CHAPITRE 6 : Le but de la vie et les conséquences des idées
La vie a-t-elle un sens, si Dieu n’en fait pas partie ? Existe-t-il une raison d’être pour la Terre et ceux qui y vivent ? Le cas échéant, quel est donc ce but, cette raison d’être, et quelles en sont les ramifications ? Ou bien, s’il n’y a aucune raison pour notre existence, où cela nous mène-t-il ?
Comme nous l’avons noté au début de cette publication, lorsque Stephen Hawking a écrit son livre « Une brève histoire du temps », après avoir expliqué sa vision de la nature de l’Univers, il conclut ceci quant à la raison de notre existence et de celle de l’Univers : « S’il nous était possible de trouver la réponse à cette question, ce serait l’ultime triomphe de la raison humaine — car alors nous connaîtrions la pensée de Dieu » (p. 175).
Cependant, la réponse à cette question ne saurait provenir de l’intelligence ou de la raison humaine, mais seulement de Celui qui transcende notre Univers matériel. Si nous éliminons Dieu de l’équation, nous perdons toute explication du pourquoi de l’Homme et de l’Univers.
La signification de la vie demeure un point d’interrogation depuis le début de l’humanité. Il est dans notre nature de nous poser des questions telles que : « Pourquoi suis-je ici ? » et « quel est le but de la vie ? »
Dieu a vraiment un dessein pour l’Homme, mais peu en saisissent le sens. Le fait de connaître ce dessein transcendant, et d’y croire réellement, donne du sens à notre existence. Mais nous ne pourrons le comprendre vraiment qu’en cherchant la réponse auprès de Celui qui crée la vie.
Un but sans Dieu
Premièrement, considérons le sens de la vie dans le cas où l’Évolution aurait raison, et si aucun Dieu Créateur n’était impliqué dans l’existence de l’humanité.
S’il n’y avait aucun Dieu, il n’y aurait aucune possibilité de vie après la mort et certainement aucune possibilité d’immortalité. La vie s’achèverait dans la finalité de la mort. Il n’y aurait aucun but transcendant pour donner un sens à notre vie. Elle n’aurait guère plus de sens que celle de n’importe quel animal ou insecte luttant pour sa survie, jusqu’au moment de sa mort. Toutes les réalisations, les sacrifices, le bien et les choses merveilleuses que les hommes et les femmes font, seraient, tout compte fait, réduits à des efforts futiles dans un Univers attendant sa propre fin, sombre et lugubre.
Feu l’astronome et auteur Carl Sagan ne croyait pas en Dieu. Après le décès de son épouse, après 20 ans de mariage, il croyait qu’il ne la reverrait jamais. À l’approche de sa propre mort, il exprima un désir humain ordinaire mêlé d’une certaine futilité inhérente à l’athéisme : « J’aimerais tant croire que lorsque je mourrai, je vivrai à nouveau. Qu’une part pensante, sensible, mémorielle de moi continuera. Toutefois, même si je veux tant y croire, et en dépit des anciennes traditions culturelles à travers le monde qui affirment une vie après la mort, tout ce que j’observe indique que ce souhait n’est rien d’autre qu’une douce illusion. » (In the Valley of the Shadow [Dans la vallée de l’ombre], Parade, le 10 mars 1996)
Lorsque vous éliminez le souhait et l’espoir d’une vie après la mort, votre vie n’a plus de valeur ni aucun but. Quelle différence y aurait-il à vivre comme une Mère Teresa ou comme un Adolf Hitler ? Le sort de tous les vivants serait le même. Le bien que pourraient faire certaines personnes ne modifierait en rien leur sort ou celui de l’Univers. Cela est la sombre vision de ceux qui basent leurs croyances sur une évolution athée qui suppose que la vie ne mène à rien.
Mais, si Dieu existe, nos vies ont un sens éternel, car notre espérance repose non sur la mort mais sur la vie éternelle (voir l'article « Pourquoi êtes-vous né ? »). Si Dieu existe, il existe alors une norme qui définit le bien et le mal de façon absolue — une norme inhérente à la nature de Dieu Lui-même. Cela rend nos choix moraux profondément significatifs.
Les principales questions de la vie
De toutes les créatures qui nous entourent, l’Homme est le seul de la création capable d’aborder le sujet du but de son existence, du fait d’adorer Dieu et d’exprimer une croyance sur la vie après la mort. Contrairement aux animaux, les êtres humains peuvent concevoir l’idée de l’éternité et de l’immortalité.
Pourquoi sommes-nous différents ? Se pourrait-il que notre capacité à imaginer l’avenir, et l’espoir d’une vie après cette mort, ait été placée en nous de façon réfléchie par un Créateur ayant Lui-même élaboré un dessein éternel pour les êtres humains ?
Il y a 3000 ans, Salomon, roi d’Israël plein de sagesse, écrivit que Dieu « a mis dans leur cœur [celui des hommes] la pensée de l’éternité » (Ecclésiaste 3:11). Il a placé en nous cette soif de savoir, mais Il ne nous a pas communiqué l’aptitude à élucider les questions relatives à notre existence à moins que nous Le cherchions sincèrement et Lui fassions confiance.
Si nous décidons de ne pas croire que Dieu créa l’Univers, nous devons donc en déduire que ce désir d’espérer autre chose après la vie physique devient futile.
Ironiquement, si les principes sur lesquels l’Évolution est censée opérer étaient vrais, l’Homme n’aurait pas besoin de développer cet aspect de son intellect.
Quel est le but de votre vie ? N’est-elle qu’un court moment entouré d’une éternité de néant, avant et au-delà ?
Mais le fait est que nous y pensons. Les êtres humains sont une création divine. Dieu a Ses raisons de nous avoir placés sur Terre. Notre valeur ne réside pas en nous-mêmes mais découle du fait que Dieu nous a créés à Son image. C’est Dieu qui donne de la valeur à la vie humaine.
Le problème est que, puisque nous avons supprimé Dieu de l’équation, nous avons cherché ailleurs, de façon désespérée, pour essayer de nous valoriser. Nous avons élaboré des psychologies mettant l’accent sur notre propre importance. Un ensemble virtuel de psychologues nous dit que nous pouvons nous extirper, par nos propres moyens, des problèmes que nous nous sommes créés.
La majorité de notre système de psychologie fut conçu pour s’accommoder d’une vue athée de l’existence. Cela rejette le concept selon lequel notre valeur vient d’un Créateur qui assigna un but à l’Homme avant même d’avoir créer l’un de nous.
Les principes moraux de Dieu sont traduits dans les lois qu’Il a données aux hommes. Contrairement aux idées séculières prédominantes de la psychologie, la manière dont nous devrions vivre n’est pas définie par ce que nous ressentons de nos actes. Les lois de Dieu furent destinées au bien de l’Homme.
Lorsque nous les respectons, elles mènent non seulement au bonheur et à une vie épanouie, mais elles nous donnent aussi une image de la nature divine. Dans un sens, la loi divine représente ce qu’est Dieu. Ses lois reflètent Son caractère et Sa nature.
Interdire Dieu
Rien n’a un impact plus direct sur nos choix moraux que notre croyance en Dieu. Les choix moraux que nous faisons déterminent l’issue de notre vie et, collectivement, le sort de la société. Notre attitude à l’égard de la loi, le respect et la reconnaissance de l’autorité, le respect pour l’enfant à naître, et même nos pratiques sexuelles, sont en grande partie dictés par notre croyance, ou notre absence de croyance, en Dieu. Notre comportement vis-à-vis d’autrui, de même que l’amour et l’engagement de nos relations, se résument généralement en une seule optique : Croyons-nous Dieu, lorsqu’Il parle ?
Au cours des derniers siècles, nous avons soi-disant traversé l’ère des lumières durant laquelle les philosophes et autres penseurs ont publié un message clair disant que nous n’avons pas besoin de Dieu pour savoir ce qui est bien ou mal. De ce fait, l’athéisme et le matérialisme sont de plus en plus acceptés comme la norme. Ceux qui croient en Dieu et en la véracité de la Bible sont souvent considérés comme incultes, non éclairés, superstitieux et archaïques pour ne pas dire dangereux.
Richard Dawkins, défenseur acharné de l’Évolution dont nous avons déjà parlé, a déclaré : « Il n’y a absolument aucun risque à dire que si vous rencontrez quelqu’un qui prétend ne pas croire en l’Évolution, cette personne est ignorante, stupide ou folle (ou encore méchante, mais je préfère ne pas y songer) » (Critique par Richard Dawkins de « Blueprints: Solving the Mystery of Evolution » [« Blueprints » : Résoudre le mystère de l’Évolution], le New York Times, le 9 avril 1989).
Les institutions académiques et gouvernementales les plus influentes, lorsqu’il s’agit de déterminer les idées et le comportement de la société, ont pour la plupart banni Dieu de leurs cours de classe. La plupart des cours de philosophie, de psychologie, de science et d’Histoire, commencent par une prémisse évolutive, il n’y a pas de Dieu et la vie est née spontanément par hasard. Ainsi ils n’incluent aucun but universel ou sens ultime pour la vie humaine dans leurs cours d’étude.
Qu’y a-t-il derrière ce changement sociétal et quelles en sont les répercussions ?
Un motif sous-jacent
Quel est le résultat du fait de nier l’existence d’un Créateur ? Le raisonnement d’une personne en serait-il affecté ? La Bible nous répond par deux versets : « L’insensé dit en son cœur : Il n’y a point de Dieu ! » (Psaumes 14:1). Le même verset décrit les conséquences d’un tel raisonnement : « Ils se sont corrompus, ils ont commis des actions abominables; il n’en est aucun qui fasse le bien. » Leur façon de voir les choses est corrompue.
Dieu comprend les motifs de ceux qui nient la possibilité de Son existence. Lorsqu’ils se persuadent que Dieu n’existe pas, ce qui est bien et ce qui est mal n’a plus d’importance à leurs yeux. Leur comportement n’a pas de norme objective à suivre. Ils ne voient aucune raison qui les empêcherait d’agir comme ils l’entendent.
Aldous Huxley (1894-1963), auteur de début du XXe siècle, ardent défenseur de l’Évolution et membre d’une famille intellectuellement distinguée d’Angleterre, admit : « J’avais des raisons de vouloir que le monde n’ait pas de sens ; par conséquence, j’ai assumé qu’il n’en avait pas et j’ai trouvé sans difficulté, des raisons satisfaisantes pour justifier cette assertion […] Ceux qui ne discernent aucun sens au monde pensent généralement ainsi parce que, pour une raison quelconque, cette idée correspond à leurs livres qui déclarent que le monde doit être dénué de sens » (Ends and Means [La fin et les moyens], 1946, p. 273).
Où mène un tel raisonnement ? Huxley l’explique : « Pour moi-même, comme sans aucun doute pour la plupart de mes contemporains, la philosophie du néant était essentiellement un instrument de libération. La libération que nous désirions était à la fois la libération d’un certain système politique et économique et celle d’un certain système de morale. Nous contestions la morale parce qu’elle s’opposait à notre liberté sexuelle […] Il n’existait qu’une façon simple pour confondre ces gens et en même temps nous donner bonne conscience dans notre révolte politique et érotique : nier tout sens au monde. » (Ibid., p. 270)
Huxley confessa qu’il souhaitait être libéré des critères moraux qui ont poussé, lui et tous ceux qui partageaient sa pensée, à élaborer une base rationnelle pour rejeter l’idée de toute obligation morale innée.
Combien d’étudiants, dans nos institutions académiques, ont la moindre idée de la façon dont ces raisons ont influencé les théories et les philosophies qui leur sont enseignées ? Sans doute très peu d’entre eux. Mais aussi déroutant que cela puisse paraître la théorie selon laquelle la vie a évolué spontanément fut engendrée et alimentée par l’hostilité envers les normes et les valeurs de Dieu.
Nier l’existence de Dieu est grisant
Julian, le frère d’Huxley, écrivant un plus tard au cours du XXe siècle, fut encore plus direct : « Le sentiment de soulagement spirituel qui vient de rejeter l’idée de Dieu comme un être surnaturel est énorme » (Essays of a Humanist [Essais d’un humaniste], 1966, p. 223).
Aldous et Julian Huxley étaient les petits-fils de Thomas Huxley, biologiste du XIXe siècle, ami intime de Charles Darwin et partisan acharné de l’Évolution. Tôt dans le débat relatif à cette dernière, Thomas Huxley révéla à un ami ses idées antireligieuses : « Je suis content que tu vois l’importance de livrer bataille au clergé […] Je souhaite que la génération montante soit moins entravée par les superstitions ridicules et grossières de l’orthodoxie [religieuse] que la mienne. Je serai très satisfait si je parviens, même de manière limitée, à ce résultat. » (Thomas Huxley, cité dans The Columbia History of the World [L’Histoire du monde selon L’Université Columbia], John Garraty et Peter Gay, éditeurs, 1972, p. 957)
Plus récemment, le paléontologue Stephen Jay Gould déclara : « Nous sommes là parce qu’un groupe de poissons avait une anatomie particulière de nageoire pouvant se transformer en jambes pour devenir des créatures terrestres ; parce que des comètes ont percuté la Terre et ont fait disparaître les dinosaures, offrant une chance aux mammifères — une chance qui autrement, ne se serait pas présentée (remerciez-donc vos bonnes étoiles, littéralement parlant) ; parce que la Terre n’a jamais gelé totalement pendant une ère glaciaire ; parce qu’une petite espèce fragile apparue en Afrique il y a un quart de millions d’années a réussi, jusqu’à présent, à survivre coûte que coûte. Nous avons beau aspirer à une explication venue de plus haut, mais il n’y en a pas. Cette explication, bien que superficiellement troublante, n’est pas terrifiante, elle est, tout compte fait, libératrice et grisante. » (David Friend, The Meaning of Life [Le sens de la vie], 1991, p. 33, c’est nous qui soulignons)
Quel aveu candide et franc ! Mais comment peut-on se sentir grisé et libéré en se persuadant que Dieu n’existe pas ? Le problème réside dans le cœur. Le prophète Jérémie dit : « Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : Qui peut le connaître ? » (Jérémie 17:9).
Dieu divulgue les mauvaises intentions de ceux qui se hissent délibérément au-dessus de Lui : « Avec des discours enflés de vanité, ils amorcent par les convoitises de la chair, par les dérèglements, ceux qui viennent à peine d’échapper aux hommes qui vivent dans l’égarement; ils leur promettent la liberté, quand ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption, car chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui. » (2 Pierre 2:18-19)
Nous devons préserver nos esprits de ceux qui à l’aide de « discours enflés de vanité » nous bombardent de pensées évolutionnistes non fondées. De telles pensées ont un effet progressif et insidieux sur nous et sur notre société — un effet que la Bible compare à de l’esclavage.
Analyser la véritable motivation
La Parole divine ne prend pas de gant lorsqu’il s’agit d’identifier la raison pour laquelle l’existence de Dieu est reniée. L’apôtre Paul explique que certaines personnes rejettent Dieu afin de ne pas avoir de scrupule à satisfaire leurs désirs égoïstes.
Veuillez en noter le processus et les résultats tragiques : « […] ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables, car ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. » (Romains 1:19-21)
Paul explique que lorsque nous contemplons les cieux pour examiner le monde qui nous entoure, la main créatrice de Dieu devrait être évidente. Une personne raisonnable reconnaîtra que Dieu existe grâce aux preuves qu’elle peut observer de ses propres yeux.
Paul affirme que chaque être humain devrait logiquement et naturellement conclure qu’il y a un Dieu Créateur, et reconnaître Ses nombreuses qualités en observant les merveilles qu’Il a créées. Une autre conclusion — prétendre que le Soleil, la Lune, la Terre et les étoiles ont existé à partir de rien — est complètement dénuée de sens.
Cependant, certains soutiennent un préjugé anti-Dieu tellement passionné qu’ils en concluent le contraire — l’Univers physique n’exige pas l’existence d’un Dieu. Paul continue la description de leur processus de pensées : « Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles. » (Romains 1:22-23) Ils attribuent des pouvoirs divins à la création physique et rejettent le Créateur.
Avez-vous été induits en erreur par ce faux raisonnement qui conduit à penser que les intellectuels de ce monde ont raison simplement parce qu’ils peuvent observer des similitudes dans la faune et la flore de cette planète et forment l’hypothèse élaborée que tout ceci provient d’un ancêtre commun ? Ce raisonnement est l’un des fondements de base du concept évolutionniste. Paul poursuivit : « C’est pourquoi Dieu les a livrés à l’impureté, selon les convoitises de leurs cœurs; ainsi ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps, eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen ! » (Romains 1:24-25)
Où mène ce genre de raisonnement ?
Paul analyse les fruits de la réflexion qui occulte Dieu de la scène : « C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes : car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature; et de même les hommes, abandonnant l’usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement. » (Romains 1:26-27)
Paul mit le doigt sur le cœur du problème : les gens ne veulent pas que Dieu les empêche d’assouvir leurs désirs égoïstes. « Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes, étant remplis de toute espèce d’injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice; pleins d’envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de malignité; rapporteurs, médisants, impies, arrogants, hautains, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents, dépourvus d’intelligence, de loyauté, d’affection naturelle, de miséricorde. » (Romains 1:28-31)
Ce sont les résultats prévisibles du rejet de Dieu dans notre raisonnement (Romains 1:28). Ces versets décrivent une société qui ne reconnaît ni Dieu, ni loi morale. Elle ne reconnaît pas davantage les principes absolus du bien et du mal.
Le mouvement « Dieu est mort »
L’un des philosophes les plus acclamés des temps modernes, Friedrich Nietzsche qui écrivit dans la dernière moitié du XIXe siècle, fut très influent dans son attaque contre Dieu en tant que Source de critères moraux. Ses idées eurent un impact radical parmi les hommes les plus influents du XXe siècle, notamment Adolf Hitler.
Nietzsche voulait remplacer la religion chrétienne, avec sa croyance et sa confiance en Dieu, par un nouveau monde construit sur un fondement sans Dieu. Il chercha à redéfinir la vie humaine sans Dieu. Il prétendit que les idées chrétiennes affaiblissent l’être humain et l’empêchent d’accéder à sa vraie grandeur intrinsèque. Pour lui, les concepts de la moralité, du repentir et de l’humilité du christianisme étaient des idées autodestructrices qui devaient être écartées avant que l’humanité ne se libère, ne s’envole vers de plus hauts sommets pour atteindre l’échelle des montagnes de l’accomplissement individuel.
Nietzsche adhéra fermement à l’idée que « Dieu est mort » selon ses mots — se référant à la conception biblique de Dieu comme étant Celui qui donne un sens à notre existence et qui définit notre moralité. Il rédigea sa philosophie dans un style provoquant l’émotion et l’imagination.
Il fit valoir que, puisque Dieu est mort, nous, les êtres humains, devons être dignes de prendre Sa place. Toutefois, il écrivit que l’Homme n’était pas prêt pour une position aussi élevée. Par conséquent, en attendant qu’il soit à la hauteur, il devait connaître une période temporaire de bouleversements et de révolutions. Le jour viendrait où ce monde sans Dieu serait accueilli à bras ouverts par un sauveur philosophique.
La montée d’un Superman
Les prédictions de Nietzsche se réalisèrent en partie. Ses enseignements nihilistes étaient prêts à être pris au sérieux par un monde en transformation rapide déjà influencé par les philosophes du XVIIIe et XIXe siècle qui l’avaient précédé : David Hume, le sceptique ; Emmanuel Kant, qui louait l’autorité du raisonnement humain ; Sören Kierkegaard, l’existentialiste.
Il y eut, au XXe siècle, des hommes puissants, athées et opposés à la religion, qui cherchèrent à devenir ce que le monde attendait : un nouveau superman. Des hommes comme Hitler, Staline, Mao Tsé-Toung et Pol Pot furent les produits de cette philosophie expérimentale. L’historien Paul Johnson écrivit : « Friedrich Nietzsche […] estimait que Dieu était, non pas une invention mais une victime, et que son décès était, en quelque sorte, un événement historique qui aurait des conséquences dramatiques. » Il écrivit en 1886 : « Le plus grand événement de ces derniers temps — “Dieu est mort”, le fait que la croyance en l’existence du Dieu chrétien ne serait plus défendable — commence à jeter ses premières ombres sur l’Europe ».
Qu’advient-il des critères moraux de l’Homme lorsqu’on élimine Dieu ? Rejette-t-on Dieu pour avoir la liberté d’agir à sa guise, sans se soucier des conséquences ?
« Au sein des races avancées, le déclin et, finalement, l’effondrement de l’impulsion religieuse allait créer un grand vide. L’histoire des temps modernes est en grande partie l’histoire de la manière dont ce vide fut comblé. Nietzsche perçut à juste titre que le candidat le plus plausible serait ce qu’il appela la « Volonté du Pouvoir […] Au lieu de la croyance religieuse, il y aurait une idéologie séculière. Ceux qui avaient antérieurement occupé les rangs du clergé totalitaire deviendraient des politiciens totalitaires. La Volonté du Pouvoir produirait un nouveau type de messie, non entravé par la moindre sanction religieuse, doté d’un appétit insatiable de contrôler l’humanité. La fin de l’ancien ordre, avec un monde sans aucun guide, à la dérive dans un univers relativiste, était une invitation à l’émergence de tels hommes d’états gangsters. Ils ne tardèrent pas à faire leur apparition. » (A History of the Modern World From 1917 to the 1980s [L’histoire du monde moderne, de 1917 à 1980], 1983, p. 48)
Se remémorant le XXe siècle, Paul Johnson fait remarquer : « Nous avons vécu un terrible siècle de guerre et de destruction précisément parce que des hommes puissants ont usurpé les prérogatives de Dieu. J’appelle le XXe siècle le siècle de la physique, inauguré par les théories spéciales et générales d’Einstein. Pendant cette période, la physique devint la science dominante, produisant de l’énergie nucléaire et des voyages spatiaux. »
Le siècle a également engendré l’ingénierie sociale, la pratique d’écraser un grand nombre d’êtres humains comme s’ils étaient de la terre ou du béton. L’ingénierie sociale était un élément clé des régimes totalitaires nazi et communiste, où elle se combinait avec le relativisme moral — la croyance que le bien et le mal peuvent être redéfinis pour accommoder les sociétés humaines — et le déni des droits de Dieu.
Pour Hitler, la loi supérieure du parti avait préséance sur les Dix Commandements. Lénine a loué la conscience révolutionnaire comme un guide plus sûr pour l’humanité que la conscience implantée par la religion » (Reader’s Digest, « The Real Message of the Millenium » [Le vrai message du Millénium], 1999, p. 65).
L’ingénierie sociale
Ce fut Charles Darwin qui donna aux philosophes les propos qu’ils voulaient entendre. Avant celui-ci, les idées étaient abstraites. Peut-être étaient-elles des réactions envers des institutions et des gouvernements abusifs et corrompus. Darwin fit naître la philosophie rationaliste nihiliste et existentialiste. Selon cette théorie du mécanisme de sélection naturelle, il était maintenant possible d’expliquer scientifiquement, du moins en théorie, que l’existence d’un Dieu Créateur n’était pas nécessaire. La vie aurait pu apparaître d’elle-même et évoluer sans Dieu.
La science et la philosophie faisaient dorénavant équipe pour démanteler l’emprise que la religion avait sur les peuples. Avec l’acceptation de la théorie de l’Évolution et les ramifications de ce raisonnement, ce siècle s’avéra être le plus sanglant de l’Histoire.
Le grand moraliste Victor Frankl, survivant d’Auschwitz, écrivit : « Si nous présentons à l’Homme un concept erroné de l’être humain, nous risquons fort de le corrompre. Lorsque nous présentons l’être humain comme […] n’étant rien d’autre qu’un paquet d’instincts, un pion impuissant face à ses désirs et ses réactions, le simple produit de l’hérédité et de l’environnement, nous nourrissons le nihilisme dont est sujet l’Homme moderne, de toute façon.
« J’ai appris ce qu’était le stade le plus avancé de cette corruption, dans mon second camp de concentration, Auschwitz. Ses chambres à gaz représentaient l’ultime conséquence de la théorie selon laquelle l’Homme n’est rien d’autre que le produit de l’hérédité et de l’environnement. Je suis entièrement persuadé que les chambres à gaz d’Auschwitz, de Treblinka et de Maidanek avaient fondamentalement été préparées, non par un ministère quelconque, à Berlin, mais plutôt dans les bureaux et les salles de conférences de savants et de philosophes nihilistes. » (The Doctor and the Soul: Introduction to Logotherapy [Le médecin et l’âme : introduction à la Logothérapie], 1982, p. xxi)
Les paroles d’Hitler, affichées à Auschwitz dans l’espoir que l’espèce humaine ne s’abaissera jamais plus à de telles sauvageries, constituent un grave rappel de ce qui se passe lorsque nous rejetons les absolus moraux de Dieu :
« J’ai libéré l’Allemagne des faussetés stupides et dégradantes de la conscience et de la moralité […] Nous allons former une jeunesse devant qui le monde tremblera. Je veux que les jeunes gens soient capables de violence — impérieux, implacables et cruels » (Ravi Zacharias, Can Man Live Without God ? [L’Homme peut-il vivre sans Dieu ?], 1994, p. 23).
La loi du plus fort
Si nous nous penchons sur l’histoire récente, il est facile de comprendre comment les idées d’un Univers sans Dieu, un monde dans lequel les espèces survécurent en affrontant une course d’obstacles pour la survie du plus fort, — où les humains peuvent se hisser à des niveaux croissants de pouvoir — aient pu mener inévitablement à la situation honteuse du XXe siècle dernier. En effet, pendant la première partie du XXe siècle, plus de personnes ont été tuées par d’autres individus que pendant tous les siècles précédents réunis. La plus grande partie de ce carnage fut justifiée par la sélection naturelle de Darwin. L’application du principe de la loi du plus fort dans les affaires humaines fut connue sous le terme de darwinisme social. Bien que Darwin, apparemment, n’ait pas approuvé l’extrapolation de sa théorie dans les rapports sociaux, il prétendit que l’évolution de l’Homme s’accomplit par les guerres et les conflits.
Un observateur fit remarquer : « Plusieurs évolutionnistes embarrassés par les implications sociales de l’Évolution mirent l’accent sur la coopération (au lieu des conflits) en tant que facteur dans l’Évolution. D’autres dirent que son application est impropre lorsqu’elle sert à la défense du militarisme et des abus sociaux.
« Évidemment, l’application darwinienne de la loi du plus fort dans les affaires humaines par des hommes sans scrupules n’a aucune influence directe sur la question de savoir si les êtres humains et les autres créatures ont évolué à partir de formes de vies simples. Toutefois, ces abus ont été approuvés et encouragés, en donnant l'Évolution pour excuse, et si cette dernière est fausse, cela semble encore plus tragique » (Bolton Davidheiser, Evolution and Christian Faith [Évolution et foi chrétienne], 1969, p. 354).
L’avenir de l’Évolution
Le principe évolutionniste, ayant porté ses fruits mortels pendant une grande partie du XXe siècle, fleurira indubitablement de nouveau au XXIe siècle. L’accent est maintenant mis sur l’amélioration génétique de l’humanité. Les chercheurs parlent d’allonger la durée de la vie et d’éradiquer les maladies à l’aide de la thérapie des gènes et des implants génétiques.
Il est communément admis qu’il serait possible d’améliorer les aptitudes physiques et mentales au moyen d’une manipulation génétique. Pour le moment, nous débattons des questions éthiques et légales inhérentes à de telles pratiques.
En résumé, beaucoup pensent que l’Homme est capable de diriger sa propre évolution. Cette idée n’est peut-être pas si étrange. Elle résulte naturellement du fait que l’Homme essaie de se frayer son propre chemin vers une vie améliorée sans Dieu — peut-être même en incluant la notion que, grâce à l’évolution artificielle, l’humanité peut vaincre la mort et accéder à l’immortalité.
Il serait tellement plus simple et plus sûr de croire en Dieu dès le départ. L’Homme peut accomplir tout ce qui est bon pour lui maintenant — une vie heureuse et épanouie — et, dans l’avenir, accéder à l’immortalité dans la famille divine. Mais l’Homme essaie d’accéder à cela en agissant à sa guise, sans reconnaître ou obéir à Son Créateur. Sa nature égoïste le pousse à assouvir ses appétits, s’attirant ainsi les amendes physiques, mentales et émotionnelles qui résultent de la transgression des lois divines — il fait en sorte d’utiliser l’intellect que Dieu lui a donné pour essayer d’éviter d’en payer le prix.
Il est ironique de voir comment l’Homme s’accroche si fermement à la conviction qu’il existe des lois physiques naturelles et absolues. Pourtant, il désapprouve vigoureusement l’idée que les lois spirituelles de Dieu sont tout aussi immuables et absolues ! Lorsqu’il s’agit de son comportement, il trouve le moyen d’expliquer que Dieu n’existe pas, pensant que cela éliminera les conséquences de ses actes. Ne nous y trompons pas : lorsque l’humanité transgresse n’importe laquelle des lois divines, le fait de nier l’existence de Dieu n’élimine aucunement le prix à payer.
Privilège inestimable ou substitut à bon marché ?
De toute Sa création terrestre, Dieu donna aux êtres humains seuls, la capacité de choisir s’ils veulent vivre selon Ses lois ou selon les valeurs que nous nous attribuons pour notre propre satisfaction. Les lois de Dieu ne sont pas de simples devoirs, mais Il nous a conçus afin que nous soyons plus heureux, satisfaits et épanouis en faisant ce qu’Il dit. Puisque Dieu nous a créés, Il sait ce qui est le mieux pour nous. Il nous donne les instructions qui nous seront utiles.
Le mouvement contre Dieu porta ses fruits amers lors des deux Guerres mondiales, avec l’apparition du communisme athée et l’horrible sauvagerie perpétrée contre d’autres êtres humains.
L’Homme n’est pas une simple marionnette entre les mains de Dieu. Nous avons le choix de faire ou de ne pas faire ce qu’Il dit (Deutéronome 30:19). Nous pouvons soit Le reconnaître comme le Créateur et le Législateur du cosmos, ou nous pouvons nier qu’Il existe. Nous pouvons choisir de vivre une vie vide de sens, ou bien, nous pouvons choisir une vie ayant un but bien défini.
Si nous nous exaltons nous-mêmes en imaginant que nous sommes la forme la plus élevée de vie dans le processus évolutionniste, en réalité, nous nous privons nous-mêmes de la valeur inestimable que Dieu a mise en nous. Notre existence et notre avenir s’en trouvent dévalués, au lieu de devenir des fils et des filles de Dieu, nous ne sommes que l’une des nombreuses espèces d’animaux. Il est tragique que l’Homme ait préféré ce sentiment d’auto-importance à bon marché au privilège inestimable de devenir les propres enfants de Dieu afin de partager l’Univers grandiose avec Lui dans la gloire et dans l’immortalité.