Mise en garde contre l’utilisation des médias sociaux par les enfants

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Le Dr Vivek Murthy, chirurgien-chef américain, publia récemment un communiqué au sujet des effets néfastes de l’utilisation des médias sociaux chez les enfants et les adolescents, tels que la dépression, l’anxiété et les troubles du sommeil. Il déclara que les preuves démontrant que l’utilisation des médias sociaux est sans danger sont insuffisantes, mais qu’en fait, les données montrant que l’épidémie internationale a un impact négatif sur la santé mentale s’amoncellent.

Comme il le dit dans son article, « les enfants sont exposés à des contenus préjudiciables sur les réseaux sociaux, qu’il s’agisse de contenus violents ou sexuels, d’intimidation ou de harcèlement. Pour trop d’enfants, l’utilisation des médias sociaux compromet leur sommeil et le temps précieux qu’ils passent en personne avec leur famille et leurs amis. » (23 mai 2023) Ce constat fait suite à une étude récente selon laquelle 95 % des adolescents utilisent les médias sociaux, l’adolescent moyen y passant deux heures par jour.

En effet, la tendance à l’augmentation des problèmes de santé mentale a été la plus forte chez les jeunes et les fermetures dues à la Covid ont exacerbé les choses. Les résultats d’une étude financée par la Caisse d’Épargne et publiée par e-Enfance sur les comportements à risques des jeunes ont montré une augmentation marquée du nombre de jeunes et adolescents envisageant de se suicider (Cyberharcèlement chez les jeunes : 49% des victimes ont déjà pensé au suicide, Huffpost, 9 novembre 2022.).

Mais le problème existait déjà, et dans plusieurs autres pays – le chiffre étant de près de 25% en 2019. Comme le souligne une analyse, « il est désormais largement admis qu’une épidémie de maladie mentale a commencé chez les adolescents américains au début des années 2010 » – et elle poursuit en montrant que le même type de résultats se retrouve dans le monde entier. (The Teen Mental Illness Epidemic Is International, L’épidémie de maladies mentales chez les adolescents est internationale, JonathanHaidt.substack.com, 29 mars 2023).

L’analyse américaine conclut : « À ce stade, il n’y a qu’une seule théorie connue qui puisse expliquer pourquoi la même chose est arrivée aux filles dans tant de pays en même temps : celle du mouvement mondial rapide allant des téléphones sans internet aux smartphones en passant par des enfants dont la vie tourne autour du téléphone. Le premier smartphone doté d’une caméra frontale (l’iPhone 4) est sorti en 2010 [...] Facebook a acheté Instagram en 2012 [...] Donc l’année 2012 fut la première année où très grand nombre de jeunes filles des pays développés ont commencé à passer des heures chaque jour à poster des photos d’elles-mêmes et à faire défiler des centaines de photos d’autres jeunes filles soigneusement retouchées. »

« Si vous transformez soudainement la vie sociale des filles, en les plaçant sur des plateformes qui donnent la priorité à la comparaison sociale et à la performance, des plateformes où nous savons que les gros utilisateurs sont trois fois plus susceptibles d’être déprimés que les petits utilisateurs, cela pourrait-il avoir un impact sur la santé mentale des filles dans le monde entier ? Nous pensons que oui. »

Beaucoup ne dorment pas assez

Une étude dévoile que « l’utilisation excessive de smartphone engendre de nombreuses conséquences négatives telles que des perturbations du sommeil, de l’anxiété, de la dépression, des troubles de l’attention, une augmentation de la sédentarité, etc. » (« L’influence des réseaux sociaux sur le sommeil des adolescents de 12 à 18 ans, et ses répercussions sur la santé mentale », UNIL, Faculté de biologie et de médecine, 2021-2022)

Le Dr Olivier Pallanca, psychiatre neurophysiologiste, Hôpital la Pitié-Salpêtrière explique : « Les écrans sont néfastes : la première raison, c’est la luminosité de l’écran. Elle est suffisante pour modifier la sécrétion de mélatonine, la perception même de la somnolence. La seconde est que cela maintient un degré de veille et d’excitation qui n’est pas compatible avec l’endormissement. » (Ipsos.com, Manque de sommeil des adolescents, 24 mars 2015)

Le manque de sommeil peut augmenter considérablement le risque de maladie cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et de cancer. Il a également été associé à l’obésité, à la dépression, à l’anxiété, à l’insuffisance cardiaque et à la démence. Outre l’augmentation des coûts des soins de santé, les performances professionnelles en pâtissent également, la fatigue entraînant un manque de concentration, des absences au travail et un risque accru de blessures au travail (Axios, 29 mai 2022).

Pour bien dormir, planifiez vos meilleures heures de travail et restez cohérent. Maintenez un environnement propice au sommeil, avec peu de lumière et de bruit. Prenez du soleil et faites de l’exercice afin d’être suffisamment fatigué pour mieux dormir, évitez la caféine le soir, faites de courtes siestes pendant la journée, éteignez les écrans une demi-heure avant le coucher. Cherchez des solutions aux troubles respiratoires dus aux allergies ou à l’apnée qui peuvent être dangereux. Réduisez le stress et priez Dieu pour obtenir la paix d’esprit. « Il en donne autant à ses bien-aimés pendant leur sommeil. » (Psaumes 127:2 ; voir aussi Proverbes 3:24).

Nous devons également veiller à éviter l’opposé en dormant trop (Proverbes 19:15 ; 20:13 ; 24:33-34). Nous devons plutôt rechercher le bon équilibre, en étant productifs et en prenant suffisamment de repos – chacun de ces éléments menant à l’autre.