Les chrétiens qui ne célèbrent pas les Pâques sont-ils au courant ?

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Les chrétiens qui ne célèbrent pas les Pâques sont-ils au courant ?

Pour bien des gens, tous les ans au printemps, à l'approche de Pâques, règne une certaine frénésie. Les églises élaborent souvent tout un programme d'activités destinées à illustrer la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Des oeufs colorés sont cachés dans les jardins, et les enfants s'efforcent ensuite de les retrouver.

Il n'est pas rare, à cette période de l'année, de voir à la télévision des films ou des émissions consacrés à cette fête religieuse apparemment synonyme de joie et de bonheur. Les publicités et les commerces tirent aussi profit de ladite célébration, offrant des paniers colorés, des vêtements chics, des oeufs ou des lapins en chocolat et autres friandises.

Quel rapport les lapins et les oeufs colorés ont-ils avec la résurrection du Christ ? Et si la fête de Pâques est si importante, pourquoi ni Christ ni les apôtres n'ont enseigné à l'Église primitive de l'observer ?

Dans certains pays, ont lieu des offices religieux pascaux en plein air à l'aube. En fonction du temps, on célèbre Pâques, en contemplant aussi le soleil levant, à l'Orient.

Quel rapport les lapins et les oeufs colorés ont-ils avec la résurrection de Jésus ?

Et si cette fête est si importante, pourquoi ni Jésus, ni les apôtres, ni l'Église primitive ne l'observaient ? Les livres du Nouveau Testament ont été rédigés sur plusieurs années, après la mort et la résurrection de Christ, et pourtant, on n'y trouve pas la moindre allusion à une fête de Pâques.

Quelle est l'origine du dimanche de Pâques, et d'où proviennent les coutumes s'y rattachant ? Pourquoi des centaines de millions de gens l'observent-ils ?

Pâques se trouve-t-il dans la Bible ?

Voilà une célébration qui passe pour être la fête religieuse la plus importante du christianisme traditionnel, car, dit-on, elle commémorerait l'événement le plus important de la vie de son fondateur. À en croire sa popularité, on s'attendrait à ce qu'elle soit au moins mentionnée dans la Bible. Or, pas la moindre allusion à ce sujet !

Certains traducteurs ont bien essayé de placer le mot Pâques dans la Bible, notamment dans Actes 12:4, mais les versions actuelles ont pratiquement toutes corrigé l'erreur, conscientes du fait que dans l'original, il est question du mot grec pascha signifiant la Pâque et non [les] Pâques ou le dimanche de Pâques.

En fait, nulle part dans le Nouveau Testament il n'est question de Pâques.

L'origine du dimanche de Pâques

Si Pâques ne se trouve pas dans la Bible, d'où provient cette célébration ? De quoi estil question ? Il importe de consulter des sources historiques dignes de confiance à cet effet. The Encyclopaedia Britannica, par exemple, déclare ce qui suit : « À Pâques, les coutumes populaires reflètent de nombreuses renaissances païennes anciennes, liées en l'occurrence à des rites printaniers de fertilité comme les symboles de l'oeuf pascal et du lièvre, ou lapin, de Pâques » (15e édition, Macropaedia, vol. 4, p. 605, rubrique « Church Year » [année de l'Église] .

Dans l'Antiquité, au Moyen-Orient, les gens étaient beaucoup plus proches de la terre et des cycles de la nature que nous ne le sommes à présent. Leur survie dépendait de la fertilité de la terre et des récoltes. Le printemps, quand le sol redevenait fertile après la longue désolation de l'hiver, était pour eux une période fort anticipée et célébrée.

De nombreux peuples fêtaient la venue du printemps par diverses célébrations et par le culte de leurs divinités, notamment celles liées à la fertilité. Parmi ces divinités, on comptait Baal et Astarté (Ashtoreth), condamnées à de nombreuses reprises dans la Bible, et dont le culte comprenait des rituels sexuels destinés à promouvoir la fertilité des terres.

Il était naturel, aux yeux de ces populations du Moyen-Orient ancien, de joindre aux cultes païens de leurs dieux, des symboles de fertilité comme les oeufs et les lapins, qui se reproduisent rapidement. Comme nous l'avons lu dans l'Encyclopaedia Britannica, l'oeuf et le lapin de Pâques sont ni plus ni moins la continuation de ces anciens rites printaniers de fertilité.

L'ouvrage Les Deux Babylones, écrit par le ministre protestant écossais du XIXe siècle Alexandre Hislop, fait toujours autorité lorsqu'il s'agit de décrire les coutumes païennes ayant survécu et faisant partie des pratiques religieuses de notre temps.

Sur « Pâques », Hislop écrit : « Que veut dire le mot de Easter lui-même ? Ce n'est pas un nom chrétien : il porte en lui-même son origine Chaldéenne. Pâques (en anglais Easter) n'est pas autre chose que Astarté, l'un des titres de Beltis, la reine des cieux, dont le nom, tel que le prononçaient autrefois les Ninivites, est évidemment identique à celui qui est usité aujourd'hui en Angleterre. Ce nom, tel que [l'archéologue Sir Austen Henry] Layard l'a retrouvé sur les monuments Assyriens, est Ishtar » (1972, Les Deux Babylones, Librairie Éditions Fischbacher, p. 151).

L'origine de la fête religieuse du dimanche de Pâques n'est donc pas biblique. Elle remonte à l'ancienne déesse mésopotamienne Ishtar de l'Antiquité, aussi appelée Astarté ou Ashtoreth.

D'anciennes célébrations d'une résurrection

Que comprenait le culte de cette déesse Astarté ? « Les temples d'Ishtar avaient beaucoup de prêtresses, ou prostituées sacrées, qui jouaient symboliquement, par des rites, le rôle de la fertilité du cycle de la nature. On reconnaît en Ishtar l'Astarté des Phéniciens, l'Ashtoreth des Sémites et l'Inanna de Sumer.

De fortes similitudes existent aussi entre Ishtar et l'Isis des Égyptiens, l'Aphrodite des Grecs, et la Vénus des Romains.

« Le jeune dieu Thammuz [auquel il est fait allusion dans Ézéchiel 8:14], et passant pour divin et mortel, était aussi lié à Ishtar…Dans la mythologie babylonienne, Thammuz mourait tous les ans, et revivait d'une année sur l'autre, symbole du cycle annuel des saisons et des récoltes. Cette croyance païenne a été identifiée par la suite aux dieux païens Baal et Anat en Canaan » (Nelson's Illustrated Bible Dictionary, 1995, « Gods, Pagan », p. 509).

Alan Watts, expert dans l'étude des religions, a écrit : « On n'en finirait pas à décrire en détail tout ce qui nous a été transmis à propos des rites variés de Thammuz… et de bien d'autres… mais leur thème universel– le drame de la mort et de la résurrection – en fait les avant-coureurs des Pâques chrétiennes et, de ce fait, de la première « messe pascale ». À mesure que nous décrivons l'observance chrétienne de Pâques, nous notons une ressemblance frappante entre les coutumes et cérémonies, et ces rites anciens » (Easter : Its Story and Meaning, 1950, p. 58)

Il explique ensuite que des pratiques comme le jeûne pendant le carême, l’élévation d’un portrait de la divinité dans un lieu saint, le chant de cantiques de lamentations, l'allumage de cierges et les messes nocturnes précédant le matin de Pâques puisent leur origine dans d'anciennes pratiques idolâtres (p. 59-62).

Un autre auteur, Sir James Frazer (1854- 1941), sacré chevalier pour sa contribution au profit de notre compréhension des religions anciennes, décrit en ces termes le point culminant de ce culte idolâtre ancien : « L'affliction des adorateurs se transformait en joie…la tombe était ouverte : le dieu était ressuscité des morts ; et le prêtre, en touchant d'un beaume les lèvres des affligés, leur chuchotait à l'oreille la bonne nouvelle du salut.

« La résurrection du dieu était accueillie par ses disciples comme une promesse qu'ils sortiraient triomphants, eux aussi, de la corruption du sépulcre. Le matin… la résurrection divine était célébrée avec des chants d'allégresse. À Rome, et sans doute ailleurs, ladite célébration prenait la forme d'un carnaval » (The Golden Bough, 1993, p. 350).

Une nouvelle célébration issue de pratiques idolâtres

L'adoration, sous diverses formes, de ce dieu Thammuz, Adonis ou Attis, entre autres, s'étendit des confins de l'Empire Romain à Rome proprement dit. Et là, quelque chose de très significatif se produisit : les dirigeants de l'Église Catholique primitive fusionnèrent les coutumes et les pratiques liées à ce dieu « ressuscité » ainsi que les célébrations de fertilité printanière, avec celle du Fils de Dieu ressuscité.

Dans l'Antiquité, les anciennes coutumes de fertilité et les fêtes célébrant une certaine « résurrection » ne furent pas les seules à être refondues en une nouvelle fête « chrétienne », mais elles sont les plus flagrantes. En fait, nombreux sont les historiens reconnaissant ouvertement l'origine de Pâques et le symbolisme ancien de fertilité des lapins et des oeufs décorés (Nous vous invitons à effectuer vousmêmes quelques recherches en ce sens).

Frazer fait la remarque suivante : « Quand on songe à la fréquence avec laquelle l'Église a habilement trouvé le moyen de planter la semence de la nouvelle foi à partir du paganisme ancien, on peut en déduire que la célébration du Christ mort et ressuscité a été greffée sur une fête similaire de l'Adonis mort et ressuscité » (p. 345).

Il poursuit en notant que le désir de la part de l'Église Catholique d'amener les païens dans cette dernière sans les obliger à renoncer à leurs célébrations idolâtres « peut avoir poussé les autorités ecclésiastiques à assimiler la fête de Pâques relative à la mort et à la résurrection de leur Seigneur à la mort et à la résurrection d'un autre dieu, asiatique, tombant à la même époque… L'Église pourrait fort bien avoir adapté la nouvelle fête [Pâques] à son prédécesseur païen afin de gagner des âmes pour Christ » (p. 359).

Ce qui est étonnant, c'est que la célébration de Pâques n'a réussi à s'imposer qu'en 325, presque 300 ans après la mort et la résurrection de notre Seigneur.

Comme l'explique le catéchisme de l'Église Catholique dans son « année liturgique », « Au concile de Nicée, en 325, toutes les églises ont accepté que Pâques… soit célébré le dimanche suivant la première pleine lune…après l'équinoxe vernal [du printemps] » (1995, p. 332 dans la version que nous avons consultée).

Entre temps, bon nombre de croyants avaient continué à commémorer la mort de Jésus par la Pâque biblique, selon les instructions de Jésus et des apôtres (Luc 22:19-20 ; 1 Corinthiens 11:23-26). Mais en 325, appuyée par l'Empire Romain, l'Église Catholique obligea les croyants à célébrer le dimanche de Pâques. Ceux souhaitant continuer à observer la Pâque biblique durent se cacher pour ne pas être persécutés.

Christ célébrerait-Il Pâques ?

D'après le Nouveau Testament, il est clair que les fidèles de l'Église primitive continuèrent à observer tout ce que les apôtres leur avaient enseigné, conformément à ce que le Christ avait enseigné à ces derniers. L'histoire révèle en outre clairement que, quelques siècles plus tard, de nouvelles coutumes, d'autres pratiques et des doctrines différentes, totalement étrangères aux premiers chrétiens, furent introduites dans ce « christianisme » traditionnel, et que ces derniers ne reconnaîtraient pas.

Il importe donc de se demander si un chrétien devrait suivre les enseignements du Christ ou ce que des dirigeants religieux ont enseigné par la suite.

Il est toujours bon de se demander ce que ferait Jésus. S'Il était parmi nous aujourd'hui, le Christ célébrerait-Il Pâques. Assurément non ! Il ne change pas : « Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui, et éternellement » (Hébreux 13:8 ; c'est nous qui soulignons). Notre Seigneur ne célébra jamais le dimanche de Pâques, ne S'en montra jamais partisan, et n'enseigna jamais Ses disciples à l'observer. Les apôtres, eux non plus, n'enseignèrent jamais l'Église à le célébrer.

Aujourd'hui, Jésus observerait la fête biblique de la Pâque et celle des jours des Pains sans Levain, comme l'enseigne la Bible et comme Il l'enseigna et le pratiqua (Jean 13:15-17 ; 1 Corinthiens 5:7-8). En fait, Il déclara ouvertement avoir hâte de célébrer la Pâque avec Ses vrais disciples dans le Royaume de Son Père, à Son retour (Matthieu 26:26-29).

Les fêtes de la Pâque et des Pains sans Levain revêtent une signification profonde pour les vrais disciples de Christ. Elles révèlent des aspects du plan divin de salut pour l'humanité, commémorant le fait que Jésus est mort pour nous, et vit en nous et pour nous (1 Corinthiens 11:26 ; Galates 2:20 ; Colossiens 3:3-4).

Devriez-vous célébrer Pâques ?

Si vous voulez être un vrai disciple de Jésus-Christ, vous devez examiner attentivement vos croyances pour savoir si elles sont conformes à la Bible. Partir du principe que Dieu approuve ou accepte les fêtes non bibliques, peu importe les raisons pour lesquelles on le fait, est inacceptable aux yeux de Dieu. En effet, Il dit : « N'imitez pas la voie des nations » de ceux qui ne Le connaissent pas (Jérémie 10:2).

La Bible, Sa Parole, nous donne des directives précises sur la manière d'adorer notre Créateur : « Garde-toi de t'informer de leurs dieux et de dire: Comment ces nations servaient- elles leurs dieux ? Moi aussi, je veux faire de même. Tu n'agiras pas ainsi à l'égard de l'Eternel, ton Dieu ; car elles servaient leurs dieux en faisant toutes les abominations qui sont odieuses à l'Eternel…Vous observerez et vous mettrez en pratique toutes les choses que je vous ordonne ; vous n'y ajouterez rien, et vous n'en retrancherez rien ».

Christ nous ordonne de nous repentir d'avoir suivi les traditions religieuses humaines : « Dieu, sans tenir compte des temps d'ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils aient à se repentir » (Actes 17:30 ; à comparer avec Matthieu 15:3). Allez-vous honorer les instructions du Christ, qui peuvent vous sauver, afin que l'Éternel vous bénisse ? Il a dit : « Si quelqu'un me sert, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, le Père l'honorera » (Jean 12:26).

Dieu veut que vous vous conformiez à Sa Parole vivante. Quand nous procédons ainsi, nous pouvons servir Christ en tant que Ses ambassadeurs sur terre. Il n'y a pas de plus grand appel ici-bas. Êtes-vous prêt à vous tourner vers l'Éternel et à rechercher Sa voie parfaite ?