CHAPITRE 2 : Le mystère de la mort

Vous êtes ici

CHAPITRE 2 : Le mystère de la mort

La mort est un événement effrayant et souvent traumatisant. Elle est parfois précédée de souffrance, à la suite d'infirmités dues à la vieillesse, d'une maladie ou de blessures. Elle est souvent choquante et imprévue. La famille et les amis souffrent de la perte de l'être impliqué. Les Écritures parlent de la mort comme du « dernier ennemi » à vaincre (1 Corinthiens 15:26), et de la crainte innée que les hommes en ont (Hébreux 2:15). C'est l'un des grands mystères de la vie.

Les religions en offrent diverses explications, tantôt crédibles, tantôt incroyables. Leurs explications se contredisent souvent entre elles, ajoutant à la confusion et à l'incertitude sur ce qui se passe outre-tombe. Certains enseignent que l'on naît avec une âme immortelle ; d'autres prétendent que nous sommes des âmes immortelles. On croit très souvent qu'après la mort l'âme est consciente et se dirige vers un lieu — ou une condition — de félicité ou de tourment. On enseigne aussi que lorsqu'on meurt, l'âme est absorbée par une conscience supérieure. D'autres s'attendent à être réincarnés, à revenir sur terre sous les traits d'une autre personne, ou sous la forme d'un animal.

Peut-on déterminer avec exactitude ce qu'est la mort ? Sommes-nous des âmes immortelles ? Sommes-nous conscients, une fois morts ? Sommes-nous destinés à nous rendre quelque part, en vue de recevoir une rétribution ou un châtiment quelconques ? Que se passe-t-il réellement lorsque nous rendons notre dernier souffle ?

Pour le savoir, reportons-nous à présent au récit biblique des premiers êtres humains. Dieu instruisit personnellement Adam et Ève, mais ils décidèrent de Lui désobéir. Ils laissèrent Satan les influencer et les pousser à agir à leur propre guise au lieu d'obéir aux instructions divines. L'Éternel leur fit savoir que — du fait qu'ils Lui avaient désobéi — leurs vies deviendraient de plus en plus difficile et, conformément à Son avertissement antérieur, ils mourraient certainement. Il leur dit : « C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière » (Genèse 3:19).

Notre existence est physique ; nous vieillissons, et finissons par mourir. Tout comme Adam et Ève, nous redevenons poussière. Salomon fit une remarque élégamment simple mais néanmoins profonde lorsqu'il écrivit qu'il y a « un temps pour naître, et un temps pour mourir » (Ecclésiaste 3:2). Observez l'exemple de la nature. Tous les processus de vie cessent de fonctionner après un certain temps, et les restes physiques se détériorent.

Salomon, après avoir observé les cycles de la vie, fit remarquer que nous autres, humains, aspirons à une existence éternelle (Ecclésiaste 3:11). Sachant que la mort est inévitable, nous cherchons à découvrir un sens plus profond à la vie.

Une âme, c’est quoi, au juste?

Les fausses conceptions que l'on a de la mort sont très souvent dues à ce que l'on se méprend sur la nature de l'âme. Une âme, c'est quoi, au juste? Cette dernière existe-t-elle ? Et si c'est le cas, existe-t-elle séparément du corps physique ? Continue-t-elle à exister après notre mort ?

Le mot hébreu traduit le plus souvent en français par âme ou créature, dans la Bible, est nephesh — mot qui signifie, essentiellement, une créature qui respire. Lorsqu'il est employé dans la Bible, le mot nephesh signifie généralement créature vivante, ayant un souffle de vie. Il a occasionnellement le sens, similaire, de respiration, personne ou vie.

Ce qui est de nature à étonner bien des gens, c'est que le mot nephesh s'applique aux humains comme aux animaux. Veuillez noter, par exemple, le récit de la création de la vie aquatique marine : « Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants qui se meuvent, et que les eaux produisirent en abondance selon leur espèce; il créa aussi tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu vit que c'était bon » (Genèse 1:21, version Louis Segond). Le mot hébreu traduit par animaux dans ce verset est nephesh. Dans le récit biblique, ces âmes, ces créatures ou animaux des mers, furent créées avant même que les premiers humains aient été formés et aient reçu la vie.

Nephesh et l’homme

Veuillez noter comment ce mot est employé, lorsqu'il est question de l'humanité, dans les Écritures. Le premier passage, où nous trouvons le mot nephesh lorsqu'il est question de l'humanité, est dans le deuxième chapitre de la Genèse : « Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint une âme vivante » (Genèse 2:7).

Le mot traduit par âme dans ce verset est, à nouveau, le mot hébreu nephesh. Certaines traductions de la Bible déclarent que l'homme devint un être vivant ou une personne vivante. Ce verset ne dit pas qu'Adam avait une âme immortelle. Il déclare que Dieu souffla dans les narines d'Adam un souffle de vie, et que, de ce fait, Adam devint une âme vivante. À la fin de ses jours, lorsque le souffle de vie quitta Adam, il mourut et retourna à la poussière. Dans la mort, sa vie et sa conscience d'exister cessèrent simultanément.

L'âme (nephesh) n'est pas immortelle, car elle meurt. Cela, la Bible l'indique clairement. Le prophète Ézéchiel, par exemple, cita Dieu en déclarant : « Voici, toutes les âmes sont à moi; l'âme du fils comme l'âme du père, l'une et l'autre sont à moi; l'âme qui pèche, c'est celle qui mourra » (Ézéchiel 18:4. Voir aussi Ézéchiel 18:20). De nouveau, le mot hébreu traduit dans ces versets par âme(s) est nephesh. Selon Ézéchiel, l'âme peut mourir. Elle est mortelle. Elle n’est nullement immortelle, car elle est sujette à la mort.

Qu’advient-il des défunts?

Toutes sortes de superstitions, de suppositions et de croyances abondent au sujet de l'état des morts. Un grand nombre d'individus aiment être effrayés par des livres et des films sur des fantômes et autres phénomènes bizarres de l'au-delà. Des films et des émissions télévisées représentent des apparitions et des anges renvoyés sur terre pour accomplir d'ultimes bonnes œuvres ou pour sauver certaines personnes de situations délicates. Des dessins animés amusent nos enfants par des idées d'animaux allant au ciel et les bouffonneries de gentils fantômes.

Bien sûr, bon nombre de religions enseignent qu'à la mort on reçoit aussitôt sa récompense ou son châtiment. Or, la réalité de ce qui se passe après la mort est bien différente. Il n'y a pas d'esprits désincarnés de défunts errants, ou hantant des maisons, effrayant les gens ou se vengeant sur des humains, ou même les aidant.

La Bible ne parle tout simplement pas des défunts comme s'ils allaient, et demeuraient éternellement, dans un lieu ou un état tel que le ciel ou l'enfer. Salomon fit remarquer que les êtres humains et les animaux sont destinés à partager, dans la mort, un sort commun : « Car le sort des fils de l'homme et celui de la bête est pour eux un même sort; comme meurt l'un, ainsi meurt l'autre […] Tout va dans un même lieu; tout a été fait de la poussière, et tout retourne à la poussière » (Ecclésiaste 3:19-20).

Le prophète Daniel fit allusion à l'état des morts dans sa prophétie touchante : « Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l'opprobre, pour la honte éternelle » (Daniel 12:2). En expliquant l'état des défunts, Daniel compare la mort au sommeil. La Bible compare la mort à un sommeil. Comment, une fois morts et endormis dans leurs sépulcres, et totalement inconscients — comme le révèle la Bible — les gens pourraient-ils aussi être au ciel et nous regarder de là-haut (ou, comme certains le prétendent, de l'enfer, en dessous) ?

Salomon fit remarquer que les défunts n'ont aucune idée de ce qui se passe, qu'ils ne sont conscients de rien : « Les vivants, en effet, savent qu'ils mourront; mais les morts ne savent rien » (Ecclésiaste 9:5). Une fois mort, on est inconscient et l'on n'a aucune idée du temps qui s'écoule.

La vie est transitoire

Le patriarche Job médita sur la nature transitoire de la vie physique. L'homme « naît, il est coupé, comme une fleur; il fuit et disparaît comme une ombre » (Job 14:2). Parlant des limitations physiques communes à tous les êtres humains, il fit remarquer : « Si [dans le sens de étant donné que…] ses jours sont fixés, si tu as compté ses mois, si tu en as marqué le terme qu'il ne saurait franchir » (Job 14:5). Job nota la réalité pure et simple de la mort : « Ainsi l'homme se couche et ne se relèvera plus, il ne se réveillera pas tant que les cieux subsisteront, il ne sortira pas de son sommeil » (Job 14:12). Job comprenait que la mort est l'absence absolue de vie.

Notez que, dans Genèse 2:17, Dieu dit à Adam et Ève que — s'ils Lui désobéissaient en prenant de l'arbre de la connaissance du bien et du mal — ils mourraient. Ensuite, dans Genèse 3:4, nous lisons que le serpent (Satan) dit à Ève qu'après avoir mangé de cet arbre, elle ne mourrait point. En somme, d'après Dieu, l'homme est mortel et il meurt. Satan contredit Dieu en déclarant que l'homme ne meurt pas.

N'est-ce pas époustouflant ? Comme le prouve la croyance forte répandue en l'immortalité de l'âme, plus de gens acceptent l'enseignement de Satan que celui de Dieu. Mais faut-il vraiment s'en étonner ? La Bible ne déclare-t-elle pas, en effet, que Satan « séduit toute la terre » (Apocalypse 12:9) ? Il a, en effet, séduit une foule de gens sur ce qui se passe après la mort.

Les Écritures hébraïques, communément appelées Ancien Testament, enseignent qu'à la mort, l'âme cesse d'exister. Elle n'existe pas dans un autre état. Elle ne va pas rejoindre une autre forme de vie. Elle n'est pas réincarnée dans une autre créature. Elle meurt, un point c'est tout.

Que déclare le Nouveau Testament?

L'apôtre Jacques comprenait la nature temporaire de la vie. Il la compara à une vapeur : « Vous qui ne savez pas ce qui arrivera demain! Car, qu'est-ce que votre vie? Vous êtes une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît » (Jacques 4:14). Une autre épître parle aussi de ce sujet, déclarant qu'il « est réservé à l'homme de mourir une fois, après quoi vient le jugement » (Hébreux 9:27 — version synodale).

Le Nouveau Testament emploie un mot de sens similaire à nephesh pour décrire la vie ou la vitalité de notre existence physique : le mot grec psuche. Selon la Strong's Exhaustive Concordance of the Bible [Concordance Biblique de Strong], le mot en question signifie respiration. Ce mot est similaire, en sens, au mot hébreu nephesh.

Dans 1 Corinthiens 15:45, où Genèse 2:7 est paraphrasé et où l'on lit : « Le premier homme, Adam, devint une âme vivante », le mot grec remplaçant âme ou être vivant (nephesh) est psuche. Ces deux mots, souvent traduits par âme, contiennent l'idée que l'être humain est une créature vivante, ayant un souffle, et sujette à la mort. Veuillez noter l'emploi, par le Christ, du mot psuche : « Car celui qui voudra sauver sa vie [psuche] la perdra, mais celui qui la [sa psuche] perdra à cause de moi la trouvera. Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perdait son âme [psuche]? Ou, que donnerait un homme en échange de son âme [psuche]? » (Matthieu 16:25-26).

Notez que Jésus, comme l'enregistra Matthieu, se sert du mot psuche quatre fois dans ce passage. Il est traduit en français par vie et âme. Christ disait tout simplement que Le suivre et se conformer à Son message est plus important que la vie elle-même. À quoi sert-il de gagner le monde entier, si vous perdez ensuite votre existence ? Jésus savait que l'âme est temporaire et mortelle. Elle pourrait être perdue, ou sacrifiée, pour quelque chose de valeur moindre.

Qu’enseigna l’apôtre Pierre?

Qu'enseignaient les premiers disciples de Jésus au sujet de la mort ? Le livre des Actes contient l'éloquent sermon de Pierre dans lequel il parle du roi David et de son état, inconscient, alors qu'il attend la résurrection : « Hommes frères, qu'il me soit permis de vous dire librement, au sujet du patriarche David, qu'il est mort, qu'il a été enseveli, et que son sépulcre existe encore aujourd'hui parmi nous. Comme il était prophète, et qu'il savait que Dieu lui avait promis avec serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône, c'est la résurrection du Christ qu'il a prévue et annoncée, en disant qu'il ne serait pas abandonné dans le séjour des morts et que sa chair ne verrait pas la corruption. C'est ce Jésus que Dieu a ressuscité; nous en sommes tous témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l'a répandu, comme vous le voyez et l'entendez. Car David n'est point monté au ciel […] » (Actes 2:29-34).

Si quelqu'un d'autre que Dieu le Père et Jésus-Christ est au ciel, c'est sûrement David. Or, Pierre a déclaré que David est mort, qu'il a été enterré, et que son âme est dans l'hades — mot grec pour séjour des morts. L'espérance de David, et la nôtre, était de revivre grâce à la mort sacrificielle de Jésus-Christ, et par la résurrection rendue possible grâce à Lui.

Les enseignements de Paul sur la mort

L'apôtre Paul parla de l'état des défunts. Dans sa première épître aux Corinthiens, dans l'original grec, il compara leur état au sommeil : « C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades, et qu'un grand nombre sont morts [dans l'original grec : endormis] (1 Corinthiens 11:30). Notez comment Paul, à l'instar de l'ancien prophète Daniel, compara la mort au sommeil. Il fit le commentaire que beaucoup, dans l'Église de Corinthe, étaient infirmes et malades. Bon nombre étaient morts. L'apôtre Paul se sert du mot endormis dans l'original grec, pour décrire la mort comme un état d'inconscience.

Dans la même épître, Paul écrit : « Je vais vous dire un mystère: nous ne nous endormirons pas tous; mais tous, nous serons changés » (1 Corinthiens 15:51, Nouvelle Bible Segond). Quand serons-nous changés? Notre transformation se produira lors du jugement, plutôt qu'au moment de notre mort (Hébreux 9:27).

Non seulement Paul compare la mort à l'état d'inconscience du sommeil, mais encore il fait remarquer que nous sommes à présent mortels et que, pour recevoir la vie éternelle, nous devons devenir immortels.

« Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l'incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira la parole qui est écrite: La mort a été engloutie dans la victoire » (1 Corinthiens 15:53-54).

Paul donna un message similaire à l'Église de Thessalonique : « Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort, afin que vous ne vous attristiez pas comme les autres, qui n’ont pas d’espérance. En effet, si, comme nous le croyons, Jésus est mort et s’est relevé, alors, par Jésus, Dieu réunira aussi avec lui ceux qui se sont endormis. » (1 Thessaloniciens 4:13-14 Nouvelle Bible Segond). Paul, nous le répétons, décrit les défunts comme étant dans un état d'inconscience comparable au sommeil.

L’esprit de l’homme est-il une âme immortelle ?

Antérieurement, nous avons pris note d'un aspect spirituel particulier de l'esprit de l'homme qui nous donne nos aptitudes intellectuelles, nous distingue des animaux quant à notre fonction et à notre dessein (voir 1 Corinthiens 2:11).

Ce que nous avons constaté jusqu'à présent, c'est que — selon la Bible — une personne défunte n'est aucunement immortelle ; sa vie a péri.

Qu'advient-il donc de l'essence spirituelle qui distingue l'homme de l'animal ? Survit-elle en tant qu'une âme immortelle indépendante du corps physique ? Assurément non !

La Bible indique que l'esprit de l'homme qui, à l'origine, a été communiqué par le Créateur Dieu, retourne à Dieu, « que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné » (Ecclésiaste 12:7).

Cet esprit qui retourne à Dieu n'est ni la source de la vie humaine, ni la conscience humaine. La vie et la conscience périssent l'une et l'autre lorsqu'on meurt. Dieu ne nous dit pas pourquoi cet esprit retourne à Lui ; Il Se contente de nous dire qu'il retourne à Lui. Ce peut être Sa manière de préserver les caractéristiques de chaque personne jusqu'à la résurrection.

En résumé

Dans ce chapitre, nous avons examiné le mystère de la mort. La bonne nouvelle, c'est qu'il n'est pas nécessaire que ce soit un mystère. Les passages bibliques que nous avons examinés indiquent clairement que l'être humain est une âme mortelle et non pas qu'il possède une âme immortelle. À la mort, la vie cesse. Elle ne subsiste pas sous une autre forme quelconque. Une personne défunte n'est pas réincarnée ; son âme ne s'envole pas pour entrer dans une autre créature.

Depuis l'époque d'Adam et Ève, tous les êtres humains ayant vécu sont morts d'une mort physique, y compris Jésus-Christ. Mais la mort n'est pas définitive. Comme l'a écrit Paul, « comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ » (1 Corinthiens 15:22). Bien que notre existence soit temporaire, Dieu ne nous a pas laissés sans espérance et sans un grand dessein pour la vie.

Une autre étape essentielle, dont nous allons parler dans le chapitre suivant, nous ramènera de la mort à la vie.