Pour l'Avenir : Préface
mars–avril 2020
Les racines du mot « Paradis » sont aussi anciennes et mystérieuses que le concept est insaisissable. Ce mot français nous est venu du Latin, mais les Romains l’avaient emprunté aux Grecs qui, quant à eux, l’avaient emprunté aux Perses – les Perses eux-mêmes l’ayant hérité de leur langue proto-iranienne. Il signifiait en vieil iranien, « un jardin entouré de murs » et pendant près de 3000 ans, les théologiens, philosophes et politiciens du monde entier ont débattu de sa signification. Existait-il dans le passé – selon l’histoire d’Adam et Ève dans le jardin d’Éden ? Existera-t-il dans le futur – en haut dans les cieux, ou bien sur la Terre, ou peut-être au sein d’une sorte de conscience cosmique ? Dans ce numéro de Pour l’Avenir, nous examinons un enseignement de la Bible sur le véritable Paradis futur, sur Terre, par opposition à la perspective chrétienne prédominante concernant le fait « d’aller au ciel ». Nous examinons comment ce Paradis sur Terre est lié à l’idée que l’être humain a la chance d’atteindre un potentiel plus élevé – un potentiel divin pour lequel il a été créé à l’origine. Malheureusement, lorsque nous comparons notre monde actuel au monde antédiluvien de Noé, il est clair que l’agitation mondiale fait croire à beaucoup que le Paradis n’est rien d’autre que le fruit de notre imagination. Pourtant, nous avons de bonnes raisons d’espérer, car la perspective biblique concernant le Paradis est un antidote à la frustration, et au cynisme ressentis par tant de gens aujourd’hui.