CHAPITRE 5 : Le péché et la loi de Dieu
Il existe, en fin de compte, deux façons de vivre. L’une est dénuée d’égoïsme ; elle remplie de bienveillance envers autrui — en d’autres termes, c’est la voie de l’amour, du désir de donner et d’aider. La voie de Dieu est l’incarnation même de l’amour (1 Jean 4:8 ; 1 Jean 4:16). Sa voie de vie est codifiée pour les êtres humains dans Sa loi qui exprime l’amour (Romains 13:10 ; 1 Jean 5:3). À l’opposé de celle-ci se trouve la voie de la vanité et de l’égoïsme — le fait de s’efforcer constamment d’obtenir pour soi-même. Cette approche constitue un péché, la violation de la loi de Dieu (1 Jean 3:4). C’est la voie de Satan, de ses démons et de l’humanité qui a suivi son exemple. (Voir le chapitre intitulé « Satan le Diable »)
Cependant, Dieu créa les êtres humains pour qu’ils deviennent finalement membres de Sa famille, qu’ils héritent l’immortalité et vivent une relation harmonieuse avec Lui et les uns avec les autres pour l’éternité (Hébreux 2:6-13). Afin de partager l’éternité avec Dieu, nous devons aussi partager Ses pensées, accepter Son approche, adopter Sa voie de vie, apprécier et soutenir les valeurs exprimées dans Sa loi (Philippiens 2:5-13). La révélation écrite de Dieu à l’humanité, les Saintes Écritures, nous dévoile cette connaissance essentielle à travers Ses lois et enseignements (2 Timothée 3:15-17). Ceci constitue la fondation et la base de la relation perpétuelle que Dieu désire partager avec nous. Il est donc impératif que quiconque recherchant cette relation absolue avec Dieu prenne garde aux directives de la loi divine, révélées dans Sa parole.
Au sein du principe élargi de l’amour, Jésus-Christ, dans Matthieu 22:37-40 résuma la loi de Dieu en deux grands commandements tirés de l’Ancien Testament : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée [tiré de Deutéronome 6:5]. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même [tiré de Lévitique 19:18]. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes [du Lévitique 19:18]. »
Ces deux commandements résument et précisent la teneur des Dix Commandements (Exode 20 ; Deutéronome 5). Les quatre premiers commandements sont basés sur l’amour envers Dieu. Les six derniers concernent l’amour envers notre prochain — nos semblables. Nous devons comprendre ces commandements comme représentant la synthèse de principes plus généraux plutôt que de limiter chacun d’entre eux à la formulation stricte des mots inscrits.
Une des raisons de la venue de Jésus sur terre était de « magnifier la loi » (Ésaïe 42:21). Pour cela, Il montra la pleine intention spirituelle des commandements de Dieu — à la fois par Son enseignement et par Son exemple parfait d’obéissance.
Dans Son enseignement, Jésus expliqua que les commandements de Dieu s’appliquent bien au-delà de la lettre. Ils doivent même réglementer nos pensées. Par exemple, Il expliqua que le fait de se mettre en colère injustement contre une personne enfreint le sixième commandement de Dieu relatif au meurtre. Il poursuit en expliquant que le fait de convoiter une personne qui n’est pas son conjoint implique un adultère dans le cœur et constitue ainsi une transgression du septième commandement (Matthieu 5:21-28). Dieu exige que nous obéissions à l’esprit de chacun des Dix Commandements. En commençant par les quatre premiers réservés à l’amour envers Dieu, le premier commandement interdit d’adorer d’autres dieux, ce qui signifie également que nous ne devons pas permettre à quoi que ce soit d’avoir priorité sur Dieu dans notre vie.
Le deuxième commandement nous dit de ne pas adorer des représentations physiques de Dieu, telles que des statues ou des images du Christ, mais il nous interdit également de limiter Dieu en ayant à l’esprit une fausse image de Lui.
Le troisième commandement nous demande de ne pas prendre le nom de Dieu en vain, ce qui signifie que nous devons être très prudents dans la façon de l’employer afin de ne pas déshonorer la réputation de Dieu par notre façon de vivre.
Le quatrième commandement consiste à garder le sabbat et à ne pas travailler ce jour-là. Il inclut également le principe de la structuration de notre semaine de travail autour de ce jour, afin de pouvoir maintenir une orientation spirituelle au cours de cette journée-là. (Voir le chapitre intitulé « Le jour du sabbat »)
Le groupe des six derniers commandements définissent l’amour envers notre prochain. Le cinquième commandement nous dit d’honorer nos parents, ce qui signifie qu’il faille leur obéir dans notre jeunesse, respecter leur sagesse quand nous sommes adultes, prendre soin d’eux lorsqu’ils sont âgés et de pas apporter la honte sur votre nom de famille. (Il est implicite que dans ce commandement, les parents doivent également être honorables.)
Le sixième commandement, comme déjà mentionné, interdit le meurtre. Selon la lettre de la loi, cela signifie qu’il est interdit d’usurper la prérogative de Dieu en prenant une vie humaine (puisque Lui seul a le pouvoir de le faire ou de demander à quelqu’un de le faire). Nous ne devons pas attenter à nos jours ou aider quelqu’un d’autre à se suicider et nous ne devons pas avoir recours à l’avortement. Selon l’esprit de la loi, nous ne devons pas haïr ou dénigrer une personne.
Le septième commandement interdit l’adultère, mais, dans son intention spirituelle, il interdit toute relation sexuelle en dehors du mariage ainsi que le fait de fantasmer sur ces relations. L’immoralité sexuelle en général, incluant les relations sexuelles avant le mariage et les relations homosexuelles, est interdite, comme cela est expliqué ailleurs dans les lois de Dieu.
Le huitième commandement interdit le vol, mais dans l’esprit de la loi, il inclut le fait d’avoir la responsabilité de prendre soin de ce qui appartient aux autres et de rechercher un gain honnête afin d’avoir la capacité de le partager avec d’autres qui seraient dans le besoin.
Le neuvième commandement dénonce le faux témoignage contre son prochain, mais dans sa pleine intention, il inclut la protection de la réputation d’autrui, le maintien de l’honnêteté et de l’intégrité dans toutes nos relations en disant toujours la vérité.
Et enfin, le dixième commandement condamne le fait de convoiter ce qui appartient à autrui ; ainsi, nous voyons que, même dans la lettre de la loi, ce commandement est spirituel et concerne les pensées d’une personne. Nous devons nous abstenir de convoiter ce que nous ne pouvons pas obtenir légalement.
Ces commandements sont étayés et clarifiés par d’autres lois et instructions dans les Écritures. En fait, Dieu utilise toute la Bible pour nous révéler Sa loi et Sa volonté. Pourtant, malheureusement, l’homme a rejeté la loi de Dieu dès la genèse de l’histoire humaine. Le péché, la transgression de la loi, fut proposé à l’humanité dans le jardin d’Éden. Satan mentit à Adam et Ève au sujet de l’arbre de la connaissance du bien et du mal (Genèse 3:4 ; Jean 8:44). Contrairement à sa prédiction trompeuse, le premier homme et la première femme sont bien morts. Comme leurs descendants, nous sommes tous mortels (Hébreux 9:27). Il n’est pas étonnant que la présence universelle du péché parmi les êtres humains (Romains 3:23) soit reliée à la mort et au refus du don de Dieu, la vie éternelle (Romains 6:23).
La nature omniprésente du péché et de la mort est démontrée par la tendance humaine à négliger et à désobéir à la loi de Dieu (Romains 8:7). L’aveuglement accompagne souvent cet éloignement des directives parfaites de Dieu (Jérémie 17:9 ; Jérémie 10:23).
L’influence de Satan est indubitable dans ce modèle, à la fois directement (Éphésiens 2:1-3) et indirectement à travers ceux qu’il trompe (2 Corinthiens 11:13-15). Devenu l’adversaire de Dieu par sa propre rébellion, Satan enrôla secrètement l’espèce humaine dans son combat. Les êtres humains pécheurs sont devenus ennemis de Dieu, puisque tout péché, en plus des conséquences sur autrui, est en fait, par définition, commis contre Dieu (Genèse 39:9 ; Psaume 51:4).
La transgression de toute instruction de Dieu est péché (1 Jean 5:17). Ne pas faire ce que l’on devrait faire (Jacques 4:17) et ne pas agir selon sa conscience (Romains 14:23) constituent également des péchés. De plus, le péché est une puissance asservissante dont il nous faut être délivrés et rachetés (Romains 7:23-25). De par nous-mêmes, nous n’avons pas le pouvoir d’initier cette rédemption (1 Pierre 1:18-19). Puisque le péché sous toutes ses formes nous sépare de Dieu (Ésaïe 59:1-3 ; Éphésiens 4:17-19) et entraîne finalement la mort, l’obéissance ne peut pas pour autant nous racheter de la conduite passée, bien qu’il faille obéir. Seul le sacrifice parfait de Jésus-Christ peut nous délivrer (Hébreux 2:14-15) et nous réconcilier avec Dieu. (Voir les chapitres intitulés « Le sacrifice de Jésus-Christ » et « Le repentir et la foi »)
Avec le pardon des péchés, disponible par la grâce de Dieu (Romains 3:24), les chrétiens trouvent la liberté en obéissant à la loi de Dieu (Jacques 1:21-25). Au lieu d’être esclaves du péché par la désobéissance, nous servons Dieu en Lui obéissant et nous suivons le chemin qu’Il a tracé pour atteindre la vie éternelle dans Son royaume. Ce qui est un don gracieux et immérité de Sa part (Romains 6:16-23).
Retourner à son ancienne vie de péché est une chose sérieuse aux yeux de Dieu (2 Pierre 2:20-22). Le seul péché qui ne puisse cependant être pardonné est le rejet délibéré du sacrifice de Jésus-Christ, sacrifice par lequel est possible le pardon des péchés (Hébreux 6:4-6 ; Hébreux 10:26-31). Ce péché est décrit par le Christ comme un « blasphème contre l’Esprit » (Matthieu 12:31), un rejet conscient de la puissance et de l’autorité de Dieu. Après que tous les êtres humains auront eu l’occasion d’avoir le salut, ceux qui ne se repentiront pas malgré tout seront détruits (Apocalypse 20:14-15). Ils recevront ainsi l’ultime salaire du péché — la seconde mort. (Voir le chapitre intitulé « Les résurrections et le jugement éternel »)
Bien que chaque personne soit responsable de ses propres péchés (Ézéchiel 18:4 ; Ézéchiel 18:20), Satan le diable est identifié comme le séducteur de l’humanité et comme celui qui, en fin de compte, est responsable de conduire les hommes à pécher (Apocalypse 12:9 ; Apocalypse 20:1-3). (Lire le chapitre intitulé « Satan le diable »)