CHAPITRE 4 : Ceux qui sont morts sans connaître Jésus-Christ
La mort ne fait pas de distinction. Les justes, comme les pécheurs, meurent. Jésus Se servit de deux tragédies connues à Son époque pour montrer que la mort peut être arbitraire et pour en tirer une leçon importante.
« En ce même temps, quelques personnes qui se trouvaient là racontaient à Jésus ce qui était arrivé à des Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang avec celui de leurs sacrifices. Il leur répondit: Croyez-vous que ces Galiléens aient été de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu'ils ont souffert de la sorte? Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également. Ou bien, ces dix-huit personnes sur qui est tombée la tour de Siloé et qu'elle a tuées, croyez-vous qu'elles aient été plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem? Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également » (Luc 13:1-5).
Les détails ne sont guère nombreux. Apparemment, des Juifs avaient vicieusement été exécutés par des soldats romains lors d'une cérémonie, au temple, à Jérusalem. À une autre occasion, une tour s'était écroulée, en tuant plusieurs. Ces deux incidents sont des exemples de décès dus au hasard de personnes innocentes. Jésus déclara que ces personnes n'étaient pas pires que d'autres. Elles avaient eu la malchance de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.
Il se produit beaucoup d'événements similaires tout autour de nous. Nous sommes particulièrement contrariés lorsque la vie d'enfants est abrégée lors d'accidents, par des crimes ou la maladie. Nous hochons la tête de stupéfaction lorsqu'un avion s'écrase, lorsqu'une maison est en feu, lorsqu'une bombe démolit un centre d'achats, un commerce ou une école. Les victimes de ces tragédies se trouvaient au mauvais endroit, au mauvais moment. Dieu ne les a pas choisies pour les châtier. Comme l'a expliqué Salomon, nous dépendons tous du temps et des circonstances (Ecclésiaste 9:11-12).
La vie et la mort sont-elles arbitraires ?
Dans les chapitres précédents, nous avons découvert que l'Éternel a un dessein stupéfiant pour nos vies physiques et temporaires: Il nous prépare pour la vie éternelle et spirituelle qu'Il veut nous donner. Ceux qui, dans le temps présent, croient en Jésus-Christ et démontrent leur engagement par leur manière de vivre recevront le don de la vie éternelle lors d'une résurrection qui aura lieu lors de Son retour sur terre.
Dans l'exemple que nous venons de voir, Jésus fit remarquer (dans Luc 13:3-5) que la vie et la mort frappent sans discrimination à moins que nous nous repentions et recherchions le Royaume de Dieu. Mais que dire de tous ceux qui ont vécu et qui ont fait de leur mieux, mais sans avoir l'occasion de faire ces choix et de s'engager ? Leurs vies et leurs morts étaient-elles dues au hasard, sans dessein ? N'y a-t-il pour eux ni promesse ni espérance? N'auront-ils pas, eux aussi, l'occasion de recevoir le don de la vie éternelle ?
Les Écritures nous donnent de nombreuses fois l'assurance que Dieu est sérieux au sujet de Ses promesses. Selon Pierre, la volonté divine est que, finalement, tous se repentent : « Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance » (2 Pierre 3:9). Ce verset nous donne l'assurance que Dieu ne faillira point. Il sous-entend en outre qu'aux yeux de certains, Dieu ne serait pas conséquent et ne Se sentirait pas concerné.
Tous ne sont pas appelés à présent, en vue du salut
Parfois, les disciples de Jésus ne savaient que penser et étaient frustrés, face aux méthodes d'enseignement de notre Seigneur. Ils Lui demandèrent pourquoi Il parlait aux autres en paraboles, au lieu d'être plus direct. Il leur en expliqua la raison : « Parce qu'il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné » (Matthieu 13:11).
Jésus cita ensuite une prophétie d'Ésaïe prédisant que les gens auraient le cœur endurci, étant incapables d'accepter Ses enseignements ou de reconnaître qui Il était. Puis Il expliqua : « Mais heureux sont vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles, parce qu'elles entendent » (Matthieu 13:16). Nous constatons ici une différence entre les disciples qui — à ce stade — avaient au moins de la foi et une certaine compréhension, et la foule des gens qui n'avaient ni l'une ni l'autre.
Les gens, du temps de Jésus, essayèrent souvent de savoir qui Il était, au juste. Était-Il un simple rabbin ? Était-Il l'Élie prophétisé, ou Jean-Baptiste ? Était-Il un imposteur, un faux messie ? Était-Il véritablement le Messie ?
À un moment donné, Jésus demanda aux disciples qui Il était, selon eux. « Simon Pierre répondit: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus, reprenant la parole, lui dit: Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 16:15-17).
Dieu doit accorder la compréhension
Jésus enseigna à Ses disciples que Dieu doit accorder une sagesse spirituelle. Nul ne peut venir à Jésus tant que le Père ne l'a pas attiré (Jean 6:44).
Dieu, au départ, avait agit avec la nation d'Israël, établissant une relation avec les Israélites à travers l'Ancienne Alliance. Toutefois, en tant que nation, ils ne cessèrent de violer cette alliance, et finirent par rejeter le Christ Lui-même. Son propre peuple L'ayant rejeté, les promesses de la Nouvelle Alliance — que Jésus vint établir — furent rendues accessibles aux peuples de tous les pays.
Paul pensait à cela lorsqu'il s'adressa aux Juifs religieux (une partie du peuple d'Israël) et aux païens dans sa lettre à l'Église de Rome. Dans Romains 11:8, il paraphrasa Ésaïe 29:10 : « Dieu leur a donné [à Israël] un esprit d'assoupissement, des yeux pour ne point voir, et des oreilles pour ne point entendre, jusqu'à ce jour ».
Paul expliqua que la majorité du peuple d'Israël demeure spirituellement endurcie (Romains 11:7). Dans Éphésiens 4:17-18, il explique que les païens, eux aussi, sont frappés de cet endurcissement spirituel quasi universel.
Il cita un autre précédent dans l'Ancien Testament (Romains 11:2-4). Le fidèle prophète Élie pensait être le seul être en vie à ne pas avoir été séduit par le faux dieu Baal. Mais Dieu révéla au prophète qu'Il S'en était aussi réservé d'autres qui Lui étaient demeurés fidèles. Paul tira une leçon importante de cet exemple : « De même aussi dans le temps présent, il y a un reste selon l'élection de la grâce » (Romains 11:5).
Un reste c’est juste une trace, un vestige qui subsiste. Et l'élection mentionnée par Paul fait allusion à une portion relativement infime de l'humanité. À n'en pas douter, Dieu a révélé qu'Il n'en appelle qu'un petit nombre dans le temps présent en vue du salut. Veuillez notez comment Jésus expliqua cela : « Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent » (Matthieu 7:13-14).
Dieu n'adopte pas cette optique afin d'exclure la majorité des hommes de Ses promesses. En fait, Il a choisi cette méthode afin d'étendre Ses promesses à tous. « Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la désobéissance pour faire miséricorde à tous » (Romains 11:32).
Paul reconnaît que cette méthode, de prime abord, peut sembler illogique. Mais, dans Sa sagesse, Il sait exactement ce qu'Il fait. Il ne nous incombe pas de Lui donner des conseils sur la façon dont Il devrait accomplir Son plan:
« O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller? Qui lui a donné le premier, pour qu'il ait à recevoir en retour ? C'est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. À lui la gloire dans les siècles! Amen ! » (Romains 11:33-36).
Un jugement à venir
Ayant créé la vie, Dieu a l'autorité de la prendre et de la redonner. Il a le pouvoir de fournir l'occasion d'être sauvé à une époque encore à venir.
Rappelez-vous un verset cité vers la fin du chapitre précédent. « Et je vis des trônes; et à ceux qui s'y assirent fut donné le pouvoir de juger. Et je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu, et de ceux qui n'avaient pas adoré la bête ni son image, et qui n'avaient pas reçu la marque sur leur front ni sur leur main. Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans. Les autres morts ne revinrent point à la vie jusqu'à ce que les mille ans soient accomplis. C'est la première résurrection » (Apocalypse 20:4-5).
Jean écrit ici au sujet de la même résurrection que celle mentionnée par Paul dans 1 Corinthiens 15 et 1 Thessaloniciens 4, et il l'appelle la première résurrection. Puisqu'elle est appelée la première résurrection, et non la résurrection tout court, il s'ensuit qu'une autre résurrection doit avoir lieu. Jean mentionne en outre que le reste des morts doit revivre après les mille ans.
Parlons de ce que ceux faisant partie de la première résurrection feront pendant cette période de 1000 ans (communément appelée le Millénium, mot latin pour mille ans).
Une restauration physique accompagne le retour de Jésus
Daniel 7 fournit un résumé prophétique de l'histoire de l'humanité. Le prophète décrit brièvement une série de grands empires (Babylone, Perse, Grèce et Rome) qui vont dominer le Moyen-Orient en son temps et par la suite. Ces puissances sont représentées respectivement par un lion, un ours, un léopard et « un animal, terrible, et épouvantable ».
Pour finir, Christ reviendra et instaurera le Royaume éternel de Dieu, que nul autre n'usurpera. « Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un fils de l'homme; il s'avança vers l'Ancien des jours, et on le fit approcher de lui. On lui donna la domination, la gloire et le règne; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit » (Daniel 7:13-14).
La prophétie ajoute : « Ces quatre grands animaux, ce sont quatre rois qui s'élèveront de la terre; mais les saints du Très-Haut recevront le royaume, et ils posséderont le royaume éternellement, d'éternité en éternité » (Daniel 7:17-18).
Le Christ apporte une restauration
Jésus-Christ reviendra ici-bas revêtu de puissance et d'autorité. Il instaurera le Royaume de Dieu. Les saints du Très-Haut — les personnes ressuscitées à Son retour — régneront avec Lui sur la terre. Assisté de ceux ressuscités à la vie éternelle à Son retour, Il remplira la terre de la connaissance de l'Éternel « comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent » (Ésaïe 11:9).
Les apôtres enseignaient que Jésus reviendra et rétablira la nation d'Israël. À cette époque-là, Il offrira en outre le don du salut et celui de la vie éternelle à toute l'humanité. L'apôtre Jacques a déclaré : « Et avec cela s'accordent les paroles des prophètes, selon qu'il est écrit: Après cela, je reviendrai, et je relèverai de sa chute la tente de David, j'en réparerai les ruines, et je la redresserai, afin que le reste des hommes cherche le Seigneur, ainsi que toutes les nations sur lesquelles son nom est invoqué, dit le Seigneur qui fait ces choses » (Actes 15:15-17).
Jacques cite ici le prophète Amos de l'Ancien Testament, qui a décrit les conditions régnant après que Jésus aura rétabli la nation d'Israël (la tente de David).
Le passage suivant inclut les versets cités par Jacques dans Actes 15. Le contexte original s'applique à la restauration physique du monde, après le retour de Jésus : « En ce temps-là, je relèverai de sa chute la maison de David, j'en réparerai les brèches, j'en redresserai les ruines, et je la rebâtirai comme elle était autrefois, afin qu'ils possèdent le reste d'Edom et toutes les nations sur lesquelles mon nom a été invoqué, dit l'Éternel, qui accomplira ces choses. Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, où le laboureur suivra de près le moissonneur, et celui qui foule le raisin, celui qui répand la semence, où le moût ruissellera des montagnes et coulera de toutes les collines. Je ramènerai les captifs de mon peuple d'Israël; ils rebâtiront les villes dévastées et les habiteront, ils planteront des vignes et en boiront le vin, ils établiront des jardins et en mangeront les fruits. Je les planterai dans leur pays, et ils ne seront plus arrachés du pays que je leur ai donné, dit l'Éternel, ton Dieu » (Amos 9:11-15). Amos décrit en langage poétique la prospérité et la paix dont jouiront les nations après le retour de Jésus.
Une restauration spirituelle accompagne le retour de Jésus
Aussi délectables et satisfaisantes que soient les bénédictions physiques, Dieu accomplit un dessein bien plus magistral. Tout ce qui est physique est temporaire, y compris la prospérité physique du Millenium, et même la vie physique. Dieu a bien plus à offrir qu'une simple vie physique confortable.
Le prophète Jérémie a parlé non seulement d'une restauration physique (Jérémie 31:1-4), mais aussi de la restauration spirituelle que Jésus-Christ apportera lorsqu'Il reviendra : « Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l'alliance que je traitai avec leurs pères, le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays d'Égypte, alliance qu'ils ont violée, quoique je sois leur maître, dit l'Éternel. Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël, après ces jours-là, dit l'Éternel: Je mettrai ma loi au-dedans d'eux, je l'écrirai dans leur cœur; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple » (Jérémie 31:31-33).
Souvenez-vous des paroles de Jacques, dans Actes 15. À propos de la nation physique d'Israël, il dit que Dieu a promis : « J'en réparerai les ruines, et je la redresserai, afin que le reste des hommes cherchent le Seigneur » (Actes 15:17). Cette restauration physique et spirituelle s'étendra d'Israël et de Juda au reste du monde. Dieu projette de Se servir de ces nations pour étendre Ses promesses à toute l'humanité (Galates 3:26-29).
La restauration spirituelle est la tâche la plus importante que notre Sauveur accomplira à ce moment-là, offrant le don du salut à tous. Les politiques mondaines ne consterneront plus les gens, car Jésus régnera sur toutes les nations (Apocalypse 11:15 ; Daniel 7). Il n'y aura plus de confusion religieuse car, à cette époque-là, Dieu ouvrira l'esprit de tous les êtres humains et les attirera à Jésus-Christ (Ézéchiel 36:26-27 ; Ésaïe 11:9 ; Joël 2:27-28).
C'est là que ceux faisant partie de la première résurrection joueront un rôle vital dans le plan divin. Ceux ressuscités au retour du Christ régneront avec Lui sur la terre, aidant dans l'enseignement de la vérité divine aux hommes (Apocalypse 5:10 ; Apocalypse 20:6).
Ceux qui n'ont jamais vraiment connu Dieu
Jusqu'à présent, nous avons vu que le salut est offert à certaines personnes, même avant le retour du Messie. Nous avons également vu qu'après Son retour, le Christ offrira le salut à l'humanité en général.
Que dire, en revanche, de tous ceux qui sont morts et qui n'ont jamais été appelés au salut? Ce groupe représente la majorité de tous les individus ayant jamais vécu. Quel est leur sort éternel?
Jean a déclaré que ceux qui ne seront pas ressuscités au retour de Jésus — les autres morts — reprendront vie à la fin du Millénium : « Les autres morts ne revinrent point à la vie jusqu'à ce que les mille ans soient accomplis » (Apocalypse 20:5).
Quelques versets plus loin, se trouve une description de cette résurrection : « Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s'enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux. Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres. La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux; et chacun fut jugé selon ses œuvres » (Apocalypse 20:11-13).
Jésus parla d'une époque future de jugement où tous comprendront Ses enseignements. Il décrivit une période durant laquelle les peuples de toutes les générations revivront et seront jugés en même temps : « Alors il se mit à faire des reproches aux villes dans lesquelles avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu'elles ne s'étaient pas repenties. Malheur à toi, Chorazin! Malheur à toi, Bethsaïda! Car, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu'elles se seraient repenties, en prenant le sac et la cendre. C'est pourquoi je vous le dis: au jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous. Et toi, Capernaüm, seras-tu élevée jusqu'au ciel? Non. Tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts; car, si les miracles qui ont été faits au milieu de toi avaient été faits dans Sodome, elle subsisterait encore aujourd'hui. C'est pourquoi je vous le dis: au jour du jugement, le pays de Sodome sera traité moins rigoureusement que toi » (Matthieu 11:20-24).
Dans des exemples similaires, notre Seigneur fit allusion aux personnes, depuis longtemps défuntes, de Ninive, à la reine du Midi au temps de Salomon, et même aux villes anciennes de Sodome et de Gomorrhe, incarnations mêmes de la corruption (Matthieu 10:14-15 ; Matthieu 12:41-42). Il ne tolère pas la perversion et la méchanceté, mais Il n'a pas fini d'agir dans leurs vies. Les personnes de ces générations ont vécu et sont mortes sans même avoir l'occasion d'entendre parler de Dieu et de Son plan d'offrir le don de la vie éternelle à travers Jésus-Christ.
Notre Sauveur a décrit une époque durant laquelle des personnes de tous les siècles passés revivront, en même temps. Ensemble, elles se mettront à comprendre la vérité sur l'identité du Messie et sur celle relative au sens de la vie. Celles des autres générations trouveront remarquable le fait que les populations du temps de Jésus aient rejeté le Christ.
Une prophétie d'une résurrection
Nous apprenons du prophète Ézéchiel que ceux qui feront partie de cette résurrection seront ramenés à une vie physique. Dans le chapitre 37, Ézéchiel a une vision au sujet de cet événement futur étonnant — une résurrection dans une vallée d'ossements desséchés (Ézéchiel 37:1-7). Il vit que ces derniers se rejoignaient pour former des squelettes, se recouvraient de chair, et se tenaient tels une foule immense d'individus ressuscités (Ézéchiel 37:8-10). Le contexte indique que ces personnes seront ressuscitées à une vie physique, mortelle. Leurs corps sont de chair, couverts de peau. Il leur faut respirer pour vivre. Dieu les fera sortir de leurs sépulcres pour leur communiquer Son Esprit (Ézéchiel 37:12-14).
À la fin du Millénium (des mille premières années du règne éternel de Jésus), tous ceux qui n'auront pas encore été impliqués dans des étapes antérieures du plan divin se tiendront devant leur Créateur. Pour la première fois, ils comprendront correctement la Parole divine, les enseignements de la Bible. Dieu leur offrira l'occasion de recevoir la vie éternelle (« Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie » — Apocalypse 20:12 ; voir aussi Philippiens 4:3). Ils seront, comme ceux de toutes les générations précédentes, jugés selon leurs œuvres.
Le principe de base du jugement
Que signifie être jugé ? Les gens seront-ils immédiatement récompensés, ou condamnés, au moment de leur résurrection, en fonction de ce qu'ils ont fait avant d'être ressuscités ?
Le jugement représente plus que la décision finale de récompenser ou de condamner. C'est un processus qui se déroule pendant un certain temps, pour finalement culminer en une décision finale.
Le principe du jugement est illustré dans d'autres passages bibliques. Quand Jésus reviendra, Il récompensera chacun selon ses œuvres (Matthieu 16:27), les fruits positifs résultant d'une attitude constante et d'un caractère édifié au fil du temps. Les personnes des générations précédentes qui, en ce temps-là, auront déjà reçu le don de la vie éternelle auront été jugées selon leurs œuvres. De nombreux passages décrivent les résultats que Dieu recherche dans nos vies (Romains 12 ; Colossiens 3-4 ; Éphésiens 4-6 ; Jacques 2:20-24 ; Apocalypse 22:14)
Dieu Se soucie de nos cœurs, de nos pensées et de nos motifs intimes. Il regarde au cœur, voit ce dont nous sommes réellement faits (1 Samuel 16:7). Il S'attend à ce que nous imitions Jésus-Christ dans tous nos actes et toutes nos pensées (Philippiens 2:5 ; 1 Pierre 2:21). Quiconque ressemble à Christ est droit. Ses actes visibles — son comportement et ses œuvres — reflètent le cœur, l'être intime. Nous serons tous jugés pour nos actions habituelles, car elles montrent ce que nous sommes devenus (2 Corinthiens 5:10). La manière dont nous vivons — notre façon de traiter les autres et de traiter les lois divines — reflète ce que nous croyons, que cela s'accorde ou non aux voies divines.
Un jugement basé sur des décisions et des actes
Dieu accordera suffisamment de temps à ceux ressuscités après les 1 000 ans pour qu'ils prouvent par leurs actions et leurs décisions qu'ils croient réellement en Jésus-Christ, qu'Il est leur Sauveur, et qu'ils sont disposés à se soumettre à Sa voie, renonçant à leur propre volonté. Jésus a dit que quiconque reçoit le don de la vie éternelle, entre dans le Royaume de Dieu, « fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 7:21).
Ceux qui feront partie de cette seconde résurrection auront leurs esprits ouverts à la vérité du plan divin. Ils auront la possibilité de décider si, oui ou non, ils veulent faire la volonté de leur Père. Après avoir été spirituellement éclairés, après que la vérité divine leur aura été révélée, ils seront jugés selon leurs œuvres, leur réaction face à cette nouvelle sagesse. Ils recevront la même responsabilité que celle confiée aux autres, lors des autres phases du plan divin. Ils seront en mesure de développer leur foi en Jésus-Christ et de démontrer leur conviction et leur engagement par la manière dont ils vivent. Être jugé selon ses œuvres ne sous-entend pas que l'on puisse mériter le don du salut. Cela signifie qu'une personne démontre, par sa manière de vivre, sa foi en Jésus-Christ et sa détermination à faire la volonté du Père (Matthieu 7:21). Une personne vivant cet engagement démontre naturellement dans sa vie les résultats positifs de ce choix et de cette façon de vivre (Galates 5:22-23 ; Jacques 2:14-26).
Le plan divin, comme l'Éternel l'a promis, est parfait et complet. Et en fonction de celui-ci, le Tout-Puissant aura offert à tous ceux qui ont vécu la possibilité d'être sauvés (Éphésiens 1:9-10).
La définition du jugement
Comme nous l'avons vu précédemment, Jésus a précisé qu'il y a plus d'une résurrection lorsqu'Il déclara que « l'heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement » (Jean 5:28-29).
Le mot grec krisis, traduit dans le dernier verset par jugement , signifie précisément cela, mais avec la nuance de processus d'évaluation plutôt qu'un acte de châtiment. Krisis signifie « le processus d'enquête, l'acte consistant à faire une distinction, à séparer […] un jugement, l'énonciation d'un jugement sur une personne ou une chose » (W.E. Vine, Vine's Complete Expository Dictionary of Old and New Testament Words [Dictionnaire détaillé des mots de l'Ancien et du Nouveau Testaments] 1985, p. 119). Il importe de distinguer entre krisis et krima — ce dernier s'appliquant à « la sentence prononcée, un verdict, une condamnation, la décision résultant d'une enquête » (ibid.).
Comme nous l'avons vu précédemment, ceux qui sont appelés dans cette vie et qui réagissent en écoutant et en croyant Dieu, recevront la vie éternelle ; il ne leur sera pas nécessaire de subir cette période de jugement (verset 24). Ils sont jugés à présent (1 Pierre 4:17) et non plus tard. Ce jugement est un processus, au cours duquel ceux qui sont appelés par Dieu réagissent fidèlement à Sa vérité et portent des fruits au fil du temps (Jean 15:2-8 ; Galates 5:22-23) — ou se détournent de cet appel (2 Pierre 2:20-22). En fin de compte, tous les autres seront jugés, car « Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal » (Ecclésiaste 12:16). Ce jugement aura également lieu au fil du temps, dans la résurrection pour le jugement dont Jésus parla.
La chronologie de ce jugement
Quand cette résurrection pour le jugement doit-elle avoir lieu ? Apocalypse 20:11-13 décrit une période après « que les mille ans soient accomplis » (Apocalypse 20:5-7). Satan sera écarté et ne pourra plus séduire l'humanité (Apocalypse 20:10). Les morts seront alors ranimés à une vie physique, puis jugés (Apocalypse 20:12-13). Le mot grec traduit ici par jugés est krino, mot qui signifie séparer, sélectionner, choisir (Vine, p. 336).
Les « morts, les grands et les petits » qui se tiennent devant leur Créateur sont ceux qui sont morts sans avoir jamais connu le vrai Dieu ou Son dessein pour eux. Les livres (en grec biblia, dont est tiré le mot Bible ) sont les Saintes Écritures, la source du savoir qui mène à la vie éternelle. Tous les individus ayant reçu une vie physique lors de cette résurrection, étant sortis de leur sépulcres (grec hades) et de la mer (Apocalypse 20:13) auront enfin l'occasion de pleinement comprendre le plan divin pour eux.
Cette résurrection n'est pas une deuxième chance d'être sauvé ; pour eux, il s'agit de leur première occasion de vraiment connaître Dieu. Ceux qui en font partie seront « jugés selon leurs œuvres, d'après ce qui est écrit dans ces livres » (Apocalypse 20:12). Ce jugement aura lieu pendant une certaine durée, alors qu'il leur est donné d'entendre, de comprendre et de croître dans la voie divine, ayant leurs noms inscrits dans le livre de vie (Apocalypse 20:15).
Il y a ici deux principes importants. Premièrement, comme nous venons de le voir, tous recevront en toute justice la possibilité de se repentir et de recevoir le pardon de leurs péchés afin d'hériter la vie éternelle. Deuxièmement, nous constatons que certains — du fait de leur choix personnel — ne recevront pas ce merveilleux don de la vie éternelle. Décrivant leur sort, Jean a écrit: « Puis la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort, l'étang de feu » (Apocalypse 20:14-15).
Qui sont ceux ne se trouvant pas dans le livre de vie ? Rappelez-vous qu'à cette époque-là Dieu aura donné à tous l'occasion de se voir offrir et d'accepter le don de la vie éternelle, représentée dans ces versets par le livre de vie. Ceux dont les noms n'y sont pas inscrits auront décidé eux-mêmes, par leurs propres actions et leurs décisions, d'en être exclus. Dieu ne forcera personne à recevoir la vie éternelle. Si un individu, en pleine connaissance de cause, décide de ne pas se repentir et de ne pas être compris dans le plan divin de la vie éternelle, cet individu sera jugé par ses actes, et détruit. C'est là un acte miséricordieux ; une telle personne ne ferait que s'attirer un malheur perpétuel.
Les incorrigibles subiront-ils un tourment éternel ?
Nous avons déjà vu que l'homme est mortel. La mort peut être comparée à un profond sommeil, à un état d'inconscience. Une raison pour laquelle Dieu nous a donné une vie physique, temporaire, est qu'au cas où nous déciderions de ne pas accepter les termes, les conditions et les exigences de la vie éternelle, nos vies puissent être miséricordieusement mais définitivement détruites.
Beaucoup de gens croient en un feu éternel ou une condition de tourment spirituel dans lesquels les méchants sont éternellement torturés. Le simple enseignement de la Bible ne décrit rien de tel. Notre Dieu est un Père miséricordieux et plein d'amour qui ne veut pas condamner qui que ce soit à un tel sort.
Dans un verset bien connu, Paul nous dit que « le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 6:23).
La vie éternelle est un cadeau que Dieu offre à ceux qui seront dans Sa famille pour toujours. La mort pour laquelle il n'existe aucun espoir de résurrection est réservée à ceux qui rejettent l'offre divine de la vie éternelle dans le Royaume de Dieu. Ils ne seront pas tourmentés pour l'éternité. Ceux qui décident de ne pas recevoir ce cadeau cesseront simplement d'exister.
Les incorrigibles seront punis
Nous avons donc appris que puisque la vie humaine est physique, tous meurent (Ecclésiaste 3:2 ; Hébreux 9:27). La mort fait partie du cheminement naturel de la vie. Ceux qui auront réalisé le dessein de la vie physique recevront le don de la vie éternelle. Ceux qui n'ont jamais été appelés seront, par une resurrection, rappelés à une existence physique, jugés, et auront la possibilité d'hériter la vie éternelle. Ceux qui rejettent le sacrifice de Jésus-Christ et la vie éternelle accessible grâce à cette offrande seront jetés dans l'étang de feu (Apocalypse 20:15).
Jésus a dit que certains feraient partie de cette catégorie. Il donna aux pharisiens, dans Matthieu 23:33, l'avertissement suivant : « Serpents, race de vipères! Comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne? » Notre Seigneur déclara plus tard que les justes recevraient la vie éternelle, mais que les méchants iraient au châtiment éternel (Matthieu 25:41-46). Notez bien que Jésus n'a pas dit que les méchants seraient torturés pour l'éternité. Il a dit que leur châtiment est éternel ; en d'autres termes, la mort éternelle, une inconscience totale, de laquelle aucune résurrection n'est possible (Apocalypse 20:14).
On pourrait en conclure que c'est là un sort cruel. Toutefois, Dieu, après tout, est le Créateur de la vie. Il a l'autorité et le pouvoir d'éliminer la vie de tous ceux qui décident de rejeter le dessein pour lequel Il les a créés.
Au fil des siècles, certains ont eu l'occasion d'opter pour la vie éternelle à travers Jésus-Christ. L'immense majorité n'a pas été appelée en cette vie à comprendre le plan divin. Comme l'a expliqué Jésus dans la parabole du semeur (Matthieu 13:3-23), il se peut que certains aient été appelés, mais, pour toutes sortes de raisons, comme celle — et non la moindre — de la tromperie et de l'influence de Satan et de ses démons, ils n’ont pas réussi à répondre pleinement à l'appel divin. Notre Dieu miséricordieux traitera ces situations au moment du jugement.
Les Écritures indiquent clairement que le plan magistral de Dieu, et Son désir, sont de donner la vie éternelle à Ses enfants et de les aider à ne pas échouer (Jude 1:21-24 ; Romains 8:31-32 ; 2 Timothée 4:18 ; Luc 12:32). Tous auront la chance de croire en Jésus-Christ, d'accepter la vie éternelle à travers Lui, et de démontrer leur engagement envers Dieu par leurs œuvres, par leurs actes dans la vie. Seuls ceux qui, volontairement, et pleine connaissance cause, défient Dieu et rejettent le sacrifice de Jésus se verront refuser la vie éternelle (Hébreux 6:4-6 ; Hébreux 10:28-31 ; Apocalypse 21:8)
La mort définitive des méchants incorrigibles dans un étang de feu, elle-même (Malachie 4:1-3) est un acte de justice et de miséricorde de la part de Dieu. Permettre aux corrompus de continuer à vivre une rébellion impénitente éternelle leur procurerait, et procurerait à d'autres, beaucoup de chagrin et d'angoisse. Par conséquent, Dieu ne leur accordera pas la vie éternelle, pas plus qu'Il ne les torturera pour l'éternité. L'âme (la vie, l'intellect, la conscience d'exister) et le corps seront entièrement détruits (Matthieu 10:28).
En résumé
Après Son retour, Jésus-Christ étendra le processus consistant à offrir à l'humanité entière la possibilité d'être sauvée. Quiconque vivra pendant les 1000 ans faisant immédiatement suite à Son retour, se verra offrir l'occasion d'accepter le don de la vie éternelle à travers Christ.
À la fin du Millénium, aura lieu une résurrection physique de tous ceux n'ayant pas reçu l'appel du salut de leur vivant. Ils auront alors, eux aussi, l'occasion de recevoir ce don de la vie éternelle et d'être jugés pour leurs bonnes œuvres. En revanche, Dieu détruira miséricordieusement ceux qui décident de Le défier, qui refusent en pleine connaissance de cause d'accepter le sacrifice du Christ et de suivre la voie divine.