L’Église en tant qu’épouse de Christ
L’Église de Dieu est la famille de Dieu — constituée de chrétiens qui sont les enfants de Dieu le Père et les « frères » de Jésus-Christ (1 Jean 3:1-2 ; Hébreux 2:11-12). Le but ultime du Père est que chaque être humain devienne un de Ses enfants, et les rapports entre parents et enfants, et entre frères et sœurs — sur le plan humain — ont été donnés dans le but d’illustrer cette réalité spirituelle dont la portée est plus grande encore.
Mais il y a une autre relation familiale qui illustre également une réalité spirituelle dont la portée est plus grande — celle du mariage. Le mariage d’un homme et d’une femme était destiné à illustrer le mariage de Jésus-Christ et de l’Église. Individuellement, les chrétiens sont frères du Christ. Mais, collectivement, ils constituent Son épouse, dont le statut actuel est celui d’une fiancée, mais celle-ci sera plus tard unie à Lui par les liens d’un mariage divin qui durera pour toute l’éternité.
Le mariage humain fut institué avec le premier homme et la première femme, Adam et Ève. Dieu fit tomber Adam dans un profond sommeil, puis Il ouvrit ses flancs pour en prélever une de ses côtes, à partir de laquelle il forma Ève pour qu’elle devienne son épouse — une aide appropriée et complémentaire pour l’homme. Lorsque Dieu la lui présenta, Adam dit : « Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair » (Genèse 2:23). De fait, Ève était une partie d’Adam — littéralement de son corps.
Dieu dit : « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. » (Genèse 2:24) Dans un sens, cela fait référence à la relation physique représentée par l’union sexuelle. Il apparaît immédiatement que tous deux étaient nus et n’en éprouvaient aucune honte (Genèse 2:25). Mais cela fait aussi référence, au sens figuré, à l’union de deux vies dans une profonde harmonie. Jésus dit : « Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair » (Matthieu 19:6).
De nombreux versets se réfèrent à l’Église de Dieu comme étant le corps de Christ, les personnes qui le composent pouvant être comparées aux différentes parties d’un corps (Romains 12:4-5 ; 1 Corinthiens 12:12-27 ; Éphésiens 1:22-23 ; Éphésiens 4:12 ; Colossiens 1:24). Et Jésus est « la tête du corps, de l’Église » (Colossiens 1:18). C’est pourquoi le mari est le chef de la femme dans le mariage terrestre.
L’apôtre Paul élabore sur cette relation physique qui est également divine et spirituelle dans Éphésiens 5:22-33 : « Femmes, que chacune soit soumise à son mari, comme au Seigneur ; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église qui est son corps, et dont il est le Sauveur. Or, de même que l’Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. Maris, que chacun aime sa femme, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole, pour faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable. C’est ainsi que le mari doit aimer sa femme comme son propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Car jamais personne n’a haï sa propre chair, mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Église, parce que nous sommes membres de son corps. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l’Église. Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. »
De toute évidence, le mariage humain est destiné à représenter la relation maritale ultime. L’union en une seule chair, sur le plan physique, a un parallèle spirituel dans la relation spéciale et intime que le Christ partage avec Son peuple. Paul ajoute : « Mais celui qui s’attache au Seigneur est avec lui un seul esprit. » (1 Corinthiens 6:17)
Cependant, comme cela a été mentionné, les membres de l’Église ne sont pas encore entrés dans la plénitude de cette relation nuptiale avec le Christ. Ils ne sont, à l’heure actuelle, que fiancés à Lui, avec la responsabilité de rester spirituellement purs. Paul dit à certains qu’il avait aidés à parvenir à la conversion : « je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure. » (2 Corinthiens 11:2)
Et lorsque Jésus-Christ reviendra finalement, on fera cette déclaration : « Réjouissons-nous, soyons dans l’allégresse, et donnons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues, son épouse s’est préparée, […] » (Apocalypse 19:7).
La Nouvelle Alliance, l’alliance que les disciples de Jésus-Christ ont contractée, est en fait une alliance de mariage. Cette nouvelle alliance avait été promise à l’ancien Israël bien avant que le Christ ne vienne en la chair (Jérémie 31). Elle avait été rendue nécessaire du fait que la nation avait violé les termes de l’ Ancienne Alliance, que Dieu avait conclue avec Israël au Mont Sinaï — « Alliance qu’ils ont violée, quoique je sois leur maître, dit l’Éternel » (Jérémie 31:32). Ainsi, l’Ancienne Alliance fut également une alliance de mariage.
Israël était donc l’épouse de Dieu, et il est important de comprendre que Celui que les Israélites connaissaient comme étant le Dieu de l’Ancien Testament n’était nul autre que Celui qui naquit plus tard sous le nom de Jésus-Christ (voir 1 Corinthiens 10:4). L’Épouse du Christ était donc Israël, mais la nation brisa ses vœux de mariage — adorant même d’autres divinités, ce que Dieu considérait comme un adultère spirituel et une prostitution (Lévitique 17:7 ; Jérémie 3:1 ; Jérémie 3:6).
L’Ancienne Alliance fut résiliée avec la mort de Jésus-Christ. Mais à présent qu’Il est ressuscité, Christ a toujours l’intention de se marier avec Israël, mais dans le cadre d’une Nouvelle Alliance — un nouvel accord marital. Cette alliance est ouverte à tous, mais tous doivent devenir, en Christ, des Israélites spirituels. L’Église est l’Israël spirituel — elle joue le rôle de précurseur dans cette relation qui est placée sous le signe de la Nouvelle Alliance.
Dans l’Ancien Testament, Dieu mentionne aussi qu’Il est marié à la ville de Jérusalem, laquelle représentait tout Israël (Ézéchiel 16). De même, la Nouvelle Jérusalem à venir est mentionnée comme étant « l’épouse, la femme de l’Agneau » (Apocalypse 21:9-10). Il en est ainsi parce que cette Nouvelle Jérusalem sera composée de tous ceux qui sont fidèles à Dieu ; elle sera, en effet, la demeure éternelle de Dieu et de Son peuple. Notez que l’Église elle-même est appelée « une habitation de Dieu en Esprit » (Éphésiens 2:22), Dieu le Père et Jésus-Christ vivant parmi les membres de l’Église par le biais du Saint-Esprit.
Puissions-nous tous rester fidèles aujourd’hui, projetant avec anticipation nos regards vers une éternité joyeuse, marquée par une union parfaite avec Jésus-Christ dans le cadre de la famille de Dieu.