CHAPITRE 2 : De véritables enfants de Dieu
Les Écritures révèlent que tous les hommes sont les descendants des deux premiers êtres humains, Adam et Ève. Nous sommes une extension de leur famille. Par sa création directe à l’image de Dieu, Adam était un fils de Dieu (Luc 3:38 comparé à Genèse 5:1-3). Par conséquent, puisque nous sommes des descendants d’Adam, nous sommes aussi des enfants de Dieu. Dieu est notre Père, car Il est le Père de notre premier ancêtre humain. Comme Actes 17:28-29 nous le dit : « Nous sommes la race de Dieu ».
Mais le but de Dieu s’étend bien au-delà de la création d’êtres humains, mortels et corruptibles. Il est en train de façonner et de former « une nouvelle création » (2 Corinthiens 5:17), d’engendrer Ses propres enfants spirituels — des enfants immortels et incorruptibles imprégnés de Sa propre nature et de Son caractère.
Plus nous comprenons tout ce que cela implique et plus nous deviendrons stupéfaits — non seulement à cause de la majesté du dessein de Dieu, mais aussi en raison de ce que cela implique pour chacun de nous personnellement.
Une famille à l’image de Dieu
Paul explique cette nouvelle création en établissant un contraste entre le « vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses » et « l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. » (Éphésiens 4:22-24)
Paul décrit une transformation spirituelle qui est indispensable chez les êtres humains. Elle implique premièrement un changement dans la nature et le caractère d’une personne. Elle est suivie d’une résurrection — une totale métamorphose en un être spirituel, doté d’une vie éternelle.
Dieu accomplit cette transformation par la puissance de Son Saint-Esprit. Le terme biblique pour cette transformation spirituelle est le salut. Paul décrit ceux qui recevront le salut en tant qu’enfants de Dieu : « L’Esprit lui-même [autrement dit le Saint-Esprit de Dieu] rend témoignage à notre esprit [notre esprit humain] que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui. » (Romains 8:16-17)
Commençons-nous à saisir la signification de la déclaration inspirée de Paul ? Elle explique pourquoi nous sommes, la raison même de notre existence, et pourquoi nous sommes nés. Elle donne un sens à la vie elle-même. Elle explique pourquoi Dieu veut que tous les gens arrivent à la connaissance de la vérité. Dieu, selon les Écritures, est en train de créer une famille — Sa propre famille. Nous avons une occasion en or de faire partie de cette famille, la famille de Dieu !
Cette relation familiale — le fait de devenir des enfants de Dieu le Père — est au cœur même du plan incroyable que Dieu a conçu pour l’humanité !
Dès le début, ce but a été clairement énoncé par Dieu. Notez encore une fois les mots de Genèse 1 : « Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance […] Dieu créa l’homme à son image […] Il créa l’homme et la femme. » (Genèse 1:26-27) Les hommes et les femmes sont créés à l’image et à la ressemblance de Dieu afin de Lui être semblable.
Ces termes ont rapport à la famille. Considérez que c’est après qu’Il eut créé les plantes et les animaux pour qu’ils se reproduisent chacun « selon son espèce » que Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance […] » (Genèse 1:26). Cela montre que l’homme fut créé selon la « nature de Dieu ». De fait, pour nous aider à comprendre le parallèle avec Dieu créant l’homme à Son image et à Sa ressemblance, Genèse 5:3 dit que, plus tard, le premier homme, Adam, « engendra un fils à sa ressemblance, selon son image, et il lui donna le nom de Seth. » Ainsi Dieu Se reproduit en fin de compte à travers la race humaine. Nous allons approfondir ce sujet sous peu.
Dieu dit clairement que Sa famille comprend des personnes physiques qui sont actuellement des hommes et des femmes, donc à la fois des fils et des filles : « Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus Christ ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. » (Galates 3:26-28)
La Bible utilise souvent le mot « fils » pour englober de manière générale les enfants physiques des deux sexes, parce que telle était la coutume à l’époque où la Bible fut écrite. Cette coutume s’est maintenue dans de nombreuses langues au fil des siècles. En hébreu et en grec, langues dans lesquelles la Bible fut écrite à l’origine, on utilisait le mot « fils » pour faire référence aux « descendants » d’une manière générale. C’est ainsi que nous procédons lorsque nous faisons usage des mots humanité et frères dans un sens collectif qui inclut les deux sexes.
Dieu nous dit également : « Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant. » (2 Corinthiens 6:18) Tout comme les hommes et les femmes sont des enfants de Dieu à la suite de leur création physique, de même ils seront des enfants de Dieu lorsqu’ils seront engendrés spirituellement.
Sommes-nous vraiment enfants de Dieu ?
Est-ce au sens littéral du terme que Dieu nous appelle Ses enfants et nous demande de l’appeler notre Père ? Dieu serait-Il vraiment en train d’engendrer une famille composée d’êtres semblables à Lui à travers un processus de reproduction ? Ou faut-il considérer cela au sens que Dieu est le Père de la race humaine par le processus de la création ?
Par un acte de création, Dieu est aussi un Père pour les anges, parlant d’eux comme étant des « fils de Dieu » dans Job 38:7. Mais c’est dans un sens plus profond qu’Il désire être un Père pour les êtres humains, un privilège qui n’est pas accordé aux anges.
Nous pouvons commencer à voir cela dans le livre aux Hébreux : « Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, Je t’ai engendré aujourd’hui ? Et encore : Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils. » (Hébreux 1:5) Dans ce passage, une comparaison est faite entre le statut des anges et celui de Jésus-Christ, le Fils divin de Dieu. Pourtant, cela s’applique ici tout autant aux êtres humains.
Jésus, il faut le reconnaître, se trouve dans une position unique en Sa qualité de « seul fils engendré » de Dieu (Jean 1:18 ; Jean 3:16 ; 1 Jean 4:9). En tant que la Parole divine, Il était Dieu avec le Père avant Sa conception humaine (Jean 1:1-3 ; Jean 1:14). Ensuite, Dieu le Père faisant appel à la puissance du Saint-Esprit, Jésus-Christ homme fut conçu surnaturellement dans le sein de Marie alors qu’elle était encore vierge (Luc 1:35 ; Matthieu 1:20).
Jésus ne pouvait pas se réclamer d’un père physique direct. C’était plutôt Dieu le Père qui était Son Père direct — même physiquement parlant — et cela par l’entremise du Saint-Esprit. Simultanément, toujours par le même Esprit, Jésus fut également engendré par le Père à la vie spirituelle (comparez Jean 5:26 ; Jean 6:63). Après Sa mort et Sa résurrection, Christ fut rétabli dans Son ancienne gloire avec le Père, ayant fait cette prière juste avant de mourir : « Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde soit. » (Jean 17:5)
Bien que les autres êtres humains ne soient pas conçus physiquement de la même manière surnaturelle que le Christ l’a été, ils peuvent L’imiter en étant aussi spirituellement engendrés par Dieu — même si cela se produira plus tard, à un moment donné de leur existence physique. Dans la Bible, différents termes font référence aux chrétiens convertis : Ils sont « engendrés » de Dieu (1 Pierre 1:3, 1 Jean 5:1 ; 1 Jean 5:18), enfants de Dieu (Jean 1:12 ; Romains 8:16 ; Romains 8:21 ; 1 Jean 3:1-2), ou encore fils de Dieu (Matthieu 5:9 ; Romains 8:14 ; Romains 8:19 ; Galates 3:26) et, comme mentionné précédemment, « fils et filles de Dieu » (2 Corinthiens 6:18).
En effet, 1 Pierre 1:23 dit à leur sujet : « Puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible [en grec sperma — il n’est donc pas question ici d’un spermatozoïde fécondant un œuf femelle pour ne produire qu’une vie mortelle et périssable], mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu. »
Cette vie incorruptible et impérissable vers laquelle ils sont conduits grâce aux Écritures vient de ce que Dieu implante Son Esprit en eux, car « c’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne sert à rien » (Jean 6:63). En effet, c’est le Saint-Esprit qui est l’agent de la conception spirituelle. Notez encore ces paroles de Paul dans Romains 8:16 : « L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » Et c’est grâce à cet Esprit qu’il nous est possible de devenir « participants de la nature divine […] » (2 Pierre 1:4), la nature même de Dieu.
Reportons-nous à nouveau à l’épître aux Hébreux, et comprenons bien que l’expression « être engendré de Dieu », bien qu’elle ne s’applique pas aux anges, ne s’applique pas uniquement à Jésus-Christ, mais aussi à Ses disciples. À propos des anges, on nous dit : « Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » (Hébreux 1:14).
Ces êtres humains convertis sont les enfants de Dieu, les frères du Christ qui, comme Lui, sont engendrés de Dieu. Plus loin, on dit de Christ qu’Il « voulait conduire à la gloire beaucoup de fils […] Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul [c’est-à-dire, comme d’autres traductions le précisent, qu’ils sont tous issus du même Père ou de la même famille]. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, […] » (Hébreux 2:10-11).
Jésus est le « premier-né de beaucoup frères » (Romains 8:29). Chacun d’eux doit être « né de l’Esprit » (Jean 3:6) afin de pouvoir devenir semblable à Lui, Lui qui est maintenant « devenu un Esprit vivifiant » (1 Corinthiens 15:45) assis « à la droite de Dieu » (Hébreux 10:12).
En effet, il leur restera à Le rejoindre dans la gloire, en tant que « fils de la résurrection » (Luc 20:36) — Christ étant le « premier-né d’entre les morts » (Colossiens 1:18 ; Apocalypse 1:5).
Donc, il devrait être clair que les chrétiens spirituellement convertis deviendront réellement et littéralement des enfants de Dieu par la régénération spirituelle — étant engendrés de nouveau par le Saint-Esprit pour une vie nouvelle. Ainsi, Dieu crée vraiment en nous des êtres selon Son « espèce », comme l’indique Genèse 1 — non pas seulement des prototypes charnels faits à Son image, mais également des entités spirituelles conformes à Lui-même (Jean 4:24). Nous avons lu quelques versets qui tendent à montrer que les chrétiens sont les fils adoptifs de Dieu, plutôt que Ses véritables fils engendrés, mais cela résulte d’une erreur d’interprétation. (Voir l’article « Adoption ou Filiation ? »)
Nous serons semblables à Jésus-Christ
Conscients du fait que nous sommes créés à l’image de Dieu et qu’il nous faut suivre les traces de Christ vers une gloire future, mettons-nous à réfléchir davantage à ce que cela implique. À quel point pouvons-nous en fin de compte être semblables à Dieu ?
Le but de Dieu est que nous devenions en tous points semblables à Jésus-Christ ! Paul l’exprime clairement dans Éphésiens 4. Il explique que les membres de l’Église de Dieu doivent parvenir à « […] la mesure de la stature parfaite de Christ […] » (Éphésiens 4:13). Le commentaire de Paul dans Galates 4:19 exprime le même concept en des termes différents : De véritables enfants de Dieu « Mes enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que Christ soit formé en vous […] ».
Commencez-vous à entrevoir la signification de ce que Paul veut dire lorsqu’il explique que nous aurons la stature parfaite de Christ ? Nous pouvons devenir pleinement et complètement semblables à Jésus-Christ, avec Son caractère formé en nous. Mais ce n’est pas tout ! Comme nous l’avons vu, Jésus, le Fils de Dieu, est aussi Dieu, le Fils. Il est Dieu au même titre que Dieu le Père — deux êtres divins partageant une profonde identité (pour en savoir plus à ce sujet, voir l’article « La famille divine »).
De même que Jésus est le Fils de Dieu, ainsi notre destinée est aussi de devenir des enfants immortels de Dieu. Évidemment, Jésus est le Fils de Dieu d’une manière unique, comme nous l’avons vu. Contrairement à nous, Il était avec le Père depuis l’éternité, agissant en tant que la Parole divine de Dieu (Jean 1:1). Néanmoins, le Nouveau Testament déclare que Jésus est « le premier-né entre plusieurs frères » (Romains 8:29), comme nous l’avons également expliqué, et que Ses disciples sont aussi les fils de Dieu.
L’apôtre Jean explique le sens ultime de ces propos : « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! […] Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsqu’il paraîtra, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. » (1 Jean 3:1-3)
Les êtres humains intronisés dans la famille créée par Dieu deviendront en définitive des êtres spirituels glorifiés à l’image du Christ ressuscité (Philippiens 3:20-21), Lequel règne sur l’univers dans ce même état glorifié, assis à la droite de Dieu le Père.
C’est le message que Daniel nous livre lorsqu’il décrit ces personnes intègres qui, dans le futur, « […] brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité. » (Daniel 12:2-3) Les êtres humains ressuscités à la vie éternelle seront semblables à Jésus-Christ glorifié !
Mais que signifie vraiment cela ? Comprenez que les enfants de ce monde sont semblables à leurs parents, ainsi qu’à leurs frères et sœurs. Ils sont tous des êtres de la même nature — des êtres humains. De même, les enfants de Dieu seront en définitive semblables à Dieu, ainsi qu’à Jésus-Christ, leur frère spirituel.
Jésus-Christ, Dieu le Fils, est semblable à Dieu le Père — ayant une gloire et une puissance similaires. Ces passages des Écritures nous apprennent que les autres enfants de Dieu, qui auront été glorifiés à la résurrection, seront semblables au Père et au Christ ! Ils seront des êtres de la même nature que le Père et le Christ — des êtres divins, aussi incroyable que cela puisse paraître !
L’extraordinaire potentiel de toute personne, tel que révélé dans la Parole de Dieu, semble tellement incroyable que la plupart des gens ne peuvent pas saisir cette vérité biblique lors d’une première lecture. Bien qu’elle soit clairement exprimée dans la Bible, les gens passent outre sans y prêter attention. En fait, ce futur incroyable est le but même pour lequel Dieu créa l’humanité ; c’est la raison de son existence. C’est la raison pour laquelle nous sommes nés, la raison pour laquelle nous existons !
Êtes-vous des dieux ?
Allons au cœur de ce sujet ! Les Juifs de l’époque de Jésus L’accusaient de blasphème pour avoir prétendu être le Fils de Dieu : « […] parce que toi, qui es un homme, tu te fais Dieu. » (Jean 10:33)
Notez Sa fascinante réponse : « Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi (Psaume 82:6): J’ai dit : Vous êtes des dieux ? Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, et si l’Écriture ne peut être anéantie, celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui dites : Tu blasphèmes ! Et cela parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu. » (Jean 10:34-36)
En d’autres termes, le Christ leur disait: « Si l’Écriture appelle clairement les êtres humains des dieux, pourquoi êtes-vous irrités lorsque je dis simplement que je suis le Fils de Dieu ? »
Cependant, les êtres humains sont-ils réellement des dieux ? Que voulait-Il dire ?
Dans le Psaume 82:6 cité par Jésus, Dieu dit aux hommes : « J’avais dit : Vous êtes des dieux, vous êtes tous des fils du Très-Haut. » Le mot-clé ici est fils, tout comme nous l’avons vu dans d’autres versets. Nous devons comprendre que Dieu est une famille — une famille divine de plus d’une personne. Il y a un Dieu (la famille de Dieu), composé de plus d’un être divin. (À nouveau, veuillez vous reportez à l’article « La famille divine »)
Comme nous l’avons indiqué précédemment, depuis le commencement la famille de Dieu comprenait deux êtres divins — Dieu et la Parole, Laquelle, il y a 2000 ans, devint chair en la personne de Jésus-Christ, le Fils de Dieu (Jean 1:1-3 ; Jean 1:14). Après Sa vie et Sa mort en tant qu’homme, Jésus fut ressuscité à une existence spirituelle et divine, devenant ainsi le « premier-né d’entre les morts » (Colossiens 1:18) et « le premier-né de plusieurs frères » (Romains 8:29). Ainsi, par la résurrection, Jésus naquit spirituellement en tant que le premier de nombreux « frères » ou enfants qui suivraient plus tard.
À nouveau, comme cela est souligné au début de ce chapitre, Actes 17:28-29 déclare que les êtres humains sont la « descendance de Dieu » (le mot grec genos signifie ici « parenté », « race », « espèce », « lignée » ou « famille »). Comme nous l’avons vu dans Genèse 1, le but de Dieu en créant l’homme à Son image et à Sa ressemblance, était de créer un être selon « Son espèce » — pour ainsi se reproduire à travers l’espèce humaine.
Vu sous cet angle, le Psaume 82 est beaucoup plus facile à comprendre. Ainsi, au verset 6, le mot « dieux » est assimilé à la notion de « fils du Très-Haut », ce qui est plein de sens. Lorsqu’une entité, quelle qu’elle soit, engendre une descendance, sa progéniture est du même type. La progéniture des chats est constituée de chats. Les chiens engendrent des chiens. La descendance des êtres humains se compose d’êtres humains. Les descendants de Dieu sont, selon les propres mots du Christ, des « dieux ».
Mais nous devons ici faire preuve de prudence. Les êtres humains ne sont pas littéralement des dieux — en tout cas, pas encore. En effet, au départ les êtres humains ne sont pas littéralement les enfants de Dieu, excepté au sens que c’est Lui qui a créé l’humanité, et cela conformément à Son image et à Sa ressemblance.
Dieu est un esprit éternel. Les êtres humains sont faits de chair mortelle, même s’ils ont reçu une composante spirituelle, comme on l’a mentionné précédemment — l’esprit humain — qui nous donne la compréhension. C’est là une distinction importante.
Lorsque le Psaume 82 fait référence aux êtres humains en tant que dieux — dans le sens où ils sont la descendance de Dieu, destinée à Le représenter pour exercer autorité et jugement sur toute la terre — ils sont encore présentés comme imparfaits et sujets à la corruption et à la mort. Par conséquent, ils font partie de la famille divine, mais seulement dans un sens restreint.
Un aspect de ceci est que l’homme a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu à un niveau physique, mortel, et avec des pouvoirs restreints, semblable à Dieu, mais sans avoir Son caractère et Sa gloire divine. Un autre aspect de ceci est que l’homme possède l’ultime potentiel de devenir un être semblable à ce que le Père et le Christ sont maintenant.
En fait, il arrive fréquemment que Dieu « appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient » (Romains 4:17) — considérant Son intention comme un fait déjà accompli. C’est étonnant, mais comme nous allons le voir, l’intention de Dieu est d’élever les êtres humains de leur présente existence charnelle au niveau de l’existence spirituelle et divine qu’Il possède.
Vers l’ultime destinée — la gloire divine
Ceci implique le processus mentionné précédemment, celui d’une reproduction spirituelle par laquelle Dieu nous engendre en tant que Ses enfants. En fait, à présent que nous avons une vision plus complète de ce que Dieu accomplit, revoyons ce concept pour un moment. Le processus de reproduction spirituelle commence lorsque l’Esprit de Dieu se joint à notre esprit humain. Rappelons que : « L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » (Romains 8:16) Grâce à cette union miraculeuse, nous devenons « participants de la nature divine » (2 Pierre 1:4).
Ainsi le chrétien engendré par le Saint-Esprit est un enfant de Dieu, un membre à part entière de la famille de Dieu — mais pas encore au sens ultime du terme. En tant qu’enfants, nous devons encore passer à travers un processus de développement pendant cette vie — une période de formation en vue d’un caractère divin, pour devenir de plus en plus semblables à Dieu dans notre façon de penser et de nous comporter. Et à la fin de cette vie, lors de la résurrection, au retour du Christ, les vrais chrétiens seront changés en êtres spirituels divins à l’image du Père et du Christ.
Remarquez à nouveau cette vérité étonnante qui nous est relatée par l’apôtre Jean : « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsqu’il paraîtra, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. » (1 Jean 3:2)
En fait, si nous explorons un peu plus ce sujet, il nous est dit dans de nombreux passages des Écritures que nous recevrons la gloire divine du Père et du Christ : « Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus-Christ à sa gloire éternelle […] » (1 Pierre 5:10, voir aussi Romains 5:2 ; 2 Corinthiens 3:18 ; 1 Thessaloniciens 2:12 ; 2 Thessaloniciens 2:14 ; Colossiens 1:27 ; Hébreux 2:10).
Par ailleurs, en tant que cohéritiers avec Christ, nous recevrons la domination sur toutes choses, y compris sur l’immensité du vaste univers — domination égale à celle de Christ (comparez Romains 8:17 ; Hébreux 1:1-3 ; Hébreux 2:5-9 ; Apocalypse 21:7). Pour véritablement exercer une domination sur toutes choses, — y compris sur les brasiers thermonucléaires déchaînés de ces 50 milliards de milliards de soleils et sur chaque particule subatomique de chaque atome de chaque molécule dans l’étendue cosmique — il nous sera nécessaire d’avoir le pouvoir omnipotent de Dieu.
Et que dire de notre esprit ? En tant qu’êtres humains, il nous serait impossible de compter toutes les étoiles de l’univers, même si nous le faisions au rythme d’une par seconde et qu’on nous accorderait un laps de temps équivalent à un milliard de vies humaines pour le faire. Mais Dieu nous fait remarquer en passant qu’Il connaît toutes les étoiles par leur nom (Psaumes 147:4). Curieusement, Paul déclare dans 1 Corinthiens 13:12 : « Aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu » [par Dieu] voulant dire par là que nous posséderons alors l’omniscience de Dieu. Et pourquoi pas, puisque nous aurons le Saint-Esprit, l’Esprit de Dieu, avec une pleine mesure !
Considérez ceci : Les êtres humains convertis posséderont un jour la nature divine, la gloire divine, et un pouvoir tout-puissant sur la création, tout en partageant les connaissances infinies de Dieu. Tout cela n’exige rien de moins que d’avoir les attributs de la divinité !
En effet, à ce moment-là, comme Jésus, nous serons finalement « remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu » (Éphésiens 3:19 ; comparez avec Colossiens 1:19 ; Colossiens 2:9). Comment une personne peut-elle être remplie de toute la plénitude de Dieu tout en étant quelqu’un d’inférieur à Dieu Lui-même ? Par conséquent, au moment de notre transformation finale, nous serons, nous aussi, des êtres divins — même si le Père et Christ seront à jamais plus grands que nous.
L’enseignement de la déification
Cette vérité biblique aura sûrement l’effet d’un choc parmi ceux qui ne connaissent que les vues du christianisme traditionnel en ce qui concerne la récompense ultime des justes. Cependant, ceux qui pourraient être prompts à contester cet enseignement seront peut-être encore plus surpris d’apprendre qu’un grand nombre des premiers « pères de l’église » qui appartenaient à ce courant traditionnel — courant d’ailleurs pas si éloigné des premiers enseignements apostoliques — comprenaient cette vérité incroyable, du moins en partie. Des allusions à cela sont parfois notées même de nos jours.
Notez les paragraphes 398 et 460 de l’ouvrage Catechism of the Catholic Church (1995), avec les sources en bas de page indiquées entre parenthèses : « Créé dans un état de sainteté, l’homme était destiné à être pleinement « divinisé » et glorifié par Dieu [mais il a péché] […]
« La Parole [Jésus-Christ] s’est faite chair pour que nous devenions « participants de la nature divine » [2 Pierre 1:4] : « Car c’est pourquoi la Parole [Christ] est devenue homme, et c’est pourquoi le Fils de Dieu est devenu Fils de l’homme : afin que l’homme, en entrant en communion avec la Parole, et en recevant ainsi la filiation divine, devienne fils de Dieu. » [Irenaeus (2nd century), Against Heresies, Livre 3, chap. 19, sec. 1]
« Car le Fils de Dieu est devenu homme afin que nous puissions devenir Dieu. » [Athanasius (4th century), On the Incarnation of the Word, chap. 54, sec. 3] « L’unique Fils engendré de cette façon par Dieu, voulant nous faire partager Sa divinité, a revêtu notre nature, afin qu’une fois homme, Il puisse donner aux hommes la possibilité de devenir des dieux » [Thomas Aquinas (13th century), Opusculum 57, Lectures 1-4, pp. 112, 128-129, c’est nous qui soulignons tout au long.]
Cet enseignement est encore plus répandu dans la tradition orthodoxe orientale, où il est connu sous le terme grec theosis, qui signifie « divinisation » ou « déification ». Ceci est totalement différent de ce concept du Nouvel Âge d’une absorption dans la conscience universelle, ou de cette vision selon laquelle nous serions déjà intrinsèquement divins.
Remarquez cette étonnante explication de Tertullien, l’un des premiers théologiens catholiques, dont les écrits remontent aux environs de l’an 200 après Jésus-Christ : « Il serait impossible qu’un autre Dieu puisse être accepté, lorsqu’il n’est permis à nul autre de posséder quoi que ce soit qui appartienne à Dieu. Eh bien, pourriez-vous dire, si tel est le cas, nous ne possédons rien qui appartienne à Dieu. Mais pourtant, il en est ainsi, et cela ne changera pas. Seulement, c’est de Lui que nous le recevons, et non de nous-mêmes. Car nous serons même des dieux, si nous méritons d’être parmi ceux dont Il a déclaré : « J’ai dit ‘Vous êtes des dieux’ », et « Dieu se tient dans l’assemblée des dieux ». Mais cela nous vient de Sa propre grâce, et non de ce que nous posséderions de par nous-mêmes. Car Il est le seul à pouvoir instituer des dieux. » (Against Hermogenes, Ante-Nicene Fathers, Vol. 3, chap. 5, p. 480, une citation qui se trouve dans « Deification of Man », A Dictionary of Early Christian Beliefs, éditeur : David Bercot, 1998, p. 200)
En vérité, cette façon de voir les choses était la norme durant les premiers siècles de l’ère chrétienne (voir l'article « Devenir comme Dieu : l’opinion des premiers théologiens »).
Des auteurs plus contemporains ont également entrevu cette vérité biblique. C.S. Lewis, peut-être l’écrivain chrétien le plus populaire du siècle dernier, écrivait : « Le commandement ‘Soyez donc parfaits’ [Matthieu 5:48] n’est pas une notion idéaliste. Ce n’est pas non plus un ordre pour faire l’impossible. Il va faire de nous des créatures qui soient capables d’obéir à ce commandement. Il a dit (dans la Bible) que nous étions des ‘dieux’ et Il fera en sorte que Sa parole s’accomplisse. Si nous Le laissons faire — car nous pourrions l’en empêcher, si tel était notre choix — Il fera du plus faible et du pire d’entre nous un dieu ou une déesse, une créature immortelle éblouissante, radieuse, emplie d’une énergie, d’une joie, d’une sagesse et d’un amour dont nous ne pouvons pas imaginer maintenant l’intensité. Ce que nous réfléchirons à la manière d’un miroir parfaitement poli et sans tâche sera le parfait reflet de Dieu (bien qu’évidemment à une plus petite échelle), de Sa propre puissance illimitée, de Sa joie et de Sa bonté. Le processus sera long et parfois très douloureux, mais c’est à cela que nous nous sommes engagés. Rien de moins. Il pensait ce qu’Il disait. » (Mere Christianity, 1996, p. 176)
La relation familiale suprême
Évidemment, ce sujet requiert quelques clarifications importantes. La Bible n’enseigne pas que nous allons, selon un processus mystique, nous faire assimiler par Dieu en perdant du même coup notre identité personnelle. La réalité est que Dieu est une famille. Et tout comme les membres d’une famille humaine sont des entités distinctes avec une identité unique, il en sera de même dans la famille de Dieu.
Cependant, grâce au Saint-Esprit, les membres de la famille de Dieu auront en commun une unité d’esprit particulière, de même qu’un but et une nature spécifiques, et tout cela débordera du cadre habituel de l’identité et de l’union qu’il est possible d’avoir au sein d’une famille humaine.
En vérité, il n’y a qu’un Dieu, mais ce Dieu est une famille. Le terme dieux en référence à notre destinée n’a d’autre but que d’établir une distinction entre les multiples êtres divins constituant un Dieu — un Dieu dans le sens d’une famille. Comme cela a été mentionné précédemment, il y a actuellement deux membres divins dans la famille de Dieu — deux êtres distincts — Dieu le Père et Dieu le Fils, Jésus-Christ. Et, aussi incroyable que cela puisse paraître, il y en aura davantage à l’avenir.
Dieu a déclaré, comme nous l’avons vu précédemment : « Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant. » (2 Corinthiens 6:18) Et c’est bien là ce qu’Il pense. Le Père a l’intention de faire de nous Ses enfants à part entière ; Il a l’intention de nous transformer en des êtres de la même nature que celle que Lui et Christ reflètent à présent — bien que, faut-il le répéter, nous serons pour toujours soumis à Leur direction et à Leur autorité empreinte d’amour.
En effet, même si les êtres humains qui auront été sauvés, parviendront à un niveau d’existence divin, en leur qualité d’enfants de Dieu et de membres à part entière de Sa famille divine, il ne leur arrivera jamais de défier, individuellement ou collectivement, la prééminence du Père et de Christ en tant que chefs de la famille. En vérité, tous seront soumis à Jésus, à l’exception du Père ; quant à Christ, Il sera Lui-même soumis au Père (voir 1 Corinthiens 15:24-28). Le Père et Christ resteront à tout jamais à la tête de la famille, et ils régneront en maîtres suprêmes, même lorsque des milliards d’enfants divins se seront ajoutés ultérieurement.
Voilà, donc, la raison pour laquelle vous et moi nous sommes nés ! C’est le potentiel ultime de la destinée de toute l’humanité. C’est le but grandiose pour lequel nous avons été créés. Comme Jésus l’a proclamé, Lui qui, en esprit, pouvait déjà nous voir atteindre notre destinée : « J’ai dit, ‘Vous êtes des dieux’ ». Notre avenir ne peut être ni plus élevé ni meilleur que celui-là !
Nous verrons, par la suite, comment vous pouvez devenir membres de la famille immortelle de Dieu et nous examinerons d’autres détails à propos de la vie merveilleuse qui vous y sera réservée.