Le christianisme : un culte pour Jésus : (Première partie)

Le christianisme : un culte pour Jésus

(Première partie)

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Le christianisme : un culte pour Jésus : (Première partie)

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Si vous consacrez votre vie à Jésus-Christ – un homme qui prétendit être Dieu incarné et qui promit un royaume d’une durée de mille ans et la vie éternelle à quiconque se repent et croit en Lui –, est-ce que cela signifie que vous faites alors partie d’une secte ? Comment pouvez-vous savoir si la foi chrétienne a une origine divine ou s’il s’agit d’une simple manifestation d’un phénomène humain sectaire ?

Le culte des Nazaréens

Avant que le mot anglais « cult » acquière sa définition moderne selon laquelle un groupe prête une allégeance malsaine à un leader abusivement charismatique (« secte » en français), il était simplement associé à toute pratique « cultivant » l’adoration d’un dieu. À l’époque de Jésus, les cultes s’inscrivaient dans la norme religieuse, car le paganisme, l’adoration de l’empereur et le panthéon grec constituaient encore une partie importante de la culture romaine. Ainsi, peu de temps après la mort de Jules César, la comète de Halley brilla dans le ciel romain, phénomène qui fut interprété à l’époque comme étant l’esprit divin de César qui retournait au ciel.

De même, les successeurs de Jules César, soit César Auguste et Tibère César Auguste, qui régnaient du vivant de Jésus, furent déclarés fils physiques d’un dieu, en tant que descendants de César. Toutefois, au cours des derniers moments de Jésus, le centenier romain qui devait être témoin de Sa mort et en rendre compte à Ponce Pilate « était en face de Jésus, [et] voyant qu’il avait expiré de la sorte, dit : Assurément, cet homme était Fils de Dieu. » (Marc 15:37-39)

L’adoration de dieux constituait un élément essentiel de la culture à l’époque de Jésus, mais ni Juif ni Romain n’aurait pu prédire que ce nouveau soi-disant « culte des Nazaréens » dont les adeptes croyaient en la divinité de Jésus allait changer le cours de l’histoire de l’humanité (Actes 24:5). Car, contrairement au culte impérial de Son époque, Jésus affirmait être le seul et unique Fils de Dieu, et Il étaya ses affirmations de divinité en ressuscitant des morts.

Motifs et mythologie

Les érudits et les historiens de l’ensemble des visions du monde s’entendent sur trois faits historiques : Jésus-Christ est mort crucifié par les Romains ; Son tombeau était vide après Son ensevelissement ; et certaines personnes et des groupes de personnes L’ont vu après Sa mort et ont témoigné de Ses apparitions peu de temps après.

Les sceptiques de l’époque de Jésus accusèrent sans doute Ses disciples d’avoir volé Son corps ; toutefois, même ceux qui ne croyaient pas en Sa résurrection des morts ne soutinrent pas que Son corps se trouvait toujours dans le tombeau ou que Jésus avait survécu à Sa crucifixion. « En toute franchise, le christianisme n’aurait pas vu le jour à Jérusalem si le corps de Jésus était resté dans le tombeau. Les autorités romaines ou juives auraient pu simplement se rendre au tombeau pour voir le corps et le malentendu aurait été dissipé. » (Michael Licona, Ph. D., cité dans In Defense of Jesus, p. 130) Or, selon les croyants et les incroyants, Jésus est mort et, trois jours et trois nuits après Sa mort, Son tombeau était vide.

Par ailleurs, pour plusieurs raisons, il est improbable que Son corps ait été volé après Sa crucifixion. Si les Juifs avaient volé Son corps, ils auraient renforcé ce que Ses disciples croyaient – qu’Il allait mourir et ressusciter le troisième jour et, par conséquent, qu’Il était divin comme Il l’avait affirmé de façon « blasphématoire » (Jean 10:31-33). Les Romains, qui avaient crucifié Jésus pour apaiser les Juifs et calmer les troubles civils, n’auraient pas pris Son corps parce que cela aurait exacerbé les tensions entre eux et les Juifs. De plus, le vol de Son corps aurait renforcé un autre « culte » de la société romaine qui finit par rivaliser avec le culte de l’adoration de l’empereur César.

De même, les disciples de Jésus n’avaient aucun avantage à voler Son corps et avaient tout à perdre, car leurs témoignages auraient été mensongers et leur auraient coûté la vie – exploit fort improbable du point de vue psychologique. De plus, le tombeau de Jésus était gardé aux seules fins d’éviter que toute allégation de Sa résurrection ne gagne du terrain auprès de Ses adeptes, ce qui rend cette idée encore plus improbable.

Le seul motif sensé dans cette situation, c’est le fait que ceux qui souhaitaient réfuter les affirmations de divinité de Jésus et Sa résurrection auraient eu une excuse pour avancer que Ses disciples avaient volé Son corps afin de pouvoir affirmer que le tombeau était vide. Et c’est exactement ce que nous lisons dans l’ancienne biographie de Jésus, connue sous le nom de l’Évangile selon Matthieu (Matthieu 27:63-66 ; Matthieu 28:11‑15).

Après la mort de Jésus, l’apôtre Paul rappela aux Corinthiens un Credo qu’il leur avait donné et selon lequel « le Christ est mort pour nos péchés […]. Il a été enseveli [et il est ressuscité] le troisième jour, selon les Écritures » (1 Corinthiens 15:3-4). « Nous savons que Paul rédigea l’épître de 1 Corinthiens entre les années 55 et 57 apr. J.-C. Il indique dans 1 Corinthiens 15:1-4 qu’il avait déjà enseigné ce Credo à l’Église de Corinthe, ce qui signifie que cela dut avoir eu lieu avant sa visite dans cette ville, en 51 apr. J.-C. » (Gary Habermas, docteur en théologie, cité dans The Case for Christ, p. 338) Cela signifie qu’il transmit ce Credo aux Corinthiens au plus tard vingt ans après la mort de Jésus. Paul était également converti et fonda ce témoignage sur le fait que Jésus lui apparut personnellement, événement qui, selon les érudits, survint entre 32 et 38 apr. J.‑C., quelques années à peine après Sa mort (Actes 26:12-18 ; Galates 1:11-19) ! « Il s’agit donc d’une information qui remonte incroyablement loin dans le temps – d’un témoignage primitif, sans artifice, voulant que Jésus soit apparu vivant à des sceptiques comme Paul et Jacques ainsi qu’à Pierre et au reste des apôtres » (Habermas, p. 339).

Cela survint beaucoup trop tôt dans l’Histoire pour que l’on puisse présumer que ces récits étaient basés sur la mythologie, parce que Paul affirma que Jésus était apparu non pas à lui seul, mais aussi « à plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart [étaient] encore vivants » au moment où il écrivit cette épître (1 Corinthiens 15:6). Ces témoins auraient facilement pu être contre-interrogés et leurs dires auraient pu être corroborés par de nouveaux convertis. Paul les mit donc au défi de déterminer si leurs témoignages étaient véridiques parce que « si le Christ [n’était] pas ressuscité, [leur] prédication [était] donc vaine et [leur] foi aussi [était] vaine. » (1 Corinthiens 15:14)

Suspects improbables

Lorsque Jésus affirma être Dieu incarné et le Messie promis, Il ne réussit pas à convaincre Son frère nommé Jacques. Et lorsque les disciples de Jésus commencèrent à dire qu’ils L’avaient vu après Sa mort, Saül, qui était membre de la secte juive des pharisiens, trouva aussi ces allégations si dangereuses qu’il persécuta et tua ceux qui perpétuaient ce concept. Il est donc fort improbable que ces deux personnes aient adopté le christianisme en se basant sur les allégations fantaisistes des adeptes de Jésus.

Or, nous constatons que Jacques et Saül (nommé Paul plus tard) se convertirent et furent martyrisés pour Jésus-Christ, après L’avoir vu personnellement ressuscité. La Bible ne raconte pas qu’ils croyaient en Sa divinité et qu’ils Le virent être ressuscité ; ce qu’elle dit, c’est qu’ils ne croyaient pas en Sa divinité et qu’ils L’aperçurent après Sa crucifixion. Ils devinrent si convaincus de L’avoir vu, malgré leur tendance naturelle à se montrer incrédules, qu’ils étaient disposés à donner leur vie pour défendre leurs témoignages. Cela rend encore plus improbable la possibilité qu’ils aient délibérément inventé ces témoignages de toutes pièces pour attirer l’attention et plus probable la possibilité que ces témoignages aient été fondés sur l’authenticité des événements dont ils avaient été témoins.

Lorsque nous examinons les origines du christianisme, la totalité du système de croyances repose sur un seul fait historique : Jésus est ressuscité des morts. S’Il n’est pas ressuscité des morts, les chrétiens sont alors « les plus malheureux de tous les hommes », affirme Paul (1 Corinthiens 15:19). Car, s’Il n’était pas ressuscité des morts, Ses adeptes afficheraient uniquement un comportement sectaire. Cependant, si Jésus est ressuscité des morts, cela change tout et Ses allégations de divinité valent la peine d’être examinées de plus près.

Dans notre prochain numéro, la deuxième partie de cet article nous permettra d’analyser de façon plus approfondie la personne de Jésus sous une autre dimension et d’examiner Son mérite dans le contexte de notre compréhension moderne des chefs de secte.