CHAPITRE 1 : Une loi royale d’amour

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CHAPITRE 1 : Une loi royale d’amour

Jésus-Christ fonda la foi chrétienne sur le principe de l’amour — aimer Dieu et son prochain de tout son cœur. Jean, l’un de ses disciples et l’un de ses plus proches amis, écrivit ces mots vers la fin de sa vie : « Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. » (1 Jean 4:16, c’est nous qui mettons l’accent tout au long de cette brochure, sauf mention contraire.)

Mais, qu’est-ce que l’amour ?

Demandez à vos amis de vous l’expliquer et vous verrez si tous le définissent de la même façon. Le décriront-ils comme un sentiment ? Ou comme un souci profond des autres, mais en vous laissant décider de ce que « souci » signifie ? Combien l’assimileront à une forme quelconque d’attirance sexuelle ?

Il devient rapidement clair que le mot amour n’a pas toujours la même signification. Une personne peut dire : « J’aime la glace », voulant simplement dire qu’elle l’apprécie. Une autre dira : « Oh, j’aime ta tenue », voulant dire qu’elle admire ou désire le vêtement que vous portez.

Ne serait-il pas merveilleux de pouvoir utiliser une définition constante de l’amour ? Surtout quand nous parlons de l’amour que Dieu a pour nous et de l’amour que nous devrions avoir les uns pour les autres.

Malheureusement, cette constance n’existe pas dans le monde. La plupart des gens reconnaîtront que l’amour, ou tout au moins un certain degré de respect, est essentiel aux relations personnelles. Il convient de considérer avec prudence les définitions de l’amour. Certaines sont tellement vagues qu’elles excusent presque n’importe quel type de comportement. Parfois, l’amour est un simple mot de passe pour encourager l’acceptation de conduites peu conventionnelles et destructrices.

Beaucoup de personnes religieuses acceptent l’idée d’aimer les autres comme elles-mêmes, mais ne se doutent pas le moins du monde comment la Bible définit l’amour. Elles ne comprennent donc pas la nécessité de mettre en pratique les principes bibliques qui déterminent le succès ou l’échec de leurs relations.

Les dix commandements définissent l’amour

Pour que l’amour ait un sens, il doit être défini et compris avec exactitude. C’est le but de la loi de Dieu, particulièrement des dix commandements.

Connaissez-vous l’objectif suprême de la loi divine ? Jésus-Christ le définit en nous enseignant à appliquer les deux grands principes qui consistent à aimer Dieu et à s’aimer les uns les autres. Quand quelqu’un lui demanda : « Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? », sa réponse fut claire : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » (Matthieu 22:35-40)

La connaissance ayant une telle croissance exponentielle, comment se fait-il que si peu comprennent cette vérité biblique fondamentale ? Pourquoi tout le monde ne peut-il saisir que « toute la loi et les prophètes », ces Écritures que nous connaissons comme l’Ancien Testament, nous enseignent premièrement la voie juste de l’amour, et montrent ensuite clairement les problèmes et pénalités qui résultent du manque d’amour ? Pourquoi tant de gens croient-ils que l’amour divin est enseigné uniquement dans le Nouveau Testament ?

L’amour dans l’Ancien Testament

L’amour est au centre de toutes les Écritures, qu’elles soient de l’Ancien ou du Nouveau Testament. Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est dans l’Ancien Testament que se trouve pour la première fois l’instruction d’aimer son prochain comme soi-même (Lévitique 19:18).

C’est également là que Moïse écrivit : « Maintenant, Israël, que demande de toi l’Éternel, ton Dieu, si ce n’est que tu craignes l’Éternel, ton Dieu, afin de marcher dans toutes ses voies, d’aimer et de servir l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme; si ce n’est que tu observes les commandements de l’Éternel et ses lois que je te prescris aujourd’hui, afin que tu sois heureux ? » (Deutéronome 10:12-13).

Chaque commandement de Dieu est pour notre bien. Avez-vous remarqué que dans ce passage observer les commandements de Dieu et aimer sont irrévocablement liés aux yeux de Dieu ? C’est parce que les commandements définissent l’amour. Et selon Dieu, l’amour est le fondement de toutes les relations.

L’amour résume simplement l’intention des dix commandements. Paul écrivit : « En effet, les commandements: Tu ne commettras point d’adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu’il peut encore y avoir, se résument dans cette parole: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Romains 13:9).

L’amour de Dieu pour l’humanité

Depuis le commencement, l’interaction de Dieu avec les êtres humains a été motivée par son amour pour nous. C’est pourquoi Jésus déclara : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. » (Jean 3:16-17).

Dieu veut que nous vivions tous à jamais, que nous connaissions la vie éternelle. Mais nous devons d’abord apprendre à nous entendre les uns avec les autres, à nous aimer les uns les autres. C’est pourquoi l’amour est si important.

La paix et l’harmonie sont impossibles sans le respect et l’amour. Si Dieu devait nous accorder la vie éternelle sans nous enseigner la façon de nous aimer les uns les autres, il nous condamnerait à vivre à jamais dans la confusion et le chaos.

Dieu ne permettra pas aux ressentiments, aux jalousies, aux hostilités et aux désirs égoïstes de la nature humaine de perdurer dans l’éternité. Nous devons apprendre la véritable signification de l’amour, ou nous ne pourrons recevoir la vie éternelle. « Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui. » (1 Jean 3:14-15).

Revenons donc à la question : Qu’est-ce que l’amour ? Jean nous donne la réponse : « Et l’amour consiste à marcher selon ses commandements. » (2 Jean 1:6) L’apôtre Paul nous dit que l’amour est l’accomplissement de la loi (Romains 13:10).

Un autre auteur de la Bible, Jacques, montre nettement que la loi royale d’amour de Dieu inclut spécifiquement les dix commandements. « Si vous accomplissez la loi royale, selon l’Écriture: Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien. Mais si vous faites du favoritisme, vous commettez un péché, vous êtes condamnés par la loi comme des transgresseurs. Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous. En effet, celui qui a dit: Tu ne commettras point d’adultère, a dit aussi: Tu ne tueras point. Or, si tu ne commets point d’adultère, mais que tu commettes un meurtre, tu deviens transgresseur de la loi. » (Jacques 2:8-11)

Qu’est-ce que le péché ?

Remarquez la façon dont la Bible définit le péché : « Quiconque pratique le péché transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi. » (1 Jean 3:4) Selon la Bible, le péché est simplement la transgression de tout commandement de Dieu.

Comment le péché affecte-t-il notre relation avec Jésus-Christ ? « Or, vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés, et il n’y a point en lui de péché. Quiconque demeure en lui ne pratique pas le péché; quiconque pratique le péché ne l’a pas vu, et ne l’a pas connu. » (1 Jean 3:5-6)

Ces déclarations donnent à réfléchir.

Jean continue : « C’est par là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, ni celui qui n’aime pas son frère. » (1 Jean 3:10)

Comment savons-nous que nous connaissons Dieu et que nous pouvons avoir une relation juste avec lui ? « Celui qui dit: Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. Mais l’amour de Dieu est véritablement parfait en celui qui garde sa parole, par cela nous savons que nous sommes en lui. Celui qui dit qu’il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même. » (1 Jean 2:4-6)

Comment Jésus marcha-t-il ? Il nous dit : « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. » (Jean 15:10) « Car je n’ai point parlé de moi-même; mais le Père, qui m’a envoyé, m’a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer. Et je sais que son commandement est la vie éternelle. C’est pourquoi les choses que je dis, je les dis comme le Père me les a dites. » (Jean 12:49-50)

Selon les propres paroles de Jésus-Christ, demeurer dans — ou maintenir la pratique de — l’amour divin s’accomplit en respectant les commandements de Dieu. Son exemple nous enseigne qu’obéissance et amour divin sont indissociables. Le péché est simplement la violation de l’amour en transgressant les commandements divins. Le péché est de ne pas avoir de loi, c’est négliger ou refuser d’être lié par les règles de Dieu qui définissent son véritable amour.

La loi et la liberté

Dieu ne nous donne pas la liberté de nous comporter à notre guise. Bien que la Bible présente la loi de Dieu comme une loi de liberté, elle définit clairement la liberté comme l’affranchissement du péché et de ses conséquences dévastatrices, et non comme la possibilité de satisfaire ses désirs égoïstes.

Nos péchés nous infligent de terribles pénalités. En décriant l’état de péché de l’humanité, Paul écrivit : « La destruction et le malheur sont sur leur route; ils ne connaissent pas le chemin de la paix. » (Romains 3:16-17) Il compara les effets du péché à l’esclavage — le contraire de la liberté. « Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. Quels fruits portiez-vous alors ? Des fruits dont vous rougissez aujourd’hui. Car la fin de ces choses, c’est la mort. » (Romains 6:20-21)

Non seulement le péché, la transgression de la loi de Dieu, nous asservit, mais s’il est répété, il rend impossible l’accès à la vie éternelle (Matthieu 19:17). C’est pourquoi Jacques nous dit : « Parlez et agissez comme devant être jugés par une loi de liberté. » (Jacques 2:12) Les commandements de Dieu constituent la norme fondamentale d’après laquelle il nous jugera.

C’est seulement en nous repentant, en cessant de transgresser la loi de Dieu, que nous pouvons être libérés des conséquences du péché par le sacrifice expiatoire de Christ ; lui seul peut nous laver de nos péchés (Actes 2:38 ; 1 Jean 1:7). Paul explique que cette vraie liberté de l’esclavage du péché est possible seulement pour ceux qui obéissent sincèrement aux instructions de Dieu. « Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. » (Romains 6:17)

Jean associe tout cela, en expliquant que l’obéissance aux commandements de Dieu est la mise en pratique de l’amour de Dieu : « Car l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles. » (1 Jean 5:3) Au lieu d’être un obstacle, les commandements de Dieu éclairent le sentier de la liberté et de l’amour divin.

Cette vérité est illustrée de façon frappante dans Psaume 119:98-105 : « Tes commandements me rendent plus sage que mes ennemis, car je les ai toujours avec moi. Je suis plus instruit que tous mes maîtres, car tes préceptes sont l’objet de ma méditation. J’ai plus d’intelligence que les vieillards, car j’observe tes ordonnances. Je retiens mon pied loin de tout mauvais chemin, afin de garder ta parole. Je ne m’écarte pas de tes lois, car c’est toi qui m’enseignes. Que tes paroles sont douces à mon palais, plus que le miel à ma bouche ! Par tes ordonnances je deviens intelligent, aussi je hais toute voie de mensonge. Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier. »

Il n’est pas étonnant que Jésus rappela : « Il est écrit: L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » (Matthieu 4:4, citant Deutéronome 8:3) Les dix commandements sont le pivot de toutes paroles inspirées de Dieu. Paul nous dit que « la circoncision n’est rien, et [que] l’incirconcision n’est rien, mais [que] l’observation des commandements de Dieu est tout » (1 Corinthiens 7:19).

Un guide de conduite

Si l’on considère la Bible comme guide du comportement humain, les dix commandements en sont les têtes de chapitres. Les commandements seuls ne constituent pas toute l’histoire, mais ils la résument très clairement.

Jésus déclara : « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. » (Matthieu 5:17) Par accomplir, il voulait dire que ses enseignements étofferaient ou élargiraient l’application des commandements de Dieu. Le mot grec pleroo, qui est traduit par « accomplir », signifie « remplir, remplir jusqu’au bord » (Vine’s Complete Expository Dictionary of Old and New Testament Words, 1985). « Remplir à ras bord », « niveler », « rassasier » sont d’autres expressions convenant à pleroo dans ce contexte.

Jésus-Christ insista auprès de ses disciples sur le fait que sa mission et son but étaient de compléter ou remplir à ras bord la signification d’intention des dix commandements — non de les annuler ou d’en supprimer une partie. Dans ce même passage, pour se faire comprendre, il cita des commandements spécifiques et élargit ensuite de façon manifeste leur application.

Il se concentra d’abord sur le commandement interdisant le meurtre. « Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens: Tu ne tueras point; celui qui tuera est passible de jugement. Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère est passible de jugement; que celui qui dira à son frère: Raca! mérite d’être puni par le sanhédrin; et que celui qui lui dira: Insensé! mérite d’être puni par le feu de la géhenne. » (Matthieu 5:21-22)

Jésus montra que le principe incarné par ce commandement va bien au-delà du fait de supprimer la vie. Il inclut les effets destructeurs de la colère et de l’amertume. Christ expliqua que le fait de condamner et de haïr quelqu’un dans notre cœur peut nous empêcher d’hériter la vie éternelle. En d’autres mots, il montra que ses enseignements amplifient et expliquent le comportement requis et résumé par les dix commandements.

Les relations et les dix commandements

Quand Jésus expliqua que tout ce qui est écrit dans « la loi et les prophètes » dépend des deux grands principes que sont l’amour pour Dieu et l’amour pour le prochain, il mettait l’accent sur l’importance des relations (Matthieu 22:35-40). Il nous laissait entendre que chaque commandement de Dieu définit un aspect des relations exemplaires que nous devrions avoir les uns avec les autres ou avec lui.

En considérant attentivement les dix commandements, nous voyons que les quatre premiers définissent la façon d’avoir des relations avec Dieu : comment témoigner la bonne sorte d’amour et de respect à notre Créateur. Les six autres définissent les points essentiels pour avoir de bonnes relations avec notre prochain. Ceci est fondamental pour comprendre les lois de Dieu et leur importance. Elles ne sont pas de simples règles ou rituels. Ceux qui les voient sous cet angle se méprennent sur l’intention et le but qu’avait Dieu en nous donnant sa loi.

Dieu nous dit clairement que tous ses commandements sont pour notre bien. Ils ont un but, celui d’être une bénédiction et un avantage pour l’humanité. Ils définissent les relations qui engendrent du respect, de la coopération et de la stabilité dans toute société qui les comprend et les applique pleinement.

Le but de cette brochure est d’aider à mieux comprendre et appliquer les dix commandements. Trop de gens les considèrent comme une simple liste d’interdictions sans saisir leur véritable but. Nous espérons que cette brochure vous inspirera à apprécier la sagesse de Dieu, au point de considérer ses commandements comme votre norme de conduite. Selon l’exemple que Jésus-Christ nous a donné (Jean 15:10 ; 1 Pierre 2:21 ; 1 Jean 2:6).