CHAPITRE 2 : Que dois-je faire ?
L'Église du Nouveau Testament — cet organisme spirituel formé des appelés et des élus devenant le peuple fidèle de l'Éternel — fut fondée lorsque Dieu communiqua son Saint-Esprit aux disciples du Christ lors d'un jour de fête annuelle, le jour de la Pentecôte. Le 2e chapitre du livre des Actes décrit l'Esprit Saint descendant sur ceux ayant cru Jésus, ayant accepté Son enseignement et l'ayant fidèlement suivi. Toutefois, les miracles ne s'arrêtent pas là. Des milliers de personnes assemblées ce jour-là furent aussi stupéfaites à la vue des miracles qu'elles voyaient et entendaient.
Ce jour-là, lorsque l'apôtre Pierre prit la parole, il expliqua que le Messie promis était venu, mais qu'au lieu d'être accepté, il avait été rejeté et avait souffert une mort horrible. Pierre expliqua que chaque être humain est à blâmer pour la mort du Christ, et pas seulement les quelques soldats romains et les quelques Juifs ayant arrêté Jésus et l'ayant jugé.
L'auditoire comprenait des visiteurs de nombreux pays voisins dans le bassin méditerranéen et du Moyen-Orient, y compris des Parthes et des gens de la Mésopotamie, à l'Est (Actes 2:7-11). Bon nombre de ces personnes ne se trouvaient probablement pas à Jérusalem quand Jésus avait été mis à mort.
Pierre, s'adressant à cet auditoire, déclara : « Hommes Israélites, écoutez ces paroles! Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu'il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes; cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l'avez crucifié, vous l'avez fait mourir par la main des impies. Dieu l'a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu'il n'était pas possible qu'il soit retenu par elle » (Actes 2:22-24).
« Que ferons-nous ? »
Une partie de l'auditoire se rendit compte de l'importance des paroles de Pierre. Sans doute bon nombre d'entre eux n'étaient pas directement responsables de la mise à mort de Jésus, et pourtant, ils se rendirent compte, à entendre les propos de l'apôtre, que la véritable raison pour laquelle le Messie promis avait été crucifié était de payer l'amende de leurs péchés et de ceux de toute l'humanité. Ils se sentaient directement concernés par les paroles de Pierre.
Ce dernier poursuivit : « Que toute la nation d'Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Hommes frères, que ferons-nous ? » (Actes 2:36-37).
Ils eurent, lisons-nous, le cœur vivement touché. Ils se sentirent personnellement coupables. À entendre les paroles de Pierre, loin de se sentir à l'aise du fait de toutes leurs bonnes actions, ils sentirent à quel point leurs péchés les avaient souillés au fil des années. Pris d'un profond remords, ils demandèrent : Que ferons-nous ?
Pierre leur répondit aussitôt : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2:38). C'est précisément ce qu'ils firent. Ce jour-là, quelque 3000 personnes acceptèrent Sa Parole et furent baptisées (Actes 2:41).
Dieu nous ordonne de nous repentir
Depuis lors, les membres fidèles de l'Église de Dieu ont continué de prêcher le même message que Jésus — notre Messie et Sauveur — proclamait : La Bonne nouvelle du salut, du Royaume de Dieu, et que tous doivent se repentir (Marc 1:14-15).
Les réactions varient. Certains n'y prêtent aucune attention ou s'y intéressent en passant ; d'autres se rendent compte qu'il s'agit de la nouvelle la plus extraordinaire et la plus importante qu'ils aient entendue — une perle de grand prix ! Êtes-vous de ceux-là ?
Comme nous l'avons vu plus haut, le présent siècle mauvais est aveuglé par Satan (Apocalypse 12:9 ; 1 Jean 5:19), mais Dieu en appelle quelques-uns qu'Il extirpe de leur aveuglement. Si vous êtes l'un de ceux que Dieu appelle à comprendre Sa Parole et à en vivre, peut-être vous posez-vous la même question que celle posée par des auditeurs de Pierre le jour de la Pentecôte, et qui dirent « Que ferons-nous ? »
La Bible déclare : Nous avons tous péché (Romains 3:23). Il est si facile de remarquer les défauts et les mauvaises actions des autres, et d'excuser les nôtres !
Or, nous sommes tous coupables de pensées et d'actions contraires à la loi divine d'amour. « Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1:8-9).
Nos premiers parents, tout comme nous, étaient libres de choisir. Et bien que Dieu ait fortement conseillé à Adam et Ève de lui obéir, Il ne leur imposa pas sa voie. Ils se laissèrent influencer par Satan et décidèrent de désobéir à leur Créateur, de se rebeller contre Lui et de suivre le diable. Depuis lors, Satan a exercé un pouvoir énorme — bien que non-absolu — sur l'humanité (2 Corinthiens 4:4). Il a joué un rôle énorme dans la tournure qu'ont pris nos spectacles, l'enseignement, la politique, la publicité et les éthiques humaines. Malheureusement, nous sommes tous le produit de ce que le monde a à offrir. Nos mentalités, nos idées et nos motifs reflètent des années et des années influencées par Satan. (Éphésiens 2:2-3).
Néanmoins, fort de cette connaissance, nous ne devons pas perdre de vue que Dieu le Père, comme Jésus nous l'a rappelé, est « Seigneur du ciel et de la terre » (Matthieu 11:25). Il siège sur son trône et surveille continuellement le déroulement de Son plan magistral ici-bas.
Veiller sur ceux qu'Il a appelés à une vie de conquête sur le péché fait partie intégrante de Son plan. Les agissements de Satan sont limités à ce que Dieu permet. Cela, nous l'apprenons à la lecture du premier chapitre de Job. L'apôtre Jacques précise en outre : « Résistez au diable, et il fuira loin de vous » (Jacques 4:7). Individuellement, avec l'aide de Dieu, nous pouvons résister à Satan et vaincre son influence dans nos vies.
Faites un profond examen de conscience
Nous devons malgré tout vivre dans une société de plus en plus méchante, égoïste et arrogante, à mesure que le retour de Christ approche. « Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. » (2 Timothée 3:1-5).
Comment renoncer à ces attitudes ? Le vrai repentir comprend, grâce à Dieu, notre prise de conscience de l'ampleur avec laquelle ces attitudes nous ont tous affectés. Comme l'a expliqué Paul, « nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère » (Éphésiens 2:3).
Pour nous repentir, nous devons effectuer un profond examen de conscience. Sinon, nous réagirons comme les pharisiens qui critiquaient Jésus quand Il essayait d'aider les pécheurs et les publicains en mangeant et buvant avec eux. Notre Seigneur répondit à ces pharisiens peu perspicaces : « Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs » (Luc 5:31-32).
Les pharisiens étaient si endurcis, spirituellement parlant, qu'ils étaient incapables de bien s'examiner. Ils se sentaient si bien dans leur peau qu'ils ne pouvaient déceler leurs péchés. Ils ne se rendaient même pas compte que Jésus leur lançait un avertissement et ne voyaient même pas en quoi ils avaient à se repentir.
La Bible déclare que nous avons tous péchés. De ce fait, nous méritons tous l'amende de la mort éternelle (Romains 6:23). Sans l'intervention divine, nous permettant de changer, nous péririons tous et ne pourrions jamais revivre.
Fort heureusement, Dieu veut nous transformer, nous aider à nous repentir et à être convertis. « Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance » (2 Pierre 3:9).
Dieu fournit un moyen d'échapper à la mort éternelle qui nous menace — sans pour autant nous excuser ou approuver nos iniquités. Il a envoyé son Fils payer cette amende à notre place. « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3:16). Si nous nous détournons volontairement de nos mauvaises voies; par le sang versé de notre Sauveur, Dieu est plus que disposé à substituer l'amende de la mort éternelle qui pèse sur nous du fait de nos péchés.
La définition du repentir
Jésus lança un avertissement solennel à la foule : « Si vous ne vous repentez, vous périrez tous également » (Luc 13:3 ; Luc 13:5 ; à comparer avec Actes 5:31-32).
L'expression repentez-vous n'a plus bonne presse. Rares sont ceux qui comprennent de quoi il s'agit. Dans l'hébreu comme dans le grec, il est question d'un changement de cœur, de l'adoption d'une façon de penser diamétralement opposée, et surtout, d'un changement total de comportement.
Pierre déclare : « Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés » (Actes 3:19). Le mot traduit en français par convertissez-vous est synonyme de détournez-vous. Mais de quoi devons-nous nous détourner ? Paul a expliqué que le salaire du péché, c'est la mort (Romains 6:23). Par conséquent, se repentir signifie se détourner des péchés que nous commettons, et se soumettre totalement à Dieu.
Certes, Christ est venu ôter les péchés du monde, mais nous devons faire notre part. Il n'est pas mort pour nous pour que nous continuions à pécher. Quand un juge pardonne un crime à un accusé, il s'attend à ce que ce dernier renonce à ses actions criminelles. Il ne lui pardonne pas de manière à ce qu'il puisse continuer à commettre ses crimes. Parallèlement, nous devons renoncer à nos mauvaises actions, à nos mauvaises pensées, à nos péchés, car, comme l'a dit l'apôtre Jean, « quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur » (1 Jean 3:3).
Se repentir, c'est croire et agir
Le 16e chapitre des Actes relate l'emprisonnement de Paul et de Silas à Philippes, le tremblement de terre qui eut lieu, leurs liens qui furent rompus et les portes qui s'ouvrirent miraculeusement. Le geôlier, conscient qu'il s'agissait d'un miracle de Dieu, demanda à Paul et à Silas ce qu'il devait faire pour être sauvé. Ils lui répondirent : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille » (Actes 16:31).
Que sous-entend la foi ? Croire en Jésus ne se limite pas à croire qu'Il est notre Sauveur. C'est croire Son message, Ses promesses, Ses instructions. Antérieurement, Jésus avait dit : « Pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur! et ne faites-vous pas ce que je dis? » (Luc 6:46)
Quand nous nous repentons, nous cessons de faire ce qui est mal et nous nous mettons à vivre conformément aux voies et aux lois divines, à la volonté de Dieu. Nous cessons consciemment et délibérément de pécher. Le vrai repentir comprend un profond sentiment de honte et de contrition, certes, mais c'est beaucoup plus qu'une simple émotion. Nos vies doivent changer.
Quand Dieu nous appelle, Il élimine notre aveuglement spirituel, notre endurcissement, et nous permet de comprendre les Écritures comme jamais auparavant (Jean 6:65 ; Matthieu 13:11). Il nous permet de comprendre à quel point nos voies sont contraires aux siennes. Nous arrivons à une croisée des chemins capitale dans notre vie. Des décisions graves doivent être prises. Le repentir est un tournant décisif dans nos vies.
Le vrai repentir est un don de Dieu (Actes 11:17-18). Dieu nous y amène quand nous réagissons positivement à Son égard lorsqu'Il ouvre notre esprit et nous permet de comprendre Sa Parole ainsi que notre propre nature (Jean 6:44 ; 2 Timothée 2:25).
À présent, pour que nous comprenions bien la nécessité, pour nous, de changer, examinons soigneusement la définition biblique du péché pour savoir ce que nous devons changer.