CHAPITRE 5 : La justice et le jugement de Dieu

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CHAPITRE 5

La justice et le jugement de Dieu

Dieu est un juge qui tient chaque être humain pour responsable devant Sa loi. Ce thème revient très souvent dans les Écritures. L’apôtre Paul le développe dans sa lettre aux Romains.

Pour être sûrs d’avoir saisi le raisonnement de Paul, nous devons nous souvenir du conseil de Pierre concernant les mauvaises interprétations des paroles de Paul tentant de lui faire dire autre chose. Comme Pierre le dit, dans les lettres de Paul, nous pouvons parfois trouver « des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine » (2 Pierre 3:16).

Trop souvent, de telles personnes, en lisant les paroles de Paul, y trouvent l’interprétation de leurs propres idées et croyances, lesquelles sont tout à fait contraires à la Parole de Dieu et même contraires aux enseignements clairs de Paul. Il est donc primordial que nous lisions attentivement ce que Paul dit vraiment plutôt que de supposer que l’opinion générale soit bonne.

De nombreuses croyances adoptées de nos jours quant aux enseignements de l’apôtre Paul représentent une perspective si tordue sur les écrits de l’Ancien Testament, qu’elles passent complètement à côté du point principal des lettres de Paul.

Comme pour son épître aux Galates, l’épître de Paul aux Romains est souvent mal interprétée par les commentateurs bibliques. À cause de leurs fausses idées sur la loi de Dieu, ils interprètent faussement les paroles de Paul afin de les faire paraître hostiles à la loi enseignée dans la Parole de Dieu.

Le but principal de l’épître de Paul aux Romains était de mettre un terme aux problèmes entre les chrétiens « Gentils » et les juifs qui se jugeaient entre eux. Paul voulait qu’ils sachent que « puisque nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu », chaque chose sera jugée d’après la même norme (Romains 14:10 ; Jean 5:22-24).

La justice de Dieu ne fait pas acception de personne

Pour bien se faire comprendre, Paul explique ce qu’est la justice de Dieu et comment elle se rapporte à la justification des pécheurs, et ce indépendamment de leur race, de leur culture ou de la compréhension antérieure de Sa loi.

« Car devant Dieu il n’y a point d’acception de personne. Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi. Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés. » (Romains 2:11-13)

Le jour du jugement dernier, la destinée éternelle de chaque personne dépendra de Dieu, selon qu’Il lui pardonne ou non ses désobéissances – pardon qui ne peut s’obtenir que lorsque la personne s’en repent sincèrement et fait preuve d’une foi véritable en Jésus-Christ notre Sauveur et Rédempteur. Tous ceux qui refusent de répondre à ces conditions seront jugés comme pécheurs impénitents et seront condamnés.

À Rome, certains Gentils convertis (peut-être seulement quelques-uns parmi la totalité) jugeaient les Juifs. De même, certains Juifs jugeaient ces païens convertis.

Paul voulait leur faire comprendre que lorsque viendra le jugement, Dieu ne fera pas de favoritisme. Tous sont coupables d’avoir pécher. Tous doivent se repentir de leurs péchés — de la transgression de la loi de Dieu — et doivent être justifiés par le sang du Christ pour recevoir le pardon. Il n’y a pas d’autre voie pour gagner la faveur de Dieu.

Paul explique donc : « O homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable ; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses. Nous savons, en effet, que le jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles choses est selon la vérité. Et penses-tu, ô homme, qui juge ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu ? Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? » (Romains 2:1-4)

Deux choses ressortent de ces remarques. Premièrement, Dieu exige que tous ceux qui cherchent le pardon se repentent. Deuxièmement, Il juge chacun en « vérité ».

Puisque Dieu juge tous les hommes sans faire acception de personne, l’ignorance de la loi n’excuse personne de la condamnation que la loi impose pour le péché. Même ceux qui ont péché dans l’ignorance périront (Romains 2:12) s’ils refusent d’apprendre la vérité, s’ils ne sont pas disposés à cesser de transgresser la loi.

Seuls les pécheurs qui se repentent et qui sont déterminés à « mettre la loi en pratique » (Romains 2:13) peuvent être justifiés par la grâce de Dieu. Ceci est valable pour les Juifs comme pour les Gentils, il n’y aucun traitement de faveur.

Pour souligner ce point, Paul, dans la première partie de l’épître aux Romains, couvre trois aspects importants qui expliquent le lien existant entre le péché et la justice de Dieu : (1) le péché est universel et chaque personne en est coupable, (2) le péché est causé principalement par les faiblesses de la chair (voir Jacques 1:14-15) et (3) la conséquence du péché — en rapport avec le jugement final — est la mort éternelle.

Pourquoi beaucoup de Juifs n’ont pas accepté Jésus

À l’époque où Paul écrivit son épître aux Romains, la plupart des Juifs refusait d’accepter Jésus comme le Messie. Sa première venue n’était pas celle d’un roi conquérant tel qu’ils l’avaient prévu. Ils Le considéraient comme une « pierre d’achoppement » (Romains 11:9).

Par conséquent, Paul met en place un contexte nécessaire à la justice de Dieu afin de pouvoir mieux répondre, aux chapitres 9 à 11, à l’une des questions qui l’avait tout d’abord incité à écrire cette épître. Cette question est la suivante : « Dieu a-t-il rejeté Son peuple ?» Sa réponse fut : « Loin de là ! » (Romains 11:1)

Paul précise que Dieu n’a pas rejeté de façon définitive, les Israélites ou les Juifs de l’époque, parce qu’ils avaient rejeté le Messie. Dieu n’a pas non plus oublié les promesses qu’Il leur avait faites. En fait, Il appelle aujourd’hui seulement un petit « nombre » d’Israël pour être Ses « élus » – parmi ceux qui sont encore spirituellement aveugles (Romains 11:5 ; Romains 11:7). L’aveuglement ne cessera qu’au retour du Christ.

Cependant, cet aveuglement n’est que temporaire – « une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. » (Romains 11:25). Cela signifie qu’à l’âge actuel, seule une petite partie du peuple d’Israël est maintenant appelée à la repentance.

Le futur salut d’Israël

Ensuite, Paul ajoute très vite que dans l’avenir : « tout Israël sera sauvé, car il est écrit : le libérateur [Jésus-Christ] viendra de Sion, et il [lors de Son second avènement] détournera de Jacob les impiétés ; et ce sera mon alliance avec eux, lorsque j’ôterai leurs péchés. » (Romains 11:26-27)

Dieu a un calendrier précis pour mener à la repentance et au salut tout le monde. Très peu sont appelés de nos jours.

Ces rares personnes, choisies parmi toutes les nations, seront ressuscitées des morts lorsque Christ reviendra pour assister Dieu à enseigner « ce reste » qui est toujours dans l’aveuglement. « Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans. » (Apocalypse 20:6) Dieu a réservé cette période de mille ans et celle décrite dans Apocalypse 20:11-13 pour mener la majorité de l’humanité, « ce reste », à la repentance.

À cette époque, cette prophétie d’Ésaïe au sujet de la ville de Jérusalem deviendra une réalité : « Je rétablirai tes juges tels qu’ils étaient autrefois, et tes conseillers tels qu’ils étaient au commencement. Après cela, on t’appellera ville de la justice, cité fidèle. Sion sera sauvée par la droiture, et ceux qui s’y convertiront seront sauvés par la justice. Mais la ruine atteindra tous les rebelles et les pécheurs, et ceux qui abandonnent l’Éternel périront. » (Ésaïe 1:26-28)

Pourquoi cette compréhension était-elle si importante pour ceux qui vivaient à l’époque où Paul écrivit sa lettre à l’église de Rome ? Et bien, parce qu’une attitude anti-juive affectait, à l’époque, les chrétiens gentils de Rome, et que cette attitude qui se répandit plus tard dans le monde entier, avait besoin d’être corrigée. 

Paul voulait enrayer l’idée que Dieu puisse rejeter Son peuple, Israël. Il aborda cette question lorsqu’il écrivit le livre des Romains. Mais après sa mort, cette notion apparut à nouveau et est connue de nos jours comme la « théorie de la substitution ». Cette notion populaire affirme que Dieu a remplacé les Juifs, peuple de Son alliance, par les païens convertis.

Les Gentils doivent être « greffés » à la famille d’Abraham

Paul a fermement rejeté l’idée que Dieu ait pu remplacer la nation d’Israël — y compris les Juifs du premier siècle — peuple de Son alliance. Mais Il dit que les païens (les Gentils) convertis ont été « greffés » à la racine, Israël (Romains 11:17-19). Cette « racine » ou bien l’ancêtre d’Israël, c’est Abraham, à qui Dieu fit la promesse que le Messie serait l’un de ses descendants.

L’espoir des Gentils réside donc dans le fait qu’ils participeront au partage de l’héritage promis aux Israélites, mais ils ne remplaceront pas et n’auront pas un héritage différent du leur. Comme Paul l’expliqua aux chrétiens de Galatie : « si vous êtes à Christ, vous êtes donc la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse. » (Galates 3:29)

Comme cela fut expliqué auparavant, Paul exprime souvent le fait que durant ce « présent siècle mauvais » (Galates 1:4), Dieu n’appelle pas tous les Juifs ou tous les Gentils à la repentance. Il explique que les païens convertis ne doivent pas penser que leur appel signifie que Dieu a « rejeté » les descendants physiques d’Israël (qu’ils soient vivants, morts ou encore à naître).

La plupart des êtres humains, Juifs et païens, seront tous appelés à la repentance — afin de recevoir le salut — mais seulement après le retour de Jésus-Christ. En fait, la plupart d’entre eux attendront dans leurs tombes, inconscients du passage du temps, et ce, jusqu’à la résurrection des morts prophétisée par Ézéchiel (Ézéchiel 37:1-14).

Apocalypse 20:5 confirme cette résurrection dans le Nouveau Testament et explique qu’elle aura lieu après la fin des mille ans du règne de Jésus-Christ sur la terre. L’accomplissement ultime de la Nouvelle Alliance, tel que prophétisé dans Ézéchiel et dans d’autres passages des Écritures aura lieu après le retour du Christ. (Pour plus de détails, vous pouvez demander ou télécharger notre brochure intitulée « Qu’arrive-t-il après la mort ? »)

Cette résurrection future est l’une des raisons pour laquelle Paul instruisit les chrétiens Gentils à ne pas se « glorifier » d’avoir remplacé les Israélites dans le plan de salut de Dieu (Romains 11:18). Il souhaitait qu’ils comprennent pourquoi ils devraient plutôt demeurer humbles et se considérer comme une branche d’Israël, une branche de bois brisée, tombée d’un arbre, et gracieusement « greffée » à « l’olivier » des héritiers d’Abraham (Romains 11:13-25). Il n’y avait là aucune gloire à en tirer.

Paul précise également que toutes les anciennes promesses faites à Israël seront accomplies parce que « les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables. » (Romains 11:29) Dieu tient toujours Ses promesses.

Lorsque Jésus-Christ reviendra, les descendants naturels d’Israël se soumettront à Sa loi (Jérémie 23:3-6). C’est à ce moment-là que Dieu confirmera la Nouvelle Alliance avec eux en tant que nation, en tant que Son peuple élu qu’Il n’a pas rejeté (Jérémie 31:31-34).

Toujours à cette époque, Dieu écrira Ses lois dans leurs cœurs et dans leurs esprits (Jérémie 31:33), afin qu’ils deviennent Sa nation d’enseignants spirituellement aptes qu’Il a Lui-même choisis. Cette nation convertie, sera capable d’aider Jésus-Christ à enseigner à toutes les nations à travers le monde la manière de mettre les voies de Dieu en pratique, y compris Sa loi (Ésaïe 2:3 ; Zacharie 8:22-23). Chaque promesse faite à Israël s’accomplira.

Le rejet des Juifs après la mort de Paul

En quoi le fait de confirmer la fidélité des promesses que Dieu fit à Israël était-il si important ? Pourquoi Paul voulait-il que tous les païens convertis le comprennent ?

L’histoire nous donne la réponse. Moins d’un siècle après sa mort, la division que Paul avait tenté d’empêcher entre les juifs et les gentils commença à se répandre à grande échelle.

La plupart des païens convertis — qui pour la plupart devinrent des « chrétiens » seulement de nom — rejeta le rôle d’Israël dans le plan de salut de Dieu et abandonna la loi de Dieu. De leur propre chef, ils choisirent de se voir comme ayant remplacé les Juifs. Une fois ce faux concept intégré à leurs croyances, ils devinrent une proie facile à d’autres séductions.

La plupart de ces séductions influencent encore aujourd’hui les principales branches du christianisme (pour plus de détails, demandez notre brochure gratuite « L’Église que Jésus a fondée »).

Cette transition marqua le début d’une nouvelle opinion théologique qui, ne rejetait pas seulement les Juifs, mais qui adoptait une position critique envers tout ce qui pouvait être perçu comme étant « juif » — y compris le livre de l’Ancien Testament. (Pour en savoir plus sur la façon dont cette « Théologie de la substitution » toucha le christianisme après la mort de Paul, lisez l’article intitulé « La corruption du christianisme apostolique »).

Une mauvaise interprétation de la justification apportée par Christ

Il est désormais plus facile de comprendre la raison pour laquelle Paul aborde le problème de « jugement » qui existait entre les chrétiens de Rome. Paul savait que s’ils ne saisissaient pas pleinement la raison de leur appel, ils courraient droit à la catastrophe.

Voilà pourquoi il dit : « O homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable ; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses. » (Romains 2:1). Tout groupe de personnes à droit à la justification sur la même base — Jésus-Christ (Romains 2:26). Il n’y a pas de groupe supérieur à un autre.

Dans Romains 4, Paul se réfère à l’exemple d’Abraham qui, poussé par la foi, obéit à Dieu (Hébreux 11:8). Son but est d’aider les païens convertis à se rendre compte que l’obéissance aux commandements de Dieu est une partie essentielle à la repentance.

Paul et Jacques s’accordent pour dire qu’« Il en est ainsi de la foi : si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même. » (Jacques 2:17) Paul explique que la foi d’Abraham fut la base même de son obéissance, et non le contraire. Il nous faut tenir compte de cela (Romains 4:13 ; comparez avec Jacques 2:18-24). Abraham avait compris qu’il avait besoin d’aide pour obéir à Dieu. Il n’obéit pas à Dieu pour recevoir la foi, mais au contraire, Dieu lui donna la foi pour qu’il puisse Lui obéir.

Les descendants naturels d’Abraham, par son petit-fils Jacob, ne suivirent pas son exemple de foi obéissante. À l’époque de Paul, leur confiance était basée principalement sur leur perception erronée de leur propre justice.

Résultat, la plupart des juifs ne virent pas qu’ils avaient désespérément besoin d’être justifiés par le Christ. Ils espéraient un roi qui expulserait l’armée romaine et les propulserait à la place qu’ils pensaient mériter. Ils n’attendaient pas un Sauveur qui pourrait effacer leurs péchés.

Voilà pourquoi, dans Romains 5:1-17, Paul explique les avantages d’être justifiés par la foi. Ces bénéfices incluent « la paix avec Dieu » (Romains 5:1), un accès direct à Lui par la foi (Romains 5:2) et le « don de la justice » — rendu possible grâce à un pardon des fautes passées et au don du Saint-Esprit (Romains 5:17).

Sans ces gracieux avantages, personne ne pourrait plaire à Dieu. La repentance, le pardon des péchés par le sang versé du Christ et la réception du don de l’Esprit Saint sont donc des éléments essentiels pour devenir un peuple juste.

Ou bien, comme l’expliqua Paul : « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. » (Romains 6:4)

La bonne réponse à la miséricorde de Dieu

Devenir une nouvelle personne, transformée par la puissance de l’Esprit de Dieu était l’objectif que Paul visait pour les chrétiens de Rome. Il voulait les amener à comprendre pleinement que cette marche en « nouveauté de vie » ne peut se faire qu’en obéissant à Dieu du fond du cœur.

Seuls ceux qui par la repentance sont pardonnés et qui sont conduits par le Saint-Esprit dans le chemin de l’obéissance révélé par les lois et les enseignements spirituels de Dieu, réussiront dans cette marche spirituelle. Paul continue encore disant : « Ne savez-vous pas qu’en vous livrant à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance qui conduit à la justice ? » (Romains 6:16)

Puisque « étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle. Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 6:22-23)

Paul commence le chapitre 7 de Romains en citant l’exemple d’une femme mariée libérée de tous liens conjugaux suite à la mort de son époux. Sa mort la libère de ce mariage. Par comparaison, il explique que « vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi […] » (Romains 7:4).

Remarquez que Paul ne dit pas que la loi est morte. Il dit au contraire que nous sommes morts devant la loi par le repentir. C’est-à-dire que la loi réclame notre vie en paiement de nos transgressions, mais Christ, S’est sacrifié à notre place.

Là où Paul veut en venir, c’est que, de même que cette femme fut libérée du lien conjugal par la mort de son époux, de même, par la mort de Jésus, nous avons été libérés de la loi qui réclamait notre mort pour les péchés passés.

En réponse, « nous devrions porter des fruits pour Dieu » au lieu de porter « des fruits pour la mort » (Romains 7:4-5).

Cette libération ne concerne que la condamnation à mort imposée par la loi à tous les pécheurs. Il ne s’agit pas d’une libération de toute obligation de respecter et de pratiquer une façon de vivre juste définie par la loi.

Paul résume cela de cette façon : « Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi (de la condamnation de la loi], étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus [condamnation pour avoir péché], de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre [de la loi, comme si nous étions encore sous sa condamnation légale] qui a vieilli. » (Romains 7:6)

Il veut dire que la bonne approche pour obéir à Dieu, après avoir été pardonnés, c’est d’aller au-delà de la lettre de la loi (Matthieu 5:20).

Nous devrions lui obéir en nous conformant à elle (en esprit), et non pas en faisant le strict minimum de ce qui est explicitement indiqué. Elle nous sert de guide pour atteindre un niveau de pensée et de comportement véritablement justes.

Contrôler notre faiblesse charnelle

Une fois que Paul à établit le concept de marcher en nouveauté de vie en résistant au péché, il examine la manière dont nous pourrions maîtriser les faiblesses de notre nature charnelle, ses mauvais désirs, et ceci grâce à la puissance du Saint-Esprit.

Dans la suite du chapitre 7 de Romains, Paul parle de son propre exemple, décrivant sa lutte personnelle avec les mêmes désirs et les mêmes pulsions charnelles qui nous incitent à pécher. Il compare sa considération profonde de la loi de Dieu et ses mauvais penchants charnels contre lesquels il doit lutter.

« La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon. Ce qui est bon a-t-il donc été pour moi une cause de mort ? Loin de là ! Mais c’est le péché, afin qu’il se manifestât comme péché en me donnant la mort par ce qui est bon, et que, par le commandement, il devienne condamnable au plus haut point. Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle ; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. » (Romains 7:12-14)

Il n’est pas question d’une faiblesse de la loi de Dieu mais plutôt de la faiblesse qui se trouve en chacun de nous. C’était cela que les Juifs et les gentils devaient reconnaître, combattre et résoudre avec l’aide de l’Esprit de Dieu. C’est une lutte personnelle qui ne peut être remportée qu’avec l’aide de l’Esprit de Dieu.

Notez la manière dont Paul explique cela clairement : « Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi [les penchants puissants de la chair] qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi [cette attirance constante] du péché qui est dans mes membres. » (Romains 7:21-23)

Sauvés de notre nature pécheresse

Au verset 24, Paul pose la question suivante : « Qui me délivrera du corps de cette mort ? »  Puis il y répond : « Grâces soient rendues à Dieu [par qui le salut viendra] par Jésus-Christ notre Seigneur ! » (Romains 7:24-25). Sans l’aide de Jésus-Christ, notre souverain sacrificateur, les bonnes intentions ne suffisent pas pour combattre les élans égoïstes de notre chair (Romains 7:25, dernière partie).

Paul continue : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. » (Romains 8:1-2)

La « loi du péché et de la mort » n’est pas la loi de Dieu. Dans ce contexte, Paul utilise le mot grec pour « loi » dans le sens d’un pouvoir ou d’une influence dominante pour comparer la lutte contre notre nature charnelle, et la loi et l’Esprit de Dieu, déterminant ainsi quel côté exercera un contrôle sur notre comportement.

Le point important que Paul veut faire transparaitre, c’est que nous avons besoin de la puissance spirituelle de Dieu pour dominer nos faiblesses humaines : « Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi soit accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit. » (Romains 8:3-4)

L’Esprit de Dieu nous permet de choisir et de faire ce que Sa loi exige. Avec cette aide divine pour surmonter nos faiblesses charnelles et naturelles, « la justice de la loi » peut désormais « s’accomplir en nous » (Romains 8:4).

Pour Paul, « la liberté », c’était de vaincre la nature charnelle de l’homme et de vaincre la condamnation à mort par le pardon du péché. Il croyait profondément aux promesses de Dieu ; « Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois. » (Ézéchiel 36:27)

En conclusion de ses remarques faites aux chrétiens de Rome, il note et fait l’éloge de leur obéissance : « Pour vous, votre obéissance est connue de tous » (Romains 16:19). Pour Paul, “l’obéissance de la foi” représente la raison précise pour laquelle le mystère du message de l’Évangile fut manifesté “par les écrits des prophètes” et porté à la connaissance de toutes les nations (Romains 16:25-26).

Tout au long de sa lettre aux Romains, Paul n’a jamais hésité à enseigner que la foi produit l’obéissance à la Parole de Dieu. L’objectif principal de son message est que : « l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas. Or, ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu. » (Romains 8:7-8) Il voulait que les Romains comprennent que seul un « cœur nouveau » — thème central de la Nouvelle Alliance — peut permettre à une personne d’obéir à Dieu sincèrement !