La description que Paul donne de ses idées avant sa conversion
Lorsque l’apôtre Paul, dans Romains 8:6-8, décrit ses réactions face aux principes divins, cela s’applique-t-il à nous ?
Assurément ! Ce que Paul apprit sur lui-même est précisément ce que nous devons apprendre à propos de nous-mêmes.
Dès son enfance, Paul était convaincu de l’inspiration des Écritures. Néanmoins, comme tous les êtres humains, il était naturellement enclin à se fier un peu trop à ses opinions et à sa propre volonté.
Il écrit notamment : « Si quelqu’un croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage, moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux ; quant à la loi, pharisien; quant au zèle, persécuteur de l’Eglise; irréprochable à l’égard de la justice de la loi » (Philippiens 3:4-6).
Paul avait observé la loi divine à la lettre avec un zèle inhabituel. Néanmoins, comme tout le monde – sincère ou non – il était malheureusement loin de se douter à quel point il se faisait des illusions. Ce n’est qu’après que Dieu lui ait révélé qu’il persécutait des gens qui respectaient des principes qu’il croyait lui-même défendre, qu’il comprit son degré d’aveuglement spirituel.
« Je rends grâces à celui qui m’a fortifié, à Jésus-Christ notre Seigneur, de ce qu’il m’a jugé fidèle [Paul ne manqua jamais de sincérité, de zèle, et de dévouement] en m’établissant dans le ministère, moi qui étais auparavant un blasphémateur [du nom de Christ], un persécuteur, un homme violent.
« Mais j’ai obtenu miséricorde, parce que j’agissais par ignorance, dans l’incrédulité; et la grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et la charité qui est en Jésus-Christ. C’est une parole certaine et entièrement digne d’être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier » (1 Timothée 1:12-15).
En toute sincérité, Paul pensait que persécuter des personnes ayant des convictions différentes des siennes, les faire souffrir et même en faire mourir quelques-unes était justifié et agréable à Dieu. De ce fait, il se révèle à nous comme un exemple de ceux dont la compréhension laissait malheureusement fort à désirer, au sujet de la volonté divine et du dessein divin. Il ne s’était pas rendu compte à quel point il pouvait avoir tort.
Il finit par réaliser qu’au lieu d’être juste, il persécutait des gens plus justes que lui. Il l’avait fait, ignorant ce qui compte pour Dieu. Ce n’était pas les Saintes Écritures – que Paul avait sincèrement essayé de pratiquer – qui avaient tordu ses idées. C’étaient plutôt les préjugés avec lesquels il avait interprété ces enseignements bibliques.
Il va sans dire que nous ne sommes pas différents de lui. Et le croire serait bien insensé ! Seuls ceux qui se soumettent à Dieu et changent d’idées et de comportement en ce sens (comme Paul le fit) cessent de contribuer aux souffrances de ce monde.