en infligeant une défaite à ses troupes. Les Romains le privèrent d’une grande partie de son territoire et ils emmenèrent plusieurs otages avec eux, à Rome, y compris le fils d’Antiochus. Rome exigea de lui un lourd tribut (Daniel 11:18).
C’est un Antiochus honteux qui retourna dans sa forteresse d’Antioche. Incapable de payer le lourd tribut que lui réclamaient les Romains, il s’efforça de piller un temple païen dans la partie orientale de son royaume. Son action déchaîna une telle colère parmi les habitants de l’endroit qu’ils le tuèrent, le condamnant ainsi à une fin dénuée de toute gloire (Daniel 11:19).
Daniel 11:20 : Selon 2 Maccabées 3:7-40, l’autre fils d’Antiochus, Séleucus IV, connut lui aussi la détresse financière à cause du tribut exigé par Rome (2 Maccabées est un livre apocryphe qui rapporte ces évènements). Séleucus envoya un de ses principaux officiels, Héliodore, pour qu’il aille collecter des taxes, même s’il lui fallait pour cela piller le temple à Jérusalem. Héliodore se rendit dans la ville sainte, mais il n’obtint rien. Plus tard Séleucus fut empoisonné par Héliodore et, ainsi, il mourut, — « mais ni par la colère ni par la guerre ».
Antiochus Épiphanes
Daniel 11:21-35 : Ces versets parlent du tristement célèbre Antiochus IV (Épiphanes), le frère de Séleucus IV, qui avait auparavant été emmené à Rome comme otage. Il était un « oppresseur tyrannique qui mettait tout en œuvre pour détruire complètement la religion juive. » (Expositor’s, p. 136)
Antiochus fit passa des lois qui interdisaient, sous peine de mort, toute pratique de la religion juive. Il fut un homme d’une incroyable cruauté. Sur ses ordres, « un Scribe âgé, Éleazar, fut fouetté à mort, parce qu’il refusait de manger de la chair de porc. Une mère et ses sept enfants furent successivement massacrés, en présence du gouverneur, pour avoir refusé d’adorer une image. Deux mères qui avaient circoncis leurs fils nouveau-nés furent traînées à travers la ville avant d’être précipitées, tête la première, de la muraille. » (Charles Pfeiffer, Between the Testaments, 1974, pp. 81-82)
Daniel 11:31 : Ce verset fait référence aux évènements notoires du 16 décembre 168 avant J.-C., lorsqu’un Antiochus en proie à la folie entra dans Jérusalem pour faire périr 80,000 hommes, femmes et enfants (2 Maccabées 5:11-14). Il profana ensuite le temple en offrant du porc en sacrifice à Zeus, le principal dieu grec. Cet outrage préfigurait un événement comparable qui fut prophétisé par Jésus Christ comme devant se produire dans les derniers jours (Matthieu 24:15).
Daniel 11:32-35 : Ces versets ont une dualité d’interprétation.
D’un côté, ils semblent décrire l’indomptable volonté et le courage des Maccabées, une famille de sacrificateurs qui résistèrent à Antiochus et à ses successeurs. La révolte des Maccabées contre le roi de Syrie fut déclenchée lorsque « Mattathias, le sacrificateur en chef de la ville de Modein […], après avoir tué l’officier d’Antiochus qui était venu pour appliquer le nouveau décret concernant le culte idolâtre […], prit la tête d’une troupe de partisans qui s’enfuirent dans les collines. » (Expositor’s, p. 141)
Mattathias fut soutenu dans sa cause par cinq de ses fils, plus particulièrement Juda, ou Judas, surnommé Maqqaba (« marteau » en araméen, dont dérive le nom de Maccabées). Bon nombre de ces patriotes moururent pour cette cause, mais leurs efforts héroïques chassèrent finalement les forces syriennes du pays.
D’un autre côté, ces versets font évidemment aussi référence à l’Église du Nouveau Testament, par leur allusion à de grandes œuvres, des persécutions et de l’apostasie, lesquelles continueraient « jusqu’aux temps de la fin » (Daniel 11:35).
Et, en vérité, par cette référence explicite au temps de la fin, il est certain que la prophétie de Daniel prend maintenant une tournure toute différente. Citons à ce propos ce qu’en dit Expositor’s : « Au terme de l’exposé fait au verset précédent (v. 35), le contenu prophétique qui s’applique incontestablement aux empires hellénistes et à la lutte entre les Séleucides et les patriotes Juifs prend fin. La nouvelle section (vv. 36-39) renferme certains éléments difficilement attribuables à Antiochus IV, bien que la plupart des détails pourraient s’appliquer autant à lui qu’à son antitype des derniers jours, « la Bête ».
Les érudits, tant libéraux que conservateurs, s’accordent pour dire que, jusqu’à ce point, tout le chapitre 11 contient des prédictions remarquablement précises de tous les évènements qui s’échelonnent depuis le règne de Cyrus […] jusqu’à la tentative infructueuse d’Antiochus Épiphanes en vue d’éradiquer la foi juive. » (Ibid.)
La façon d’interpréter les preuves prophétiques
Ces érudits ne s’entendent pas cependant sur la signification de tout cela. Parlant de ces deux façons de voir les choses, Archer dit que pour les érudits de type conservateur « ce modèle de prédictions suivies d’accomplissements est une preuve irréfutable de l’inspiration divine et de l’autorité des Écritures hébraïques, étant donné que Dieu seul pouvait savoir ce que l’avenir nous réserverait et que Lui seul pouvait veiller à ce que les moindres détails du plan qu’Il annonçait se réalisent. Par contre, pour les rationalistes, qui partent du principe qu’il n’a pas de Dieu personnel, […] toute possibilité qu’il y ait un accomplissement authentique de la prophétie est exclue […]
« Tous les exemples bibliques impliquant une prophétie qui se serait accomplie doivent donc être considérés comme une fraude pieuse, qui aurait été enregistrée après que l’événement qu’elle prétendait annoncer d’avance se soit produit […] Voilà l’opinion des rationalistes à propos de tout ce qui passe pour être une prédiction, peu importe où cela apparaît dans la Bible. Pour eux, l’idée même d’une révélation divine d’évènements à venir ne saurait être envisagée. Autrement il leur faudrait renoncer à leurs prémisses de base et reconnaître la possibilité du surnaturel, comme ici, dans Daniel, un prophète de Dieu qui faisait des prédictions 360 ans à l’avance. » (Expositor’s, pp. 143-144)
Ce que cela veut dire, c’est que ceux qui vont jusqu’à contester la possibilité de l’existence d’une prophétie biblique, le font parce qu’ils veulent renier l’existence du surnaturel ; ils veulent renier l’existence même d’un Dieu qui serait capable de prédire des évènements dans leurs moindres détails.
Certains athées admettent qu’ils en sont arrivés à leurs conclusions parce qu’ils ne veulent tout simplement pas que Dieu s’immisce dans leur vie.
Ainsi, dans Ends and Means, Aldous Huxley écrivait ceci à propos de sa partialité : « J’avais des motifs pour ne pas vouloir que notre monde ait un sens ; en conséquence, ayant pris pour acquis qu’il n’en avait pas, je n’eus aucune difficulté à trouver des raisons satisfaisantes pour étayer cette supposition […] Le philosophe qui ne peut attribuer un sens au monde qui l’entoure n’est pas exclusivement préoccupé par un problème de simple métaphysique ; son intérêt est aussi de prouver qu’il n’y a pas de raison valable pour justifier que lui, personnellement, ne puisse faire ce qu’il a envie de faire, ou pourquoi ses amis ne devraient pas s’emparer du pouvoir politique pour gouverner selon la façon qu’ils jugeraient la plus avantageuse pour eux-mêmes. »
Il poursuit en disant : « en ce qui me concerne […] la philosophie qui consiste à renier que le monde ait un sens représentait essentiellement un instrument de libération […] Nous nous sommes opposés à toute forme de moralité, car cela interférait avec notre liberté en matière de sexualité. » (1938, pp. 270, 272-273)
Comment peut-on dire les choses plus clairement ? Les gens nient l’autorité de la Bible, car ils ne veulent pas que Dieu leur dise ce qu’ils doivent faire. Mais pour ceux qui ont le désir de comprendre, la vérité est claire. Dieu seul peut prédire l’avenir, et ensuite veiller à ce qu’il se réalise. C’est là une preuve irréfutable de Son existence et de l’origine divine de la Bible, du moins pour ceux qui sont disposés à la lire, à accepter ce qu’elle dit et à croire en Dieu.
D’ailleurs, dans Ésaïe 45:21-22, c’est là précisément le défi qu’il nous lance : « Qui a prédit ces choses dès le commencement, et depuis longtemps les a annoncées ? N’est-ce pas moi, l’Éternel ? Il n’y a point d’autre Dieu que moi, je suis le seul Dieu juste et qui sauve. Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre. »