CHAPITRE 7 : La Bible et vous
Si Christ devait revenir maintenant, qu’est-ce que cela signifierait pour le citoyen moyen de ce monde ? Si le Juge de toute l’humanité nous appelait pour rendre des comptes (2 Corinthiens 5:10), où vous situeriez-vous ? Aussi loin que nous remontions dans l’histoire, nous ne trouvons qu’une seule société qui se soit collectivement repentie à la suite d’un avertissement divin annonçant un châtiment imminent. Il s’agit de l’ancienne ville de Ninive, la capitale de l’Empire assyrien, qui s’était repentie à la suite des avertissements de Jonas (Matthieu 12:41).
Si des nations n’amendent pas leurs voies, que peuvent faire des individus ? En d’autres termes, que devriez-vous faire avec l’information que vous avez reçue à l’aide de cette brochure ? Si la Bible est véritablement l’instruction inspirée du Créateur de l’univers pour les êtres qu’Il a créés, que devriez-vous faire ? Le message est clair : Qu’importe ce que les autres vont faire, vous avez le pouvoir et la responsabilité de prendre des mesures personnelles et de chercher Dieu. La Bible est un guide fiable pour montrer à l’homme la conduite à suivre. Elle est la Parole de Dieu pour une humanité en faillite spirituelle. Elle est le livre d’instruction de notre Créateur, qui nous dit comment nous devrions vivre.
Les Écritures ont été disponibles depuis des millénaires. Les gens ont entendu la Parole de Dieu provenant de ses pages et de la bouche de ses prophètes. Ils ont entendu l’exhortation de Dieu à la repentance et à l’obéissance. Mais, peu importe qui a apporté le message, peu importe le moyen, le résultat a toujours été le même — seule une petite minorité de gens a réagi.
Quand Dieu prêchait avec force l’Évangile à son propre peuple, celui-ci le rejetait. Il leur fit remarquer un fait honteux : bien qu’ils aient la Parole de Dieu, ils refusaient d’y croire et d’agir, c’est pourquoi Dieu s’est tourné vers d’autres peuples. « Mais je vous le dis, en vérité », dit Jésus, « il y avait plusieurs veuves en Israël du temps d’Élie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois et qu’il y eut une grande famine sur toute la terre, et cependant Élie ne fut envoyé vers aucune d’elles, si ce n’est vers une femme veuve, à Sarepta, dans le pays de Sidon. Il y avait aussi plusieurs lépreux en Israël du temps d’Élisée, le prophète; et cependant aucun d’eux ne fut purifié, si ce n’est Naaman le Syrien. » (Luc 4:25-27)
Jésus a noté une triste réalité qui peut être observée tout au long de l’Histoire : bien que beaucoup de gens aient eu l’occasion d’apprendre la vérité de Dieu, seule une relative minorité d’entre eux ont répondu et permis que cette compréhension change leur vie (Matthieu 22:14).
Avoir la foi et choisir
Quelle est la différence entre ceux qui répondent et ceux qui ne le font pas ? Il y a généralement plusieurs facteurs. Il y a tout d’abord la conviction que la Bible est véritablement la Parole de Dieu. Ensuite il y a notre droit au libre arbitre. Dieu nous a accordé le droit de choisir librement et il ne nous force pas de faire les choses à sa façon. Certaines personnes feront usage de leur libre choix pour répondre positivement à l’appel de Dieu ; d’autres rejetteront cet appel. Le choix est toujours le nôtre.
Mais il y a un autre facteur qui influence lourdement notre façon de répondre à la Parole de Dieu. Dans cette brochure nous avons soulevé la question de savoir si la Bible est vraie et donc un guide fiable pour le comportement humain. Nous avons présenté des preuves solides à l’effet que tel est bien le cas. Bien qu’en soi considérable, la preuve que la Bible est vraie ne suffit pas à satisfaire l’ensemble des agnostiques et des athées. S’il en était ainsi, il n’y aurait plus aucun agnostique ou athée sur terre. Toute personne rationnelle exercerait alors son libre arbitre pour au moins croire, sinon obéir. Cependant, les Écritures nous rappellent que même les démons savent que Dieu existe, mais ils choisissent tout simplement de lui désobéir (Jacques 2:19).
Il est dans le dessein de Dieu de nous laisser le choix d’exercer notre foi, d’en manifester une certaine mesure. Comme l’a noté Daniel Webster, un orateur et homme d’état américain, la Bible est un livre qui fait appel à la foi. Si nous avions assez de preuves pour réfuter les doutes de tous les sceptiques, nous n’aurions pas besoin de foi. Ce n’est pas la façon dont Dieu a choisi de travailler. Tous, depuis Adam jusqu’à l’époque présente, ont été tenus de vivre par la foi.
Et qu’est-ce que la foi ? « Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. » (Hébreux 11:1) Parlant de la foi, l’apôtre Paul dit à propos de l’attitude d’Abraham envers Dieu : « ayant la pleine conviction que ce qu’il promet il peut aussi l’accomplir. » (Romains 4:21) Dieu veut que nous placions cette même confiance en Lui.
La Bible et la génération actuelle
Alors que certains insistent pour avoir des preuves scientifiques solides avant qu’ils ne soient disposés à croire, d’autres tombent dans l’autre fossé philosophique. Ils ne s’intéressent pas à un Dieu qui se révèle à eux par les Écritures ; ils désirent plutôt un dieu qui les rencontre dans le cadre qu’ils se sont forgé à propos de leur vision personnelle du monde. Certains appellent cela être en quête d’un dieu sur mesure ou d’une religion à la carte.
L’auteur Wade Clark Roof note que les baby-boomers, ceux qui sont nés entre la fin de la seconde guerre mondiale et 1964 environ, « ont grandi dans une culture postérieure aux années 60 qui met l’accent sur les choix, le fait de connaître et de comprendre le soi, l’importance de l’autonomie personnelle, et le fait d’atteindre son plein potentiel — tout cela menant à une approche hautement subjective de la religion. » (A Generation of Seekers, 1993, p. 30) Ils ont tendance à se détourner d’une religion structurée. Ils ont moins d’aptitude pour faire partie d’une religion organisée, et ils ont moins tendance à voir la Bible en tant que vérité objective. Ils ne savent pas vers qui se tourner pour obtenir des réponses à des questions d’ordre religieux.
Incertains quant à ce qui constitue la vérité, voire de son existence elle-même, de telles personnes vont avoir tendance à rechercher une église qui réponde à leurs préférences personnelles, plutôt que de se tourner vers une source qui dispense des vérités bibliques objectives. Il est plus important pour eux de se sentir à l’aise dans leur église, ou leur congrégation, que de faire partie d’une église dont les enseignements et les pratiques sont fermement ancrés dans la Bible. Les expériences subies durant leurs années de formation en tant que jeunes adultes ont contribué à créer un sentiment d’aliénation pour les institutions de la société, y compris les institutions religieuses.
En tant que membres de la première génération de téléspectateurs, les baby-boomers furent influencés par ce que Roof appelle « une visualisation mentale » du salut. Leurs parents avaient acquis l’essentiel de leur vision du monde par la lecture. Les baby-boomers reçurent la plus grande partie de leur formation grâce à des images véhiculées par la télévision. « Dans une culture axée sur l’information écrite, la priorité était accordée à l’utilisation objective et rationnelle de l’esprit, ce qui encourageait le discours religieux avec un contenu structuré selon la logique. Les débats de nature doctrinale et les réflexions d’ordre théologique ont pu foisonner dans de telles conditions […] Mais dans une culture axée sur l’image, la subjectivité l’emporte sur l’objectivité. » (Ibid., p. 135, souligné dans l’original)
Le résultat ? Les générations récentes ont adopté une attitude philosophique différente à l’égard de Dieu, des églises, de l’expérience religieuse et de la Bible. Que la Bible soit vraie ou non n’est apparemment pas si important pour eux.
Cette opinion est également défendue par certains professionnels. « Il n’y a pas de pénurie d’experts — notamment d’historiens, de théologiens, de philologues et d’archéologues — qui […] en soient venus à la conclusion que, fondamentalement, c’est d’une importance secondaire que les faits rapportés dans la Bible soient corrects ou non. » (Werner Keller, The Bible as History, 1982, p. 433)
Mais cela a vraiment de l’importance. L’archéologue biblique George Ernest Wright a exprimé l’opinion qu’« en matière de croyance biblique tout dépend de savoir si les évènements majeurs ont vraiment eu lieu » (Citation de Keller, p. 434). Si les évènements majeurs de la Bible ne s’étaient pas produits, alors comment pourrions-nous croire en ce qu’elle nous dit ? Les récits de la vie des patriarches de l’Ancien Testament sont la fondation sur laquelle repose le récit historique de la Bible. Si le Dieu qui prétend avoir inspiré la Bible nous avait donné une collection de mythes et de légendes, alors comment pourrions avoir confiance en une chose quelconque qu’Il nous aurait dite ?
Selon le Nouveau Testament, les patriarches et les prophètes des Écritures hébraïques étaient des personnages réels. Ainsi, considérons le cas d’Abraham. Il figure sur la liste des ancêtres de Jésus-Christ (Matthieu 1:1). Au cours d’une discussion avec les Pharisiens, Jésus a parlé d’Abraham comme étant un réel personnage historique (Jean 8:56-58). Si Christ avait commis une erreur, il n’aurait alors été qu’un homme et qui plus est, un homme plutôt mal informé. En ce cas il ne pourrait être notre Sauveur, et par conséquent, notre foi serait vaine. Ainsi, la précision de la Bible a de l’importance !
Si Abraham n’était pas un personnage historique, des millions de Juifs et d’Arabes, qui prétendent être de sa lignée, ne feraient que se fier à des traditions mythiques et aux récits fallacieux de millénaires d’histoire. Jésus a dit qu’Abraham ressusciterait (Matthieu 8:11). Nier la réalité historique d’Abraham, c’est nier les paroles de Jésus-Christ, ainsi que les écrits et les traditions des millénaires passés. Dans ce domaine, comme nous l’avons vu, l’archéologie vient apporter son soutien au récit biblique. Mais, en définitive, le problème se ramène à une question de foi. Croyons-nous que la Bible est vraiment la parole de Dieu ? Croyons-nous Dieu ?
Dieu encourage la foi
En dépit des montagnes de preuves qui peuvent être accumulées en faveur de la véracité de la Bible, le fait d’avoir une foi pure provient du fait que nous avons développé une relation personnelle avec Dieu.
Le doute et l’incrédulité ne constituent pas des obstacles insurmontables. Même des gens qui côtoyaient Jésus-Christ en personne ont trébuché par moments.
« Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ! », s’était écrié un homme qui chancelait dans la foi (Marc 9:24). Jésus eut de la compassion pour cet homme et il le délivra de sa détresse en guérissant son fils (Marc 9:25-27).
Dieu fait preuve de compréhension dans Ses rapports avec une humanité qui est aux prises avec ses problèmes : « Car il sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière. » (Psaumes 103:14) Dieu viendra au secours de ceux qui le cherchent avec sincérité.
Une façon de chercher Dieu consiste à étudier la Bible avec soin. « Ce n’est pas un accident si la Bible est parvenue jusqu’à nous, à travers tant de siècles, avec une pareille précision et autant de puissance. Dieu voulait que nous vivions nos vies en conformité avec ce livre, et beaucoup de gens ont consacré leurs vies à préserver le contenu de ce texte sacré. » (Paul Wegner, The Journey From Texts to Translations, 1999, p. 24)
Le fait d’étudier les Écritures, continuellement et avec sérieux, développera en nous cette foi dont nous avons besoin (Romains 10:17). Vous constaterez que votre foi grandira. Vous serez étonnés par ce que la Bible révèle. Au fur et à mesure que vous apprendrez les vérités de base, votre désir d’en savoir davantage ne cessera de croître.
Vous vous rendrez compte que les Écritures détiennent la solution aux problèmes colossaux auxquels l’humanité doit faire face. Cela, en soi, contribuera à affermir votre foi en Dieu. Vous serez confiants qu’Il n’accomplit pas seulement Son plan dans le monde, mais aussi, simultanément, dans votre vie personnelle.
Acceptez donc le fait que la Bible est vraie et qu’elle représente un don que votre Créateur vous fait — Son manuel devant nous mener à cette vie féconde, productive et abondante (Jean 10:10) dont Il veut nous faire jouir.