La réforme protestante
Est-elle en voie de disparition ?
Votre congrégation ou votre confession religieuse a-t-elle déjà subi une division importante ?
Malheureusement, il est survenu de nombreuses divisions religieuses au cours des 2000 ans qui se sont écoulés depuis que Jésus fonda Son Église.
- Il y a cinq siècles, la branche dominante de la religion chrétienne traditionnelle, l’Église catholique, dut faire face à un schisme grave lorsque l’un de ses prêtres et théologiens, le célèbre Martin Luther, rejeta plusieurs de ses enseignements et pratiques. Parmi les différends, Luther s’opposa fortement à la position de l’Église catholique concernant les indulgences et au fait qu’il était possible, d’acheter sa liberté contre le châtiment divin pour ses péchés avec de l’argent.
L’année 2017 marque le 500e anniversaire de la publication des Quatre-vingt-quinze thèses de Martin Luther, lesquelles, selon la tradition, auraient été affichées sur la porte de l’église du château de Wittenberg le 31 octobre 1517 (bien que ce fait soit contesté). Ces thèses initièrent ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de « Réforme protestante ». Plus tard, en 1520, Luther fut excommunié et ses thèses furent rejetées par le pape Léon X. Ce fut donc la seconde division importante du christianisme après le schisme orthodoxe du XIe siècle.
Aujourd’hui, 500 ans plus tard, on continue de s’interroger sérieusement sur l’efficacité et la viabilité des réformes de Martin Luther.
Serait-on en train d’anéantir la Réforme protestante ? Serait-il possible de renverser ce schisme de 500 ans et de réunir les catholiques et les protestants ?
Alors que cet important anniversaire est célébré, un courant de fond se manifeste en douceur au sein de l’Église luthérienne alors qu’à Rome, l’Église catholique obtient de plus en plus de soutien susceptible de mettre fin aux rêves de Luther.
Les luthériens et les catholiques communient
Lorsqu’on étudie la relation moderne qui existe entre les catholiques et les luthériens, on ne peut s’empêcher de remarquer un certain assouplissement de la barrière qui commença à diviser ces deux confessions en 1517. Le fossé qui les séparait initialement est graduellement en train de s’estomper. La Réforme est-elle en train de perdre son identité ?
Le 5 juillet 2017, à Wittenburg, en Allemagne — ville où Martin Luther attaqua ouvertement les pratiques et les enseignements de l’Église il y a 500 ans, déclenchant ainsi la Réforme protestante — les membres de la Communion mondiale d’églises réformées (représentant 80 millions de croyants) se mirent d’accord quant à la Déclaration conjointe sur la Doctrine de la Justification, sur laquelle les catholiques et les luthériens s’étaient déjà entendus en 1999, et les méthodistes en 2006.
« Nous voici rassemblés avec beaucoup de joie, car l’acte officiel d’aujourd’hui entraîne de nouveaux défis et de nouvelles responsabilités dans notre quête de fidélité à l’égard de l’Évangile et d’unité dans la vérité », a déclaré le pape François dans un communiqué lu à haute voix en son nom. Puisse-t-il marquer une nouvelle étape de fraternité et de collaboration au service de la justice et de la paix au sein de notre famille humaine. » (Anli Serfontein, « Pope Francis Hails Declaration Signed at Reformed Churches Gathering in Germany », Ecumenical News, 5 juillet 2017)
Se pourrait-il que l’unité finisse par devenir très dangereuse ? Se pourrait-il qu’un jour, une seule religion soit permise et que les autres soient bannies ?
Ce message fut lu à haute voix à quelque 800 dignitaires qui s’étaient rassemblés à Wittenberg pour l’occasion et représentaient quelques-unes des principales Églises chrétiennes. Le cardinal Brian Farrell, secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, dit aux délégués rassemblés que l’entente avait lancé « une nouvelle ère de confiance entre les églises — une période de guérison et de réconciliation et de redécouverte de notre patrimoine commun ». (Ibid.)
Voici la plus récente initiative de ce genre. Le 15 janvier 2016, des prêtres catholiques offrirent la communion à un groupe de luthériens finnois lors d’une messe tenue dans la basilique Saint-Pierre, après une rencontre avec le pape François. Au sujet de la communion, l’évêque luthérien Samuel Salm affirma ceci : « Personnellement, je l’ai acceptée » et ajouta que « ce n’était pas une coïncidence. » (« Lutherans Receive Communion at Vatican After Meeting With Pope: Report », LifeSiteNews.com, 21 janvier 2016)
Lors d’une entrevue menée le 12 décembre 2015 avec un représentant du journal catholique américain « National Catholic Register », le pasteur Jens Kruse de l’Église luthérienne évangélique de Rome déclara ceci : « Je crois que le pape François a l’habitude d’ouvrir ses portes et, en tant qu’églises, nous avons désormais le devoir de trouver des moyens de franchir cette porte ouverte en menant une vie plus active d’œcuménisme axé sur l’unité », le mot œcuménisme servant ici à désigner les efforts déployés en vue d’unir les églises de la planète (« Revolution: Rome Lutheran Pastor Says Pope Francis ‘Opened Door’ to Intercommunion », LifeSiteNews.com, 16 décembre 2015 ; c’est nous qui mettons l’accent sur certains passages).
Il semble que, en insistant sur l’œcuménisme en vue d’effacer 500 ans de séparation, l’Église catholique, s’emploie maintenant discrètement à rapatrier ses enfants détachés d’elle depuis bien longtemps. Où mèneront ces faits nouveaux ?
Appel lancé aux catholiques et aux luthériens du monde entier
En octobre 2016, le pape François et l’évêque Munib Yunan, président de la Fédération luthérienne mondiale, signèrent une déclaration conjointe à l’occasion du 500e anniversaire de la Réforme célébré à la cathédrale luthérienne de Lund, en Suède. On y lisait entre autres ceci :
« Dans le cadre de cette déclaration conjointe, nous exprimons notre joie et notre gratitude envers Dieu pour ce moment de prière commune dans la cathédrale de Lund, alors que nous entamons l’année célébrant le 500e anniversaire de la Réforme. Les cinquante ans de dialogue œcuménique soutenu et fructueux entre les catholiques et les luthériens nous ont aidés à surmonter de nombreux différends et ont amélioré notre compréhension et notre confiance mutuelles [...]
« Nous nous engageons à continuer de promouvoir la communion ancrée dans notre baptême, alors que nous cherchons à éliminer les derniers obstacles s’opposant à notre unité parfaite […] Nous souhaitons vivement que cette plaie affligeant le Corps du Christ guérisse. C’est là le but de nos initiatives œcuméniques […] »
Cette déclaration conjointe se termine ainsi : « Nous invitons toutes les paroisses et les communautés luthériennes et catholiques à se montrer audacieuses, créatives, joyeuses et confiantes dans leur engagement à poursuivre le grand trajet qui se dresse devant nous. Contrairement aux conflits du passé, le don divin de l’unité entre nous guidera notre coopération et renforcera notre solidarité. En nous rapprochant du Christ par la foi, en priant ensemble, en prêtant une oreille attentive aux autres, en affichant l’amour du Christ dans nos relations, nous, catholiques et luthériens, nous nous ouvrons au pouvoir du Dieu trinitaire. »
Mais que se passe-t-il donc ? Que survient-il sous nos propres yeux ? La Réforme est-elle en train d’être réduite à néant ? Et, ce qui est encore plus important, l’Église catholique est-elle sur le point d’accomplir une prophétie biblique prononcée il y a près de 2000 ans ?
La Fédération luthérienne mondiale a rapporté les propos suivants au sujet de la rencontre historique qui a donné lieu à cette déclaration conjointe :
« Le 31 octobre 2016, la Fédération luthérienne mondiale (FLM) et l’Église catholique ont tenu conjointement une commémoration œcuménique de la Réforme à Lund, en Suède. Organisé à l’échelle locale par l’église de Suède et le Diocèse catholique de Stockholm, cet événement a mis en lumière les solides avancées œcuméniques réalisées par les catholiques et les luthériens ainsi que les cadeaux reçus de part et d’autre grâce au dialogue, en particulier en prévision du 500e anniversaire de la Réforme en 2017. »
Comme nous pouvons le constater, la célébration du 500e anniversaire de la Réforme protestante du 31 octobre 2017 se répercutera dans le monde entier et aura des incidences religieuses majeures ! L’œcuménisme se porte bien et l’Église catholique a un plan en tête et vise un objectif bien précis.
Incidences prophétiques majeures de l’histoire romaine
Quelles sont les incidences prophétiques qui entourent l’œcuménisme unissant catholiques et protestants ? Bien que, à première vue, l’unité et l’œcuménisme fassent bonne figure, se pourrait-il qu’ils deviennent très dangereux et qu’ils aient des conséquences imprévues ? Se pourrait-il qu’un jour, une seule religion soit permise et que les autres soient bannies ?
Dans la prophétie que Jésus prononça sur le mont des Oliviers quelques jours avant Sa crucifixion (Matthieu 24 ; Marc 13 ; Luc 21), la première tendance majeure au sujet de laquelle Il nous mit en garde en prédisant les signes qui allaient précéder Son retour, c’est l’existence d’un faux christianisme (Matthieu 24:4-5). Dès le début, ou presque, des imposteurs cherchèrent à influencer l’Église du Nouveau Testament et à s’y infiltrer.
Toujours au premier siècle, plusieurs variantes du christianisme ne tardèrent pas à prendre forme — l’une d’elles étant demeurée fidèle à la pure vérité de la Bible et aux enseignements du Christ, et les autres ayant fusionné les enseignements bibliques et d’autres croyances et philosophies. Ce fusionnement est connu sous le nom de syncrétisme, et, en réalité, bon nombre des croyances romaines païennes populaires qui furent ajoutées au christianisme provenaient des anciennes religions babyloniennes.
En l’espace de quelques décennies après la fondation de l’Église par Jésus-Christ, les tendances à propos desquelles Il nous avait mis en garde commencèrent à se manifester. Dans les années 50 après J.-C., l’apôtre Paul nous prévenait des faux prédicateurs qui proclamaient déjà « un autre Jésus » et « un autre évangile » (2 Corinthiens 11:4 ; Galates 1:6). Vers la fin du premier siècle, certains étaient même allés jusqu’à rejeter l’apôtre Jean et chassaient les véritables chrétiens de l’Église (3 Jean 1:9).
Une nouvelle église voit le jour et gagne en puissance
Le christianisme subit vite des changements draconiens. L’église visible devint très différente de celle que Jésus et Ses apôtres avaient initialement établie. L’historien Jesse Hurlbut appelle cette période « l’ère des ombres » et la décrit comme suit : « Cinquante ans après la vie de Saint-Paul, un rideau tombe sur l’Église ; on essaie en vain de regarder au travers et, lorsqu’il se lève finalement vers 120 apr. J.-C. avec les écrits des pères fondateurs de l’Église, on se retrouve en présence d’une église très différente, à bien des égards, de celle de l’époque de Saint-Pierre et de Saint-Paul. » (The Story of the Christian Church, 1970, p. 33)
Au quatrième siècle, l’empereur romain Constantin décida de faire du christianisme la religion d’État officielle afin d’unir davantage et de renforcer son empire. Or, pour ce faire, il usa de son pouvoir pour rassembler plusieurs factions enseignant divers concepts — bon nombre d’entre eux étant éloignés des enseignements de Jésus. En fin de compte, diverses croyances présentant de nombreuses similitudes avec l’adoration païenne du soleil, populaire chez les Romains, furent officiellement reconnues.
Ainsi, l’église de la majorité visible avait alors adopté comme journée du culte hebdomadaire le premier jour de la semaine, soit le dimanche, célébré comme étant le jour du soleil non conquis, au lieu du sabbat biblique, soit le septième jour de la semaine (du coucher du soleil le vendredi au coucher du soleil le samedi). De même, la célébration romaine de l’anniversaire de naissance du soleil, le 25 décembre, fut désignée plutôt comme étant le présumé anniversaire de naissance du Fils de Dieu et devint l’une des fêtes les plus populaires au monde, c’est-à-dire Noël !
L’église de Constantin parrainée par l’État continua d’évoluer et gagna en puissance pour devenir l’Église catholique — « catholique » du latin catholicus, qui signifie universelle ou générale. Elle allait devenir la religion universelle de l’Empire romain.
Parfois, l’évêque de Rome, soit le pape, possédait une telle autorité politique et religieuse qu’il pouvait introniser et détrôner les empereurs. L’Église contrôlait l’État ! En raison de cette relation intime qui existait entre l’Église et l’État, l’empire fut appelé le Saint Empire romain pendant plusieurs siècles.
Alors que l’église devenait de plus en plus puissante et s’alliait à l’État, on assistait à la persécution des autres chrétiens par l’église-état — en particulier ceux qui observaient de plus près les enseignements initiaux de Jésus. À cette époque, ceux qui ne faisaient pas partie de l’Église catholique furent intensément tyrannisés.
Celle-ci adopta également une structure gouvernementale qui ressemblait remarquablement à celle de l’ancien Empire romain. C’est pourquoi les historiens ont fait remarquer que l’Église catholique constituait une image miroir de l’Empire romain (nous examinerons cette « image miroir » de plus près un peu plus loin).
Or, comme nous l’avons souligné au début du présent article, il y a 500 ans, une perturbation majeure survint au sein de l’Église catholique lorsque Martin Luther déposa ses Quatre-vingt-quinze thèses en 1517.
Cette division, cette plaie, allait-elle guérir, comme le préconisait la déclaration conjointe de 2016 ?
Allons droit à la source. Que nous révèlent les prophéties bibliques ?
Pour comprendre l’avenir, il faut d’abord comprendre le passé
Une seule religion mondiale obligatoire point-elle à l’horizon ? Les Saintes Écritures nous fournissent-elles la réponse ? Se pourrait-il qu’un jour, tous les peuples doivent faire preuve d’allégeance envers un futur empire église-état calqué sur celui de Constantin ?
Depuis la chute de l’Empire romain il y a plus de 15 siècles, les leaders européens ont tenté à maintes reprises de le faire renaître. En effet, Justinien, Charlemagne, Otton le Grand, Charles Quint, Napoléon et Hitler, de concert avec Mussolini, essayèrent tous d’unir l’Europe en faisant renaître l’Empire romain. Ils réussirent tous plus ou moins pendant un certain temps, mais il y aura encore une autre tentative.
L’Histoire nous révèle que c’est l’Empire romain qui donna à l’Église catholique son pouvoir politique. Cet empire est lui-même décrit dans le livre de l’Apocalypse comme étant la « bête ». Et aux côtés de la bête, au chapitre 13, l’église alliée avec la bête est décrite comme étant « l’image de la bête » — une image miroir ou quelque chose qui ressemble fortement à l’original.
L’Histoire nous révèle également que cette église prit en charge l’ancienne structure de gouvernance administrative et les régions de l’empire. « Déjà au quatrième siècle, l’église suivait l’exemple de l’Empire romain. L’empereur Constantin organisa l’Église en diocèses selon le modèle des districts régionaux romains. (Le mot laïque diocèse référait aux importantes unités administratives de l’Empire romain.) Plus tard, le pape Grégoire s’inspira de la loi romaine pour structurer le ministère de l’église. » (Frank Viola et George Barna, Pagan Christianity? Exploring the Roots of Our Church Practices, 2008, p. 119)
L’Église catholique devint ainsi une image miroir de l’original. Autrement dit, elle reproduisit l’Empire romain. Comme le faisait remarquer l’historien Will Durant dans son œuvre monumentale intitulée Histoire de la civilisation : « Le christianisme […] prit de l’expansion en absorbant la foi et les rituels païens ; l’Église triompha en héritant des modèles d’organisation et du génie de Rome […] (traduction libre) »
« Le cadeau de Rome fut avant tout un vaste cadre gouvernemental qui, là où les autorités laïques échouèrent, devint la structure de la gouvernance ecclésiastique. Les évêques ne tardèrent pas à remplacer les préfets romains et à devenir la source d’ordre et le siège du pouvoir urbain ; les métropolitains, ou les archevêques, épaulèrent, voire supplantèrent, les gouverneurs provinciaux, et le synode d’évêques succéda à l’assemblée provinciale.
« L’Église catholique suivit l’exemple de l’État romain, conquit les provinces, embellit la capitale et établit un climat de discipline et d’unité, d’une frontière à l’autre. Rome mourut en donnant naissance à l’église ; celle-ci prit de la maturité en héritant des responsabilités de Rome et en les endossant. » (1944, Vol. 5, Caesar and Christ, p. 575, 618-619)
Venue prochaine d’un pouvoir combiné église-état
Selon les prophéties bibliques, nous verrons aux temps de la fin une église-état tenter, à nouveau, de résoudre les problèmes de l’humanité, quoique pour une période relativement brève.
Dans le cadre d’une vision divinement révélée, l’apôtre Jean décrivit l’imagerie de cette vision symbolisant le pouvoir église-état des temps de la fin : « Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème. La bête [une superpuissance mondiale des temps de la fin] que je vis était semblable à un léopard ; ses pieds étaient comme ceux d’un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon [le diable] lui donna sa puissance, son trône, et une grande autorité. » (Apocalypse 13:1-2)
Qu’est-ce qui saute aux yeux dans ces deux versets ?
• Cette bête est blasphématoire — et ne vient pas de Dieu.
• Cette bête agit comme un animal sauvage, et non avec bonté humaine — comme un ours, un lion ou un léopard sauvage.
• Cette bête reçoit son pouvoir du diable (et celui-ci fait même l’objet d’adoration — Apocalypse 13:4).
Qui est semblable à la bête ?
Nous savons que ce futur empire est un système gouvernemental de grande envergure parce qu’il est appuyé par une armée puissante : « Et ils adorèrent le dragon [le diable], parce qu’il avait donné l’autorité à la bête ; ils adorèrent la bête, en disant : Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle ? » (Apocalypse 13:4)
Pendant combien de temps cette bête blasphématoire exercera-t-elle son plein pouvoir ? « Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes ; il lui fut donné le pouvoir d’agir pendant quarante-deux mois. » (Apocalypse 13:5) Ainsi, pendant trois ans et demi, cette bête dominera la planète. (Cette prophétie semble être double, la bête ayant exercé son pouvoir pendant une longue période au Moyen Âge et annonçant ainsi la réalisation de cette prophétie aux temps de la fin.)
« Rome mourut en donnant naissance à l’église ; celle-ci prit de la maturité en héritant des responsabilités de Rome et en les endossant. »
Puis, des paroles prophétiques très troublantes furent écrites pour nous faire réfléchir : « Il lui fut donné [à la bête] de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation. » (Apocalypse 13:7) Ce que nous voyons ici, c’est le véritable peuple de Dieu qui est persécuté en raison de ses croyances bibliques qui diffèrent de la religion établie !
L’obéissance à cette bête nommée par le dragon sera imposée par la loi. En fait, le livre de l’Apocalypse fait remarquer que tous adoreront la bête, sauf ceux dont le nom est écrit dans le Livre de la vie de Jésus-Christ : « Et tous les habitants de la terre l’adoreront, ceux dont le nom n’a pas été écrit dans le livre de vie de l’Agneau qui a été immolé dès la fondation du monde. » (Apocalypse 13:8)
Bref, que révèlent ces six versets ?
• Cette bête possédera les armées les plus puissantes au monde.
• Cette bête détiendra l’autorité et le pouvoir requis pour régner pendant trois ans et demi.
• Cette bête persécutera férocement les véritables saints de Dieu.
• Cette bête obligera l’humanité tout entière à se soumettre à elle et à lui obéir.
Le partenaire religieux de la bête
Et maintenant, l’apôtre Jean nous donne un léger aperçu du pouvoir religieux, la grande église, qui soutient la bête gouvernementale : « Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d’un agneau, et qui parlait comme un dragon. Elle exerçait toute l’autorité de la première bête en sa présence, et elle obligeait la terre et ses habitants à adorer la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie. » (Apocalypse 13:11-12)
Le message proclamé par cette seconde bête (qui est une image miroir de la première, Apocalypse 13:15), provient à nouveau du dragon — le diable en personne — et l’humanité tout entière doit également l’adorer. C’est la grande renaissance de l’Église catholique qui entre en partenariat avec la première bête pour créer un empire mondial église-état ! Apocalypse 19 appelle également le leader de cette seconde bête, le faux prophète.
Remarquez qu’il s’agit d’un système religieux très convaincant. Le monde sera dupe. Vous laisserez-vous leurrer, vous aussi ?
Cette seconde bête fera des miracles extraordinaires qui sauront convaincre une foule de gens ! « Elle opérait de grands prodiges, jusqu’à faire descendre du feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes. Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu’il lui était donné d’opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire une image de la bête qui avait été blessée par l’épée et qui vivait. » (Apocalypse 13:13-14)
La première bête usera de son pouvoir militaire et de son autorité gouvernementale pour imposer une religion mondiale à l’humanité : « Et il lui fut donné [à la première bête] d’animer l’image de la bête [la seconde bête religieuse], afin que l’image de la bête parle, et qu’elle fasse que tous ceux qui n’adoreraient pas l’image de la bête soient tués. » (Apocalypse 13:15) Comme vous pouvez le constater, c’est une question de vie ou de mort !
L’apôtre Jean parle ensuite de l’infâme « marque de la bête » : « Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçoivent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne puisse acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom. […] Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent soixante-six. » (Apocalypse 13:16-18)
Bref, que pouvons-nous conclure de ces huit versets ? Le tableau qu’ils peignent donne matière à réflexion :
• La première bête est accompagnée d’une bête religieuse appelée « faux prophète ».
• La seconde bête parle également comme le diable.
• La seconde bête est une image miroir de la première et oblige le monde entier à adorer la première bête.
• La seconde bête fait des miracles convaincants qui leurreront l’humanité tout entière, sauf les véritables saints de Dieu.
• La première et la seconde bêtes s’unissent pour exercer leur pouvoir en tant qu’état et église afin d’imposer une religion mondiale dans les régions placées sous leur contrôle.
• Les personnes qui refuseront de se soumettre à cette religion seront condamnées à mort.
En effet, cette religion sera imposée. Les autres confessions et croyances seront interdites par la loi — y compris les croyances bibliques de la véritable Église de Dieu. Rappelez-vous que les personnes dont les convictions correspondaient aux véritables enseignements bibliques étaient systématiquement persécutées et exterminées par les empereurs comme Constantin au cours des premiers siècles qui suivirent la résurrection de Jésus et plus tard encore, lorsque l’église et l’état s’unirent de nouveau.
Un scénario indéniablement lié aux temps de la fin
Certaines personnes étudiant les prophéties bibliques diront sans doute que ces événements se sont déjà produits ou qu’il s’agit simplement d’allégories.Toutefois, Apocalypse 17 révèle que ces événements surviendront immédiatement avant le retour de Jésus-Christ en tant que Roi des rois. Jésus reviendra pour sauver l’humanité de sa destruction totale imminente (Matthieu 24:21-22).
« Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête. Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête. Ils combattront contre l’Agneau [Jésus-Christ], et l’Agneau les vaincra, parce qu’il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles [les véritables saints] qui sont avec lui les vaincront aussi. » (Apocalypse 17:12-14)
Ces paroles démontrent clairement que l’union de dix « rois » (chefs d’État ou de groupes de pays) qui cèdent leur souveraineté à un individu (également appelé « la bête ») fera partie des futurs événements géopolitiques qui changeront le monde immédiatement avant le retour de Jésus-Christ.
Les prophéties révèlent que, pendant une brève période des temps de la fin, la bête imposera une seule religion mondiale à l’humanité. Cette bête sera un système église-état issu de l’ancien Saint Empire romain.
Ce n’est pas une coïncidence si l’Église catholique s’emploie à rapatrier ses enfants qui l’avaient quittée en insistant sur l’œcuménisme dans le but d’annuler une période de 500 ans de séparation initiée par Martin Luther. Oui, la Réforme protestante qui sépara la chrétienté mondiale aboutira à un certain type de réunification. Les prophéties bibliques le confirment !
Et vous ? Aimez la vérité !
Ces prophéties renferment un important avertissement pour vous et moi. À plusieurs reprises, la Bible nous met en garde contre cette grande apostasie des temps de la fin, et contre un appel qui sera alors lancé avec force pour tromper la grande majorité des êtres humains.
L’apôtre Paul écrivit aux chrétiens de Thessalonique à propos du retour de Jésus-Christ sur Terre : « Que personne ne vous séduise d’aucune manière ; car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant […] » (2 Thessaloniciens 2:3) Il expliqua ensuite cette « apostasie » plus en détail en parlant ici de « l’homme impie ».
Cet « homme impie » des temps de la fin se dira lui-même plus puissant que Dieu, en faisant semblant d’être Dieu, voire en affirmant l’être — et les gens le croiront. Pourquoi ? « […] parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie-t-il une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge. » (2 Thessaloniciens 2:10-11)
Apocalypse 19:20 décrit ce puissant leader religieux comme étant le faux prophète qui collaborera avec le leader politique appelé la bête. Daniel 7 va même jusqu’à dire que, de concert avec l’État, ce personnage religieux pompeux « opprimera les saints du Très-Haut, et il espérera changer les temps et la loi […] » (Apocalypse 19:25) C’est exactement ce que l’empereur romain Constantin fit, et ce que les chefs de l’Église catholique font depuis lors !
L’imposture des temps de la fin sera grande et lourde de conséquences ! Sachant que son règne sur Terre tire à sa fin, Satan le diable lancera un dernier appel pour tromper les gens — y compris le peuple de Dieu, qui tombera dans le piège s’il n’aime pas la vérité. Vous et moi aurons donc été prévenus ! Observez les commandements. Aimez la vérité.
Vous et moi devons demeurer purs dans une société qui marie la vérité et l’erreur — qui encourage le syncrétisme religieux. Comme il est facile de se laisser leurrer à différents niveaux par des arguments convaincants et bientôt, par des miracles persuasifs qui sollicitent notre nature humaine.
Ne vous laissez pas prendre par le mensonge. Aimez la vérité !