CHAPITRE 3 : Comment Dieu est-Il révélé dans la Bible ?
La plupart des gens ont leur propre opinion de ce que représente un être suprême. Mais d’où viennent leurs impressions ? Bon nombre d’entre elles sont simplement des réflexions concernant la perception qu’ils se font de Dieu — selon ce qu’ils ont entendu dire des autres et selon leur propre raisonnement. Par conséquent, le mot Dieu en est venu à incarner une foule de significations, dont de nombreuses ne proviennent pas de la Bible.
Quelle signification est donc la bonne ? Comment le Créateur Se révèle-t-Il à l’Homme ?
Dieu Se révèle dans sa Parole, la Bible. (Pour obtenir des preuves de son authenticité, vous pourrez commander ou télécharger notre brochure gratuite intitulée « La Bible est-elle vraie ? ») La Bible est un livre qui porte sur Dieu et sur Sa relation avec les êtres humains. Les Saintes Écritures renferment une longue histoire de la révélation de Dieu à l’Homme — du premier homme, Adam, au prophète et législateur, Moïse, aux apôtres de Jésus-Christ et à l’Église primitive.
Contrairement à de nombreuses hypothèses formulées par l’Homme, la Bible communique une image véritable de Dieu. Ce livre remarquable révèle Sa nature, ce qu’Il a fait et ce qu’Il attend de nous. Il nous dit pourquoi nous existons et révèle Son plan concernant Sa création — un plan généralement très mal compris. Ce manuel de connaissances de base est fondamentalement différent de toute autre source d’information. Il est vraiment unique du fait qu’il renferme, à plusieurs égards, la véritable signature du Tout-Puissant.
Le Créateur nous dit dans Sa Parole : « Car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre, Je suis Dieu, et nul n’est semblable à moi. J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, Et longtemps d’avance ce qui n’est pas encore accompli ; Je dis : Mes arrêts subsisteront […] » (Ésaïe 46:9-10). Il nous dit que Lui seul peut non seulement prédire l’avenir, mais aussi réaliser Ses prédictions. Quel témoignage convaincant au sujet du puissant Dieu de la Bible !
Mais aussi grand soit-Il, Dieu n’est pas inabordable. Il demeure à notre portée. Nous pouvons parvenir à connaître notre magnifique Créateur !
La véritable clé pour comprendre Dieu
Inspirée de Dieu Lui-même, la Bible nous donne la clé maîtresse nous permettant de Le découvrir : « Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. » (1 Corinthiens 2:9-10 ; c’est nous qui mettons l’accent sur certains passages.)
Nous devons savoir — directement des Saintes Écritures inspirées — qui est Dieu et comment Il Se révèle à nous et entretient une relation avec nous. Dieu est-Il une, deux ou trois personnes ? Que nous révélait Jésus concernant la nature de Dieu lorsqu’Il faisait constamment allusion à un Être qu’Il appelait « le Père » ? Les réponses à ces questions deviendront évidentes lorsque nous examinerons ce que les Saintes Écritures nous révèlent véritablement.
Le premier point important que nous devons comprendre, comme nous l’avons déjà mentionné, est le fait que Dieu Se révèle Lui-même par Sa Parole. Le Créateur désire que les hommes et les femmes Le comprennent comme Il Se révèle Lui-même dans les Saintes Écritures. Il importe que nous considérions attentivement cette vérité et que nous n’interprétions pas Sa Parole à notre façon, en fonction de nos propres concepts ou idées fausses.
Le tout premier livre de la Bible nous révèle un point essentiel concernant la nature divine. En effet, Genèse 1 relate de nombreuses créations qui ont précédé celle de l’humanité. Mais attardez-vous au verset 26 : « Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance […] » (1 Corinthiens 2:26)
Dieu n’utilise cette expression nulle part ailleurs dans les versets précédents du livre de la Genèse : « Faisons […] » Pourquoi cette expression au pluriel figure-t-elle dans la Genèse à cet endroit ? Pourquoi tous les traducteurs de la Bible au fil des siècles ont-ils jugé nécessaire d’employer le pluriel dans ce verset biblique ?
À qui se réfère le terme « Faisons » mentionné ici, et pourquoi l’adjectif possessif pluriel « notre » est-il également employé deux fois dans cette phrase ? Tout au long du premier chapitre de la Genèse, le mot hébreu traduit par « Dieu » est Elohim, soit un nom pluriel dénotant plus d’une entité. Pourquoi notre Créateur a-t-Il employé intentionnellement ces expressions au pluriel ? Dieu est-Il formé de plus d’une personne ? Qui est-Il et qu’est-Il ? Cela prouve-t-il que Dieu soit une trinité, comme bon nombre de gens le présument, ou cela nous enseigne-t-il quelque chose de différent ? Comment pouvons-nous arriver à comprendre ?
Nous devons laisser la Bible s’interpréter d’elle-même
Un des principes les plus fondamentaux à garder en tête concernant la compréhension adéquate de la Parole divine, c’est le simple fait que la Bible interprète la Bible. Nous devons souvent consulter d’autres Écritures bibliques pour éclaircir un passage en particulier. Le Nouveau Testament jette beaucoup de lumière sur l’Ancien, et vice versa.
Ainsi, nous pouvons comprendre Genèse 1:26 beaucoup mieux à la lumière des écrits de l’apôtre Jean. Celui-ci commence Son évangile en déclarant ceci : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. » (Jean 1:1-3).
Si vous êtes avec quelqu’un, cela signifie que vous êtes une personne distincte de cette autre personne. En fait, dans ce verset, le manuscrit grec dit que Celui appelé la Parole était avec « le Dieu » mais que cet être appelé la Parole était également « Dieu ». Il n’est pas dit que la Parole était « le Dieu », car Ils ne sont pas la même entité. Dans ce passage, Jean décrit clairement deux êtres divins : un appelé Dieu et l’autre appelé la Parole, qui se trouvait avec Lui.
Dans un sens, nous pourrions dire que Jean 1:1 est le véritable commencement de la Bible, car ce verset décrit la nature de Dieu en tant que Créateur, même avant le commencement décrit dans Genèse 1:1. Comme on peut lire dans le New Bible Commentary: Revised, « la contribution particulière de Jean a été de montrer que la Parole existait avant la création » (1970, p. 930).
Examinons attentivement le contexte de ce chapitre primordial de Jean. Le verset 14 explique exactement qui devint cette Parole : « Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. » (Jean 1:14)
La Parole fut conçue dans la chair en tant qu’un être humain physique appelé Jésus-Christ. Même s’Il était complètement humain, Jésus reflétait parfaitement le caractère divin de Dieu. Comme le décrit Hébreux 1:3, Jésus fut « l’empreinte de [la] personne [du Père] ». (Pour en savoir plus au sujet du rôle du Christ en tant que Parole de Dieu, reportez-vous à l’article intitulé « Au commencement était la Parole ».)
Jésus-Christ — « Parole de vie »
Nous sommes donc en présence de deux personnages extraordinaires, deux Êtres éternels non créés : le Dieu, ou Dieu le Père, et la Parole, qui devint Jésus-Christ, tous deux ayant la nature divine — et présidant à la création. Comme le faisait remarquer le théologien britannique feu F.F. Bruce concernant les passages d’ouverture de l’Évangile de Jean, « la Parole incarnée, non créée, jouissait de la compagnie de Dieu et partageait à la fois l’essence divine. » (The Message of the New Testament, 1972, p. 105) Cette Parole était et continue d’être Dieu avec le Père.
Plus tard, dans sa première épître, Jean nous éclaire davantage : « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie [...] » (1 Jean 1:1) Ici, cette même « Parole » (Jésus-Christ) de l’Évangile selon Saint-Jean est appelée « parole de vie ».
Il est facile d’oublier l’importance de ce verset crucial et d’ignorer sa très grande signification. Celui qui devint Jésus-Christ, déclaré comme étant sur le même plan d’existence que Dieu naquit en tant qu’être humain pouvant ainsi être perçu par les sens physiques des êtres humains — en particulier des membres de Son cercle de disciples plus intimes dont Jean, celui qui écrivit ces mots, faisait partie. Ces hommes devinrent les apôtres du Christ — Ses émissaires — et furent des témoins privilégiés de Sa résurrection.
Jean écrivit que la Parole, qui était avec Dieu depuis le début, vécut parmi Ses disciples en chair et en os, ce qui fait qu’ils purent voir, toucher et écouter Celui qui, comme il deviendra de plus en plus clair, faisait partie de la famille divine. Ils purent même converser avec Lui.
Jean ajouta ceci : « [...] et la vie a été manifestée, et nous l’avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée […] » (1 Jean 1:2) « La parole de vie » de 1 Jean 1:1 est appelée « la vie éternelle » au verset 2.
Jean poursuivit ainsi : « [...] ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. » (1 Jean 1:3) Les Saintes Écritures révèlent que Dieu le Père et Jésus-Christ forment une famille divine. (Nous discuterons de cette vérité biblique plus en profondeur dans les prochains chapitres.)
Ils ont une relation familiale particulière et bienveillante. En S’adressant au Père, Jésus dit : « […] tu m’as aimé avant la fondation du monde. » (Jean 17:24) Il fait allusion ici, non pas à l’amour humain limité, mais bien à un amour divin émanant du royaume des cieux.
Jésus-Christ fut le Créateur !
L’apôtre Jean fut l’auteur non seulement du quatrième Évangile et des trois épîtres préservées dans le Nouveau Testament, mais aussi du livre de l’Apocalypse. Ce fut ici, dans le message aux sept Églises de l’Apocalypse, que Jésus S’identifia comme étant Celui qui produisit la création divine : « Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le principe de la création de Dieu […] » (Apocalypse 3:14)
Il convient de noter qu’étant donné que le mot rendu comme « principe » peut être traduit par « commencement », certains interprètent cela comme si Jésus fut la première création. Mais en réalité, cela signifie qu’Il fut l’auteur ou l’origine de la création, fait que Jean 1 et d’autres passages énoncent clairement.
Jésus est non seulement mort pour nous racheter de nos péchés, afin que nous soyons réconciliés avec le Père, mais Il est aussi notre Créateur. Dans Éphésiens 3:9-11, l’apôtre Paul nous dit que « Dieu […] a créé toutes choses […] selon le dessein éternel qu’il a mis à exécution par Jésus-Christ notre Seigneur. » En tant que Créateur de toutes choses, Jésus-Christ était le seul capable de payer pour tous les péchés de l’humanité de tous les temps. C’est pourquoi Pierre nous dit, dans Actes 4:12 qu’« il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. »
Dans Colossiens 1:16, Paul ajoute ceci : « Car en lui [le Christ] ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. »
Ce passage englobe tout. Jésus créa « […] toutes les choses qui sont dans les cieux […] » — le royaume angélique au complet, dont un nombre infini d’anges — et l’Univers d’une immensité incommensurable, dont la planète Terre. Bon nombre de gens ne saisissent pas le fait biblique évident que Jésus-Christ est notre Créateur !
Le livre des Hébreux affirme également cette merveilleuse vérité selon laquelle Dieu le Père « [...], dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils ; il l’a établi héritier de toutes choses ; par lui il a aussi créé l’univers. » (Hébreux 1:2) Le témoignage éloquent des Saintes Écritures du Nouveau Testament nous montre que Dieu le Père créa tout par l’entremise de la Parole — qui devint plus tard Jésus-Christ. Ainsi, les deux Êtres divins participèrent intimement au processus de la création.
Le livre des Hébreux présente le Christ comme l’Être par l’entremise duquel le Père créa l’espace et le temps et qui « soutient toutes choses par sa parole puissante. » (Hébreux 1:3) Par conséquent, les Écritures révèlent que non seulement Jésus créa l’Univers ; Il le soutient également. Il est nettement plus puissant que la plupart se l’imaginent !
Les Psaumes et la relation de la famille divine
Les principaux passages des Psaumes renferment un témoignage sûr de Dieu le Père concernant Son Fils, Jésus de Nazareth. On y lit que le Père témoigne d’avance du fantastique rôle futur de la Parole.
L’auteur du livre des Hébreux cite le Psaume 2 : « Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, Je t’ai engendré aujourd’hui ? Et encore : Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils ? » (Hébreux 1:5 ; à comparer avec Psaumes 2:7 et 1 Chroniques 17:13). C’était le destin prophétique de la Parole.
Psaumes 45:6 dépeint également le Père en train de témoigner au sujet du Fils, comme l’explique Hébreux 1:8 en le citant : « Mais il a dit au Fils : Ton trône, ô Dieu, est éternel ; Le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité […] »
Bon nombre de gens ayant lu ce chapitre du livre des Hébreux sautent ce verset et ne saisissent pas son énorme impact. Le Père appela Son Fils Jésus-Christ, Dieu. Christ est non seulement le Fils de Dieu ; Il est Dieu Lui aussi ! Il fait partie de la famille divine. Les Saintes Écritures révèlent Dieu dans le cadre d’une relation familiale — Dieu le Père et Jésus le Fils font partie de la famille divine !
Nous avons vu dans Jean 1:14 que la Parole, Jésus-Christ, « a été faite chair, et elle a habité parmi nous […] comme la gloire du Fils unique venu du Père. » Le mot grec monogenees, traduit par « Fils unique » dans ce verset et dans le verset 18, confirme la relation familiale qui existe entre Dieu le Père et Celui qui devint Jésus-Christ (Jean 1:18).
Auteur de plusieurs livres sur la langue grecque employée dans la Bible, M. Spios Zodhiates, Ph. D., explique ceci : « Le mot monogenees est en réalité un mot composé de monos, “clone”, et de genos, “race, souche, famille”. Ici, on nous dit que Celui qui vint sur Terre pour révéler Dieu — Jésus-Christ — est issu de la même famille, de la même souche, de la même race que Dieu […] Les Saintes Écritures fournissent amplement de preuves que la Divinité est une famille […] » (Was Christ God? A Defense of the Deity of Christ, 1998, p. 21 ; c’est nous qui mettons l’accent sur certains passages)
Jésus-Christ existait avant Abraham
Plusieurs autres passages de l’Évangile de Jean révèlent des détails importants qui nous aident à mieux comprendre l’identité et la nature de Jésus-Christ avant Son incarnation — Sa conception humaine.
Penchons-nous sur un récit ultérieur du chapitre 1 : « Le lendemain, il [Jean Baptiste] vit Jésus venant à lui, et il dit : Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. C’est celui dont j’ai dit : Après moi vient un homme qui m’a précédé, car il était avant moi. » (Jean 1:29-30, à comparer avec Jean 1:15)
Jean Baptiste naquit avant Jésus (Luc 1:35-36 ; Luc 1:57-60) et entreprit son ministère avant que le Christ fasse de même. Malgré tout, Jean disait de Jésus : « […] il était avant moi. » Pourquoi ? Compte tenu du livre complet de Jean 1, l’auteur doit avoir compris que Jésus était la Parole qui existait avant Sa naissance humaine (Jean 1:14).
Face aux accusations des Pharisiens mentionnées dans Jean 8, Jésus dit à ces derniers : « Quoique je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu [de l’entourage immédiat du Père céleste] et où je vais ; mais vous, vous ne savez d’où je viens ni où je vais. » (Jean 8:14)
Plus tard, l’apôtre Paul commenta leur manque de compréhension. « Car les habitants de Jérusalem et leurs chefs ont méconnu Jésus, et, en le condamnant, ils ont accompli les paroles des prophètes qui se lisent chaque sabbat. » (Actes 13:27)
Tout comme au premier siècle, relativement peu de gens comprennent aujourd’hui qui Jésus était vraiment, d’où Il venait, ce qu’Il faisait et ce qu’Il fera encore.
Un peu plus loin dans Jean 8, les juifs se rassemblèrent autour de Jésus pour Lui demander : « Qui prétends-tu être ? » (Jean 8:53) Ils n’avaient tout simplement aucune idée de la véritable identité de Celui à qui ils s’adressaient. Il en est de même aujourd’hui. Peu de gens comprennent vraiment la véritable origine de Jésus-Christ.
Il expliqua patiemment : « Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour: il l’a vu, et il s’est réjoui. » (Jean 8:56) Mais comment est-ce possible ? Le patriarche Abraham vécut environ 2000 ans avant la naissance de Jésus. De sorte que ceux qui L’entendirent remirent Sa parole en question : « Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! » (Jean 8:57) Jésus leur fournit une réponse stupéfiante : « En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis. » (Jean 8:58)
Nous devrions nous arrêter quelques instants pour réfléchir aux paroles de Jésus.
Il déclara que Son existence précéda celle d’Abraham. De plus, l’énoncé « je suis » était un titre de divinité bien connu des juifs qui remonte à la première rencontre de Moïse avec Dieu, au pied du buisson-ardent, il y a plus de 14 siècles.
Une rencontre cruciale avec Moïse
Lorsque, à cette occasion, Dieu dit à Moïse qu’Il l’envoyait conduire les Israélites hors d’Égypte, afin de les délivrer de leur servitude. Moïse se demandait comment ceux-ci allaient l’accueillir et comment ils allaient réagir à la mission que Dieu lui avait confiée. Il demanda alors à Dieu : « J’irai donc vers les enfants d’Israël, et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m’envoie vers vous. Mais, s’ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je ? » (Exode 3:13)
Observez la réponse du Créateur : « Dieu dit à Moïse: Je suis celui qui suis. Et il ajouta : C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël : Celui qui s’appelle « Je suis » m’a envoyé vers vous. » (Exode 3:14)
Remarquez également le prochain verset : « Dieu dit encore à Moïse : Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : L’Eternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’envoie vers vous. Voilà mon nom pour l’éternité, voilà mon nom de génération en génération. » (Exode 3:15)
Dans l’Ancien Testament (version Nouvelle Édition de Genève), le mot « Éternel » remplace les consonnes hébraïques Y-H-W-H (formant ce qui est appelé couramment un « tétragramme », ce qui signifie « quatre lettres »). À ce jour, personne ne sait avec certitude comment prononcer ce mot, mais la prononciation généralement acceptée aujourd’hui est Yahweh. (Auparavant, on commettait souvent l’erreur de rendre ce mot par Jéhovah.)
Dans Exode 6:3, Exode 15:3 et dans Nombres 6:22-27 on trouve également le mot YHWH, traduit en français par « Éternel » pour désigner le nom de Dieu. YHWH a un sens très semblable à « je suis » (EHYH ou Eheyeh en hébreu). Les deux supposent une existence intrinsèque éternelle (à comparer avec Jean 5:26). Même s’il est impossible de le traduire directement et avec exactitude, le mot YHWH signifie « Celui qui a toujours existé » ou « Celui qui existe par Lui-même » — les deux significations décrivant un Être non créé, « l’Éternel ». Cette distinction ne peut s’appliquer qu’à Dieu, dont l’existence est éternelle. Personne ne créa Dieu.
Cela étant dit, lorsque Jésus mentionna dans Jean 8:58 qu’Il avait précédé Abraham et qu’Il Se décrivit comme un être dont l’existence est continue en utilisant l’expression « je suis », Ses paroles ne devraient pas faire l’ombre d’un doute. Les juifs se rendirent compte de ce qu’Il voulait dire, d’où leur envie immédiate de Le lapider à mort (Jean 8:59). Jésus disait être nul autre que le Dieu d’Israël.
Les juifs comprirent sans équivoque qui Jésus disait être. Il disait être Celui que la nation d’Israël considérait comme le seul Dieu véritable. En s’appropriant le nom « je suis », Jésus disait être le Dieu que les Hébreux connaissaient comme étant YHWH. Ce nom était considéré d’une telle sainteté qu’un juif pieux n’osait même pas le prononcer. Il s’agissait d’un nom spécial donné à Dieu qui ne pouvait se rapporter qu’au seul Dieu véritable.
Dans son livre intitulé Christian Apologetics, Norman Geisler, Ph. D. conclut ceci : « Étant donné que le Jéhovah de l’Ancien Testament juif refusait de donner Son nom, Son honneur ou Sa gloire à quelqu’un d’autre [Ésaïe 42:8], il n’est pas surprenant que les paroles et les gestes de Jésus de Nazareth poussèrent les juifs du premier siècle à vouloir Le lapider et à L’accuser de blasphème. Jésus de Nazareth affirmait être tout ce que le Jéhovah de l’Ancien Testament affirmait être. » (2002, p. 331)
Qui était le Dieu qui a principalement interagi avec l’ancienne nation d’Israël ?
En tant que puissant « je suis », Jésus-Christ fut le Rocher qui guida les enfants d’Israël dans le désert, à leur sortie d’Égypte (voir Deutéronome 32:4). Paul écrivit ceci : « Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu’ils ont tous passé au travers de la mer, qu’ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, qu’ils ont tous mangé le même aliment spirituel, et qu’ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ. » (1 Corinthiens 10:1-4)
Le « je suis » de l’Ancien Testament est ensuite décrit comme étant « riche en bonté et en fidélité » (Exode 34:6). De même, le Nouveau Testament nous dit que la Parole [Jésus] était « pleine de grâce et de vérité » (Jean 1:14). Jésus-Christ est « le même hier, aujourd’hui, et éternellement » (Hébreux 13:8).
Il convient de noter qu’il y a des passages de l’Ancien Testament où le nom YHWH se rapporte indéniablement à Dieu le Père. Par exemple, dans Psaumes 110:1, le roi David déclare ceci : « Parole de l’Éternel [YHWH] à mon Seigneur […] » Dans ce contexte, l’Éternel [YHWH] désigne le Père en train de parler au Seigneur de David, Celui qui devint Jésus-Christ. Souvent, toutefois, le nom Éternel [YHWH] désigne Celui qui devint le Christ — et parfois, il désigne à la fois le Père et le Christ, comme c’est souvent le cas du nom Dieu.
Songez au fait qu’à l’exception de Jésus, aucun autre être humain n’a jamais vu le Père (Jean 1:18 ; Jean 5:37 ; Jean 6:46 ; 1 Jean 4:12). Or, Abraham, Jacob, Moïse et d’autres encore virent Dieu (Genèse 18, Genèse 32:30 ; Exode 24:9-11 ; Exode 33:17-23). L’Éternel [YHWH], le « je suis », la Parole qui devint plus tard Jésus-Christ fut donc Celui qu’ils virent. C’est Lui qui traita directement avec les êtres humains en tant que Dieu de l’Ancien Testament.
Jésus-Christ mourut ensuite pour nous racheter de nos péchés et devint le médiateur par excellence entre Dieu et l’homme (1 Timothée 2:5), rôle dont Il s’était déjà partiellement acquitté en tant que Parole avant même d’être incarné.
La Parole était donc Celui qui interagi directement avec l’ancienne nation d’Israël — mais le Père remplit toutefois ce rôle de façon concrète également, car Jésus traita avec les êtres humains au nom du Père, à titre de Porte-parole de Dieu (comparez Jean 8:28 avec Jean 12:49-50, et, encore une fois, lisez notre article intitulé « Au commencement était la Parole »). Par ailleurs, dans de nombreux passages de l’Ancien Testament, il peut être difficile de distinguer entre ces deux grands personnages, tandis que le Nouveau Testament est habituellement clair à ce sujet.
Bien entendu, comme Jésus vint sur Terre pour révéler le Père (Matthieu 11:27), il est logique de conclure que le Père n’était pas généralement connu au temps de l’Ancien Testament, sauf par quelques patriarches et prophètes hébreux. Le roi David, par exemple, avait compris ce fait.
Déjà partiellement cité, Hébreux 1:1-2 révèle que : « Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils ; il l’a établi héritier de toutes choses ; par lui il a aussi créé l’univers. »
Dans cette introduction du livre des Hébreux, il est clair que le Père est la force motrice à l’origine de l’Ancien Testament. En contexte, le verset 2 interprète le verset 1. Même si Dieu le Père est la principale source d’inspiration de la Bible hébraïque, c’est par l’entremise de Jésus-Christ qu’Il créa l’Univers tout entier.
De plus, le principe vital selon lequel la Bible s’interprète d’elle-même nous aide à comprendre l’esprit d’Hébreux 1:1 à la lumière d’autres passages bibliques. Tout comme Dieu créa le monde et toutes choses par l’entremise de la Parole préexistante, Jésus-Christ (Éphésiens 3:9 ; Colossiens 1:16 ; Jean 1:3), Il a de même traité avec l’humanité par l’intermédiaire du Christ, la Parole.
Jésus — Dieu et Homme
Aujourd’hui, Jésus-Christ est le médiateur entre Dieu le Père et l’Homme. Mais pour remplir ce rôle parfaitement bien, il Lui fallait être à la fois Dieu et Homme. Il était un homme à tous points de vue ; sinon, nos péchés ne pourraient être pardonnés. L’apôtre Paul L’appelle « Jésus-Christ homme » (1 Timothée 2:5), tout comme l’apôtre Pierre (Actes 2:22).
Paul nous dit que nous devrions avoir la même attitude d’humilité et de service que Jésus-Christ qui « existant en forme de Dieu, […] n’a point regardé son égalité avec Dieu comme une proie à arracher [c.-à-d. à tenir fermement], mais […] s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et il a paru comme un vrai homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. » (Philippiens 2:6-8)
La virilité de Jésus était complète du fait qu’Il vécut une vie d’homme mortel. Il connut la faim et la fatigue, et il dut se reposer ; il marchait et parlait comme tout autre être humain. Rien dans Son apparence physique ne Le distinguait des autres hommes juifs de Son époque (Ésaïe 53:2).
Jésus se distinguait essentiellement sur le plan spirituel. Il recevait continuellement du Père le pouvoir spirituel dont Il avait besoin (voir Jean 5:30 ; Jean 14:10). En fait, Il possédait l’Esprit de Dieu depuis Sa conception, ayant en fait été conçu dans les entrailles de Marie par l’intermédiaire du Saint-Esprit. Même s’Il fut tenté comme chacun d’entre nous, Jésus ne transgressa jamais la loi divine. Il ne pécha jamais (2 Corinthiens 5:21 ; Hébreux 4:15 ; 1 Pierre 2:22).
Selon l’une des hérésies les plus insidieuses de l’histoire de la chrétienté des 2000 dernières années, Jésus-Christ n’aurait pas été vraiment un homme — et n’aurait pas vraiment été tenté de pécher. L’apôtre Jean condamna sévèrement cet enseignement (1 Jean 4:3 ; 2 Jean 1:7).
Cette hérésie vit le jour au premier siècle et continue encore aujourd’hui à éloigner les gens de la vérité de Dieu. Nous devons reconnaître le fait que si Jésus n’avait pas vraiment été humain, Son sacrifice n’aurait alors eu aucun effet sur la rémission de nos péchés.
Fils de l’homme et Fils de Dieu
Jésus-Christ est appelé « le Fils de l’homme » plus de 80 fois dans le Nouveau Testament. C’est le terme qu’Il employait le plus souvent pour Se décrire.
À maintes reprises, le Christ S’appela le Fils de l’homme en relation avec Sa souffrance et Son Sacrifice pour la rémission des péchés de l’humanité (Matthieu 17:22 ; Matthieu 26:45 ; Marc 9:31 ; Marc 14:41). Même s’Il était d’origine divine, Il s’identifiait délibérément à la situation critique de l’humanité — à ses peines et à sa souffrance. Le prophète Ésaïe prédit qu’Il allait être un « homme de douleur et habitué à la souffrance […] » (Ésaïe 53:3)
Sympathisant avec nos faiblesses et nos difficultés en tant qu’êtres humains, Jésus nous dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. » (Matthieu 11:28-30)
Il S’est également appelé le Fils de l’homme lorsqu’Il faisait allusion à Son futur rôle de Souverain de l’humanité dans le Royaume de Dieu (Matthieu 19:28). Il utilisa même ce terme lorsqu’Il Se décrivit comme étant « maître même du sabbat », en expliquant comment le sabbat, soit le septième jour de la semaine, doit être observé avec miséricorde et compassion (Marc 2:27-28 ; Matthieu 12:8 ; Luc 6:5).
Puis, lorsqu’Il arriva dans la région de Césarée de Philippe, Jésus demanda à Ses disciples : « Qui suis-je au dire des hommes, moi le Fils de l’homme ? » (Matthieu 16:13) Ils lui répondirent en racontant plusieurs croyances populaires, mais erronées, concernant Son identité. Simon Pierre répond ainsi : « Tu es le Christ [le Messie], le Fils du Dieu vivant. » (Matthieu 16:16)
Jésus constata que le Père Lui-même avait révélé cette merveilleuse vérité à Pierre (Matthieu 16:17). Et tous Ses apôtres vinrent à reconnaître cette même vérité, qui est réaffirmée ailleurs dans le Nouveau Testament (Matthieu 14:33 ; Jean 20:31 ; Romans 1:3-4).
En effet, alors que Jésus était humain au sens propre du terme, Il était aussi plus qu’un simple être humain — car Il était, en réalité, le Fils de Dieu et tout ce que ce nom comporte. En effet, comme nous l’avons vu, il était le Dieu Créateur incarné. Et après Sa vie humaine, Il retrouva la gloire divine qu’Il partageait avec le Père depuis l’éternité (Jean 17:5). (Pour en apprendre davantage au sujet de Jésus et des événements de Sa vie, de Sa mort et de Sa résurrection, ne manquez pas de télécharger ou de commander notre brochure gratuite intitulée « Jésus-Christ : La Véritable Histoire ».
Nous voyons donc que Dieu est une pluralité et que Jésus-Christ est Dieu avec le Père. Même si elle reconnaît cet état de choses, la doctrine de la Trinité a tort de Les présenter comme des personnes constituant un seul et même Être, conjointement avec le Saint-Esprit.