Que signifie blasphémer contre le Saint-Esprit ?

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Que signifie blasphémer contre le Saint-Esprit ?

Blasphémer contre le Saint-Esprit signifie renier la puissance de Dieu comme Jésus le mentionna à propos du péché impardonnable. Ce n’est pas quelque chose qu’une personne peut dire ou faire en un instant, par accident ou par ignorance. Blasphémer contre le Saint-Esprit est plutôt un état d’esprit fermement opposé à Dieu qui refuse de Le reconnaître, même lorsque la personne est consciente du fait qu’elle le devrait.

La phrase « blasphémer contre l’Esprit » ne figure que dans Matthieu 12:31-32, Marc 3:28-29 et Luc 12:8-10, et ces trois passages transmettent le même enseignement de Jésus-Christ. Dans cet article, nous examinerons plus en détail la signification de cette phrase. Pour plus d’informations concernant le blasphème contre le Saint-Esprit, et comme il peut en arriver à être un péché impardonnable.

Le mot « blasphème » vient directement du grec blasphemia, qui correspond au verbe « parler mal de quelqu’un, injurier, calomnier ». Ce mot grec peut en réalité faire référence à tout type de mots profanes ou à un usage pervers du langage, mais lorsqu’il est dirigé contre Dieu dans le Nouveau Testament cela s’apparente au fait de renier le pouvoir et l’autorité de Dieu. Remarquez comment cette compréhension s’inscrit dans le commentaire d’introduction de Jésus juste avant qu’Il discute du blasphème contre le Saint-Esprit dans Luc 12:8-9 : « Quiconque se déclarera publiquement pour moi, le Fils de l’homme se déclarera aussi pour lui devant les anges de Dieu ; mais celui qui me reniera devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu ».

Jésus déclare clairement que ceux qui le renient devant les hommes – c’est-à-dire qui renient l’identité du Fils de Dieu et la position de pouvoir qui l’accompagne – seront également reniés devant Dieu le Père (voir aussi Matthieu 10:33). En d’autres termes, une personne qui refuse d’accepter Jésus sera éventuellement condamnée si elle ne se repent pas. La même pensée est simplement répétée au verset suivant :

« Et quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais à celui qui blasphémera contre le Saint-Esprit, il ne sera point pardonné » (Luc 12:10).

Le Saint-Esprit est le pouvoir et l’essence de Dieu, et non une entité ou une personne séparée qui doit, d’une manière ou d’une autre, être tenue en plus haute estime que Jésus-Christ.

Par conséquent, ce verset est mieux compris comme une reformulation de la réalité que Jésus vient de souligner : « Blasphémer contre le Saint-Esprit » signifie renier la puissance du vrai Dieu et le salut par l’intermédiaire de Son Fils, le Seigneur Jésus-Christ. Mais alors pourquoi fait-Il une distinction entre le fait de parler contre le Fils de l’homme, un péché qui serait pardonné, alors que le blasphème contre l’Esprit ne le serait pas ?

Il y avait beaucoup de pharisiens qui « parlaient contre le Fils de l’homme » alors qu’Il était présent, avec eux dans la chair, parce qu’ils ne comprenaient pas vraiment qui Il était. Plus tard, quand ils furent convaincus par les apôtres que Jésus était le Messie et le Fils de Dieu, beaucoup se repentirent et furent pardonnés !

Cela est évident par le sermon émouvant de Pierre dans Actes 2:36-38, où il exhorte ceux qui avaient exigé la mort de Jésus à ouvrir les yeux et à se rendre compte que Jésus était réellement le Fils de Dieu comme Il l’avait proclamé, afin qu’ils puissent se repentir et recevoir le pardon. Ce n’est qu’après avoir reconnu que Jésus était en fait le Messie envoyé par Dieu, qu’ils ont put être pardonnés de ne pas avoir cru en Lui.

En revanche, Dieu tient les gens responsables du blasphème contre le Saint-Esprit, s’ils continuent à rejeter Jésus-Christ même après avoir reconnu qu’Il est le Fils de Dieu.

Cette différence de responsabilité basée sur la connaissance de chacun explique pourquoi Luc 12:9 et Matthieu 10:33 déclarent que le fait de renier le Christ aura pour conséquence d’être renié par Dieu. Cela pourrait sembler contredire le fait d’être pardonné pour avoir parlé contre Jésus dans Luc 12:10, si les choses ne sont pas correctement prises dans leur contexte. À cette époque, tout le monde n’est pas appelé à comprendre qui sont Dieu et Jésus-Christ, Leur pouvoir et l’œuvre de salut qu’Ils accomplissent – et il est impossible de blasphémer contre le Saint-Esprit sans avoir cette compréhension.

Nous pouvons avons une meilleure compréhension en examinant les récits parallèles de Matthieu et Marc. Les deux passages expliquent que le Christ répondait à une accusation de Ses détracteurs après qu’ils ont déclaré : « Il est possédé d’un esprit impur » dans Marc 3:30 et « Cet homme ne chasse les démons que par Béelzébul, prince des démons » dans Matthieu 12: 24. Ces accusateurs impliquaient que l’autorité de Jésus provenait de Satan plutôt que de Dieu. Jésus expliqua à quel point leurs accusations étaient illogiques et sciemment fausses : « Et si moi, je chasse les démons par Béelzébul, vos fils, par qui les chassent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais, si c’est par l’Esprit de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu vers vous » (Matthieu 12: 27-29).

Jésus leur disait qu’ils en savaient plus, ou du moins ils le devraient ! Le péché de blasphémer contre le Saint-Esprit dans les versets qui suivent ne consistait donc pas simplement à insulter la puissance de Dieu par ignorance, mais, parce qu’ils savaient que Jésus était le Fils de Dieu et refusaient de l’admettre par orgueil égoïste. Comme tout péché, cela était absolument inacceptable pour Dieu ; par conséquent, Jésus les avertit qu’ils ne seraient pas pardonnés s’ils ne se repentaient pas.

Alors que l’enseignement de Jésus sur le blasphème contre le Saint-Esprit peut sembler être une condamnation absolue d’un péché unique, Il met en garde contre l’échec persistant de la soumission à la puissance de Dieu lorsqu’une personne découvre Son existence et Sa souveraineté. Pour une explication plus détaillée de ce que signifie blasphémer contre le Saint-Esprit et comment il peut se transformer en péché impardonnable.