C’était le 26 mai dernier, quelques jours avant les élections européennes du mois de juin et devant des jeunes : lors d’un échange avec le Président allemand Frank-Walter Steinmeier, M. Emmanuel Macron exprimait ses craintes de voir mourir l’Europe et la démocratie. Le résultat des élections lui a donné raison : Une forte abstention et la montée de l’extrême droite au Parlement européen ouvrent dorénavant la porte à un changement d’Europe. Non pas à une remise en cause de cette dernière, mais à une nouvelle Union qui mettrait l’accent sur ses racines chrétiennes et se présenterait comme un berceau de la civilisation. L’idée serait de faire du Vieux Continent un acteur politique et économique de premier plan.

Cette nouvelle puissance, que la Bible dénomme la « bête », est sur le point d’émerger.

La faute en serait imputable, selon le Président français, à une forme de fascination pour l'autoritarisme qui émergerait dans nos propres démocraties. De plus, toujours selon celui-ci, « le problème aujourd'hui, c’est que dans nos démocraties, nous nous sommes habitués à la démocratie et nous avons oublié que c'est un combat » (https://www.europe1.fr, Emmanuel Macron déplore la « fascination pour l’autoritarisme » en Europe et appelle à voter aux européennes, le 26 mai 2024)

Dans les années 1930, Raymond Aron, dans la Revue de la France Libre, demandait déjà : « La démocratie n’aura-t-elle été qu’une parenthèse enchantée dans l’histoire des institutions politiques ? » (https://www.cjd.net, Dirigeants, idées, 12 juin 2019).

Qu'est-ce que la démocratie ? Le terme vient du grec ancien demos, qui signifie « peuple », et kratos, qui se réfère au pouvoir : la démocratie est donc, littéralement, le « pouvoir du peuple ». Elle suppose un demos, soit un peuple doté de mœurs relativement homogènes. Il ne peut donc y avoir de corps politique démocratique sur un vaste territoire, surtout si ce territoire est un kaléidoscope d’États, de peuples, de cultures, de langues et de religions comme l’est l’Europe qui compte actuellement 27 États membres et possède 24 langues officielles. La Bible nous enseigne que l’avenir proche de l’Europe ne sera pas démocratique mais autocratique. Cela n’aura rien d’étonnant au regard des racines romaines du continent.

La Bible aussi enseigne que l’avenir plus lointain de l’Europe, comme celui de toute la Terre, verra une paix durable établie par un régime théocratique, dirigé par Dieu Lui-même. Ainsi, l’organisation primitive du peuple d’Israël était une théocratie, avec des juges et des prophètes qui devaient rendre compte à Dieu directement, et ne devaient pas oppresser le peuple. Ce n’est que plus tard, lorsque le peuple de l’ancien Israël rejeta Dieu en tant que son Souverain, qu’il devint lui-aussi soumis à un régime autocratique humain.

La véritable Église fondée par le Christ, n’est ni une démocratie ni une autocratie. Ainsi, les premières communautés chrétiennes, décrites dans le livre des Actes, n’avaient rien de démocratiques, mais elles formaient une communauté de croyants dirigée par le Christ Lui-même. Elle est née d’une décision de Dieu et non des hommes. Sa confession de foi n’est pas mise aux voix. Ses anciens ne sont pas des délégués élus par les membres, mais désignés par l’Esprit de Dieu. Les orientations de la véritable Église de Dieu, celle qui fut fondée par Christ en l’an 31 de notre ère le jour de la Pentecôte, ne sont pas données par des hommes, mais par le Christ qui la dirige par la puissance de l’Esprit-Saint, la force agissante de Dieu. La véritable Église se laisse diriger par le Christ, même s’il est nécessaire d’avoir des hommes détenant des rôles ou certaines fonctions, en son sein. Elle se souvient des instructions que nous pouvons lire dans Matthieu 20:25-26 : « Jésus les appela, et dit: Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. Il n’en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur ». La notion de s’élever les uns au-dessus des autres est contraire à l’esprit et à la lettre du christianisme. Il suffit de lire Marc 10:43-44 pour en trouver la confirmation.

Les racines judéo-chrétiennes du christianisme traditionnel de l’Europe, contribueront au temps de la fin à arrimer une nouvelle Europe à ses racines historiques. Le Président Poutine l’a bien compris : le 7 juin dernier, il déclarait que de nombreux Européens voulaient un retour aux « valeurs traditionnelles » (https://www.radiolac.ch/politique/, Volonté de retour aux valeurs traditionnelles, selon Poutine, le 7 juin 2024)

La Bible nous enseigne qu’il y aura 10 leaders issus des pays Européens actuels, 10 dirigeants qui s’associeront à fin de conduire l’Europe à plus d’efficacité et de performance. S’il est un pays qui ait des raisons de quitter l’Europe, c’est l’Allemagne. En tant que première puissance de la zone euro, avec un excédent commercial dépassant largement celui de tous les autres pays européens, elle ne veut plus soutenir financièrement les pays de l’Europe économiquement plus faibles. Le « Dexit » n’est pas un tabou. En avril 2021, les dirigeants de l’Alternative pour l’Allemagne, l’AfD, parti d’extrême droite allemand, déclaraient : « Nous considérons comme nécessaires la sortie de l’Allemagne de l’Union européenne et la création d’un nouveau groupement d’intérêt européen et économique » (https://www.koha.net/fr/bote/266397/dexit-afd-ja-propozon-largimin-e-gjermanise-nga-be-ja).

Notons avec attention que si une majorité d’Allemands ont la volonté de sortir de l’Europe telle qu’elle existe et fonctionne actuellement, il n’est pas pour autant question pour l’Allemagne de faire cavalier seul ; l’AfD souhaiterait qu’une sortie de l’Europe soit suivie immédiatement par la création d’un nouveau groupement d’intérêt européen et économique. Le chancelier allemand Olaf Scholz agit déjà sur le plan international comme s’il n’était plus tenu par l’Europe ; il sait que son pays devra prochainement prendre une décision fondamentale en accord avec un nombre limité de partenaires, afin de donner une nouvelle orientation à l’Europe.

Dans le livre de l’Apocalypse, il est question de la montée en puissance d’un leader politique qui dominera la scène mondiale. La Bible associe ce dirigeant de la fin des temps à une « bête » terrible. Apocalypse 13:1 : « Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème ». La montée en puissance d’un leader politique européen est prophétiquement annoncée par les écrits bibliques et attendue tant par les politiciens que par les populations européennes qui se demandent où sont les successeurs des Monnet, Schuman, Spaak, Adenauer et autres Jacques Delors, figures de proue de la construction européenne.

Ce leader politique européen que la Bible annonce et que l’Europe attend avec impatience restaurera dans un premier temps la paix et l’unité sans se soucier du véritable Dieu, avant de devenir un dictateur impitoyable qui s’associera à une puissante Église symbolisée par une femme prostituée dans Apocalypse 17. Quand ces événements commenceront à se réaliser, ceux et celles qui mettront leur confiance en la parole de Dieu pourront se réjouir, car le Royaume de Dieu sera sur le point d’être instauré sur Terre.

La Bible nous enseigne que le pouvoir des deux têtes qui domineront l’Europe, la tête religieuse et la tête politique, ne durera que 42 mois, soit trois ans et demi. Une période de temps largement suffisante pour persécuter les chrétiens qui n’auront pas mis leur confiance en Christ, mais en des hommes. Les événements qui se déroulèrent à Jérusalem en l’an 70 de notre ère se répéteront. En l’année 70, le temple de Jérusalem fut complètement détruit, ceux et celles qui avaient mis leur confiance dans les dirigeants du temple furent exterminés. Seuls échappèrent au massacre les chrétiens qui reçurent par l’intermédiaire de l’Esprit-Saint l’ordre de quitter la ville avant la guerre et d’habiter une ville de Pérée, nommée Pella. Ce furent là que se retrouvèrent les fidèles du Christ, après leur fuite hors de Jérusalem, si bien que les chrétiens abandonnèrent complètement la métropole royale des Juifs et toute la terre de Judée.

La dictature européenne, dictature à venir, aura une fin subite et plus brutale que celle de Jérusalem ; cette fin nous est révélée au travers de la vision de la statue du prophète Daniel, annonçant prophétiquement tous les royaumes qui se succéderaient jusqu’à notre époque. De cette statue, seul un royaume reste à se manifester, celui de la nouvelle Europe, que de nombreux dirigeants européens souhaitent désormais voir émerger très rapidement. Quant aux peuples européens, ils sont prêts à accepter tout individu qui leur apportera paix et prospérité, tout en redonnant à l’Europe sa place historique de leader du monde.

Nous lisons dans Daniel 2:34-35 : « Tu regardais, lorsqu’une pierre se détacha sans le secours d’aucune main, frappa les pieds de fer et d’argile de la statue, et les mit en pièces. Alors le fer, l’argile, l’airain, l’argent et l’or, furent brisés ensemble, et devinrent comme la balle qui s’échappe d’une aire en été ; le vent les emporta, et nulle trace n’en fut retrouvée. Mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne, et remplit toute la terre. »

La nouvelle Europe qui est sur le point d’émerger est symbolisée par les 10 orteils des deux pieds de la statue de Daniel, pieds composés d’un mélange d’argile et de fer. Ce mélange évoque une puissance politique et économique qui, en dépit de son apparence invulnérable, s’avérera en réalité très fragile. Elle s’effondrera effectivement sur elle-même. Ce mélange nous donne un avertissement spirituel à nous qui sommes chrétiens, à savoir que le chrétien, le véritable chrétien, ne peut et ne doit pas partager son cœur entre une vie mondaine et une vie chrétienne. La Bible nous encourage à placer notre confiance en Dieu et non pas dans les valeurs du monde. Une vie chrétienne doit être basée sur la repentance, et nourrie par la prière, la lecture et l’étude de la Bible, par le jeûne et la méditation. C’est ainsi que nous pourrons espérer, le moment voulu, entrer dans le Royaume de Dieu.

La pierre qui frappera la statue deviendra une grande montagne et remplira toute la Terre, ce sera le Royaume de Dieu : il est là, il est à notre porte. Puissions-nous en faire partie ! À nous d’agir en conséquence !