Jésus est-Il vraiment mort et ressuscité ?
Ses disciples étaient convaincus qu’Il était le Messie et le Fils de Dieu. Ses miracles, Sa vie sans péché et Ses enseignements leur prouvèrent qui Il était. Mais Sa résurrection confirme chaque déclaration que Jésus fit devant tous les êtres humains, de tous les temps. Ce qui est stupéfiant est que Jésus a tout risqué en déclarant Lui-même qu’Il mourrait et serait ramené à la vie.
Il prédit Sa propre résurrection à plusieurs occasions. « Alors il commença à leur apprendre qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, par les principaux sacrificateurs et par les scribes, qu’il soit mis à mort, et qu’il ressuscite trois jours après. » (Marc 8:31)
Lorsque les scribes et les pharisiens Lui demandèrent un signe, Il affirma qu’un seul leur serait donné : « Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. » (Matthieu 12:40)
Il est très risqué de prédire votre propre résurrection. Cependant Jésus prédit non seulement Sa résurrection, mais annonça aussi avec précision quand Il serait réssuscité (voir l’article intitulé « Quand Jésus fut-Il crucifié et ressuscité ? »).
Ainsi, cela se résume à ce seul événement. Comment savons-nous que la résurrection de Jésus d’entre les morts eu vraiment lieu ?
Si cela ne s’est pas produit exactement comme Il l’avait déclaré, alors nous n’avons aucune raison de croire que le mode de vie que Christ enseigna était meilleur ou plus juste que n’importe quelle autre religion.
Jésus de Nazareth n’aurait rien d’extraordinaire ; Il serait simplement à l’origine d’une énième fraude religieuse.
Mais si cela est vraiment arrivé, alors il y a une énorme différence entre Jésus et tous les autres dirigeants religieux : les enseignements de Jésus sont vrais, tout de qu’Il a dit est vrai, et Il est exactement Celui qu’Il proclamait être. Dans son livre Reasonable Faith, le Docteur William Craigh donne trois grands évènements établis indépendamment sur lesquels la preuve de la résurrection repose : le sépulcre vide, les apparitions après la résurrection et l’origine de la foi chrétienne (p. 272). Examinons les détails et les implications de chacun d’entre eux.
Jésus est-Il vraiment mort ?
Que Jésus soit mort et ait été enterré, constitue l’un des faits les plus établis au sujet de Jésus. La Bible affirme à maintes reprises que Jésus mourut. Certains critiques ont avancé que Jésus n’était pas complètement mort quand Il fut mis dans la tombe. Le Coran, considéré saint par les musulmans, déclare que Jésus semblait seulement être mort. Quelques sceptiques ont affirmé qu’Il paraissait être mort, probablement drogué, mais revenu à Lui bien qu’encore dans la tombe, Il s’évada pour convaincre Ses disciples qu’Il était ressuscité des morts.
Lorsque nous examinons les faits, les suggestions d’une telle théorie sont physiquement impossibles. L’ampleur des tortures et des blessures de Jésus était telle qu’aucun homme n’aurait pu survivre à la crucifixion et à trois jours et trois nuits d’isolement dans un tombeau sombre et froid.
Dire qu’Il était drogué est ignorer les faits. Il refusa l’analgésique qui était habituellement donné aux crucifiés (Marc 15:23). Plus tard, on Lui offrit une petite gorgée de vinaigre sur une éponge, mais rien n’indique que cela eut un effet sédatif sur Jésus et ceci en raison de Son agonie évidente et de Son cri de mort final (Marc 15:36-37).
La mort entre les mains des tortionnaires et bourreaux Romains était assurée et pouvait survenir suite à plusieurs facteurs. Le journaliste Lee Strobel, dans une entrevue avec le docteur Alexander Metherell, décrit la mort de Jésus d’un point de vue médical (The Case for Christ, 1998, pp.193-200).
Jésus fut battu à plusieurs reprises et flagellé avec un fouet romain avant Sa crucifixion (Matthieu 27:26). Ce fouet en cuir, une sorte de cravache, était conçu pour infliger le maximum de douleurs et de dommages sur la victime. Il était tressé avec des morceaux d’os et de métal tissés dans les extrémités et qui arrachaient la chair à chaque coup. Le fouet déchirait les muscles sous-jacents et produisait des tranches de chair frémissantes et sanglantes.
Eusèbe, un historien du troisième siècle rapporta que « les veines du supplicié étaient mises à nu, les muscles, tendons et entrailles de la victime étaient visibles. » (cité par Strobel, p.193). Plusieurs victimes mourraient de la flagellation avant d’être crucifiées.
La douleur extrême, ajoutée à la perte de sang, plongeait souvent la victime dans un état de choc — sa pression artérielle descendait et provoquait un évanouissement, un effondrement et une soif intense. Les Évangiles rapportent que Jésus éprouva ces symptômes sur le chemin de Golgotha. Affaiblit au point de s’évanouir, Il ne pouvait supporter le poids de la poutre qu’Il transportait et un passant, Simon de Cyrène, fut contraint de la porter pour Lui une partie du chemin (Marc 15:21). Quand Il fut crucifié, Il dit, « J’ai soif » (Jean 19:28).
Il avait déjà souffert d’être battu sauvagement avant d’être fouetté. À son procès devant le sanhédrin, « ils lui crachèrent au visage, et lui donnèrent des coups de poing et des soufflets en disant : Christ, prophétise; dis-nous qui t’a frappé ? » (Matthieu 26:67-68)
Puis ils Le remirent aux soldats romains qui continuèrent à Le brutaliser, à Le frapper de leurs poings, à Lui donner des soufflets et ils Lui mirent sur la tête une couronne d’épines (Matthieu 27:29-30 ; Marc 15:16-19 ; Jean 19:3).
L’ampleur des violences qui lui furent infligées est indiquée dans la prophétie d’Ésaïe 50:6 : « J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe ; je n’ai pas dérobé mon visage aux ignominies et aux crachats. » Une autre prophétie dans Ésaïe 52:14 est encore plus explicite : « Tant son visage était défiguré, tant son aspect différait de celui des fils de l’homme ». Cela veut dire qu’Il fut si violemment battu, tellement ensanglanté et mutilé, qu’Il était à peine reconnaissable en tant qu’être humain.
Il semble que Pilate espérait qu’en amenant Jésus devant la foule après qu’Il eut été battu et fouetté, Il présenterait un spectacle si pitoyable que cela rassasierait la soif de sang de Ses accusateurs. (Jean 19:1 ; Jean 19:4-6) Mais leur haine pour l’homme ensanglanté de Nazareth ne fut pas satisfaite. Ils insistèrent pour qu’Il soit crucifié.
L’agonie de la crucifixion
En raison des terribles effets de la brutalité et de la flagellation, d’un point de vue médical, Jésus était déjà dans un état jugé sérieux et critique avant même qu’Il ne soit amené pour être crucifié (Alexandre Metherell, M.D. cité par Strobel, p. 196).
Pour une crucifixion, les Romains utilisaient généralement des clous de fer de 12 à 17cm de long et d’environ 2,4 cm de grosseur qui étaient enfoncés dans les poignets et les pieds des victimes afin de les fixer à la pièce de bois.
La Bible déclare que des clous étaient enfoncés à travers les mains de Jésus, mais dans le langage de l’époque, les poignets étaient considérés comme une partie de la main. Les clous étaient fixés dans les poignets, entre les os du bras, parce que les mains à elles seules ne pouvaient pas supporter le poids du corps.
L’affirmation de l’emplacement des clous est étayée par la découverte en 1968 à Jérusalem des os d’un homme qui fut crucifié et enseveli dans une tombe au premier siècle. L’os de son talon droit avait encore un gros clou de fer enfoncé, et l’un des os de son avant-bras droit avait la trace d’un sillon et des marques compatibles avec un clou ayant été enfoncé entre les deux os du bras près du poignet.
Les clous martelés au travers des poignets écrasaient le nerf médian, le plus gros nerf se rendant à la main, provoquant une douleur indescriptible. « La douleur était absolument insupportable » déclare le docteur Metherell. « En fait, cela va littéralement au-delà de ce que l’on peut décrire ; ils durent inventer un nouveau mot, en latin « excruciare » qui signifie « une douleur atroce, et insoutenable suite à la crucifixion ».
« Songez-y : ils eurent besoin de créer un nouveau mot, parce qu’il n’y avait rien dans le langage de l’époque qui pouvait décrire l’intense supplice de la crucifixion » (cité par Strobel, pp.197-198). Les clous enfoncés au travers des pieds provoquaient une douleur similaire.
Nous ne pouvons pas savoir avec certitude si Jésus fut crucifié sur un simple pieu ou sur un poteau avec une pièce transversale (voir l’article intitulé : « La crucifixion romaine sous toutes ses formes ! »)
Quelque soit la façon, être pendu par les bras devait causer d’énormes tensions sur Son corps. Ses bras devaient être étirés de plusieurs centimètres et Ses épaules disloquées.
La prophétie des souffrances du Christ dans Psaumes 22:15 fait référence à Ses tortures : « Je suis comme de l’eau qui s’écoule, et tous mes os se séparent ; mon coeur est comme de la cire, il se fond dans mes entrailles ».
Le docteur Metherell continue avec une description de l’agonie que Jésus endura : « À partir du moment où une personne est pendue dans la position verticale… la crucifixion est essentiellement une lente mort agonisante par asphyxie. La raison est que la pression exercée sur les muscles et le diaphragme place la poitrine dans une position d’inhalation profonde; en fait, afin de pouvoir expirer, la personne devait pousser sur ses pieds, et ainsi la pression sur les muscles pouvait être soulagée pour un moment. Ce faisant, le clou déchirait le pied, et finalement se verrouillait sur l’os tarsien. Après avoir réussi à expirer, la personne pouvait alors se détendre et prendre un nouveau souffle. Une fois encore elle devait se pousser pour expirer, éraflant son dos ensanglanté contre le bois brut de la croix. Ceci pouvait se répéter maintes et maintes fois jusqu’à l’épuisement total où la personne ne puisse plus se soulever pour respirer. » (Strobel, pp.265-266)
Quelle fut la cause de la mort de Jésus ?
Beaucoup de gens supposent que la mort de Jésus est due simplement au traumatisme ou à la suffocation qui étaient les causes courantes de mort par crucifixion. Différents médecins ont étudié les exécutions par crucifixion et en sont arrivés à la même conclusion. Certains théologiens et églises ont enseigné que Jésus mourut d’une crise cardiaque. Pouvons-nous réellement savoir ce qui causa Sa mort ?
Zacharie 12:10 contient une prophétie sur la crucifixion de Jésus. Faisant référence aux habitants de Jérusalem, il est dit : « Et ils tourneront les regards vers moi, celui qu’ils ont percé ». À maintes reprises les Écritures parlent de l’importance du sang versé du Christ (Actes 20:28 ; Éphésiens 2:13 ; Hébreux 9:11-14 ; 1 Pierre 1:18-19).
Jésus Lui-même déclara que le vin de la Pâque du Nouveau Testament représente Son « sang… qui est répandu pour beaucoup pour le pardon des péchés. » (Matthieu 26:28)
Clairement, le point central du sacrifice du Christ était Son sang qu’Il répandit comme un sacrifice pour les péchés de toute l’humanité. Malheureusement, ceci est quelque peu obscurci dans le passage de Jean 19:30-34, qui fait paraître que Jésus mourut et que plus tard, Il fut transpercé par la lance de l’un des soldats romains, « aussitôt il sortit du sang et de l’eau » (Jean 19:34). Cependant, il y a un problème si ce fut l’ordre spécifique des événements, car un corps mort dont le coeur a cessé de battre ne saigne plus ainsi.
Ce problème est résolu lorsque nous examinons de nombreux anciens manuscrits de l’Évangile de Matthieu contenant des mots qui apparaissent dans quelques traductions bibliques, mais qui furent laissés de côté dans la plupart des versions modernes. Ces mots absents nous donnent l’ordre précis des événements.
Dans le Nouveau Testament du 20e siècle (Twentieth Century New Testament) qui inclut ces mots, nous lisons : Vers trois [heure de l’après-midi] Jésus s’écria d’une voix forte : Eli, Eli, lama sabachthani ? — c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Quelques-uns de ceux qui étaient là, l’ayant entendu, dirent [erronément] : Il appelle Élie !
« Et aussitôt l’un deux courut prendre une éponge, qu’il remplit de vinaigre, et, l’ayant fixée à un roseau, il lui donna à boire. Mais les autres disaient : laisse, voyons si Élie viendra le sauver. Cependant un autre homme prit une lance, et perça Son côté; et il sortit de L’eau et du sang. Mais Jésus poussa de nouveau un grand cri, et rendit l’esprit. » (Matthieu 27:46-50)
Les mots manquants, notés ici en italique, montrent que Jésus fut transpercé sur le coté par une lance, poussa un grand cri et mourut. Les autres versions qui contiennent ces mots manquants sont la traduction Moffatt et la Bible Rotherham révisée, et certaines versions de la Bible incluent des notes en bas de page ou des références en marge qui précisent les mots laissés de côté. Alors, le récit de Matthieu est-il en conflit avec celui de Jean ? Non. Les deux décrivent les mêmes événements, mais avec une perspective différente.
Matthieu saute immédiatement de la mort de Jésus à la description du voile du Temple se déchirant en deux, alors que Jean met l’accent sur le fait que, contrairement aux deux criminels crucifiés avec Jésus, aucun de Ses os ne fut brisé.
Jean expliqua alors entre parenthèse comment Jésus étant déjà mort, Ses os n’eurent pas besoin d’être brisés — Son côté ayant déjà été transpercé avec une lance (Jean 19:31-34).
Jean nous dit alors au verset 36 que ceci est arrivé dans l’accomplissement du Psaume 34:20 et du symbolisme des agneaux pascaux qui devaient être tués sans qu’aucun de leurs os ne soient brisés (Jean 19:36 ; Exode 12:6 ; Exode 12:46 ; Nombres 9:12). Les agneaux pascaux dont le sang fut versé pour sauver les Israélites (Exode 12:6-7) préfiguraient Jésus, « l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (Jean 1:29).
Le dernier coup fatal
Poursuivant au chapitre 19 et au verset 37 de son évangile, Jean explique que la prophétie de Zacharie 12:10 selon laquelle le corps de Jésus serait percé était accomplie (Jean 19:37).
Quel fut ce coup fatal qui mit fin à la vie de Jésus ?
Le docteur en médecine John Lyle Cameron explique : « Le soldat était Romain : il devait être bien entraîné, compétent, et connaissait sa fonction. Il devait savoir quelle partie du corps transpercer de sorte à obtenir une issue fatale et rapide et de s’assurer que la victime était incontestablement morte. Le soldat, debout en contre bas de notre Seigneur crucifié et suspendu à la croix, devait donner un coup vers le haut sous les côtes gauches. Le large fer de lance aux deux tranchants affûtés devait rentrer dans le côté gauche au dessus de l’abdomen, ouvrant … l’estomac, … perçant le diaphragme, coupant grand ouvert le coeur et les vaisseaux sanguins, les artères et les veines ... et lacérant le poumon ». « La blessure devait être suffisamment large pour permettre à la main ouverte de s’y enfoncer (comparez avec Jean 20:24-27). Du sang … mêlé d’eau provenant de ... l’estomac coulait en abondance. L’événement complet tel que décrit par Jean, a dû en effet se produire, parce qu’aucun écrivain n’aurait put présenter les détails aussi cohérents d’un événement autant identifiable à moins que lui-même ou quelqu’un n’en fut actuellement témoin » (cité par R.V.G. Tasker, Tyndale New Testament Commentaries : John, 2000, pp.212-213). L’idée que Jésus ne soit pas réellement mort, qu’Il se soit évanoui ou qu’Il ait été drogué et plus tard réanimé, n’a en fait aucun fondement, quand vous considérez les affirmations claires de Sa mort. L’apôtre Jean fut un témoin oculaire de cette mort, ayant été sur place avec d’autres alors que ces événements se déroulaient devant eux (Jean 19:25-27 ; Jean 19:35). Les soldats romains, aussi, savaient qu’Il était mort. Peut-être n’étaient-ils pas des experts médicaux, mais ils avaient l’habitude de voir des exécutions et savaient reconnaître quand une personne était morte. Avant de remettre le corps de Jésus à Joseph d’Arimathée, Pilate et le centurion chargé de superviser les détails de l’exécution confirmèrent que Jésus était réellement mort (Marc 15:43-45). Même si nous supposons que Jésus aurait pu survivre physiquement à la crucifixion, comment aurait-Il survécu pendant trois jours et trois nuits dans un tombeau scellé, isolé de tout soin ou traitement médical ?
Il y a, ici, un autre point que nous devrions considérer. Si nous supposons vraie, la notion apparemment impossible qu’un homme ait pu survivre de quelques façons à tout cela, le récit de Jésus apparaissant à Ses disciples après un tel supplice aurait simplement été encore plus invraisemblable. Même s’Il avait réussi cela de quelque manière, Il n’aurait certainement pas pu apparaître comme étant Celui qui allait inspirer Ses disciples à proclamer qu’Il avait été ressuscité à un état glorieux et puissant. Il aurait été un homme brisé, gravement blessé — psychologiquement traumatisé, physiquement infirme et mutilé à vie. Toute théorie expliquant que Jésus ne mourut pas réellement ne peut être prise au sérieux à la lumière des preuves évidentes que nous détenons.
La sépulture de Jésus
Joseph d’Arimathée ensevelit Jésus et le plaça dans un tombeau neuf qu’il avait réservé pour lui-même.
Le fait que Joseph d’Arimathée soit membre de la même haute cour Juive qui condamna Jésus implique qu’il est peu probable que cela soit une invention chrétienne. L’Évangile de Marc nous dit que « Joseph d’Arimathée, conseiller de distinction, … osa se rendre vers Pilate, pour demander le corps de Jésus » (Marc 15:43).
Après avoir reçu la permission de prendre le corps, Joseph « ayant acheté un linceul, descendit Jésus de la croix, l’enveloppa du linceul, et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc. Puis il roula une pierre à l’entrée du sépulcre » (Marc 15:46).
Aucun individu essayant de planifier et de tisser cette histoire n’aurait pu inventer un personnage qui n’existait pas et déclarer qu’il était membre du Sanhédrin, conseil dirigeant de la nation juive. Les membres du Sanhédrin étaient bien connus. Joseph étant une figure publique respectée, beaucoup de gens devaient connaître l’emplacement de son tombeau. Si Jésus n’avait pas été enseveli dans son tombeau, la ruse aurait été trop facile à dévoiler.
Remarquer aussi les précautions prises pour s’assurer que rien ne puisse arriver au corps de Jésus après qu’Il fut placé dans le tombeau : « Le lendemain… les principaux sacrificateurs et les pharisiens allèrent ensemble auprès de Pilate. Seigneur, nous nous souvenons que cet imposteur a dit, quand il vivait encore : après trois jours je ressusciterai. »
« Ordonne donc que le sépulcre soit gardé jusqu’au troisième jour, afin que ses disciples ne viennent pas dérober le corps, et dire au peuple : Il est ressuscité des morts. Cette dernière imposture serait pire que la première. Pilate leur dit : vous avez une garde ; allez, gardez-le comme vous l’entendrez. Ils s’en allèrent, et s’assurèrent du sépulcre au moyen de la garde, après avoir scellé la pierre. » (Matthieu 27:62-66). Le lendemain de l’ensevelissement de Jésus, des gardes romains furent placés autour de la tombe. Certainement, ils auraient remarqué si Jésus avait été dans un état d’éveil proche de celui de la mort ou si Son corps avait été volé par Ses disciples. Leurs ordres étaient précis : Ils devaient s’assurer que rien n’arriverait au corps de Jésus. S’ils échouaient devant cette responsabilité, ils pouvaient être mis à mort tout comme Jésus L’avait été. Les Juifs ainsi que les disciples du Christ devaient connaître l’emplacement de ce tombeau. Les femmes trouvait, elles constatèrent que le corps de Jésus y avait été déposé (Luc 23:55). Elles savaient aussi qu’une énorme pierre avait été roulée devant l’entrée du tombeau (Marc 15:46-47) et qu’elles devraient la déplacer lorsqu’elles y retourneraient pour appliquer les aromates funéraires qu’elles avaient préparés (Marc 16:3). Dans l’esprit des femmes et des disciples, il n’y avait aucun doute que Jésus était dans le tombeau.
Les femmes découvrent le tombeau vide
Marc nous précise aussi un détail : les trois femmes — Marie de Magdala, Marie mère de Jacques, et Salomé — se rendirent près du tombeau avant le lever du soleil pour embaumer le corps de Jésus avec des aromates. Trouvant la grande pierre roulée sur le côté, elles entrèrent dans le tombeau. Elles furent surprises et effrayées lorsqu’elles virent « un jeune homme assis à droite, vêtu d’une robe blanche ». L’homme leur déclara : « Il est ressuscité ! » et leur ordonna d’aller l’annoncer aux autres disciples de Jésus (Marc 16:1-8). Dans la société de cette époque, le témoignage des femmes avait si peu de valeur qu’il ne leur était même pas permis de témoigner dans une cour de justice. Il est donc vraiment remarquable que ce soit des femmes qui découvrirent que le tombeau de Jésus était vide. Si quelqu’un avait inventé cette histoire ultérieurement, comme de nombreux critiques le supposèrent d’ailleurs, l’intrigue aurait fait en sorte que ce soit des disciples masculins tels que Pierre et Jean qui auraient découvert que le tombeau était vide. Le fait que des femmes aient été les principales témoins du sépulcre vide s’explique plus logiquement s’il on accepte la simple vérité que les femmes nommées étaient véritablement celles ayant fait cette découverte.
Les auteurs des Évangiles ont fait un récit fidèle de ce qui pour eux était un détail gênant et potentiellement embarrassant.
Les ennemis de Jésus admettent que le tombeau était vide
Comment les ennemis de Jésus réagirent-ils lorsque Ses disciples firent cette stupéfiante déclaration selon laquelle Jésus était de nouveau en vie après avoir été exécuté publiquement ? Leur réaction est très révélatrice. Ont-ils accusé les disciples de mensonge ? Ont-ils répondu en disant que le corps de Jésus était toujours dans le tombeau taillé dans le roc ? Non. Ont-ils prétendu que les disciples hallucinaient ? Non. Au contraire, ils soudoyèrent les soldats romains chargés de garder le tombeau scellé, afin qu’ils répandent ce qu’ils savaient être un mensonge. Ils leur demandèrent de propager une histoire et de raconter que les disciples de Jésus étaient venus et avaient volé Son corps pendant qu’ils dormaient, et ainsi, ces mêmes soldats seraient couverts si un problème survenait avec le gouverneur romain. Lisez le récit de Matthieu 28:11-15. Ce fut la meilleure excuse que les autorités trouvèrent afin d’expliquer la raison pour laquelle le corps de Jésus avait disparu et était introuvable. De la part des ennemis mêmes du Christ, nous avons ici la preuve que Son tombeau était vide. Le meilleur argument qu’ils purent invoquer était un mensonge, et ils en étaient fort conscients. Rien d’autre n’explique la façon dont le tombeau est devenu vide, excepté le fait que Jésus fut physiquement ressuscité et qu’Il en sortit.
Témoignages oculaires de Ses apparitions
À de multiples occasions et sous diverses circonstances, des individus et des groupes de gens virent Jésus vivant après avoir su qu’Il était mort. Remarquez ce que l’apôtre Paul écrivit à l’Église de Corinthe : « et il est apparu à Céphas (Pierre), puis aux douze. Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts. Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. Après eux tous, il m’est aussi apparu à moi, comme à l’avorton. » (1 Corinthiens 15:5-8) Comment Paul reçut-il cette information ? Il les connaissait et avait parlé avec les personnes qui en avaient été témoins. Il en avait entendu le récit directement de leur propre bouche. La plupart de ceux capables de vérifier la chose étaient encore en vie. Paul affirme ces choses sachant fort bien qu’il pourrait être contredit, si ce n’était pas vrai. De tels témoignages oculaires ne pouvaient pas être mis de côté comme étant une fantaisie de l’imagination. Ils devaient se reporter à des évènements réels qui furent constatés par de nombreuses personnes encore en vie au moment des écrits de Paul. Paul cite même les noms des témoins les plus connus afin que d’autres puissent vérifier par eux-mêmes la réalité de la résurrection de Jésus.
Il apparait sous une forme humaine
Dans les Évangiles, Jésus apparait sous une forme humaine lors de toutes Ses apparitions après Sa résurrection. « Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s’élèvent-elles dans vos coeurs ? » demanda-t-Il à Ses disciples quand Il leur apparut comme le raconte Luc 24:36-43. Il les invite à vérifier en disant : « Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi et voyez : un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai. » Comme ils ne croyaient toujours pas, peut-être parce que c’était trop beau pour être vrai, Il leur demanda de la nourriture et mangea devant eux. Puis il y eut le moment où Jésus apparut à tous Ses disciples, y compris Thomas, qui apparemment était absent la fois précédente. Thomas avait affirmé de façon catégorique qu’il ne croirait pas tant qu’il n’aurait pas vu des ses propres yeux ni senti de ses propres mains les blessures de Jésus (Jean 20:24-29).
Cependant il fut absolument convaincu lorsque Jésus apparut devant tous les disciples et que Jésus l’incita personnellement à vérifier qu’Il était réellement le même que Celui qu’ils connaissaient tous depuis longtemps.
Une autre fois encore, Jésus apparut à Ses disciples sur les rives de la mer de Galilée. A cette occasion, Il accomplit un miracle lorsqu’Il prépara et partagea avec eux un repas fait de pain et de poissons. Gentiment, Il réprimanda Pierre pour être revenu à sa vie de pêcheur plutôt que de s’être occupé de choses beaucoup plus importantes concernant Son église (Jean 21:1-23).
Certains ont suggéré que ces apparitions étaient simplement des hallucinations de la part des disciples. Mais cette théorie ne tient pas compte du fait que ces apparitions eurent lieu en différents endroits, à différents moments et devant différents groupes de personnes. Jésus apparaissait de manière à convaincre tous les apôtres. Ces apparitions ne laissèrent aucun doute dans leurs esprits — y compris pour Thomas qui auparavant avait déclaré sa position de ne pas croire à moins de voir de ses propres yeux et de toucher le Jésus qu’il connaissait.
L’incroyable transformation des disciples
L’une des principales preuves de la résurrection de Jésus est le changement spectaculaire survenu dans la vie de Ses disciples. Le récit des Évangiles n’est pas flatteur pour les apôtres (ce qui est une preuve supplémentaire qu’ils n’ont pas inventé cette histoire).
Au moment de l’arrestation et du procès du Christ, tous Ses apôtres L’abandonnèrent et prirent la fuite (Matthieu 26:56). Pierre, qui avait promis de toujours rester aux côtés de Jésus, blasphéma, et jura en niant Le connaître (Matthieu 26:69-75).
Jésus, nous nous en souvenons, avait prédit la faiblesse de Pierre et avait averti Ses disciples qu’ils pourraient également trébucher (Matthieu 26:31-35). Cependant, en peu de temps, nous pouvons constater un changement radical. Nous retrouvons les apôtres s’adressant à de grandes foules et déclarant ouvertement que Jésus était ressuscité des morts. Loin de s’enfuir et de se cacher, ils se confrontaient maintenant avec courage aux autorités civiles et religieuses affirmant que Jésus avait été mis à mort et était maintenant revenu à la vie. Ils défièrent les ordres qui les menaçaient d’emprisonnement s’ils continuaient de parler de cet homme appelé Jésus (Actes 4:1-23). Courageusement, ils firent face aux coups et affrontèrent les menaces de mort parce qu’ils prêchaient que Jésus était en vie et qu’Il était le Messie (Actes 5:17-42). Alors que seulement quelques semaines auparavant, ils avaient nié Le connaître, maintenant rien ne pouvait les empêcher de parler ouvertement de ce qu’ils savaient être vrai. La seule explication plausible de leur nouvelle croyance inébranlable, même devant l’emprisonnement et la mort est la suivante : Ils revirent Jésus-Christ en vie après avoir été témoin de Sa mort. Ils avaient parlé, mangé avec Lui, reçu Ses instructions détaillées, passé du temps avec Lui et avaient pu Le toucher.
Ces hommes donnèrent le reste de leur vie et, en dernier ressort, moururent pour Celui qu’ils savaient avoir vaincu la mort. S’ils avaient seulement tous participé à un canular géant, pensez-vous que ces hommes auraient donné leurs vies pour quelque chose qu’ils savaient être un mensonge ?
Le changement remarquable de Pierre
De tous les disciples dont la vie a changé de façon remarquable, l’apôtre Pierre est le plus connu. Son audace lors de la Fête de la Pentecôte fut incroyable. Au temple il s’adressa à une immense foule de gens parmi laquelle 3 000 personnes devinrent disciples de Jésus, le Messie.
Pierre parla aux habitants de Jérusalem, à ceux de toute la Judée aussi bien qu’a ceux issus d’autres parties du monde romain. Ils étaient à Jérusalem pour observer la Fête de la Pentecôte, aussi appelée Fête des Semaines, que Dieu ordonna dans Deutéronome 16:16. Pierre leur rappela qu’ils savaient tous qui était Jésus et ce qui Lui était arrivé sept semaines auparavant, pendant la Fête de la Pâque (Actes 2:22-24). Pierre, qui avait nié ses relations avec Jésus avant Sa mort, proclamait, désormais sans aucune crainte, à ces gens qu’ils étaient ceux qui avaient crucifié le Messie promis — mais que Dieu L’avait ressuscité. La réaction des gens fut très révélatrice. Il n’y eut aucun démenti, aucune protestation, aucune tentative de lapider Pierre après son accusation apparemment scandaleuse. Plusieurs d’entre eux connaissaient les évènements entourant l’arrestation, le procès et la crucifixion de Jésus. Ils savaient que plusieurs — peut-être même parmi ceux qui étaient présents pour écouter Pierre — avaient réclamé le sang du Christ. Ils connaissaient l’étrange disparition du corps dans le tombeau, un mystère que personne n’avait réussi à résoudre.
Ils savaient ou avaient entendu parler de certains évènements étranges qui eurent lieu à ce moment-là : la mystérieuse obscurité descendue sur terre au moment de la crucifixion de Jésus, les gens ressuscités d’entre les morts qui marchaient dans les rues de Jérusalem puis l’immense voile du magnifique temple déchiré de haut en bas sans cause apparente.
Comment expliquer ces évènements ? Que signifiaient-ils ? Pierre leur donna une étonnante explication — une explication qui les obligerait à prendre une décision affectant le reste de leur vie. Pierre fit la comparaison entre le tombeau vide de Jésus et celui, tout proche, du plus grand roi d’Israël, David. « Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire librement, au sujet du patriarche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli, et que son sépulcre existe encore aujourd’hui parmi nous. » (Actes 2:29) Son argument était sans équivoque : tout le monde savait où était le tombeau de David et que le corps du roi y avait été enterré. Mais Jésus contrairement à David, n’était plus prisonnier de la tombe.
Pierre déclara que Jésus de Nazareth avait été ressuscité par Dieu et que plusieurs témoins pouvaient en attester. Ici encore, la foule n’opposa aucun argument. Au contraire, les gens demandèrent ce qu’ils devaient faire maintenant parce qu’eux aussi étaient convaincus que Pierre avait raison. Pierre répondit qu’ils devaient se repentir, se faire baptiser et qu’ils recevraient aussi le Saint-Esprit, comme les disciples le reçurent en ce même jour (Actes 2:37-38).
La seule manière d’expliquer l’incroyable changement des disciples qui n’étaient qu’une bande effrayée prête à tout abandonner et à fuir vers la Galilée, est que Jésus laissa derrière Lui des preuves prodigieuses et puissantes : un tombeau vide et de multiples apparitions physiques.
Des hommes ordinaires, issus de milieux ordinaires, avaient renié leur Maître en l’abandonnant misérablement. Mais, pratiquement du jour au lendemain, ils s’étaient transformés en chef de file dynamique d’une Église qui allait défier et contester l’ancien monde païen.
Jacques, demi-frère de Jésus, se convertit
Sans doute une transformation encore plus remarquable eut lieu dans la vie de Jacques, le demi-frère de Jésus (Jacques était le fils naturel de Marie et de Joseph alors que Jésus était le fils de Marie et de Dieu le Père). Remarquez comment J.P. Moreland décrit les évènements dans la vie de Jacques tel que la Bible et l’histoire contemporaine nous les raconte : « Pourquoi ces hommes changèrent-ils ? Pourquoi subirent-ils des épreuves, des persécutions, des pressions et le martyre ? En parlant de Jacques, le frère de Jésus. Josephus, l’historien Juif du premier siècle, nous dit qu’il mourut en martyre pour sa foi en son frère.
Cependant les Évangiles nous indiquent que durant la vie de Jésus, il était non-croyant et s’opposait à Jésus. Pourquoi a-t-il changé ? Qu’est-ce qui pourrait amener un Juif à croire que son propre frère était vraiment le Fils de Dieu et à être prêt à mourir pour une telle croyance ? Ce n’était certainement pas un ensemble d’agréables enseignements venant d’un charpentier de Nazareth. Seule l’apparition de Jésus à Jacques (1 Corinthiens 15:7) peut expliquer cette transformation. Comme l’histoire de Jacques, il en va de même pour les autres disciples.
Celui qui nie la résurrection nous doit une explication de cette transformation qui rend justice aux faits historiques ». (Scaling the Secular City, 1987, pp.178-179)
Paul, le persécuteur, est transformé
L’apôtre Paul est un autre exemple remarquable.
Étant un rabbin juif dévot et un pharisien strict, il était résolument convaincu que la résurrection de Jésus n’avait pas eu lieu. Paul persécuta les membres de l’Église primitive pour leurs croyances en de telles absurdités. La mission de toute sa vie était basée sur sa conviction que la résurrection avait été inventée et que le mouvement chrétien était une menace aux traditions qu’il tenait pour sacrées. Ce nouveau mouvement, Il en était convaincu, méritait d’être éradiqué par tous les moyens, y compris l’emprisonnement et l’exécution (Actes 22:4) — et ceci était sa croisade personnelle. Toutefois, une chose eu lieu qui changea tout. Jésus apparut à Paul et lui parla. Paul n’était pas un homme guidé par une imagination superstitieuse.
Il était un intellectuel réfléchi. Cependant, il fut préparé à défendre plus tard son zèle pour le Christ devant des foules hostiles aussi bien que devant des gouverneurs, des rois et d’autres dirigeants. En fin de compte, Paul fut prêt à mourir pour ce qu’il savait être la vérité : Jésus était réellement le Messie, Il était vivant et assis à la droite de Dieu.
L’existence de l’Église chrétienne
Le docteur Moreland le formule ainsi : « Quelle cause pourrait être mise en avant pour expliquer le fait que l’église chrétienne transforma le monde du premier siècle ? Pour commencer, ses chances de succès étaient déjà très minces. Plusieurs religions existaient au premier siècle et certains éléments du christianisme peuvent y être retrouvés. Pourquoi est-ce que le christianisme s’implantât-il alors qu’il enseignait une foi si exclusive, désapprouvant le syncrétisme religieux ? Qu’est-ce qui déclencha le commencement de l’Église ? Il n’a jamais existé une forme de christianisme qui ne mette pas l’accent sur l’importance centrale de la mort et de la résurrection d’un Jésus divin. La résurrection de Jésus est la raison donnée par l’Église elle-même, et elle est la seule qui convienne. » C. F. D. Moule, chercheur du Nouveau Testament de Cambridge, soutient l’argument suivant : « Si la venue à l’existence des Nazaréens, phénomène indéniablement attesté par le Nouveau Testament, déchire un grand trou dans l’Histoire, un trou de la taille et de la forme de la résurrection, que nous proposerait donc un historien laïque pour le combler ? » (ibid., pp.180-181) La seule véritable conclusion est que Jésus-Christ fut réellement ressuscité des morts.